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Améliorer sa vie en recherchant la richesse psychologique

Après 20 années à étudier le bonheur et le bien-être, il est apparu à Shigehiro Oishi (Shige Oishi), chercheur en psychologie à l’Université de Virginie (États-Unis), qu’il devait y avoir autre chose dans une bonne vie que le bonheur et le sens, rapporte la psychologue Marianna Pogosyan dans Psychology Today. Une bonne vie, a-t-il estimé, peut être accessible, même quand le bonheur et le sens ne le sont pas.Afin d’élargir la notion de « vie bien vécue », il a proposé, avec Erin C. Westgate (Université de Floride) en 2021 dans Psychological Review, d’inclure la dimension de richesse psychologique, caractérisée par une variété d’expériences nouvelles, complexes et changeantes, dans les composantes d’une bonne vie.

Les trois facettes d’une bonne vie : heureuse, significative et psychologiquement riche

« En tant que dimension distincte, mais étroitement liée, d’une bonne vie, la vie psychologiquement riche diffère de la dichotomie hédonique-eudaimonique existante à plusieurs égards. Par exemple, si l’accent d’une vie heureuse est mis sur les émotions positives et la sécurité, et que l’accent d’une vie significative est mis sur les buts et la cohérence, alors les caractéristiques d’une vie psychologiquement riche sont la variété, l’intérêt et la perspective (Oishi & Westgate, 2021). Si un état d’esprit positif facilite une vie heureuse, et que les principes moraux facilitent une vie significative, alors la curiosité et la spontanéité faciliteront une vie psychologiquement riche. Si le résultat d’une vie heureuse est la satisfaction personnelle et que le résultat d’une vie significative est la contribution à la société, alors le résultat d’une vie psychologiquement riche, selon Oishi, est la sagesse. »

Marianna Pogosyan s’est entretenue avec le chercheur. Voici une traduction libre de cet interview.

À quoi ressemble une vie psychologiquement riche ?

« Une vie psychologiquement riche est une vie de curiosité et d’exploration. Il ne s’agit pas de courir sans cesse après des expériences nouvelles et passionnantes. Il s’agit plutôt d’une invitation à rester curieux de la vie dans sa plénitude, et à ne pas se limiter au confort de ce que l’on connaît déjà. »

Quel est le mécanisme qui permet à nos expériences, parfois même les plus difficiles, de s’ajouter à une vie bien vécue ?

« Considérez les différences entre la richesse matérielle et la richesse psychologique. La richesse matérielle, qui peut être de l’argent ou d’autres biens, est souvent tangible. Pour moi, l’équivalent psychologique de la richesse matérielle, ce sont nos histoires. Elles peuvent inclure nos souvenirs heureux et les contributions significatives que nous apportons à la vie d’autres personnes. Mais lorsqu’il s’agit de richesse psychologique, parfois même les expériences difficiles qui nous aident à grandir et à voir les choses sous un angle nouveau peuvent ajouter à notre richesse. En effet, il s’agit souvent d’expériences que nous traitons avec soin et réflexion, et qui se transforment en idées et en observations que nous pouvons emporter avec nous et partager avec d’autres.

Deux personnes peuvent avoir le même nombre d’expériences inhabituelles. Pour l’une d’entre elles, ces expériences s’additionneront pour donner lieu à de nouvelles idées et perspectives. Pour une autre personne, elles resteront des événements intéressants, mais disparates, qui ne contribuent pas à la croissance. Cette divergence est en partie liée à la personnalité, aux systèmes de valeurs et même à l’état d’esprit. Par exemple, si une personne souhaite vivre une vie esthétique, le fait de s’engager dans un art qui pousse à la réflexion peut être transformateur pour elle, par rapport à une personne qui n’est pas intéressée par ces valeurs. Le degré de réflexion est également important. La réflexion sur soi-même peut être ce qui lie les expériences entre elles pour qu’elles comptent dans une vie bien vécue. Lorsque nous réfléchissons profondément à nos expériences, les liens et les idées que nous recueillons peuvent s’accumuler pour former un tout plus riche. »

Vous affirmez qu’une vie psychologiquement riche se compose d’expériences dans lesquelles la nouveauté et la complexité sont suivies de changements de perspective. Pourquoi un changement de perspective est-il si important ?

