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Un biais psychologique à surmonter pour choisir le cadeau le plus apprécié

Pour un cadeau de Noël à des amis ou à des membres de votre famille, si vous aviez le choix entre offrir un certificat cadeau pour un très bon restaurant situé à une heure de leur résidence ou pour un restaurant ayant une cote moyenne, mais situé à 5 minutes, quel serait votre choix ?

Si vous êtes comme la plupart des gens, vous auriez tendance à choisir d’offrir le meilleur restaurant même s’il est plus éloigné, montre une étude publiée dans le Journal of Consumer Research (JOCR). Mais si vous aviez à recevoir un tel cadeau, vous préféreriez nettement le restaurant le plus près même s’il est moins remarquable.

Le chercheur en psychologie de la consommation Ernest Baskin de l’Université Yale et ses collègues (1) ont interrogé des volontaires dans différents contextes et mené une série d’expériences pour évaluer les compromis entre désirabilité et aspect pratique que préfèrent les donneurs et les receveurs.

Ils montrent, avec divers exemples (jeux vidéo, logiciel d’édition de photos, machine à café…), une tendance à choisir les cadeaux qui peuvent sembler les plus désirables en sous-estimant le poids que les receveurs donnent à l’aspect pratique.

Les donneurs pensent à un cadeau de façon plus abstraite que les receveurs, ont montré les chercheurs. Ce qui les amène à tenir davantage compte attributs de désirabilité qu’à la faisabilité d’utiliser le cadeau.

Cette différence dans le niveau d’abstraction peut avoir diverses implications, notent les chercheurs. Par exemple, un donneur peut offrir un cadeau très désirable tel qu’une boîte de chocolats en supposant que la personne qui la reçoit prendra un chocolat de temps en temps sans compromettre son objectif de perte de poids, sous-estimant le risque qu’elle consomme toute la boîte en une seule occasion et n’en soit pas heureuse.

Dans certaines situations, comme dans le cas de vacances futures, les donneurs et les receveurs peuvent avoir le même niveau d’abstraction.

(1) Cheryl J. Wakslak (University of Southern California), Yaacov Trope (New York University), et Nathan Novemsky (Yale University).

Psychomédia avec sources : JOCR, JOCR.
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Le soutien psychologique, capital pour les patients atteints du cancer

« Le soutien psychologique, capital pour les patients atteints du cancer » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Malgré ce que bon nombre d’individus et surtout de médecins pourraient encore croire, la prise en charge d’un patient touché par le cancer ne passe plus uniquement par les consultations classiques où l’on discute de chimiothérapie, de chirurgie ou de radiothérapie.

De plus en plus d’institutions et de spécialistes comprennent ou ont déjà compris qu’une prise en charge optimale d’un patient atteint par un cancer passe également et peut-être avant tout par une approche plus globale – holistique diront certains. Les côtés psychologique et émotionnel restent des éléments incontournables qu’il faut ménager au travers de plusieurs techniques. Il s’agit ici d’une réelle évolution par rapport à la cancérologie telle qu’elle était pratiquée au siècle dernier.

De plus en plus de patients se tournent vers des techniques de relaxation, de prise en charge de leur vécu émotionnel. Et pour faire face à cette demande croissante de la part des patients, de nombreux services de cancérologie proposent une assistance psychologique, des conseils nutritionnels, des soins de corps comprenant réflexologie ou massages, des techniques de pleine conscience (mindfulness), etc.

Cette approche globale du patient n’est pas qu’une simple lubie ou un caprice accordé par certains services pour contenter leurs patients difficiles, voire récalcitrants. Au contraire, des études scientifiques sérieuses sont disponibles pour attester de l’importance des thérapies dites cognitivo-comportementales, des gestions du stress et autres techniques de relaxation dans la prise en charge du patient atteint par le cancer.

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Ainsi, à l’occasion de la réunion annuelle organisée par l’American Psychosomatic Society ce mois-ci à San Francisco, le Dr Catherine Malboeuf-Hurtubise de l’Université de Montréal a dévoilé les premiers résultats d’une étude concernant l’impact du ‘mindfulness’, autrement dit les techniques de relaxation basées sur la méthode de ‘pleine conscience’ au sein d’un groupe d’adolescents et de jeunes adultes touchés par le cancer.

Cette étude qui a duré huit semaines et qui a englobé treize adolescents touchés par le cancer a analysé l’impact des techniques de pleine conscience sur la qualité de vie des jeunes adultes. Au moyen d’un questionnaire, divers paramètres ont été retenus comme l’humeur, la qualité du sommeil, la qualité de vie en général, etc.

Après ces huit semaines, les deux séries de questionnaires (au début et à la fin de l’étude) ont été comparées et analysées. Il ressort de cette étude que les adolescents qui avaient pu bénéficier des techniques de relaxation présentaient des scores nettement plus réduits de dépression. Mais ce qui est intéressant selon le Dr Malboeuf-Hurtubise, c’est que l’impact de la pleine conscience était beaucoup plus marqué chez les femmes que chez les hommes. En effet, les patients de sexe féminin présentaient une qualité de sommeil meilleure et avaient développé une aptitude de réaction également meilleure par rapport au groupe masculin.

Sur un autre registre, une étude cette fois suédoise publiée en mars 2014 (Breast cancer patients in need of more psychological support) par le Dr Karin Stinesen Kollberg de l’Académie Sahlgrenska de Göteborg montre clairement l’importance du soutien pour les patientes touchées par un cancer du sein. Pour ces patientes, le principal facteur influençant le bien-être psychologique n’était pas leur santé, mais plutôt les soucis et autres inquiétudes liés à leurs enfants.

D’après ces résultats, les patientes ayant encore des enfants à leur domicile étaient celles qui avaient le plus besoin de soutien et de conseil par rapport aux femmes sans enfant. Malheureusement, selon Karin Kollberg, la notion familiale est un paramètre souvent ignoré lors des consultations médicales avec le spécialiste oncologue.

Le Dr Kollberg espère qu’au vu de ces premiers résultats, les femmes bénéficieront à l’avenir d’une meilleure prise en charge, avec l’intervention soit d’un psychologue soit d’un acteur du milieu social.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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