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Eau gazeuse : attention à la prise de poids !

Eau gazeuse : attention à la prise de poids !

Le 17 mai 2017.

On n’imagine pas un seul instant que l’eau gazeuse puisse faire grossir. Pourtant, une étude menée par des chercheurs palestiniens vient de mettre en lumière que les boissons contenant du dioxyde de carbone stimulaient l’appétit.

En cas de régime, favorisez l’eau plate

Si vous souhaitez perdre du poids, nous vous conseillerons de boire beaucoup. Mais si vous deviez choisir entre de l’eau plate et de l’eau pétillante, on vous recommanderait l’eau plate. En effet, l’eau gazeuse stimulerait la prise de poids. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs de l’université de Birzeit, en Cisjordanie, dans une étude publiée par la revue Obesity Research and Clinical Practice.

Selon ces travaux, les boissons contenant du dioxyde de carbone pourraient faire grossir. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs palestiniens ont observé le comportement de rats qui étaient soumis à différents régimes. Certains buvaient de l’eau du robinet, d’autres de l’eau minérale plate, d’autres encore des sodas gazeux et un dernier groupe, des sodas dégazéifiés.

Plus d’appétit et de graisse autour du foie

Au bout de 6 mois, les chercheurs ont pu constater que les rats qui avaient bu des boissons qui contenaient du dioxyde de carbone étaient 20 % plus gros que les autres. Pour comprendre ce phénomène, ils ont poussé plus loin leurs recherches et ont fini par comprendre que cette prise de poids était due à la production de ghréline, une hormone digestive qui stimule l’appétit.

Les sujets qui buvaient de l’eau pétillante présentaient des niveaux de ghréline 6 fois plus importants que ceux qui buvaient de l’eau plate. Ils étaient donc plus enclins à manger que ceux qui buvaient de l’eau plate. Autre constat intéressant : boire de l’eau gazeuse augmenterait la graisse autour de leur foie. Ces résultats devront cependant être confirmés, afin de savoir si l’eau pétillante peut être considérée comme un facteur d’obésité.  

Marine Rondot

À lire aussi : Boire de l’eau : pourquoi et combien ?

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Les maladies à prions bientôt détectables grâce à une prise de sang ?

Les maladies à prions bientôt détectables grâce à une prise de sang ?

Le 14 février 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs français et américains, il sera bientôt possible de détecter une maladie à prions, comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob, à un stade précoce, uniquement avec une prise de sang.

Déceler des maladies rares par des tests sanguins

Les maladies à prions sont des « maladies rares, caractérisées par une dégénérescence du système nerveux central et la formation d’agrégats d’une protéine spécifique », détaille l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ces maladies pouvaient jusqu’à présent être décelées grâce à une biopsie des amygdales. Mais ce geste invasif pourrait être bientôt remplacé par une simple prise de sang.

C’est en tout cas sur ce dossier que travaillent Stéphane Haïk, directeur de recherche à l’Inserm et coordonnateur du Centre national de référence des agents transmissibles non conventionnels à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Claudio Soto, professeur de neurologie à l’école médicale de l’UTHealth et directeur du George et Cynthia W. Mitchell Center de l’UTHealth pour la maladie d’Alzheimer.

Détecter la maladie avant l’apparition des premiers symptômes

Selon leurs travaux, la maladie de Creutzfeldt-Jakob aurait été détectée dans le sang de deux patients 16 mois et 31 mois avant l’apparition des premiers symptômes. Cette découverte « donne l’espoir d’arriver un jour faire la même chose pour d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, elles aussi dues à l’accumulation d’une protéine toxique », s’est réjoui le Pr. Stéphane Haïk.

Selon l’Inserm, « d’autres protéines de l’organisme impliquées dans certaines maladies » peuvent en effet « adopter le même comportement » que la protéine prion : « la peptide béta-amyloïde impliqué dans la maladie d’Alzheimer, l’alpha-synucléine dans la maladie de Parkinson, ou la protéine p53 dans le cancer ». Plus ces maladies sont détectées tôt, plus les dommages irréversibles causés par la maladie dans le cerveau sont évités. De nouveaux travaux seront donc nécessaires pour savoir si une simple prise de sang pourrait un jour permettre de déceler la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. 

Marine Rondot

À lire aussi : Un test sanguin capable de détecter la maladie d’Alzheimer ?

