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Des produits ménagers et d’hygiène nuiraient à la production de l’énergie dans les cellules

Les composés d’ammonium quaternaire, ou quats, utilisés comme agents antimicrobiens dans des produits ménagers et d’hygiène courants, inhibent la production d’énergie et les fonctions œstrogéniques dans les cellules humaines, selon une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP).

« Des désinfectants que nous mettons sur, et dans, notre corps et que nous utilisons dans notre environnement inhibent la production d’énergie par les mitochondries des cellules et la réponse cellulaire aux œstrogènes », explique Gino Cortopassi de l’Université de Californie à Davis.

Les quats sont utilisés comme antiseptiques dans les dentifrices, les bains de bouche, les pastilles pour la gorge, les pulvérisations nasales, les gouttes pour les yeux, les shampooings, les lotions, les nettoyants ménagers et d’autres produits.

Cortopassi et ses collègues ont examiné, in vitro, l’effet de 1 600 composés et médicaments sur la fonction des mitochondries.

Six des 10 inhibiteurs mitochondriaux les plus puissants étaient des quats. Aux mêmes concentrations, ils inhibaient aussi la signalisation des œstrogènes dans les cellules.

Alors que cette étude a été menée avec des cellules, et non pas chez des mammifères, un groupe de chercheurs de Virginia Tech a découvert accidentellement, il y a quelques années, que l’exposition aux quats via un désinfectant de laboratoire a causé une toxicité pour la reproduction et une réduction de la fertilité chez la souris. Ils ont également récemment démontré un lien entre les quats et des anomalies congénitales du tube neural chez les rongeurs.

« Notre étude dans les cellules fournit un mécanisme pour leurs observations chez les animaux de laboratoire », explique Sandipan Datta, coauteur.

Les quats ont été largement utilisés comme antiseptiques et désinfectants topiques depuis les années 1940. D’autres composés antiseptiques, tels que le triclosan, ont été retirés du marché car ils peuvent entraver la fonction musculaire. Certaines entreprises cherchent à remplacer le triclosan par des quats, explique Cortopassi. Cette étude montre que ce n’est peut-être pas l’alternative la plus sûre.

« Cela soulève des inquiétudes parce que l’exposition à d’autres médicaments inhibiteurs mitochondriaux, tels que la roténone et le MPTP, est associée à un risque accru de maladie de Parkinson », souligne-t-il.

Ajoutons que de plus en plus d’études établissent lien entre des dysfonctions des mitochondries et diverses maladies (autisme, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie…).

Fatigue chronique et fibromyalgie : une production de mauvaise énergie au cœur des deux syndromes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UCDavis, EHP
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Syndrome de fatigue chronique : un trouble métabolique de la production d’énergie dans les cellules

Une étude norvégienne, publiée dans le Journal of Clinical Investigation en décembre 2016, s’ajoute à plusieurs autres qui suggèrent que le syndrome de fatigue chronique (SFC) serait, dans plusieurs cas, dû à la perte de capacité de brûler le glucose de façon normale afin de générer l’énergie des cellules, rapporte Andy Coghlan dans le New Scientist.

Les cellules utiliseraient davantage des carburants à faible rendement, tels que les acides aminés et les graisses.

Ce qui entraînerait la production de lactate, lequel peut causer de la douleur quand il s’accumule dans les muscles.

Øystein Fluge de l’Université Haukeland (Bergen) et ses collègues ont étudié les acides aminés chez 200 personnes atteintes du syndrome et 102 personnes sans le syndrome. Les niveaux sanguins de certains acides aminés chez les femmes atteintes étaient anormalement faibles – particulièrement les types pouvant être utilisés comme une source de carburant de remplacement.

Ce qui n’était pas observé chez les hommes atteints de SFC, mais cela pourrait s’expliquer par le fait que les hommes ont davantage tendance à extraire les acides aminés de leurs muscles au lieu du sang. Des niveaux plus élevés d’un acide aminé qui est le signe d’un tel processus étaient constatés.

« Il semble que les hommes et les femmes atteints du SFC peuvent avoir la même perturbation du métabolisme des glucides, mais qu’ils compensent différemment », explique Fluge.

Les hommes et les femmes avaient des niveaux élevés de plusieurs enzymes connues pour supprimer la pyruvate déshydrogénase (PDH), une enzyme vitale pour le déplacement des glucides et des sucres dans les mitochondries des cellules, une étape clé pour exploiter le sucre comme source d’énergie.

