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Cancer du sein : l’impact négatif de l’hormonothérapie sur la qualité de vie

Une étude française, publiée en octobre dans la revue Annals of Oncology,« vient bousculer les idées reçues sur l’impact que peuvent avoir l’hormonothérapie et la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein », rapporte un communiqué de l’Inserm.

À deux ans du diagnostic, « contrairement à ce qui est communément admis », « l’hormonothérapie a un impact plus long et plus délétère sur la qualité de vie notamment celle des femmes ménopausées ; les effets négatifs de la chimiothérapie étant plus transitoires.  »

Les recommandations internationales sont de prescrire une hormonothérapie pendant 5 à 10 ans.

La Dre Inès Vaz-Luis, oncologue spécialiste du cancer du sein (Inserm, Université Paris-Sud, Gustave Roussy), et ses collègues ont mesuré au moment du diagnostic, à un an puis à deux ans la qualité de vie de 4 262 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé (stades I à III).

Le traitement était composé de chirurgie et pour certaines de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Environ 75-80 % d’entre elles prenaient ensuite une hormonothérapie pendant au moins 5 ans.

La qualité de vie était évaluée au moyen d’un questionnaire destiné aux patients atteints de tout type de cancer (EORTC QLQ-C30) et d’un questionnaire plus spécifique de la qualité de vie dans le cadre du cancer du sein (QLQ-BR23).

Cette analyse « démontre pour la première fois que les traitements antihormonaux n’ont pas un impact plus faible que la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes. Bien au contraire, la détérioration de la qualité de vie, qui se déclare au diagnostic, persiste deux ans après alors que l’impact de la chimiothérapie est plus transitoire » explique la chercheure.

Une dégradation globale de la qualité de vie deux ans après le diagnostic était observée pour l’ensemble des participantes. Cette détérioration était plus importante chez celles ayant reçu de l’hormonothérapie, surtout après la ménopause. Alors que l’impact de la chimiothérapie était plus important sur la qualité de vie des femmes non ménopausées, particulièrement sur la détérioration des fonctions cognitives.

« Il est primordial à l’avenir que nous puissions prédire quelles femmes vont développer des symptômes sévères avec les traitements antihormonaux afin de pouvoir mieux les accompagner », souligne la Dre Vaz-Luis.

« Alors qu’il a été prouvé que l’hormonothérapie apporte un réel bénéfice pour éviter les rechutes des cancers hormono-dépendants − qui représentent 75 % de la totalité des cancers du sein − la dégradation de la qualité de vie peut aussi avoir un effet négatif sur l’observance des femmes au traitement. »

« Il est donc important de leur proposer une prise en charge des symptômes les plus impactants, notamment ceux liés à la ménopause, les douleurs musculo-squelettiques, la dépression, la fatigue sévère, ou encore les dysfonctions cognitives, et d’y associer des soins de support comme l’exercice physique et les thérapies cognitivo-comportementales. »

« À l’avenir, il sera aussi important de parvenir à identifier avant traitement les patientes à haut risque de rechute de celles à plus faible risque. Cela permettra d’éviter l’escalade des traitements antihormonaux », conclut la Dre Vaz-Luis.

La chercheure rappelle que l’hormonothérapie « permet une réduction d’environ 50 % du risque de rechute ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Annals of Oncology.
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Le parcours d’une Huile Essentielle de qualité PHYTOSUN arôms

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Stress, anxiété, dépression : demain est un autre jour, si la qualité du sommeil le permet

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Des chercheurs néerlandais « ont découvert pourquoi nous pouvons mieux, le lendemain, supporter ce qui nous afflige aujourd’hui. Et pourquoi cela peut échouer. »

Sirène du cerveau

« Quelque chose d’effrayant ou de désagréable ne passe pas inaperçu. Dans le cerveau, le circuit limbique devient immédiatement actif. D’abord et avant tout, de telles expériences activent l’amygdale. Ce noyau de cellules cérébrales situé profondément dans le cerveau peut être considéré comme la sirène cérébrale : attention ! Pour que le cerveau fonctionne correctement, la sirène doit également s’arrêter. Pour cela, un sommeil paradoxal réparateur, la phase du sommeil durant laquelle les rêves sont les plus vivides, s’avère indispensable. »