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Migraines : une meilleure prise en charge des patients

Le 21 novembre 2016.

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS) les migraines, dans les pays développés, touchent plus du tiers des hommes et plus de la moitié des femmes. Pourtant, des traitements existent.

Des alternatives aux traitements médicamenteux

Près d’un adulte sur 20 souffre de maux de tête tous les jours ou presque, selon les chiffres de l’OMS. Face à l’ampleur du phénomène, des progrès ont été réalisés pour mieux prendre en charge les patients, mieux les informer et diagnostiquer précisément l’origine de ces migraines à répétition. En cas de migraines chroniques, le patient est invité à se rendre chez son médecin traitant, qui lui conseillera de se rendre chez le neurologue si nécessaire.

Ces différents médecins pourront donner à la personne souffrante des traitements médicamenteux qui pourront calmer la douleur et contrôler les crises. Mais ces traitements médicamenteux ne sont pas les seules solutions qui existent. De nouvelles pistes comme la neuromodulation ou la stimulation électrique ont prouvé leur efficacité sur de nombreux patients.

Développer des thérapies non invasives

« Autre axe de recherche assez avancé : les anticorps anti-CGRP (Calcitonin-Gene-Related Polypeptide) qui ciblent un neurotransmetteur sécrété au moment de la céphalée (migraine, mais aussi algie vasculaire de la face) », explique le Dr Anne Donnet du centre antidouleur au CHU de Marseille, dans les colonnes du Figaro. « Comme il n’y avait pas eu d’avancée dans le traitement de fond de la migraine depuis fort longtemps, cette nouvelle thérapie ciblée, spécifique, actuellement en phase 3 de recherche (avec l’espoir d’une mise sur le marché dans les 3 à 5 ans), est vraiment porteuse d’espoir. »

Ce traitement est administré au patient sous forme d’injection tous les 28 jours. Les essais de ce traitement sont prometteurs mais de nouvelles études seront nécessaires pour savoir si les effets secondaires ne sont pas trop importants.

À lire aussi : La migraine, ce mal de tête…

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Terrorisme : les victimes totalement prise en charge par l'Assurance Maladie

L?Assurance Maladie prend en charge totalement les victimes

Charlie Hebdo en janvier 2015, le Bataclan en novembre et Nice le 14 juillet dernier. La France est bel et bien sous la menace terroriste. Ces attentats à répétition ont provoqué la mise en place de mesures de prise en charge pour les dépenses de santé des victimes. Explications.

L’Assurance Maladie prend en charge totalement les victimes

Alors qu’à la suite des attentats du Bataclan le gouvernement avait annoncé la prise en charge des soins par l’Assurance Maladie pour la part obligatoire durant l’année. Or, depuis peu, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la prise en charge totale des victimes par l’assurance Maladie pour les dépenses médicales nécessaires au rétablissement des blessés, sans aucune avance de frais. A noter, que cette prise en charge n’est pas limitée dans le temps et vaut jusqu’au total rétablissement des victimes.

Enfin, les blessés bénéficient de la prise en charge totale, c’est à dire la part de la Sécurité Sociale comme le restant à charge, même en cas de dépassement d’honoraires afin de simplifier la prise en charge de ces victimes. 

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Il existe un lien entre la prise de poids et l’hydratation

Le 13/07/2016.

Une étude a prouvé que l’hydratation d’une personne et son poids sont directement liés. En recherchant sur Google, vous pourrez trouver des informations à ce sujet, mais est-ce pour autant une information avérée ?

L’hydratation joue un rôle dans la gestion du poids

Une étude a récemment été publiée dans les Annals of Family Medicine et prouve que quelqu’un qui boit beaucoup est plus susceptible de garder la ligne. D’après Tammy Chang, l’auteur de l’étude et chercheur du Département de médecine familiale de l’Université du Michigan, ce qui ressort de cette étude est que « les personnes qui ne s’hydratent pas suffisamment augmentent leurs chances d’être obèses ».

Pour mener à bien cette étude, les chercheurs se sont basés sur une enquête sur la santé, à travers laquelle des chercheurs ont réuni les informations concernant le poids et la taille de chaque individu étudié. Des tests d’urine ont également été faits pour établir le niveau d’hydratation des participants.

