Archives par mot-clé : psychologues

Remboursement de la psychothérapie en Belgique : des honoraires insuffisants dénonce l’Union professionnelle des psychologues cliniciens francophones

(UPPCF) juge insuffisants les honoraires proposés aux psychologues dans le cadre du programme de remboursement gouvernemental de la psychothérapie, rapporte RTBF.be.

La proposition de la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, « prévoit le remboursement de 4 à 8 séances au maximum à condition que le patient appartienne à un groupe cible spécifique et qu’il soit adressé par un médecin généraliste ou un psychiatre. »

« L’honoraire du psychologue s’élèvera à 45 euros et le patient ne paiera que 11 euros. »

« Il nous est demandé de réduire le montant des honoraires alors que le tarif actuel n’est déjà pas viable », explique Catherine Choque, présidente de l’UPPCF.

« Pour pouvoir joindre les deux bouts, on devrait certainement demander minimum 75 € la consultation », a précisé Catherine Choque. « Moi, à Bruxelles, je demande 50 € la consultation individuelle de 45 minutes. On doit payer notre propre supervision, nos propres formations, il y a plus de la moitié qui part aux contributions, aux cotisations sociales, etc. ».

Pour plus d’informations sur la profession de psychologue et sur les programmes de psychothérapie publics, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : RTBF.be.
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Psychothérapie : les psychologues suisses revendiquent l’autonomie professionnelle par rapport aux médecins (après un master + 5)

En Suisse, les psychologues psychothérapeutes ont remis, le 16 novembre, 3658 lettres au ministre de la Santé « pour exiger que leur profession soit enfin reconnue par l’assurance de base », rapporte un communiqué de presse.

Ils « rappellent leur qualification pour exercer leur activité en toute indépendance ». Car, en réalité, « l’assurance de base les assimile toujours au personnel auxiliaire ».

« Le système actuel de délégation est indigne. Il s’agissait d’une solution transitoire, limitée dans le temps », estime Yvik Adler, coprésidente de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP).

Cinq ans après la loi de 2013 qui garantit que seuls les spécialistes ayant obtenu les qualifications professionnelles requises puissent exercer en tant que psychothérapeutes, rappelle-t-elle, « notre profession n’est toujours pas reconnue. L’assurance de base ne finance nos prestations qu’à condition qu’elles soient réalisées sous la supervision d’un médecin. »

Les trois associations professionnelles à l’initiative de cette remise de courrier, la FSP, l’Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP) et l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP) demandent depuis longtemps l’abandon du modèle de délégation pour le modèle de prescription.

Dans le modèle de délégation actuel, précise le communiqué, « les psychologues psychothérapeutes exercent leur activité comme employés d’un cabinet médical, sous la supervision et la responsabilité d’un médecin délégant, qui facture les soins à l’assurance maladie ».

Dans le modèle de prescription revendiqué, les médecins prescrivent une psychothérapie et les psychologues « fournissent leurs prestations en toute indépendance et sous leur propre responsabilité, et les facturent directement via l’assurance de base. »

Le communiqué explique :

« En Suisse, les psychologues psychothérapeutes subissent des conditions de travail dégradantes. Après un master en psychologie et une formation postgrade d’au moins cinq ans, ils finissent employés par des cabinets médicaux comme simples auxiliaires », alors que « leurs qualifications et leurs prestations psychothérapeutiques les mettent sur un pied d’égalité avec les médecins spécialistes délégants ».

« Les exigences considérables imposées par la loi en matière de formation de base et de formation postgrade ne sont pas reconnues dans la pratique. »

De plus, le système actuel de délégation ne lèse pas que les professionnels, explique Stephan Wenger, coprésident de la FSP : il « impose de nombreux obstacles dans la prise en charge des malades psychiques. Les délais d’attente s’allongent, ce qui a des conséquences catastrophiques pour les malades. »

Pour plus d’informations sur les services psychologiques publics, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération Suisse des Psychologues.
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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Huffpost.
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Deux psychologues seront jugés pour leur contribution à la torture de la CIA

Deux psychologues qui ont aidé à concevoir et à administrer le programme d’interrogatoire de la CIA après le 11 septembre subiront un procès en septembre.

Un tribunal fédéral de l’État de Washington a autorisé, le 7 août, la tenue d’un procès devant jury, rejetant ainsi les tentatives du gouvernement d’obtenir un règlement négocié afin d’empêcher un procès public.

La poursuite, engagée par l’American Civil Liberties Union (ACLU) au nom de trois anciens prisonniers, vise deux psychologues, James Mitchell et Bruce Jessen, recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires.