« Nous ne pensons pas que seule la PDH soit en cause », explique Chris Armstrong de l’Université de Melbourne (Australie), dont les travaux ont également montré des anomalies dans les niveaux d’acides aminés chez les personnes atteintes du syndrome. « Globalement, nous pensons que c’est un problème avec le métabolisme du sucre en général. »

Le résultat n’est pas différent de la famine, dit-il. « Lorsque les gens sont confrontés à la famine, le corps utilise des acides aminés et des acides gras pour alimenter en énergie la plupart des cellules du corps, afin de maintenir les niveaux de glucose vital pour le cerveau et les muscles aussi élevés que possible. »

« Nous pensons qu’aucune enzyme du métabolisme ne sera la réponse au SFC, de même qu’aucune enzyme seule n’est la ‘cause’ de quelque chose comme l’hibernation », dit Robert Naviaux de l’Université de Californie à San Diego, dont les travaux ont permis d’observer un épuisement des acides gras chez les personnes atteintes du syndrome suggérant qu’ils sont détournés comme combustible.

Alors qu’est-ce qui pourrait actionner le commutateur vers une autre méthode de métabolisme ? L’équipe de Fluge pense que le système immunitaire, probablement déclenché par une infection légère, pourrait empêcher l’enzyme PDH de fonctionner.

Son équipe a déjà montré que la suppression d’un type de globules blancs, les lymphocytes B, chez les personnes atteintes du syndrome semble soulager la maladie. Ces globules blancs produisent des anticorps, et Fluge soupçonne que certains anticorps produits pour combattre les infections peuvent aussi reconnaître un antigène sur la PDH et la désactiver.

L’équipe mène actuellement un essai en Norvège avec le médicament anticancéreux rituximab qui supprime les cellules produisant des anticorps. Les résultats sont attendus l’année prochaine.

Le syndrome de fatigue chronique serait un état d’hypométabolisme comparable à l’hibernation

Pour plus d’informations sur le syndrome de fatigue chronique (SFC), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New Scientist, JIC Insight.
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Le Canada autorise la production du «Frankenfish», le saumon OGM

«Les animaux OGM nourriront-ils la planète?», se demandait Terra Eco en juin 2012. Le journal se penchait sur les modifications génétiques d’animaux et sur le cas particulier d’«un saumon qui grossit deux fois plus vite» (qui grandit toute l’année et pas seulement au printemps), suite à un remaniement de son patrimoine génétique. Il est commercialisable plus rapidement, et permet donc de produire à moindre coût. On lisait alors: 

«Ces animaux transgéniques pourraient bien être les premiers à se faire une place dans nos assiettes. Bientôt. Jusqu’à présent, à travers le monde, aucun animal aux gènes bidouillés n’est autorisé à entrer dans la chaîne alimentaire humaine. L’arrivée prochaine sur le marché des animaux OGM à des fins de consommation humaine pourrait, selon certains, résoudre les problèmes d’insuffisance alimentaire.»

Le saumon AquAdvantage® (ou Frankenfish pour ses détracteurs) est censé être élevé dans des parcs, mais les craintes de dissémination sont nombreuses. Jean-Yves Nau expliquait aussi ici en 2011 les tenants et les aboutissants de la production de ce «saumonstre». 

Mais aujourd’hui, le saumon OGM devient de plus en plus réel et proche, puisque le «Frankenfish» a changé de statut au Canada. Terra Eco met ainsi à jour son article ce jeudi: 

«Le saumon génétiquement modifié de la firme américaine AquaBounty Technologies se rapproche des assiettes à grands coups de nageoire. Le gouvernement canadien vient d’autoriser en début de semaine la production à des fins commerciales des œufs de ce « Frankenfish », dans la couveuse de l’entreprise, située sur l’île-du-Prince-Edouard.»

Sciences et Avenir explique que les oeufs seront exportés au Panama pour être engraissés, avant d’être proposés aux marchés. Et précise:

«Cette autorisation d’exportation et de production porte pour l’instant sur 100.000 œufs par an. Ce premier obstacle franchi, Aquabounty devra convaincre les États et les distributeurs d’autoriser l’accès de son produit aux marchés nationaux. Des chaînes de supermarché nord-américaines ont d’ores et déjà assuré qu’elles refuseraient de vendre ces poissons».

C’est donc un premier pas vers la mise en vente. Aux Etats-Unis, l’avis final pour l’autorisation (ou non) de la mise sur le marché par la FDA (Food and Drug Administration) se fait attendre. Mais Le Monde soulignait en mai qu’il y a «une réelle opposition des consommateurs américains»

À lire aussi sur Slate.fr

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A votre santé! – Slate.fr

Alerte à la qualité : les effets pervers de la production massive de génériques

Alerte à la qualité : les effets pervers de la production massive de génériquesUn rapport de l’Académie de médecine, publié le 14 février dernier, témoigne de l’efficacité moindre des génériques par rapport aux médicaments originaux. Dénoncée par de nombreux médecins, la production et la commercialisation massives dont ils font l’objet est nuisible à leur qualité et à toute la chaîne médicale, du patient au pharmacien.



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