Un fait instantané mais vérifié

Tammy Chang et ses collaborateurs ont donc prouvé que les personnes qui sont moins hydratées ont 1,59 fois plus de chances d’être obèses par rapport aux autres. D’après lui, « l’idée que l’hydratation pourrait avoir cet effet est intéressant et important ». Cependant, l’étude vérifie un fait à un instant T et ne prouve en aucun cas que s’hydrater permet aux gens de gérer leur poids. À noter que boire un grand verre d’eau avant un repas permet de couper la faim, nous évitant ainsi de trop manger et donc favorise la perte de poids.

D’après des études antérieures, il s’est avéré vrai que « les gens qui choisissent l’eau au lieu de boissons sucrées prennent du poids à un rythme beaucoup plus lent ». Il faudrait donc boire moins de sodas pour perdre du poids, mais ça, tout le mode le sait. Mais comment savoir si l’on est bien hydraté ? D’après Tammy Chang, cela se voit à la couleur de l’urine. Plus elle est sombre, plus vous avez besoin d’eau. Il n’y a pas de quantité d’eau idéale, mais il est quand même conseillé de boire au moins 1 litre d’eau par jour.

À lire aussi : Boire de l’eau : Pourquoi et combien ?

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Les sodas light pour éviter diabète et prise de poids ? Des experts influencés par Coca-Cola

Les sodas light (« diète ») aident-ils à éviter le diabète et la prise de poids ou au contraire, comme certaines études l’ont suggéré, augmentent-ils le risque de diabète et de prise de poids ? Il est très difficile de le savoir, car Coca-Cola finance plusieurs études et experts qui se prononcent sur le sujet.

L’ONG allemande Foodwatch a obtenu une liste des projets et organismes subventionnés en France par Coca-Cola qui, estime-t-elle, « illustre comment les près de 7 millions d’euros injectés par le géant du soda sont savamment employés à brouiller le débat sur l’obésité et le diabète ».

« Chercheurs, médecins, nutritionnistes, diététiciens ont empoché des sommes rondelettes et prétendu que les boissons light seraient finalement plutôt bénéfiques pour la santé. »

En 2015, rapporte Foodwatch, malgré les fortes pressions des lobbies, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Anses) a publié un rapport qui concluait que les édulcorants intenses n’ont pas d’effet bénéfique sur le contrôle glycémique des personnes diabétiques.

En 2013, une étude de l’Inserm, menée avec plus de 66 000 femmes, montrait que, contrairement aux idées reçues, le risque de diabète de type 2 est plus élevé lorsqu’on consomme des boissons light plutôt que des boissons sucrées « normales ».

« Qu’à cela ne tienne », écrit Foodwatch, « Coca-Cola a mis les moyens pour faire croire aux consommateurs que ses produits à base de “faux sucres” – light, zéro, life (stévia) – font partie de la solution. Pour le géant des sodas, des scientifiques français ont ainsi sillonné congrès et conférences et multiplié les publications en chantant les louanges des édulcorants. »

La liste des organismes français financés par Cocal-Cola est la suivante :

  • Fédération française des diabétiques : 268 552 € au moins ;
  • Institut Européen d’Expertise en Physiologie (IEEP) : 719 200 € ;
  • Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) : 1 118 926 € ;
  • Association française des diététiciens nutritionnistes : 117 764 € ;
  • Dietecom, 1er salon de la nutrition destiné aux professionnels de la santé : 124 450 € ;
  • CreaBio : 653 798 € ;
  • Université de Poitiers : 228 104 € ;
  • Institut Pasteur de Lille : 22 500 € au moins ;
  • Centre de recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC) : 85 000 € ;
  • International Prevention Research Institute, IPRI : €690,000.

Pour plus de détails sur les messages livrés au public par ces organisations, voyez le site de Foodwatch.

En août 2015, le New York Times, révélait une stratégie similaire aux États-Unis visant notamment à brouiller la compréhension des rôles respectifs de l’alimentation et de l’exercice dans l’obésité.

Les édulcorants, du moins certains d’entre eux, déclencheraient notamment une réponse de l’insuline, estiment des experts. C’est ainsi qu’ils contribueraient au développement du diabète et à l’obésité (l’insuline ayant pour fonction de favoriser l’utilisation du glucose par les cellules pour produire de l’énergie ou son stockage).

