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Cyberpharmacies : quelles sont les règles de leur fonctionnement ?

Cyberpharmacies : quelles sont les règles de leur fonctionnement ?

Le 27 décembre 2017

Le 12 décembre 2017, l’association Familles rurales affirmait que deux tiers des sites Internet vendant des médicaments n’étaient pas dans les clous. Alors, quelles sont les règles auxquelles ces « cyberpharmacies » doivent se tenir ?

Vente de médicaments via Internet : des règles très précises

Les médicaments, on le sait, ne sont pas une marchandise comme une autre. Seules les pharmacies sont habilitées à en délivrer. Et ce n’est pas pareil qu’acheter une bouteille d’eau dans un supermarché. Le Code de la santé confère aux pharmaciens plusieurs missions lors de la dispensation d’un médicament : « l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale si elle existe, la préparation éventuelle des doses à administrer et la mise à disposition des informations et des conseils nécessaires au bon usage des médicaments ». Lorsque le médicament est commandé via Internet, les mêmes principes s’appliquent, et la marche à suivre est très encadrée par la loi.

Sur leurs sites Internet, les pharmacies sont tenues de proposer les produits sous forme de catalogue électronique avec des rubriques (sevrage tabagique, diabète, grossesse etc.). Une recherche par mot-clé peut également être offerte, mais n’est pas obligatoire. Lorsque le client met un médicament dans le panier, le site est tenu d’afficher sa notice, que le client doit lire et attester de sa bonne compréhension en cochant une case. En cas de doute, il doit pouvoir poser sa question au pharmacien via un formulaire (messagerie instantanée ou mail).

Commande de médicaments sur Internet : des garde-fous pour limiter les abus

Autre étape indispensable : comme lors d’une commande Internet le pharmacien ne voit pas le client, ce dernier doit remplir un court questionnaire en précisant son âge, son sexe, son poids, sa taille, ses traitements en cours, antécédents allergiques, contre-indications et, le cas échéant, son état de grossesse ou d’allaitement. Lors des commandes ultérieures, les réponses sont sauvegardées, il suffit de les mettre à jour en cas de besoin.

Une fois le questionnaire rempli et la commande validée, le pharmacien la prépare en s’assurant que les quantités de médicaments achetés ne dépassent pas celles qui ont été prescrites, ou, s’il s’agit de médicaments sans ordonnance, que les quantités commandées restent raisonnables.

Par ailleurs, pour éviter toute incitation à consommer des médicaments, les cyberpharmacies ne peuvent pas proposer des frais de port offerts à partir d’un certain montant, ni organiser des promotions de type « deux achetés, le troisième offert ».

Anton Kunin

À lire aussi : Les médicaments sont-ils moins chers sur Internet ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Quelles pratiques sexuelles pour les jeunes de 16 à 24 ans ?

Le 23 novembre 2017.

Les pratiques sexuelles des jeunes âgés de seize à vingt-quatre ans ont évolué, d’après une étude britannique qui vient d’être publiée dans le Journal of Adolescents Health.

L’âge du premier rapport sexuel ne change pas

Depuis 1990, l’enquête est réalisée tous les dix ans et consiste à interroger environ 45 000 personnes. « Nous voulons informer au maximum les jeunes pour qu’ils puissent maximiser leur bien-être dès le début de leur vie sexuelle », explique Ruth Lewis, principal auteur de l’étude.

L’étude qui vient de paraître dans le magazine adressé aux jeunes, Journal of Adolescents Health, établit plusieurs constats sur les pratiques sexuelles et notamment celui de l’âge du premier rapport chez les jeunes de seize à vingt-quatre ans. En trente ans, il n’a pas changé et reste à 16 ans. Le premier baiser lui non plus ne change pas. C’est toujours à 14 ans en moyenne qu’on embrasse pour la première fois.

Quels sont les principaux changements ? 

Si l’âge du premier rapport ne change pas, les pratiques, elles, sont plus variées qu’il y a trente ans. En effet, la sodomie et la fellation, qui étaient des pratiques plutôt rares en 1990, ont déjà été testées par 25 % des hommes et 20 % des femmes. Les rapports vaginaux restent la norme, mais le sexe anal et oral devient fréquent chez les personnes hétérosexuelles, surtout chez les 16-18 ans.

Les recommandations sanitaires à tenir ne sont donc plus tout à fait les mêmes, c’est pour cela que les auteurs de l’étude lancent l’alerte. Ils souhaitent que les pouvoirs publics adaptent leur discours de prévention : « Alors que les programmes d’éducation sexuelle sont en train d’être mis à jour, il est crucial de suivre les tendances actuelles des pratiques sexuelles chez les adolescents, afin qu’ils soient adaptés à ces réalités », termine Ruth Lewis.