« Un changement de perspective est précisément ce qui permet de saisir une partie de la croissance. Par exemple, la raison pour laquelle certaines expériences, comme les programmes d’études à l’étranger, peuvent être si transformatrices, est qu’elles nous font souvent découvrir de nouvelles façons de penser la vie. En retour, nous pouvons être encouragés à nous engager dans la nouveauté et la complexité de l’expérience d’une manière qui affecte notre compréhension du monde et conduit à la croissance.

D’un autre côté, une personne peut faire du saut à l’élastique pour rechercher des sensations, et cela ne changera peut-être rien à sa façon de voir la vie. Ainsi, le changement de perspective indique que nous avons été capables d’intégrer la nouveauté, la complexité et la profondeur de l’expérience d’une manière nouvelle et perspicace. »

Les expériences de seconde main, par exemple à travers la littérature et le cinéma, peuvent-elles contribuer à une vie psychologiquement riche ?

« La littérature, la poésie, le cinéma, la musique et l’art peuvent considérablement enrichir nos vies. Je pense que les humains ont créé l’art et la culture essentiellement pour s’aider à vivre une foule d’expériences de seconde main. Comme l’a écrit Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu, un roman peut nous aider à vivre les joies et les peines de toute une vie en l’espace de quelques heures. Si les expériences de première main sont évidemment plus réelles, les mondes imaginaires créés par les romanciers sont parfois tout aussi vivaces. »

Comment ajouter de la richesse psychologique à nos vies ?

« Une bonne leçon peut être tirée des études sur le regret. D’après les recherches, le regret à court terme concerne généralement quelque chose que vous avez fait, tandis que le regret à long terme concerne quelque chose que vous n’avez pas fait. Si vous demandez à des personnes âgées quels sont leurs regrets, il s’agit souvent de ne pas avoir vécu diverses expériences, de ne pas avoir accepté une offre d’emploi, de ne pas avoir fait ceci ou cela. Cet état d’esprit peut nous aider à être plus disposés à faire des changements. »

Que peut nous apprendre la recherche sur la richesse psychologique à propos de la bonne vie ?

« Parfois, les gens sont tellement obsédés par le bonheur qu’ils s’efforcent activement d’orienter leur vie dans une seule direction : celle des émotions positives et du confort. Mais la vie est imprévisible et, malheureusement, pas toujours agréable. La richesse psychologique implique d’accepter la vie telle qu’elle se présente, dans sa globalité. Si nous considérons les histoires que nous accumulons et partageons avec d’autres comme la monnaie de la richesse psychologique, nombre de nos expériences peuvent nous apporter de nouvelles perspectives et nous propulser vers la croissance, ce qui constitue une richesse. »

« Pour moi, cette recherche diversifie les façons dont les gens peuvent mener une bonne vie », conclut le chercheur. « Parfois, lorsque le bonheur et le sens sont difficiles à trouver, ou si vous n’y êtes pas prédisposé, vous pouvez quand même éprouver du bien-être et avoir une vie bonne et admirable en menant une vie psychologiquement riche. »

Classement 2022 des meilleures universités dans le domaine de la Psychologie

Le Times Higher Education (THE) a publié, le 16 septembre 2021, son classement mondial 2022 des 568 meilleures universités dans le domaine de la psychologie. Le réputé classement est publié depuis 2004.

Le classement est établi sur la base des pondérations suivantes :

  • enseignement (l’environnement d’apprentissage) : 27,5 % ;
  • recherche (volume, revenus et réputation) : 27,5 % ;
  • citations (influence de la recherche) : 35 % ;
  • ouverture internationale (personnel, étudiants et recherche) : 7,5 % ;
  • revenus de l’industrie (innovation) : 2,5 %.