Un article de février 2016 du New York Times citait la professeure Yanina Pepino, de la Washington University School of Medicine’s Center for Human Nutrition, dont une étude, publiée en 2013, montrait une réponse de l’insuline au sucralose (Splenda) : « Jusqu’à ce que nous en sachions plus, nous devrions utiliser des édulcorants non nutritifs (zéro calories) avec modération. Un soda light devrait être une gâterie occasionnelle et non pas quelque chose que vous buvez toute la journée. »

Psychomédia avec sources : Washington University, Foodwatch.
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Cancer du poumon : Nice est à la pointe du diagnostic précoce par prise de sang

Crédits photo : ©Fotolia

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[Etudes, recherches] Il y a quelques mois à peine,  c’était en novembre 2014, le CHU de Nice annonçait « une 1ère mondiale » : la découverte que le cancer du poumon pourrait être dépisté avec une « simple » prise de sang (1). Dans une population à haut risque de cancer du poumon (fumeurs souffrant de bronchopathie chronique obstructive), l’équipe niçoise avait pu mettre en évidence la présence de cellules tumorales circulantes plus d’un an avant que le diagnostic du cancer du poumon par scanner. Mais ces résultats préliminaires, obtenus dans un seul centre qui méritaient d’être validés à grande échelle. Telle est l’ambition de l’étude AIR qui sera conduite dans 15 établissements français auprès de 600 personnes volontaires.

Cette étude nationale est destinée à évaluer l’intérêt d’associer la recherche de cellules tumorales circulantes (CTC) dans une « simple » prise de sang et le scanner du poumon pour le dépistage du cancer du poumon. En pratique, un scanner du poumon à faible dose de rayons sera réalisé trois années de suite et à chaque fois il sera accompagné d’une prise de sang destinée à la recherche de CTC. L’étude a reçu l’approbation des autorités de santé (Comité de protection des personnes et Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Elle débutera dans les Alpes Maritimes fin 2015 et sera étendue à 14 autres centres français début 2016.

« Nous espérons que ce projet AIR mené à grande échelle sur le territoire national confirmera nos résultats préliminaires et que la recherche de cellules tumorales circulantes sur une simple prise de sang améliorera le taux de détection des cancers du poumon et représentera aussi un outil d’aide à la décision face aux anomalies pulmonaires de cause indéterminée détectées sur le scanner du poumon. » confient les Pr Charles-Hugo Marquette, Coordonnateur équipes cliniques et Paul Hofman, Coordonnateur biologie pathologie du CHU de Nice.

Le projet AIR – qui est concerné ?
Cette étude portera sur 600 personnes à risque c’est-à-dire : plus de 55 ans, fumeurs ou ex-fumeurs (au moins 1 paquet/j pendant 30 ans ou 2 paquets/j pendant 15 ans) souffrant d’une bronchopathie chronique obstructive documentée sur les tests du souffle appropriés.
Pour plus de renseignements et notamment pour savoir précisément qui est concerné par ce dépistage du cancer du poumon www.projet-air.org
En savoir plus sur le cancer du poumon

Prévalence du cancer du poumon
Le cancer du poumon est en France la 1ère cause de mortalité par cancer chez l’homme (21 326 morts en 2012) devant le cancer colorectal (9 275 morts) et prostatique (8 876 morts). Chez la femme en 2012 il était en 2ème position (8 623 morts) après le cancer du sein (11 886 morts) et devant le cancer colorectal (8 447 morts). En 2015, pour la 1ère fois, la mortalité par cancer du poumon chez la femme va dépasser en Europe la mortalité par cancer du sein. Ceci, surtout en raison de la situation épidémiologique au Royaume-Uni et en Pologne. En France cette situation (cancer du poumon > cancer du sein) sera atteinte chez les femmes en 2022. Le pronostic cancer du poumon est mauvais car ce cancer est le plus souvent diagnostiqué à un stade avancé, quand il est trop tard pour pouvoir proposer un traitement chirurgical curatif. C’est pourquoi il y a une réelle place pour le diagnostic précoce.

Des morts évitables par la lutte anti-tabac et par un dépistage ciblé
Une grande partie des décès peut être prévenue car, dans 90% des cas, c’est le tabac qui est responsable du cancer du poumon. La réduction de la mortalité liée au cancer du poumon repose donc avant tout par la lutte anti-tabac qui fait appel à 4 leviers : prix élevés du tabac, dénormalisation de la cigarette, substitution nicotinique active, comprenant notamment le recours à l’e-cigarette et prévention du tabagisme passif.