Les bons dormeurs

Rick Wassing de l’Institut néerlandais des neurosciences et ses collègues « ont placé des volontaires dans un scanner IRM le soir et leur ont présenté une odeur spécifique pendant une expérience visant à les perturber. Les scans ont montré comment l’amygdale est devenue active. Les participants ont ensuite passé la nuit dans le laboratoire du sommeil, tandis que l’activité de leur cerveau endormi était mesurée à l’aide de l’EEG, et que l’odeur spécifique était présentée de nouveau à l’occasion. Le lendemain matin, les chercheurs ont tenté de bouleverser à nouveau les volontaires, exactement de la même manière que la veille au soir. Mais ils n’ont alors pas si bien réussi à le faire. Les circuits cérébraux s’étaient adaptés du jour au lendemain ; la sirène du cerveau ne s’est plus déclenchée. L’amygdale répondait beaucoup moins, surtout chez ceux qui avaient eu beaucoup de sommeil paradoxal réparateur et qui, pendant ce temps, avaient été exposés à l’odeur spécifique. »

Les dormeurs agités

« Cependant, parmi les participants se trouvaient également des personnes ayant un sommeil paradoxal agité. Les choses étaient étonnamment différentes pour eux. Les circuits cérébraux ne se sont pas bien adaptés du jour au lendemain : la sirène du cerveau continuait à retentir le lendemain matin. Et si l’exposition nocturne à l’odeur a aidé les personnes ayant un sommeil paradoxal réparateur à s’adapter, la même exposition n’a fait qu’empirer les choses pour celles ayant un sommeil paradoxal agité. »

Les connexions neuronales s’affaiblissent et se renforcent

« Pendant le sommeil, les “traces de mémoire” des expériences de la journée passée sont spontanément rejouées, comme dans un film. Parmi tous les vestiges de la journée, une trace de mémoire spécifique peut être activée en présentant la même odeur que celle qui était présente lors de l’expérience éveillée. Les traces de mémoire sont ajustées pendant le sommeil : certaines connexions entre les cellules du cerveau sont renforcées, d’autres sont affaiblies. Le sommeil paradoxal agité perturbe ces ajustements nocturnes, essentiels à la récupération et à l’adaptation à la détresse. »

Santé mentale

Le sommeil paradoxal agité et l’amygdale hyperactive sont des caractéristiques du syndrome de stress post-traumatique, des troubles anxieux, de la dépression et de l’insomnie, soulignent les chercheurs.

« Le traitement du sommeil paradoxal agité pourrait aider à traiter les souvenirs émotionnels pendant la nuit et leur donner une meilleure place dans le cerveau. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Netherlands Institute for Neuroscience, Current Biology.
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Les effets du bercement sur la qualité du sommeil et la mémorisation

« Quiconque a déjà endormi un bébé en le berçant doucement ou fait une sieste dans un hamac sait que le bercement favorise le sommeil. Mais pourquoi ? »

Des chercheurs de l’Université de Genève avaient déjà montré dans une précédente étude que le balancement pendant une sieste de 45 minutes aidait les gens à s’endormir plus rapidement et à dormir plus profondément.

Afin de comprendre les mécanismes cérébraux à l’œuvre, les chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Lausanne (UNIL) ont mené deux nouvelles études : l’une avec de jeunes adultes, l’autre sur des souris.

Leurs résultats, publiés dans la revue Current Biology, montrent qu’un mouvement lent et répété durant toute la nuit induit un sommeil plus profond et permet aussi de renforcer la mémoire, qui se consolide lors de certaines phases de sommeil.

Laurence Bayer et Sophie Schwartz, du Département des neurosciences fondamentales de l’UNIGE, ont exploré, chez 18 jeunes adultes, l’impact d’un bercement continu sur le sommeil et sur les ondes cérébrales qui le caractérisent. Les participants ont passé une nuit au Centre de médecine du sommeil des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) afin d’effectuer des enregistrements polysomnographiques (rythme cardiaque, rythme respiratoire, électroencéphalogramme, etc.).

Une fois familiarisés à cet environnement, les volontaires ont passé deux nuits au Centre, l’une sur un lit en mouvement et l’autre sur le même lit, mais en position stationnaire.

Même s’ils dormaient bien dans les deux cas, les participants s’endormaient plus rapidement lorsqu’ils étaient bercés. Ils présentaient aussi des périodes de sommeil profond plus longues et moins de microéveils, l’un des facteurs fréquemment associés à une mauvaise qualité du sommeil.

