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Insomnie : la proportion d’adultes touchés est en hausse au Canada

Entre 2007 et 2015, la proportion d’adultes touchés par l’insomnie au Canada est passée de 17 à 24 %, soit une hausse de 42 %, selon des chiffres de Statistique Canada analysés par le professeur Charles Morin de l’École de psychologie de l’Université Laval (Québec) et ses collègues.

Les données étudiées sont celles d’enquêtes menées entre 2007 et 2015 auprès de 21 826 Canadiens de 6 à 79 ans.

Les résultats sont publiés dans la revue Health Reports.

Les femmes sont davantage touchées par l’insomnie. En 2015, chez les 18 à 64 ans, 30 % des femmes rapportaient en souffrir, ce qui était le cas de 21 % des hommes.

En 2015, l’insomnie touchait 15 % des 14 à 17 ans et 9 % des 6 à 13 ans.

Dans tous les groupes d’âge, l’insomnie est en hausse.

Ce qui peut s’expliquer par deux facteurs, avance Charles Morin. « D’une part, les gens sont davantage sensibilisés au problème et ils en connaissent mieux les manifestations, ce qui fait qu’ils le rapportent davantage dans les enquêtes. D’autre part, des changements dans le mode de vie, notamment l’omniprésence des écrans rétroéclairés et leur abondante utilisation, peuvent nuire au sommeil. » (TEST : Quelle est la sévérité de votre insomnie ?)

L’insomnie, souligne le chercheur, est notamment un facteur de risque pour la dépression et l’hypertension.

« En Europe et aux États-Unis, mentionne-t-il, le traitement de l’insomnie fait maintenant partie des guides de pratiques cliniques publiés par les autorités médicales. Au Canada, une réflexion est amorcée en ce sens et les compagnies d’assurance sont particulièrement préoccupées par ce problème. »

L’étude est signée par Jean-Philippe Chaput, du Children’s Hospital of Eastern Ontario Research Institute, par Jessica Yau et Deepa P. Rao, de l’Agence de la santé publique du Canada, et par Charles Morin.

Pour plus d’informations sur l’insomnie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval (Le Fil), Statistique Canada.
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Succès d’un réseau pour les maladies non diagnostiquées : une grande proportion reçoit un diagnostic

, vise à diagnostiquer les maladies de personnes qui n’ont pu obtenir de diagnostic dans le système médical malgré les démarches et les tests appropriés.

Plus de 130 personnes atteintes de maladies non identifiées ont reçu un diagnostic grâce à ce réseau constitué de centaines de médecins dans plus d’une dizaine de centres aux États-Unis, ont rapporté des chercheurs de la Stanford University School of Medicine et de plusieurs autres institutions dans le New England Journal of Medicine en novembre 2018.

Sur les 1 519 demandes de patients, 601 ont été acceptées en fonction de la probabilité que le réseau soit en mesure de les aider. Au moment de la rédaction de l’étude, les médecins du réseau avaient identifié la maladie de 132 personnes sur les 382 dont l’analyse de leur cas était en cours.

Depuis, 128 autres personnes ont reçu un diagnostic, rapporte le New York Times. Les dossiers de toutes les personnes qui n’ont pas encore reçu de diagnostic demeurent à l’étude. Le réseau continue aussi d’accepter les demandes.

« Certains de ces patients attendaient depuis des décennies de mettre un nom sur leur maladie », souligne Euan Ashley, professeur de médecine à Stanford. Pour 80 % des diagnostics, l’information a permis de mieux intervenir en apportant des changements au traitement, en orientant les tests diagnostiques futurs et/ou en recommandant un dépistage familial.

Le réseau combine la médecine traditionnelle avec des tests diagnostiques à la fine pointe de la technologie.

Le génome de tous les patients est séquencé, même ceux dont le génome a déjà été séquencé. Le domaine des tests génétiques et génomiques évolue si rapidement, explique Ashley, que même les patients dont le génome a été séquencé il y a six mois bénéficient d’un autre examen.

En coordination avec le séquençage du génome, les médecins examinent les profils d’ARN. Ils analysent aussi les métabolites qui se forment comme produit du métabolisme et qui peuvent suggérer un dysfonctionnement dans les processus métaboliques.

« Certains cas sont résolus simplement parce que nous en savons plus aujourd’hui qu’il y a un an », explique Ashley.

Parmi ceux qui ont reçu un diagnostic, la plupart présentaient des versions rares de maladies connues, ce qui élargit l’information symptomatique que les médecins peuvent rechercher lorsqu’ils évaluent des patients pour ces maladies particulières dans l’avenir. Mais chez 31 patients, le réseau a identifié des syndromes auparavant inconnus.

