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Fibromyalgie et douleurs généralisées inexpliquées : résultats positifs d’une réduction de la pression du liquide céphalorachidien

En février 2018, M. Hulens de l’Université de Louvain (Belgique) et ses collègues

ainsi que plusieurs syndromes douloureux généralisés inexpliqués pourraient, dans de nombreux cas, être causés par une hypertension chronique du liquide céphalorachidien qui aurait pour conséquence une compression de la racine des

dans la moelle épinière.

M. Hulens a publié, dans le numéro de juillet de la revue Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, les résultats d’une étude portant sur les effets d’une réduction de cette pression sur les symptômes de la fibromyalgie.

« La douleur chronique généralisée inexpliquée et la fibromyalgie sont généralement considérées comme des troubles douloureux centralisés », c’est-à-dire dont l’origine se situe dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), indique-t-il.

« Mais la FM présente des caractéristiques de troubles neurologiques (impliquant le système nerveux périphérique). De plus, il y a des similitudes entre la fibromyalgie, la douleur généralisée et les syndromes de dysrégulation de la pression cérébrospinale tels que l’hypertension intracrânienne idiopathique et l’hydrocéphalie idiopathique avec pression normale. »

Lorsque la pression intracrânienne augmente, le drainage de l’excès de liquide céphalorachidien par les nerfs crâniens et spinaux (ou nerfs rachidiens) augmente. L’augmentation de la pression du liquide céphalorachidien à l’intérieur des nerfs irrite les fibres nerveuses et provoque par conséquent une douleur radiculaire généralisée.

Hulens et son équipe ont émis l’hypothèse que le retrait de liquide céphalorachidien pourrait soulager la douleur chez les personnes souffrant de fibromyalgie et de douleur généralisée inexpliquée.

Les mesures de pression du liquide céphalorachidien suivies de prélèvements de liquide dans le but de soulager la douleur ont été examinées chez 30 personnes (12 hommes et 18 femmes, âgés en moyenne de 42) souffrant de douleur généralisée ou de fibromyalgie.

La pression au début de l’étude variait de 12 à 32 cm H20 (moyenne 19,7). Chez 21 patients (70 %), le retrait du liquide céphalorachidien a eu un effet favorable sur la douleur après quelques heures jusqu’à 8 semaines.

D’autres améliorations étaient : le soulagement des douleurs lombaires, des douleurs aux jambes et/ou coccygiennes ; la disparition des maux de tête ; l’amélioration de la concentration ; l’amélioration de l’humeur ; l’amélioration du sommeil ; la capacité de s’asseoir plus longtemps sans douleur ; l’amélioration de la capacité de marcher ; la diminution de la fréquence urinaire ; une plus grande facilité de vider l’intestin ou la vessie et moins de douleurs dans la mâchoire.

Ces résultats peuvent ouvrir des perspectives pour le diagnostic et le traitement, estime le chercheur. Chez les patients souffrant de douleurs chroniques, lors d’une ponction lombaire pour des raisons diagnostiques, la pression devrait être mesurée.

Pour plus d’informations sur la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Annals of Physical and Rehabilitation Medicine.
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Canada : la grève, un moyen de pression dépassé ?

Canada : la grève, un moyen de pression dépassé ?

Le 6 novembre 2017.

Les syndicats du secteur public devraient apprendre à faire preuve d’imagination pour faire pression sur les responsables politiques et non plus sur la population. Dans une interview accordée à La Presse canadienne, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé livre son impression sur le principe de la grève.

La grève ne cible pas les bonnes personnes

Faire grève est-il aujourd’hui un moyen de pression dépassé ? C’est ce qu’a sous-entendu Régine Laurent, dans une interview accordée à La Presse canadienne. Alors qu’elle s’apprête à quitter son poste de présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) le 1er décembre prochain, celle qui représente aujourd’hui plus de 75 000 professionnels de santé au Québec s’est confiée sur son sentiment face à ces mouvements auxquels ont recours les syndicats.

Pour celle qui a vécu, au plus près, les grèves de 1989 et de 1999, l’idée de mettre en œuvre un mouvement qui gênerait la population, avant même de contraindre les administrations ciblées par les syndicats, est aujourd’hui devenue difficile à entendre. « Les gens travaillent plus ; ils arrivent plus difficilement ; ils passent une heure et demie dans l’auto le matin et deux heures l’après-midi. Alors, on ne peut pas faire des actions qui vont déranger cette population-là », a-t-elle expliqué.

Les syndicats doivent faire preuve d’imagination

« Oui, ça a donné des choses dans le passé, et pour nous les premières », note-t-elle toutefois au cours de cette interview, « mais aujourd’hui, on ne peut pas rester sur un automatisme de moyens de pression », estime encore la présidente.

Si la grève n’est pas qualifiée par Régine Laurent de moyen de pression totalement dépassé, celle-ci appelle les responsables syndicaux a davantage de créativité dans leurs actions. « Bien humblement, je les inviterais à peut-être plus d’imagination. Moi, je pense qu’on ne peut pas rester sur ce qui a déjà été fait en termes de moyens d’action et de moyens de pression », lance-t-elle, invitant notamment à être plus « ratoureux » en « embêtant les élus », par exemple…

Gaëlle Latour

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cancer colorectal : un traitement par jet à haute pression

Une technologie innovante de jet d’eau à haute pression, mise au point par la société Nestis pour le traitement du cancer du côlon, dont l’emploi lors de la dissection sous-muqueuse endoscopique (DSM) facilite la dissection en isolant les attaches fibreuses à sectionner. Elle est évaluée dans le service d’Hépato-Gastro-Entérologie de l’hôpital Edouard Herriot.

Le cancer du côlon est le second cancer en terme d’incidence en France. Le cancer colorectal est aujourd’hui traité à un stade précoce par dissection sous-muqueuse endoscopique (DSM) consistant à enlever la tumeur en une seule pièce, avec une marge de tissu sain latéralement, et en profondeur.

Cet acte long expose à des risques de complications parmi lesquels des risques de perforation de la couche musculaire pouvant atteindre 10% et imposant souvent une chirurgie en urgence.

Afin de limiter les séquelles, le service d’Hépato-Gastro-Entérologie de l’hôpital Edouard Herriot évalue actuellement une technologie innovante de jet d’eau à haute pression, développée par la société Nestis, dont l’emploi lors de la DSM facilite la dissection en isolant les attaches fibreuses à sectionner. Le chirurgien évite les lésions de la couche musculaire en séparant bien la muqueuse de la couche musculaire.

Un test pour prédire le risque de cancerDans le cadre du projet de recherche Enki-HEH coordonné par le Pr Thierry Ponchon, l’évaluation de la première cohorte de 18 patients a révélé une meilleure qualité de dissection par rapport à la technique classique, sans aucune complication.

Des essais cliniques multicentriques de grande envergure seront menés dans les hôpitaux parisiens et marseillais pour confirmer l’intérêt de la technique par jet à haute pression, qui est d’ores et déjà proposée à l’hôpital Edouard Herriot, pour traiter les cancers superficiels du côlon, de l’oesophage et de l’estomac.

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