Le top 10 est entièrement occupé par des universités britanniques et américaines :

  1. Université de Cambridge
  2. Université Stanford
  3. Université Princeton
  4. Université Harvard
  5. Université de Californie, Berkeley
  6. Université College London
  7. Université de Chicago
  8. Université Yale
  9. Université de Pennsylvanie
  10. Université du Michigan, Ann Arbor

Les universités françaises ne font pas très bonne figure. Quinze figurent au classement : elles se situent entre le 300e rang et au-delà du 501e rang. (À partir du 301e rang, les positions sont regroupées par centaine.)

  • 301-400 – Aix Marseille
  • 301-400 – Grenoble Alpes
  • 301-400 – Université de Paris
  • 401-500 – Université de Bordeaux
  • 401-500 – Université de Clermont Auvergne
  • 501+ – Université Bourgogne Franche-Comté
  • 501+ – Université de Côte d’Azur
  • 501+ – Université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées
  • 501+ – Université de Lille
  • 501+ – Université de Lorraine
  • 501+ – Université Lumière, Lyon 2
  • 501+ – Université de Nantes
  • 501+ – Université Normandie
  • 501+ – Université Paris Nanterre
  • 501+ – Université de Strasbourg

Consulter le classement pour chaque pays : World University Rankings 2022 by subject: psychology.

Les meilleures universités en psychologie selon le classement mondial 2021 de Shanghaï

L’édition 2021 du réputé classement de Shanghaï, établissant un palmarès des 500 meilleures universités dans le monde selon leur performance en recherche, a été publiée le 15 août.

Un classement global est établi ainsi que des classements dans 54 disciplines.

L’inclusion des universités dans le classement d’une discipline est basée sur le nombre d’articles de recherche publiés, le nombre de fois où ces articles sont cités dans des publications scientifiques, les collaborations internationales et les récompenses importantes obtenues par les chercheurs.

Pour ce qui est du classement en psychologie, comme par les années précédentes, un constat est le faible positionnement de la France dont seulement 14 universités apparaissent parmi les 500 meilleures universités.

Comme en 2020, l’Université Harvard (États-Unis) arrive en première position. Le top 10 est détenu par des universités américaines et britanniques.

Top 10

  1. Université Harvard, États-Unis
  2. Université College London, Royaume-Uni
  3. Université Stanford, États-Unis
  4. Université de Pennsylvanie, États-Unis
  5. Université Yale, États-Unis
  6. Université Columbia, États-Unis
  7. Université Northwestern, États-Unis
  8. Université de Californie à Los Angeles, États-Unis
  9. Université de New York, États-Unis
  10. Université d’Oxford, Royaume-Uni

France

Quatorze universités apparaissent dans le classement, comparativement à 10 en 2020. Comme dans les années précédentes, aucune d’elles n’apparaît dans le top 100. Ces universités sont les suivantes :

  • 101-150 – Aix Marseille
  • 101-150 – Paris Science & Lettres (PSL)
  • 151-200 – Paris
  • 201-300 – Claude Bernard Lyon 1
  • 201-300 – École des hautes études en sciences sociales
  • 201-300 – Sorbonne
  • 301-400 – Paris-Saclay
  • 301-400 – Grenoble Alpes
  • 301-400 – Bordeaux
  • 301-400 – Montpellier
  • 301-400 – Poitiers
  • 401-500 – Paul Sabatier (Toulouse 3)
  • 401-500 – Lille
  • 401-500 – Tours

Canada

Au Canada, 27 universités apparaissent dans le classement dont 6 Québécoises :

  • 51-75- McGill (anglophone)
  • 101-15 – Universitéde Montréal
  • 151-200 – Laval
  • 151-200 – UQAM (Université du Québec à Montréal)
  • 201-200 – Concordia(anglophone)
  • 401-500 – Université du Québec à Trois-Rivières

Classement complet sur le site du Shanghai Ranking.

Plus tôt ce mois-ci, le réputé institut britannique Quacquarelli Symonds (QS) a également publié ses classements universitaires dans les différentes disciplines : Classement QS 2021 des meilleures universités en Psychologie.