« Le renforcement du sommeil profond par le bercement est la conséquence directe de la modulation de l’activité des ondes cérébrales pendant le sommeil », explique le communiqué de l’UNIGE. « Ainsi, le bercement continu permet de synchroniser l’activité neuronale des réseaux thalamo-corticaux, qui jouent un rôle important dans la consolidation du sommeil, mais également de la mémoire. »

Les participants ont aussi passé des tests de mémoire : ils devaient apprendre des paires de mots le soir et s’en souvenir le matin.

« Là aussi, le bercement s’est révélé bénéfique : le résultat des tests était bien meilleur après une nuit en mouvement qu’après une nuit immobile ! », indique Aurore Perrault, première auteure.

La deuxième étude a été réalisée chez la souris. Le bercement de leur cage a diminué le temps d’endormissement et augmenté la durée du sommeil, mais sans en augmenter la qualité, contrairement à ce qui avait été montré chez l’humain.

L’étude a mis en évidence un acteur de la qualité du sommeil : le système vestibulaire. Situé dans l’oreille interne, il gère l’équilibre et l’orientation spatiale.

Des souris dont les récepteurs sensoriels de l’oreille interne ne fonctionnaient pas, altérant ainsi la fonction vestibulaire, et des souris contrôles ont été somises aux mêmes bercements.

Contrairement aux souris contrôles, les souris au système vestibulaire altéré n’ont bénéficié d’aucun effet du balancement. La stimulation sensorielle vestibulaire pendant le bercement agit donc sur les réseaux neuronaux responsables du sommeil.

Les chercheurs poursuivent leurs travaux pour identifier les structures, voire les populations neuronales, qui reçoivent les stimuli des organes vestibulaires avant de les transférer aux structures du circuit du sommeil, explique Paul Franken.

La cartographie du réseau de communication entre les deux systèmes permettrait de développer de nouvelles approches pour le traitement de l’insomnie, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur la fonction du sommeil, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Genève, Current Biology.
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La mauvaise qualité du sperme en cause dans les fausses couches

La mauvaise qualité du sperme en cause dans les fausses couches

Le 11 janvier 2019.

Et si la qualité du sperme était aussi un facteur déterminant dans la réussite d’une grossesse ? Des chercheurs ont découvert que la qualité de celui-ci pouvait être responsable de fausses couches.

Le sperme, responsable de fausses couches à répétition ?

Lorsqu’une femme subi plusieurs fausses couches de manière consécutive, elle se tourne souvent vers son médecin ou un spécialiste pour tenter d’en trouver la cause. Les facteurs féminins de fertilité sont nombreux et il n’est pas toujours facile de déterminer le déséquilibre qui empêche une grossesse d’être menée jusqu’à son terme.

Mais cette fois-ci c’est aux hommes, et en particulier à leur sperme, que les chercheurs se sont intéressés. Leur objectif ? Tenter de découvrir un facteur du côté des partenaires de ces femmes ayant subi trois fausses couches consécutives à moins de vingt semaines de grossesse.

La qualité du sperme en jeu

Les scientifiques de l’Imperial College de Londres ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue Clinical Chemistry. Ils ont comparé le sperme de 50 hommes dont les partenaires ont fait des fausses couches avec celui de 60 hommes dont les partenaires n’avaient pas fait de fausse couche. L’ADN du premier groupe est endommagé et présente quatre fois plus d’espèces réactives de l’oxygène (ERO) que le sperme du deuxième groupe.

« Bien que ce soit une petite étude, elle nous donne des pistes à suivre. Si nous confirmons, dans des travaux ultérieurs, que des niveaux élevés d’espèces oxygénées réactives dans le sperme augmentent le risque de fausse couche, nous pourrions essayer de mettre au point des traitements permettant de les réduire et d’augmenter les chances d’une grossesse », termine Channa Jayasena, en charge de l’étude.

Maylis Choné

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Qualité de vie : les Français estiment qu’elle s’est dégradée en 20 ans

Qualité de vie : les Français estiment qu’elle s’est dégradée en 20 ans

Le 15 octobre 2018

Selon une récente étude menée de 1995 à 2016, les Français estiment que leur qualité de vie s’est dégradée en 20 ans. Des résultats à nuancer toutefois en fonction de l’âge.