La réduction de la mortalité du cancer du poumon passe aussi par le dépistage de ce cancer à un stade précoce, quand on peut encore proposer une chirurgie curative. Aux États-Unis, l’étude du National Lung Screening Trial (NLST), conduite par le National Cancer Institut(2) a montré que le dépistage par scanner thoracique pouvait réduire la mortalité par cancer du poumon de près de 20%.

Mieux cibler les patients à risque de cancer du poumon
Le principal problème du dépistage par scanner c’est que chaque scanner a 20 fois plus de chances de mettre en évidence une anomalie bénigne appelée « faux positif » qu’un cancer du poumon et donc, de conduire inutilement à des examens invasifs. C’est la une des principales raisons pour lesquelles les autorités de santé Européennes n’ont pas à ce jour généralisé le scanner de dépistage du cancer du poumon. Pour rendre le dépistage par scanner plus efficace, il est recommandé de cibler les patients les plus à risque et de s’aider de biomarqueurs prédictifs. Les critères de risque pour le dépistage dans l’étude du NLST (plus de 55 ans, fumeurs ou ex-fumeurs, arrêt du tabac ≤ 15 ans) sont en effet clairement insuffisants. Il faut cibler ce dépistage sur les patients dont le risque est plus élevé, par exemple les patients souffrant de bronchopathie chronique obstructive et s’aider de biomarqueurs « prédictifs », par exemple la détection de cellules tumorales circulantes.

Article de CHU Réseau, toute l’actualité des CHU – Tous droits de reproduction réservés

(1) Ilie et al. “Sentinel’’ Circulating Tumor Cells Allow Early Diagnosis of Lung Cancer in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease. PLoS One. 2014
(2) Aberle et al. Reduced Lung-Cancer Mortality with Low-Dose Computed Tomographic Screening. N Engl J Med 2011


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Infarctus, traumatisme crânien, trisomie 21: Une simple prise de sang suffit?

DEPISTAGE – Une méthode de dépistage qui a de nombreux atouts…

Il n’évoque pas grand-chose aux yeux du grand public, pourtant dans 60 à 70% des cas, c’est sur le diagnostic biologique que se fonde le médecin pour déterminer ce dont le patient est atteint. Une méthode de dépistage qui aurait de multiples vertus.

Comment ça marche?

«Avec une simple prise de sang, on peut rechercher des marqueurs biologiques qui indiquent la présence ou non d’une maladie ou d’une pathologie», explique le Pr Jean-Louis Beaudeux, biologiste médical à l’Hôpital Necker. Méconnue, cette méthode de test sanguin permet pourtant de détecter les insuffisances cardiaques ou respiratoires, l’infarctus du myocarde, la trisomie 21 et les traumatismes crâniens mineurs.

Le diagnostic biologique est-il risqué?

Pour dépister la trisomie 21, une femme enceinte doit subir une amniocentèse, un examen qui aujourd’hui encore provoque 1 à 2% de fausses couches. «Pourtant des tests biologique et radiologique réalisés durant le premier trimestre permettent de faire une première évaluation du risque de trisomie 21», poursuit le biologiste. Encore assez coûteux -environ 650 euros- et pas remboursé, ce test sanguin a l’avantage d’éviter une amniocentèse qui ne serait pas nécessaire puisque ce n’est qu’au-delà d’un certain seuil que la patiente sera éventuellement dirigée vers cette procédure. 

Le diagnostic est-il aussi efficace?

«On arrive avec la biologie à exclure ou confirmer un diagnostic, avec un rendu du résultat plus rapide», vante le Pr Beaudeux. Un atout précieux pour les équipes médicales, qui voient défiler chaque année aux urgences 150.000 personnes souffrant de traumatismes crâniens (TC) mineurs, pour lesquels «l’examen de référence reste le scanner cérébral», précise le professeur. Le problème, c’est que dans 90% des cas, cet examen ne révèle pas de lésions en cas de TC mineur.