Un autre classement est celui du Times Higher Education (THE) : Classement 2020 des meilleures universités en psychologie selon le THE.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Shanghai Ranking.
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Étudier la psychologie en Belgique : facultés débordées, conditions dégradées

Dans les facultés de psychologie des universités francophones du sud de la Belgique, l’Université libre de Bruxelles (ULB), l’Université de Liège, l’Université catholique de Louvain et l’Université de Mons, le nombre d’étudiants explose depuis quelques années.

En huit ans, il a augmenté de 70 % (+ 5000 inscriptions), a rapporté RTBF.be le 6 juillet 2021.

« De quoi ouvrir deux facultés supplémentaires ! », souligne le journal.

La situation est « intenable », estiment les doyens de ces facultés dans une lettre adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny.

Par exemple, en première année à l’ULB, il y a plus de 1000 étudiants et une hausse de 8 à 10 % est enregistrée chaque année. En master, le nombre d’étudiants a doublé dans plusieurs filières, en 2018.

Manque de moyens

Mais le financement ne suit pas, les universités fonctionnant à enveloppe fermée.

Le manque de moyens a un impact sur la qualité de l’enseignement. Par exemple, les « petits groupes » pour les travaux pratiques comptent 50 personnes, rapporte Jimmy Amand, président du bureau des étudiants de la faculté de Psychologie à l’ULB. « On ne peut pas poser nos questions comme on voudrait. »

« En master, c’est la guerre pour trouver un promoteur : certains professeurs ont plus de 20 mémorants, parfois 30 », ajoute-t-il.

Le vice-doyen de la faculté, Olivier Klein, confirme : « Pour les travaux pratiques, on essaie de répartir les moyens, de faire de plus petits groupes là où c’est vraiment nécessaire, comme pour le cours d’entretien, qui est très important en psycho. Là, on limite le nombre d’étudiants à 30, mais c’est déjà beaucoup. »

Un problème qui risque de se poser est le manque de lieux de stages agréés, indique Etienne Quertemont, doyen de la faculté de Psychologie à l’ULiège. Les étudiants qui ne pourront pas faire ce stage professionnel « n’obtiendront pas l’agrément de psychologue clinicien et ne pourront donc pas exercer de manière autonome ».

Car la loi de 2016 qui reconnaît l’exercice de la psychologie clinique et de la psychothérapie comme des professions de soins de santé impose une année de stage professionnel aux étudiants de psychologie clinique, à partir de 2022.

Les causes de cet afflux

Parmi les causes de cette augmentation du nombre d’étudiants, il y a un afflux d’étudiants français : ils doivent passer un concours pour accéder au master en France et le nombre de places est très limité. « Dans certaines universités françaises, il y a 10 places en master pour 300 étudiants en bachelier », rapporte Arnaud Destrebecqz, doyen de la faculté de Psychologie à l’ULB. Ceux qui échouent viennent donc étudier en Belgique, « aux frais du contribuable belge ». (De nombreux étudiants français refusés en master de psychologie affluent vers la Belgique [2019])

Mais, précisent les doyens, la croissance du nombre d’inscriptions est avant tout le fait d’étudiants belges.

Pour expliquer la popularité accrue des études en psychologie, Etienne Quertemont (ULiège) émet trois hypothèses : « La loi de 2016 limite la pratique de la psychothérapie aux seuls psychologues et médecins diplômés. L’examen d’entrée aux études de médecine suscite peut-être aussi des réorientations vers la filière “psycho”, qui reste dans le domaine paramédical. Et puis, sur la dernière décennie, pas mal de séries télé ont mis en scène des profilers et des psychologues cliniciens. »

Olivier Klein, vice-doyen à l’ULB, évoque, lui, une vision stéréotypée du métier de psychologue qui peut attirer les étudiants : « Il y a l’idée que si je suis psychologue, je vais pouvoir aider les autres et comprendre immédiatement comment les gens fonctionnent. Il y a aussi l’idée que ces études correspondent bien à ceux qui n’aiment pas les sciences et les mathématiques, alors qu’il y a pas mal de cours de statistiques et de biologie. »

Les solutions envisagées

Une meilleure orientation des étudiants pourrait être une partie de la réponse, mieux gérer l’afflux ou le financement des étudiants français pourrait en être une autre, mais il faudra peut-être des solutions plus drastiques.

