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Thyroïde : crise du Levothyrox pris par 3 millions de Français

Le Levothyrox (1), utilisé pour le traitement de l’hypothyroïdie par 3 millions de Français, est l’un des médicaments les plus vendus en France.

Depuis sa modification en mars 2017, effectuée par le laboratoire Merck à la demande de l’Agence du médicament (ANSM), de nombreux patients se plaignent d’effets secondaires : vertiges, maux de tête, pertes de cheveux, perte de mémoire, palpitations, déprime, fatigue, crampes…

Certains décrivent « un enfer ». Les effets secondaires seraient devenus insupportables pour nombre d’entre eux, rapporte Le Monde.

Une pétition qui réclame le retour à l’ancienne formule, publiée sur MesOPinions, avait recueilli près de 135 000 signatures, le 25 août. Plusieurs milliers s’ajoutent chaque jour.

Le principe actif (la lévothyroxine) n’a pas été changé mais l’excipient (substance autre que la substance active, destinée à apporter une consistance notamment). Ce, afin «  de garantir une teneur en substance active plus constante d’un lot à l’autre, ou au sein d’un même lot, et ce pendant toute la durée de conservation du produit », indique l’ANSM.

Le lactose a été remplacé par le mannitol et de l’acide citrique anhydre a été ajouté. Ce dernier est un « excipient très répandu dans la composition des médicaments et dans le domaine alimentaire. Il est utilisé en tant que conservateur pour limiter la dégradation de la lévothyroxine au cours du temps », précise l’ANSM.

« Aucun changement lié à la modification de formule n’est attendu pour les patients », écrivait l’ANSM en mars. « Toutefois, la lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose. »

« Aussi, par mesure de précaution, il convient, chez certains patients : traités pour un cancer de la thyroïde, ayant une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque ou coronarienne et/ou des troubles du rythme), enfants, personnes âgées ou personnes ayant un équilibre thérapeutique difficile à atteindre, de réaliser un dosage de TSH dans les 6 à 8 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. Les femmes enceintes sous Levothyrox sont invitées, quant à elles, à contrôler leur TSH dans les 4 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. »

« Il est en effet possible, avec les nouveaux excipients, que les hormones soient absorbées plus rapidement par le corps, faisant ainsi courir le risque aux patients de présenter des symptômes d’un surdosage en hormone thyroïdienne – détectable par prise de sang », rapporte Le Figaro. « La solution pour ces patients serait de rééquilibrer leur dosage de Levothyrox. »

L’ANSM a déclaré, rapporte France Soir : « On assistera ni à un retrait du marché ni à un rétropédalage vers l’ancienne formule. Ce serait inutile : les désagréments signalés par les patients ne devraient durer que le temps de la période transitoire entre les deux formules. Chacun d’entre eux a sa propre susceptibilité aux différents composants, donc cette durée pourra varier ».

L’ANSM a mis en place un numéro vert (0.800.97.16.53) et mis à jour un texte « Questions/Réponses  ».

Celui-ci est souvent saturé, rapporte Le Monde. Vendredi matin (25 août), 50 000 appels avaient été reçus, indiquait l’Ansm. Pour leur répondre, 80 personnes ont été formées, elles étaient 15 le premier jour.

Fonction thyroïdienne après 65 ans : inefficacité de la lévothyroxine très largement prescrite

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La lévothyroxine, la molécule active du médicament, « est une hormone de substitution thyroïdienne utilisée dans les hypothyroïdies (insuffisance de sécrétion de la glande thyroïde ou absence de celle-ci) ou dans les situations où il est nécessaire de freiner la sécrétion d’une hormone stimulant la thyroïde, appelée TSH (Thyroid stimulating hormone) », indique l’ANSM. D’autres noms commerciaux de la lévothyroxine, ailleurs qu’en France, sont Synthroid, Euthyral, Novothyral, Levothyrox, Euthyrox…

Psychomédia avec source : ANSM, Le Monde, Le Monde, Le Figaro, France Soir
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Les étudiants infirmiers « pris en otage » entre gouvernement et cliniques

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La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) veut faire pression sur le gouvernement pour empêcher toute tentative de baisse des tarifs des hôpitaux privés en menaçant de ne plus accueillir les étudiants infirmiers en stage à compter du premier mars. Première victime de cette décision, les infirmiers « pris en otage » entre les autorités de l’Etat et les hôpitaux privés qui sont inquiets de cette situation qui pèse sur leurs études.

L’inquiétude est palpable pour les étudiants qui font des études pour devenir infirmiers. Mardi, plusieurs rassemblements ont eu lieu, à Lille, 200 élèves ont manifesté spontanément pour dénoncer les difficultés (risque de ne pas trouver de stage, report des diplômes de plusieurs mois) auxquelles ils se trouvent confrontés contre leur gré en raison du bras de fer qui oppose le gouvernement et les hôpitaux privés. Les cliniques sont en effet pourvoyeuses de stage puisqu’elles accueillent chaque année 35.000 élèves infirmiers en première, deuxième ou troisième année, sur un total de 90.000.

Si les Agences régionales de santé et le ministère ont permis que certains étudiants retrouvent des stages ailleurs que dans le secteur privé, il y aurait près de 2000 étudiants (et ce chiffre pourrait doubler) sans solution selon la Fnesi. La Fédération hospitalière de France (FHF) a proposé pour faire face que les hôpitaux publics accueillent des stagiaires. Marisol Touraine, la ministre de la santé, s’est également voulue rassurante et s’est engagée à ce que les 7000 étudiants en soins infirmiers concernés par un risque de « privation » de stage puissent néanmoins l’effectuer.

Du côté de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, l’optimisme ne prévaut pourtant pas, au point d’envisager des actions « fortes » comme une manifestation nationale à Paris. La présidente, Karina Durand, a exprimé les craintes que certains élèves ne soient privés de stages, ou que les stages se fassent dans de mauvaises conditions (nombre de stagiaires excessif dans certains hôpitaux au détriment de la qualité pédagogique.

L’union nationale des étudiants de France (Unef) a dénoncé le fait que les étudiants infirmiers étaient « pris en otages » et que certains aménagements étaient nécessaires dans leur cursus, en raison de l’obligation pour les étudiants d’effectuer des stages pour valider le diplôme d’infirmier.
De son côté, le ministère des Affaires sociales et de la Santé a reconnu que la situation était « problématique », déplorant « fermement » une « prise en otage » des élèves infirmiers.

Les étudiants infirmiers pris dans le bras de fer entre le gouvernement et les cliniques

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