Une enquête sur l’appréciation des patients de leur bien-être physique, social et psychologique

Une récente étude, publiée le 9 octobre dans le Journal of Epidemiology and Community Health et relayée par nos confrères du Figaro, révèle que les Français considèrent que leur qualité de vie s’est dégradée en 20 ans. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé le même questionnaire sur la qualité de vie 3 fois sur une période de 20 ans, en 1995, 2003 et 2016. 

La particularité de ce questionnaire est qu’il est basé sur « l’appréciation des patients et non sur des mesures purement médicales » explique au Figaro Joël Coste, professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’université Paris-Descartes et co-auteur de l’étude. Ce qui permet d’intégrer « des aspects physiques, psychologiques et sociaux » à cette étude basée sur la santé en général, précise-t-il. Les personnes sondées ont été interrogées sur leur état de fatigue, leur capacité à faire des mouvements physiques, les douleurs ressenties ou encore sur le fait d’être enthousiaste, nerveux ou heureux.

Les seniors seraient plus heureux que les jeunes travailleurs

Il ressort de cette étude que les travailleurs âgés de 35 à 54 ans seraient les plus touchés par cette dégradation de leur qualité de vie. Pour le professeur Coste, « On peut y voir un impact de la crise de 2008 qui a frappé de plein fouet ces catégories de la population. (…) Chez les jeunes, la dégradation déjà amorcée entre 1995 et 2003 s’accélère depuis ».

À l’inverse, les personnes âgées de 65 à 84 ans ont noté une amélioration globale de leur qualité de vie. « Chez les plus de 65 ans on voit plutôt une stagnation ou des évolutions positives selon les dimensions considérées » explique le professeur.

Aurélie Giraud

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Mobilité et qualité de l’air : Paris à la traîne des capitales européennes selon un classement de Greenpeace

Greenpeace a présenté, le 22 mai, son classement de la mobilité et de la qualité de l’air dans 13 grandes villes européennes.

Paris se classe globalement 7e sur 13 et 12e pour la qualité de l’air, en cohérence avec le renvoi de la France et de 12 de ses grandes villes devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air la semaine dernière.

Copenhague et Amsterdam, 1re et 2e du classement, « ont mis les besoins des piétons et des cyclistes au centre de leur planification urbaine, au profit de la qualité de l’air et de la sécurité ».

« A Paris, seuls 3 % des déplacements sont effectués en vélo, une proportion qui atteint 29 % à Copenhague et même 32 % à Amsterdam. Paris est plutôt positionnée en queue de peloton pour la sécurité de ses cyclistes. Des villes comme Amsterdam ou Copenhague montrent bien que sécurité et utilisation du vélo vont de pair : pour développer l’usage du vélo, il faut notamment des infrastructures cyclables sécurisées, séparées et respectées. »

La pollution de l’air est la 3e cause de mortalité en France, derrière le tabac et l’alcool, étant responsable de 48 000 décès prématurés par an, selon une étude de Santé Publique France publiée en 2016, rappelle l’ONG.

« L’omniprésence de la voiture dans les villes françaises est en grande partie responsable de cette catastrophe sanitaire. Le secteur des transports, plus gros émetteur de gaz à effet de serre en France, joue également un rôle majeur dans le changement climatique. »

L’étude réalisée par l’Institut allemand Wuppertal combine 21 indicateurs pour comparer 12 capitales et une grande ville, dans 13 pays européens. Les indicateurs sont regroupés en cinq catégories : transports publics, sécurité des cyclistes et des piétons, mobilités actives, qualité de l’air, restrictions à l’usage de la voiture et incitations aux mobilités durables.

« C’est la santé des habitants de nos villes, en particulier des plus jeunes et des plus vulnérables, qui est en jeu ! Sans des décisions courageuses et des mesures fortes pour réduire la place des voitures en ville, la pollution de l’air continuera à rendre nos villes irrespirables », estime Sarah Fayolle.

Classement des 13 villes :

  1. Copenhague
  2. Amsterdam
  3. Oslo
  4. Zurich
  5. Vienne
  6. Madrid
  7. Paris
  8. Bruxelles
  9. Budapest
  10. Berlin
  11. Londres
  12. Moscou
  13. Rome

Marcher ou pédaler pour se rendre au travail favoriserait le bien-être psychologique

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Greenpeace.
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La qualité de l’eau continue de se dégrader en France, alerte UFC-Que Choisir

L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir part en campagne « pour faire prendre conscience aux consommateurs de l’état calamiteux de la ressource aquatique et de l’inaction des pouvoirs publics ».