« La question de la limitation des étudiants est délicate, mais il est à craindre qu’il faudra passer par là », estime Etienne Quertemont (ULiège).

« A défaut de moyens supplémentaires, il faudra envisager une évaluation en début d’année qui permette de se réorienter si on constate qu’on n’a pas certaines compétences nécessaires ou une vision erronée de la formation, voire une sélection à l’entrée en dernier recours », estime de son côté Olivier Klein.

Les doyens ont sollicité une rencontre avec la ministre. Leur lettre, envoyée au mois de mars, était toujours sans réponse le 6 juillet.

Classement QS 2021 des meilleures universités en Psychologie

Voici le classement 2021 du réputé institut britannique Quacquarelli Symonds (QS) des universités à travers le monde dans le domaine de la psychologie.

Le classement, fondé sur la réputation académique, la réputation en tant qu’employeur et l’impact en recherche, établi un palmarès des 303 meilleures universités en psychologie.

Top 10 : universités américaines et britanniques

Le top 10, occupé exclusivement par des universités américaines et britanniques, présente peu de changements d’une année à l’autre :

  1. Université Harvard
  2. Université Stanford
  3. Université d’Oxford
  4. Université de Cambridge
  5. Université de Californie à Berkeley
  6. Université de Californie à Los Angeles
  7. Université Yale
  8. Université du Michigan – Ann Arbor
  9. Massachusetts Institute of Technology (MIT)
  10. Université College London

Universités françaises

Quatre universités françaises seulement se glissent parmi les 303 meilleures facultés en psychologie :

  • 100-150 – Université PSL
  • 151-200 – Université Sorbonne
  • 201-250 – Université de Paris
  • 251-300 – Université Aix-Marseille

Universités belges

Cinq universités belges, dont deux francophones, figurent au classement :

  • 23 – KU Leuven (néerlandais)
  • 61 – Université catholique de Louvain (français)
  • 74 – Université de Gand (néerlandais)
  • 151-200 – Université libre de Bruxelles (français)
  • 251-300 – Université d’Anvers (néerlandais)

(Étudier la psychologie en Belgique : facultés débordées, conditions dégradées)

Universités suisses

Six universités suisses, dont deux francophones, obtiennent une place au classement :

  • 48 – Université de Zurich (allemand)
  • 95 – Université de Genève (français)
  • 101-150 – Université de Berne (allemand)
  • 151-200 – Université de Lausanne (français)
  • 201-250 – École polytechnique fédérale de Lausanne – EPFL (Français, Anglais, Allemand)
  • 201-250 – Université de Bâle (allemand)

Universités québécoises

Deux universités québécoises figurent dans le classement :

  • 29 – Université McGill (anglais)
  • 101-150 – Université de Montréal (français)

(Les internes en psychologie réclament de meilleures conditions [Québec])

Classement complet sur le site du Quacquarelli Symonds.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OS Top Universities: Psychology.
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Master de psychologie : la problématique des étudiants français dans les universités belges

Les facultés de psychologie francophones de Belgique surveillent avec inquiétude l’évolution des demandes d’inscriptions pour la rentrée 2019-2020

, rapporte Etienne Quertemont, doyen de la faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education à l’Université de Liège sur le site

.

À date équivalente, les demandes sont plus élevées que l’année précédente qui avait déjà enregistré une hausse record.

« À l’université de Liège, un peu plus de 20 % des étudiants du master en sciences psychologiques (soit 128 sur 561 étudiants) sont des étudiants français. En deux ans, ce nombre a plus que doublé. »

« Cette subite explosion est une conséquence de la réforme des conditions d’entrée en première année de master dans les universités françaises, intervenue en 2017.

À l’issue des trois années de licence (l’équivalent du bachelier en Belgique), les étudiants français doivent passer le cap d’un concours ou d’un examen de dossier pour poursuivre leur cursus. D’après la Fédération nationale des étudiants en psychologie (Fenepsy), environ 30 % des étudiants français sortant de licence n’auraient pas obtenu d’admission dans un master en psychologie en France. »

Pour les facultés de psychologie belges, la difficulté est surtout liée au contexte budgétaire, explique le doyen.