« C’est un nouveau type d’odyssée scientifique », explique le chercheur. « Nous apprenons la biologie d’une manière qui pourrait aider non pas une seule famille, mais des dizaines, voire des centaines de familles qui souffrent de la même maladie rare. »

« Même les patients qui n’ont pas reçu de diagnostic bénéficient de savoir qu’une équipe continue d’enquêter sur leur état et que l’avenir peut leur apporter une réponse même si le présent ne le fait pas. »

« Nous espérons que les résultats de cette analyse fourniront des arguments convaincants en faveur de l’adoption de certaines des approches diagnostiques du réseau à plus grande échelle afin de tenter de clarifier les diagnostics et d’améliorer le traitement de patients atteints de maladies rares », conclut Kimberly Splinter de la Harvard Medical School.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Standford Medicine, Undiagnosed Diseases Network, New England Journal of Medicine, New York Times.
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Une grande proportion de la population manque de potassium

La majorité des Américains ne consomme pas assez de potassium et trop de sodium (sel), selon une étude présentée aux sessions scienfitiques 2016 de l’American Heart Association. Ce qui est en concordance avec des études menées avec d’autres populations.

Le potassium est un électrolyte qui joue plusieurs rôles importants dans l’organisme. Il est nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux, des muscles et du cœur.

Il aide à faire entrer les nutriments dans les cellules et à en faire sortir les déchets. Une alimentation riche en potassium aide à compenser certains des effets nocifs du sodium sur la pression artérielle.

Des chercheurs des U.S. Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et des National Institutes of Health (NIH) ont analysé les urines de 827 personnes âgées de 20 à 69 ans sélectionnées pour être statistiquement représentatives de la population.

L’apport quotidien en sodium était de 3 662 mg en moyenne. Près de 90 % consommaient plus que les 2 300 mg recommandés par le Guide alimentaire américain. L’apport était plus élevé pour les hommes que les femmes.

L’apport de potassium était de 2 202 mg en moyenne alors que l’apport adéquat est de 4 700 mg ou plus. Les femmes avaient tendance à avoir des niveaux plus bas que les hommes.

Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec en 2009 montrait des apports insuffisants en potassium chez 9 Québécois sur 10.

Jusqu’à récemment, l’humain avait une alimentation riche en potassium, soulignait une étude dans la revue Physiologia Plantarum en 2008. Mais avec la consommation croissante d’aliments industriels combinée avec une diminution de la consommation de fruits et légumes, il y a eu une baisse importante de l’apport en potassium dans les pays les plus développés. L’apport moyen correspondrait à environ un tiers de celui atteint au cours de l’évolution.

Psychomédia avec sources : American Heart Association, Medline Plus, Physiol Plant..
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Une grande proportion des Canadiens prennent des antidépresseurs ou des benzodiazépines

Les Canadiens consomment beaucoup d’antidépresseurs et de benzodiazépines, selon une étude présentée au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), rapportée par La Presse.

Les benzodiazépines sont des médicaments utilisés pour les troubles d’anxiété et l’insomnie. Ils incluent par exemple, l’alprazolam (Xanax et génériques), le diazépam (Valium), le clonazépam (Rivotril)…

Guy Beauchamp, pharmacologiste à l’Université du Québec en Outaouais et ses collègues ont analysé des données de Statistique Canada couvrant les années 2000 à 2010. Il en ressort notamment que les baby-boomers prennent plus d’antidépresseurs et moins de benzodiazépines que les personnes âgées :

  • Personnes âgées :
    benzodiazépines : 14 % ; antidépresseurs : 8 % ;

  • Baby-boomers
    benzodiazépines : 10 % ; antidépresseurs : 10 % ;

  • Adultes plus jeunes :
    benzodiazépines : 8 % ; antidépresseurs : 8 % ;

Pourtant, les benzodiazépines font partie des médicaments qui ne devraient pas être prescrits aux personnes âgées. Ils sont notamment la cause de chutes, ils sont soupçonnés d’augmenter le risque de déclin cognitif et de démence. Ils causent une dépendance et un syndrome de sevrage lors de la réduction ou l’arrêt.

Globalement la consommation d’antidépresseurs et de benzodiazépines a augmenté au Canada de 2000 à 2010. Dans les deux cas, les proportions de la population qui en consommaient sont passées de 7 % en 2000 à 10 % en 2010.

Psychomédia avec source : La Presse.
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