Maylis Choné

À lire aussi : Le sexe à 20, 30, 40 et 50 ans et plus

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Qu’est-ce que la salmonellose et quelles précautions prendre pour l’éviter ? (Santé Canada)

À l’occasion d’une éclosion de salmonella enteritidis liée à des produits de poulet crus panés et congelés, Santé Canada rappelle quels sont les symptômes de maladie et les précautions à prendre.

La salmonelle est couramment présente dans le poulet cru et les produits de poulet crus panés et congelés. La maladie peut être évitée en suivant de bonnes pratiques de manipulation, de préparation et de cuisson, indique Santé Canada.

« Tout le monde peut contracter la salmonellose, mais les nourrissons, les enfants, les aînés et les personnes dont le système immunitaire est affaibli courent un risque accru de maladie grave en raison de la fragilité de leur système immunitaire », précise Santé Canada.

« La plupart des personnes qui contractent la salmonellose se rétablissent complètement en quelques jours. » Mais, « dans certains cas, la salmonelle peut causer une maladie grave et nécessiter une hospitalisation.  »

Les symptômes de l’infection à la salmonelle, aussi appelée salmonellose, se manifestent généralement de 6 à 72 heures après l’exposition à un animal infecté ou un produit contaminé par la bactérie salmonelle.

Voici quelques-uns de ces symptômes :

  • fièvre ;
  • frissons ;
  • diarrhée ;
  • crampes abdominales ;
  • maux de tête ;
  • nausées ;
  • vomissements.

« Bien que les produits de poulet crus panés et congelés peuvent sembler précuits ou dorés, ils contiennent du poulet cru et doivent être manipulés et préparés de la même manière que les autres produits de volaille crus. »

Si vous préparez des produits de poulet des pépites, des bâtonnets ou des burgers, vous devez prendre les précautions suivantes :

  • Ne mangez pas les produits de poulet panés et congelés crus ou insuffisamment cuits. Faites cuire tous les produits panés et congelés jusqu’à ce qu’ils atteignent une température interne d’au moins 74 °C (165 °F) pour les consommer en toute sécurité.

  • Le four à micro-ondes ne cuit pas de manière uniforme, il n’est donc pas recommandé d’y faire cuire des produits de poulet crus panés et congelés, comme les pépites, les bâtonnets ou les burgers.

  • Suivez toujours les instructions de cuisson indiquées sur l’emballage de tout produit de poulet cru pané et congelé, y compris les produits dont l’étiquette porte certains énoncés, comme « non cuit », « cuire et servir », « prêt à cuire » et « prêt à mettre au four ».

  • Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau chaude savonneuse avant et après la manipulation de produits de poulet crus panés et congelés.

  • Utilisez une assiette, une planche à découper et des ustensiles distincts lorsque vous manipulez des produits de poulet crus panés et congelés afin de prévenir la propagation de bactéries nuisibles.

  • Utilisez un thermomètre de cuisson numérique afin de vérifier que les produits de poulet crus panés et congelés ont atteint au moins 74 °C (165 °F). Insérez le thermomètre de cuisson numérique dans le côté du produit, jusqu’au milieu. Les thermomètres à viande qui vont au four et qui sont conçus pour vérifier des volailles entières et des rôtis ne permettent pas de vérifier adéquatement la température des pépites, des bâtonnets ou des burgers.

10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires (Anses)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Inondation de Houston : quelles conséquences pour la santé ?

Au-delà des dangers immédiats de noyades, électrocutions, blessures et hypothermie, les inondations causées par la tempête Harvey à Houston font peser des risques importants pour la santé à plus long terme, soulignent des experts.

Dans les eaux d’inondation peuvent se trouver des eaux usées, des pesticides, des herbicides et des toxines, explique Ranit Mishori de la faculté de médecine de la Georgetown University, relayé par l’AFP.

Les maladies infectieuses

Des centaines de types de bactéries et de virus peuvent venir contaminer les eaux, ajoute-t-elle. « Les gens peuvent tomber malades rien qu’en marchant dans les zones inondées s’ils ont une blessure ou une égratignure ».

Les eaux souillées peuvent aussi infiltrer le système d’approvisionnement en eau potable, augmentant le risque de contamination et de choléra.

La propagation du choléra « est l’un des principaux dangers après toute catastrophe naturelle, mais plus encore après un ouragan », souligne Robert Glatter, médecin urgentiste au Lenox Hill Hospital de New York.

Des études menées après plusieurs inondations à travers le monde ont également montré des pointes de leptospirose, une maladie causée par l’urine des rongeurs, des cochons ou des chevaux, qui peut être mortelle.

« Après une inondation, il est essentiel de faire bouillir toutes les eaux destinées à la toilette, pour se brosser les dents, ou pour boire. L’eau en bouteille est la plus sûre dans ce genre de situation », souligne le Dr Glatter.

Des maladies virales comme le Zika ou le Nil occidental pourraient aussi se propager dans les semaines qui viennent.