« Depuis quelques années, les filières de psychologie rencontrent un succès grandissant auprès des étudiants belges. A la faculté de l’université de Liège, les effectifs sont ainsi passés de 1311 inscrits en 2011 à 2165 inscrits en 2019. Cependant, dans le système budgétaire à enveloppe fermée qui est d’application en Belgique francophone, l’accroissement du nombre d’étudiants ne s’accompagne pas d’une augmentation des moyens alloués pour les encadrer.

(…) Comment dans ces circonstances, accueillir décemment une importante cohorte supplémentaire ? Entre les carences de lieux de stage, de tutorat pour les mémoires de fin d’étude ou de locaux pour les activités pratiques, les enseignants ont de plus en plus l’impression de ne plus pouvoir assurer des cours d’une qualité satisfaisante. Sentiment partagé, comme en témoigne la manifestation des étudiants de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles en novembre 2018. »

À cela s’ajoute un autre problème : l’hétérogénéité de la formation antérieure de ces nouveaux venus selon leur université d’origine.

« Les programmes du cursus en psychologie ont été agencés de manière à assurer une progression cohérente des apprentissages. Même s’il n’est pas impossible de s’insérer dans le cursus en cours de route, les étudiants doivent généralement récupérer par eux-mêmes une série de prérequis insuffisamment ou pas du tout maîtrisés. »

Lorsque les étudiants qui ne maîtrisent pas tous les prérequis deviennent nombreux, c’est la cohérence même de la formation qui est ébranlée.

« Aucune solution satisfaisante ne semble se dégager à l’heure actuelle », explique le doyen.

« Les règles européennes de libre circulation interdisent d’appliquer aux citoyens européens des discriminations à l’admission sur base de la nationalité. Pas question donc d’appliquer des critères d’admission qui seraient différents pour les étudiants belges et français.

Les universités belges pourraient imposer un contingentement général du nombre d’étudiants inscrits en psychologie, sous la forme par exemple d’un concours d’entrée. Cependant, si l’objectif est de limiter l’afflux d’étudiants français, ce concours devrait être instauré après le bachelier au moment de l’entrée en master.

En effet, un concours en début de bachelier limiterait le nombre d’étudiants belges sans aucun effet sur les étudiants français qui arrivent essentiellement en master. Inacceptable évidemment pour les citoyens belges qui financeraient un peu plus les parcours des étudiants français au détriment de leurs propres nationaux.

L’application d’un concours d’entrée plus tard dans le cursus, en début de master, semble tout aussi inacceptable. En Belgique, le bachelier en psychologie ne permet pas d’exercer la profession. Il s’agit d’un bachelier de transition qui autorise uniquement l’inscription au master. Contingenter les inscriptions à l’entrée du master empêchera inévitablement certains étudiants de terminer leur formation pour les abandonner avec un diplôme sans grande valeur sur le marché du travail. Cette mesure serait jugée particulièrement injuste.

Une autre possibilité serait d’inscrire la psychologie dans le décret “non-résident” qui permet de limiter le nombre d’étudiants non-résidents à 30 % dans certaines formations. C’est le cas par exemple en kinésithérapie ou en orthophonie. Cette mesure se heurte cependant à deux écueils. Le premier est la nécessité de démontrer que l’excès d’étudiants étrangers en psychologie entraînerait un risque pour la santé publique en Belgique. Le second est que le décret non-résident est lui-même juridiquement contesté pour sa contradiction avec les règles européennes de libre circulation.

En Belgique, certains ont proposé de demander à la France une contribution financière pour la formation des étudiants français qui retournent ensuite majoritairement exercer dans leur pays. S’il n’est pas interdit d’espérer, on voit mal pourquoi la France qui prend des mesures de contingentement en partie pour des raisons budgétaires accepterait de financer les étudiants qui contournent le système en étudiant à l’étranger. »

« En attendant qu’une hypothétique solution se dégage, les facultés de psychologie prennent des mesures d’urgence pour parer au plus pressé. Il faut tant bien que mal gérer la pléthore d’inscriptions et éviter une dégradation de la qualité de l’enseignement. »

Pour plus d’informations sur les études de psychologie, voyez les liens plus bas.