Autre point négatif: «le scanner n’est pas (…) Lire la suite sur 20minutes.fr

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Impact des informations génomiques dans la prise en charge du cancer

Marqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

Marqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

« Impact des informations génomiques dans la prise en charge du cancer » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Pour ceux qui s’intéressent aux progrès et dernières nouveautés dans le monde de la cancérologie, comme chaque année à la même date, tous les regards se tournent vers les États-Unis où se déroule la réunion annuelle de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology).

A cette occasion, le gratin de la communauté mondiale des spécialistes en cancérologie tous sous-domaines confondus (immunothérapie, génétique, cancérologie clinique, hématologues, mais aussi start-ups, compagnies de biotechnologie, groupes pharmaceutiques) s’est donné rendez-vous pour discuter des derniers progrès, dernières études cliniques, derniers essais de recherche fondamentale servant un but unique : stopper le cancer et apporter une survie tant espérée aux millions de patients touchés chaque année par le crabe.

L’une des tendances qui se confirme depuis quelques années est l’importance de plus en plus significative des informations génétiques non seulement de l’individu lui-même mais surtout de la tumeur, qu’elle soit primitive (tumeur originelle) ou secondaire (métastase).

Si l’on croyait, il y a encore quelques années qu’il suffirait de lire à l’intérieur des cellules tumorales pour en comprendre le mécanisme et les détruire avec des thérapies ciblées, la réalité aujourd’hui n’est plus du tout la même. En effet, tout comme les êtres vivants sur terre, les cellules cancéreuses sont soumises à une pression sélective (sorte d’évolution à la sauce darwinienne) qui explique que certaines cellules au sein même d’une tumeur présenteront un patrimoine génétique (avec des mutations de l’ADN) différent des autres cellules tumorales.

Et c’est là toute la complexité. Grâce aux dernières informations en génétique du cancer, on sait maintenant que le comportement d’une cellule métastatique sera complètement différent de celui d’une cellule cancéreuse primitive du fait essentiellement de l’instabilité génétique qui a été le moteur de l’apparition de nouvelles anomalies au sein de l’ADN cellulaire.

Ainsi, les spécialistes misent beaucoup sur l’analyse complexe des biomarqueurs (ensemble des anomalies présentes dans l’ADN tumoral) de toutes les cellules cancéreuses, non seulement des cellules primaires mais aussi des cellules secondaires et même des cellules tumorales en circulation dans le sang.

Et ici, il n’est même pas question de parler des modifications épigénétiques qui, si la situation n’était pas assez difficile à appréhender, interviennent ‘au-dessus’ de l’information génétique pour en moduler son expression.

Crédits photo : ©Fotolia

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De nombreux spécialistes (et compagnies pharmacologiques) misent également beaucoup d’espoir (et un paquet de dollars) sur les dernières avancées dans le domaine de l’immunothérapie et de l’immunomodulation. Il en est ainsi pour le mélanome où un nouveau médicament, l’Ipilimumab (Yervoy), a été introduit très récemment dans l’espoir de ‘booster’ le système immunitaire pour mieux faire face au cancer.

D’autres études sorties dernièrement insistent sur le fait de bien connaître son ennemi pour le mettre au sol. Ainsi une étude publiée très récemment dans le JAMA (Using Multiplexed Assays of Oncogenic Drivers in Lung Cancers to Select Targeted Drugs. Mark G. Kris et al. JAMA. 2014;311(19):1998-2006. doi:10.1001/jama.2014.3741) confirme l’importance des biomarqueurs dans l’étude des adénocarcinomes pulmonaires. Dans cette étude publiée, sur plus de 1000 patients testés, 64% présentaient au sein de leur cancer du poumon au moins une mutation génétique repertoriée.

La prochaine étape sera bien entendu de savoir si, le fait d’identifier une certaine anomalie dans l’ADN (ou ARN) tumoral, permet de mieux choisir des thérapies ciblées (cela semble en effet être le cas) et seule l’évaluation au cours du temps permettra de savoir si cette approche thérapeutique est la bonne sur le plan clinique.

L’accumulation de nouvelles données génétiques dans le cancer augmentant à une allure titanesque, on se rend compte que notre vision est assez ‘myope’. Dans un avenir proche, il ne faudra plus parler de mutations ou de biomarqueurs mais d’ensemble de mutations, chacune interagissant avec une autre et créant ainsi un réseau de communications intracellulaires d’une complexité effroyable. Complexité qu’il faudra maîtriser si on espère, un jour, terrasser le dragon.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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