Elle réclame une réforme en profondeur de la politique de l’eau en France et la stricte application du principe « préleveur-pollueur-payeur », en lançant une pétition.

Depuis la première campagne de l’association sur le sujet en 2005, « le bilan environnemental et économique de la politique de l’eau en France, loin de s’améliorer, est encore plus désastreux » :

  • une eau plus rare et polluée : « les pesticides sont désormais massivement présents et dépassent la norme définie pour l’eau potable, dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques ! » ;

  • des pratiques agricoles toujours aussi intensives : les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en 20 ans et l’utilisation des pesticides a augmenté de 18 % en 5 ans ; quant à l’irrigation, elle s’est particulièrement développée dans les zones les plus touchées par les restrictions d’utilisation d’eau ;

  • les consommateurs victimes du principe « pollué-payeur » : les consommateurs, par le biais de leur facture d’eau, payent 88 % de la redevance « pollutions » et 70 % de la redevance « prélèvement » alors que l’agriculture, pourtant responsable à elle seule de 70 % des pollutions en pesticides et 75 % en nitrates ainsi que de la moitié des consommations en eau, ne paie que 7 % de la redevance « pollutions » et 4 % de la redevance « prélèvement » ;

  • la politique de l’eau dictée par les intérêts agricoles : compte tenu du faible nombre de sièges accordés aux ONG, les débats des instances régionales et locales (Agences de l’eau, Comités de bassin et Commissions locales de l’Eau) sont trop souvent conduits en fonction des intérêts agricoles ; « ceci explique que dans 60 % à 80 % des cas les actions décidées au sein de ces structures privilégient des mesures palliatives telles que la dépollution des eaux contaminées, sans oser s’attaquer à l’origine de ces pollutions » ;

  • le Projet de Loi de Finance 2018 : l’Etat, depuis 2014, réalise chaque année des ponctions dans le budget des agences de l’eau.

Alors que des exemples étrangers et nationaux montrent qu’il est possible, par une politique de prévention, de limiter les dommages environnementaux pour un coût réduit, l’association réclame une réforme urgente de la politique de l’eau et notamment :

  • une rénovation en profondeur de la gouvernance dans les agences de l’eau ;

  • une stricte application du principe « préleveur-pollueur-payeur » ;

  • la mise en place de véritables mesures de prévention des pollutions agricoles ;

  • une aide à la reconversion vers des cultures moins consommatrices d’eau et de pesticides ;

  • l’arrêt des ponctions de l’Etat sur le budget des agences de l’eau.

Détails et pétition sur le site de l’association : Préservation de la ressource aquatique L’UFC-Que Choisir lance un S. Eau S. !.

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Un sommeil de qualité pour une meilleure libido ?

Crédits photo : © Fotolia

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Une solution pour booster votre libido ? Dormez mieux et plus longtemps ! Voilà la conclusion d’une étude américaine menée durant 14 jours sur 171 femmes.

Elle révèle que la qualité et la durée du sommeil peuvent influer sur le désir féminin du lendemain.

«Dans le domaine de la recherche, peu d’attention a été portée sur l’influence du sommeil sur le désir sexuel et l’excitation. Mais ces résultats indiquent qu’un manque de sommeil peut diminuer le désir sexuel et l’excitation chez les femmes» a déclaré le Docteur David Kalmbach, principal auteur de l’étude.

Les chercheurs ont ainsi constaté que, pendant une nuit donnée, les femmes ayant dormi un peu plus avaient un désir sexuel plus élevé le lendemain. Pour chaque heure de sommeil supplémentaire, la probabilité d’avoir des rapports intimes le lendemain serait supérieure de 14%.

Les scientifiques ont toutefois préciser que trop de sommeil pouvait aussi atténuer la sensibilité génitale au lendemain.


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Réguler le système de santé par la qualité et l’efficience

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie son projet stratégique 2013-2016. Cette feuille de route présente pour les 3 ans à venir les ambitions de la HAS, ses orientations stratégiques et les moyens qu’elle compte mettre en œuvre.