Illustration : Ville de Liège

Psychomédia avec source : The Conversation France.
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Livre : succès de « Psychologie de la connerie »

« Psychologie de la connerie » (Editions sciences humaines, oct. 2018) réunit plusieurs contributeurs de renom sous la direction du psychologue Jean-François Marmion.

Initialement tiré à 3 000 exemplaires, les ventes ont été quasiment multipliées par vingt depuis sa sortie, rapporte Le Monde.

« Des psys de tous les pays, mais aussi des philosophes, sociologues et écrivains, nous livrent ici leur vision de la connerie humaine. »

Contributeurs :

Dan Ariely, Brigitte Axelrad, Laurent Bègue, Claudie Bert, Stacey Callahan, Jean-Claude Carrière, Serge Ciccotti, Jean Cottraux, Boris Cyrulnik, Antonio Damasio, Sebastian Dieguez, Jean-François Dortier, Pascal Engel, Howard Gardner, Nicolas Gauvrit, Alison Gopnik, Ryan Holiday, Aaron James, François Jost, Daniel Kahneman, Pierre Lemarquis, Jean-François Marmion, Patrick Moreau, Edgar Morin, Tobie Nathan, Delphine Oudiette, Emmanuelle Piquet, Pierre de Senarclens, Yves-Alexandre Thalmann.

Voici le sommaire :

Avertissement (Jean-François Marmion)
L’étude scientifique des cons (Serge Ciccotti)
La typologie des cons (Jean-François Dortier)
Le regard d’Edgar Morin
La théorie des connards. Rencontre avec Aaron James
De la bêtise à la foutaise (Pascal Engel)
Un être humain ça se trompe énormément (Jean-François Marmion)
La foire aux biais (et heuristiques) (Jean-François Marmion)
Connerie et biais cognitifs (Ewa Drozda-Senkowska)
La pensée à deux vitesses. Rencontre avec Daniel Kahneman
De la connerie dans le cerveau (Pierre Lemarquis)
La connerie en connaissance de cause (Yves-Alexandre Thalmann)
Pourquoi les gens très intelligents croient-ils parfois à des inepties ? (Brigitte Axelrad)
Pourquoi nous trouvons du sens aux coïncidences. Rencontre avec Nicolas Gauvrit
La connerie comme délire logique (Boris Cyrulnik)
Le langage de la connerie (Patrick Moreau)
Les émotions ne rendent pas (toujours) stupides. Rencontre avec Antonio Damasio
Connerie et narcissisme (Jean Cottraux)
Les pires manipulateurs médiatiques ? Les médias ! Rencontre avec Ryan Holiday
Les réseaux sociaux bêtes et méchants (François Jost)
Internet : la défaite de l’intelligence ? Rencontre avec Howard Gardner
Connerie et post-vérité (Sebastian Dieguez)
Les métamorphoses des sottises nationalistes (Pierre de Senarclens)
Comment lutter contre les erreurs collectives ? (Claudie Bert)
Pourquoi nous consommons comme des cons. Rencontre avec Dan Ariely
L’humain : l’espèce animale qui ose tout (Laurent Bègue)
Que faire contre les connards ? (Emmanuelle Piquet)
La connerie vue par les enfants. Rencontre avec Alison Gopnik
Rêvons-nous des conneries ? (Delphine Oudiette)
La pire bêtise, c’est de se croire intelligent. Rencontre avec Jean-Claude Carrière
Vivre en paix avec ses conneries (Stacey Callahan)
La connerie est le bruit de fond de la sagesse. Rencontre avec Tobie Nathan

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Editions sciences humaines, Le Monde.
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De nombreux étudiants français refusés en master de psychologie affluent vers la Belgique : pour combien de temps ?

Sans master en France, de nombreux étudiants français en psychologie affluent vers les universités francophones de Belgique à Bruxelles, Liège, Mons ou Louvain, rapporte Le Monde.

A Liège, par exemple, 22 % des étudiants en master sont français, une proportion qui a doublé en deux ans.