Les deux premiers prisonniers, le Tanzanien Suaniman Abdullah Salim et le Libyen Mohamed Ahmed Ben Soud, ont été libérés après plusieurs années de détention, alors que le troisième, Gul Rahman, est mort d’hypothermie dans une cellule de la CIA en 2002.

Les psychologues auraient reçu 80 millions de dollars pour leur travail, selon l’AFP.

« La décision du tribunal signifie que pour la première fois les personnes responsables du programme brutal et illégal de torture de la CIA seront confrontées aux conséquences judiciaires de leurs actes », a déclaré l’avocat de l’ACLU, Dror Ladin, dans un communiqué.

Les deux psychologues ont notamment souligné que la décision d’utiliser ces méthodes de torture a été prise par la CIA et approuvée par le ministère de la Justice et, qu’ils ne peuvent donc pas être tenus responsables.

Torture : après des années de mensonges, l’American Psychological Association s’excuse pour sa collaboration (2015)

Psychomédia avec sources : Le Devoir (AFP), Washington Post (Associated Press)
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Rien ou presque pour les psychologues malgré l’annonce de réinvestissements dans les services aux élèves (Québec)

Les plans d’effectifs 2017-2018 des commissions scolaires ne prévoient pas réellement d’embauche de psychologues et ce, malgré que le ministère de l’Éducation annonce des réinvestissements importants en faveur des services aux élèves, rapporte, le 8 juin, un communiqué de l’Association des psychologues du Québec

Par exemple, « selon les plans d’effectifs rendus publics il y a quelques semaines, la CSDM prévoit une augmentation de seulement 1 poste de psychologue pour la prochaine année ».

« À titre de comparaison, dans le même plan d’effectifs, on y prévoit 27 psychoéducateurs et 76 éducateurs spécialisés de plus. La CSMB ne fait pas mieux avec ses 3 postes. »

« Quand on coupe, ce sont les psychologues qui écopent, et quand on réinvestit ce ne sont pas les psychologues qu’on embauche. Donc, ceux qui par chance sont encore en place se retrouvent encore et toujours avec une surcharge de travail », a déclaré la Dre Salha Saïda, qui s’est faite porte-parole des psychologues du réseau de l’Éducation.

Le communiqué poursuit :

« Pourtant, le manque de psychologues et de services psychologiques dans nos écoles est depuis longtemps décrié et rien ne semble vouloir se régler. Suite aux mesures d’austérité des dernières années, force est d’admettre que le manque de psychologues et la surcharge de travail imposée à ceux qui n’ont pas vu leur poste aboli ont grandement affecté les services psychologiques. Non seulement le temps manque pour faire le dépistage précoce, la prévention/promotion de la santé mentale et d’évaluer rapidement un trouble sur le spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle mais l’intervention auprès des enfants présentant des besoins de stimulation ou des problèmes de santé mentale comme les troubles anxieux sévères et les dépressions majeures est inexistante. La tendance est “d’investir dans les bras” et semble privilégier la gestion des comportements. Il s’agit là d’une bien mauvaise façon de s’occuper de nos jeunes.

Ainsi, si votre enfant est en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, ce n’est malheureusement pas un ou même trois psychologues de plus qui apporteront de grands changements dans les services que vous aviez. »

Les services psychologiques publics de plus en plus réduits, déplore l’APQ (Québec, 2017)

Pour plus d’informations sur les conditions de travail des psychologues au Québec, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Association des psychologues du Québec.
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Un 4e État américain permet aux psychologues de prescrire des médicaments

Un 4e État américain permet aux psychologues de prescrire des médicaments psychotropes. Il s’agit de l’Iowa.

L’Association des psychologues de l’Iowa souligne que le privilège de prescription pour les psychologues répond à un grand besoin dans cet État, qui se classe 47e (sur 50) pour ce qui est de l’accès aux psychiatres. Deux tiers des comtés de l’Iowa n’ont pas des psychiatres. Même dans les zones urbaines, il faut attendre des mois avant d’obtenir un rendez-vous.

L’État du Nouveau-Mexique a été le premier à autoriser la prescription de médicaments par les psychologues en 2002, suivie par la Louisiane en 2004 et l’Illinois en 2014.

Dans plus d’une douzaine d’États, des projets de loi sont à l’étude, dont Hawaii, Idaho, New Jersey, New York et Ohio.

Il y a quelque 200 psychologues qui prescrivent des médicaments aux États-Unis. Pour ce, ils doivent compléter un diplôme universitaire de 2e cycle (maîtrise) en psychopharmacologie ou l’équivalent, et ce, en complément de leur diplôme de troisième cycle (doctorat) en psychologie.

Psychomédia avec source : APA.
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