Dans un contexte de réflexion sur la cohérence et l’organisation du système de santé, la Haute Autorité de Santé formule des propositions sur l’amélioration des pratiques professionnelles, sur l’accès à l’information du public et sur sa mission d’aide à la décision des pouvoirs publics.

La HAS doit aujourd’hui prendre en compte les défis majeurs auxquels le système de santé est confronté (vieillissement de la population, hausse du nombre de malades chroniques, coût croissant du progrès technique…) dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint.

Pour y parvenir, la HAS s’engage dans un nouveau projet stratégique pour les années 2013-2106 dont l’ambition est double : asseoir pleinement sa position d’autorité d’expertise scientifique indépendante et de référence, et affirmer son rôle dans le champ de la régulation par la qualité et l’efficience. Le projet stratégique publié ce jour constituera une « feuille de route » pour l’ensemble des équipes de l’institution.

Cinq axes stratégiques de la HAS pour une régulation par la qualité et l’efficience :

Logo Haute Autorité de Santé (DR)

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1- Recentrer le programme de travail sur les principaux enjeux de santé publique

La HAS entend notamment se positionner sur des thématiques durables et majeures de santé, répondre à la demande croissante d’indicateurs d’évaluation du système de santé mais également participer au développement de l’utilisation et de la mise à disposition de données de santé.

2- Développer la dimension comparative dans l’évaluation des produits et technologies de santé

La HAS s’est dotée de méthodes et s’est organisée pour pouvoir évaluer l’efficience des produits et stratégies de santé (médicaments, dispositifs médicaux, technologies de santé…) à compter du 3 octobre prochain. Pour cela, elle a mis en ligne à destination des industriels tous les documents nécessaires et a publié les critères d’entrée dans cette évaluation. Sont ainsi concernés les produits de santé qui ont « un impact significatif sur les dépenses de l’assurance maladie compte tenu de [leur] incidence sur l’organisation des soins, les pratiques professionnelles ou les conditions de prise en charge des malades et, le cas échéant, de [leur] prix. ». Les premiers avis d’efficience seront disponibles sous 90 jours, soit en début d’année 2014.

3- Renforcer l’impact des productions de la HAS auprès de ses cibles (pouvoirs publics, professionnels de santé, patients et usagers)

Pour cela, la HAS souhaite développer des méthodes de travail collaboratives avec les parties prenantes en les sollicitant par exemple dans l’élaboration de recommandations, dans la définition d’indicateurs de mesure de l’impact de ses productions, la mise en place de programmes pilotes et organisation de retours d’expérience pour tester et faire évoluer les productions de la HAS.

La HAS s’impliquera également dans le développement de l’outil numérique et l’amélioration de la lisibilité de ses productions.

4- Organiser les soins en parcours

Dans la continuité de ses travaux et en cohésion avec les orientations de la stratégie nationale de santé, la HAS a initié plusieurs travaux destinés à organiser les soins en parcours au bénéfice des patients. Plusieurs thématiques sont ciblées, comme la remise obligatoire de document visant à assurer la continuité des soins à la sortie de l’hôpital, des référentiels pour l’organisation et la qualité des parcours (fiches points-clés), et des recommandations pour prévenir la dépendance des personnes âgées repérées comme fragiles et gérer les comorbidités.

5- Développer des approches centrées sur le patient

Deux grands domaines vont être adaptés afin de partir du patient et de lui garantir une meilleure qualité et une meilleure sécurité des soins. Ainsi la HAS a fait évoluer sa procédure de certification des établissements de santé. Cette dernière débutera à partir du premier semestre 2015. La HAS va mettre en place la méthode du « patient-traceur » (les établissements et leur fonctionnement seront évalués à partir de dossiers patients réellement hospitalisés afin de voir les points forts et les points d’amélioration de l’organisation des soins). Elle ouvrira aussi un « compte-qualité » par établissement, lieu unique de centralisation des informations sur un établissement.

La HAS investit également dans la sécurité des patients avec la création d’une mission dédiée à ce sujet qui mène de nombreux travaux comme par exemple le programme expérimental d’amélioration continu du travail en équipe.

Enfin, dans le cadre de sa mission de « coordination de l’élaboration et de diffusion d’une information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé à destination des usagers et de leurs représentants », la HAS lancera dans les prochains mois la mise à disposition d’un nouvel espace internet spécifique grand public. Des travaux sont en cours de finalisation pour rendre plus lisibles les résultats de la certification des établissements de santé.


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