En France, depuis 2017, la sélection se fait entre la 3e année de licence et la 1re année de master. La Fédération des étudiants en psychologie (Fenepsy) estime que, sur 3 000 demandes, 400 environ recevraient une réponse positive.

En Belgique, il n’y a pas de sélection autre que la réussite aux examens et pas de discrimination en fonction de la nationalité. Mais plusieurs craignent que ce modèle soit mis en péril par l’afflux de Français.

En cause, des problèmes de locaux et d’encadrement pédagogique. L’organisation des stages notamment est un casse-tête.

S’ajoute au tableau, indique Etienne Quertemont, doyen de la faculté de psychologie, logopédie et sciences de l’éducation de l’Université de Liège, la prise en compte, sur le plan pédagogique, de l’hétérogénéité des auditoires. Les étudiants français arrivent, souligne-t-il, avec un niveau de formation et de préparation parfois très variable en fonction de leur université d’origine.

« Sous le couvert de l’anonymat, un de ces enseignants évoque les différences d’approche entre les facultés belges et certaines de leurs homologues françaises, “encore très marquées, voire beaucoup trop, par l’influence persistante du courant psychanalytique, bien moins présent ici, et où se développent davantage les aspects scientifiques de la psychologie”. »

Les responsables politiques et les recteurs songent à des mesures de contingentement, rapporte Le Monde.

« Confrontés, dans le passé, à un afflux de Français en médecine, en orthophonie, en kiné ou en sciences vétérinaires, les pouvoirs publics ont, selon les disciplines, instauré en 2006 des quotas de 20 % ou 30 % de non-résidents, les inscriptions se faisant après tirage au sort.

Des recours ont été introduits auprès de la justice européenne et pourraient entraîner l’annulation de ces mesures. Invitée à intervenir, la Commission européenne n’a pas trouvé de solution. Certains, à Bruxelles et en Wallonie, envisagent dès lors une autre option : une forte augmentation des droits d’inscription, qui serait compensée par une aide versée aux seuls étudiants belges. »

Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

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Psychomédia avec source : Le Monde.
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Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

Depuis l’instauration d’un mécanisme de sélection entre le bac 3 et le master 1 de psychologie en France, le nombre d’étudiants français qui ont décidé de poursuivre leurs études dans les universités francophones de Belgique a explosé.

La Fédération des Etudiants Francophones (FEF) et la Fédération Belge des Psychologues (FBP) tirent la sonnette d’alarme face à cette situation qui a pour conséquences une pénurie des maîtres de stage et promoteurs de mémoires, des auditoires surpeuplés ou encore des étudiants recalés à l’inscription de certains cours.

Le 28 novembre, les étudiants de la faculté des Sciences psychologiques de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), « en colère », ont manifesté pour demander au ministre « de prendre ses responsabilités pour garantir l’accessibilité et la qualité de la formation ».

À l’ULB, les étudiants français sont au nombre de 450, soit six fois plus nombreux que l’an dernier. À l’Université de Mons, le nombre de Français s’inscrivant en master 1 est passé de 27 en 2016-2017 à 218. À l’Université de Liège, leur nombre a doublé l’an dernier, passant à 127 étudiants. À l’Université catholique de Louvain toutefois aucune hausse d’étudiants français n’est constatée.

« Certaines universités françaises n’acceptent en master que 10 % de leur population de Bac 3 », explique Arnaud Destrebecqz, doyen de la Faculté de psychologie à l’ULB.

« À l’université de Reims par exemple, ils n’accepteront plus que 40 inscrits en master 1, alors que 720 étudiants suivent les cours en bac 3 », explique la FEF, relayée par l’Echo.be.

Dans l’attente de solutions, la FEF demande au ministre de l’Enseignement supérieur de dégager une enveloppe financière exceptionnelle à destination des établissements touchés et de créer des incitants pour pousser les praticiens à devenir maîtres de stage.

Aux recteurs, la FEF demande l’engagement de personnel enseignant supplémentaire.

Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : FEF, L’Echo.be, 7 sur 7.
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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Huffpost.
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