En 2006, un an après l’ouragan Katrina, les experts de la santé publique de l’Université de Tulane ont signalé que les cas d’infection au virus du Nil ont plus que doublé dans les communautés affectées par l’ouragan, rapporte le Washington Post.

Les problèmes liés aux moississures

Dans les semaines et les mois à venir, les bâtiments développeront aussi des moisissures, qui peuvent être toxiques et causer divers problèmes de santé. L’une des conséquences de Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, a été les moisissures qui sont restées très longtemps dans les écoles et d’autres bâtiments », selon souligne docteur Mishori.

L’exacerbation des maladies existantes

Le système de santé est souvent débordé, rendant difficile l’accès à des soins ou des médicaments essentiels.

Des études ont montré qu’un an après, dans les villes touchées par des inondations, les taux de mortalité sont plus élevés, ainsi que les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux, indique le docteur Mishori.

La santé mentale

Les effets du traumatisme potentiel d’une évacuation forcée, d’un séjour dans des hébergements précaires et la perte de tous ses biens peuvent durer des années.

Qu’est-ce que l’état de stress aigu ? Critères diagnostiques

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Photo : Soldat de la garde nationale du Texas. Source : Texas National Guard via Wikipedia. Houston.

Psychomédia avec sources : Washington Post, AFP (Futura Santé)
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Quelles sont les mutuelles préférées des Français ?

Quelles sont les mutuelles préférées des Français ?

Le 27 avril 2017.

Pour ce qui est de leurs complémentaires santé, les Français ont leurs préférences. L’Argus de l’Assurance révèle quelles sont ces mutuelles qui plaisent autant aux consommateurs.

Harmonie mutuelle arrive en tête des mutuelles préférées des Français

La plupart des Français ont opté pour une complémentaire santé afin de combler ce que l’Assurance maladie ne rembourse pas de leurs diverses dépenses médicales. Et parmi les différentes mutuelles qui existent sur le marché français, certaines tiennent le haut du pavé.

Chaque année, l’Argus de l’Assurance publie un classement des complémentaires préférées par les Français. Ces dernières, qui se font remarquer pour la qualité de leurs prestations et la rapidité de leurs remboursements, attirent de nombreux consommateurs. Selon le dernier classement réalisé par l’Argus, Harmonie mutuelle est arrivée, en 2016, en tête de ce classement, suivie du Groupe MGEN et de la Mutuelle Générale.

Comment choisir une bonne mutuelle ?

Elles ne sont pas sur le podium mais obtiennent néanmoins d’assez bons résultats pour prendre place dans le top 10 : Eovi MCD Mutuelle, MNH, Viasanté Mutuelle, Adrea Mutuelle, MNT, Unéo et Maaf santé complètent ce classement des mutuelles préférées des Français.

Comment choisir parmi toutes ces mutuelles ? Le Comparateur assurance, qui a récemment commenté ces résultats, livre aux personnes qui cherchent une bonne complémentaire les clés pour ne pas se tromper. Et pour trouver le contrat le plus adapté à votre profil, plusieurs étapes sont nécessaires. Le site vous suggère de commencer par définir vos besoins en termes de dépenses de santé de manière à pouvoir les comparer avec les garanties et les services proposés par les diverses mutuelles. Le Comparateur assurance vous suggère également de ne vous tourner que vers les contrats « jouant la transparence sur les remboursements » et de porter votre attention « sur les soins non pris en charge par la Sécurité sociale ».

Sybille Latour

Pour en savoir plus : Quelle mutuelle choisir, des conseils pour bien comparer les différents contrats

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

JO : Quelles sont ces ecchymoses que nous voyons sur certains athlètes ?

Le 10 août 2016.

Les spectateurs des Jeux Olympiques n’ont pu s’empêcher d’observer d’étranges tâches rouges sur les corps de certains athlètes. Signe que ces derniers sont devenus adeptes d’une médecine douce, le « cupping », connu pour ses effets sur la vascularisation des muscles.

Stimuler la circulation du sang grâce à des ventouses

Il est fréquent, lors d’une épreuve des Jeux Olympiques, d’observer des athlètes arborant d’étranges tâches sur leur peau. Ces ecchymoses sont de forme ronde, de couleur rouge foncé et constellent le corps de certains sportifs, comme celui du nageur américain Michael Phelps.

À l’origine de ces étranges blessures, une pratique à laquelle s’adonnent de nombreux sportifs : le « cupping », cette médecine douce qui trouve son origine dans la médecine chinoise consiste à appliquer des ventouses sur des zones spécifiques du corps pour activer la circulation du sang dans certains muscles. Il suffit alors de poser la ventouse puis d’exercer une légère succion, soit grâce à une source de chaleur, soit grâce à une pompe, afin de stimuler les zones désirées.

Une arme pour éviter les douleurs de l’effort

Le cupping jouerait également un rôle sur l’élimination des toxines des tensions accumulées dans le corps. « La technique permet de tonifier la circulation locale dans les tissus mous (muscles, ligaments, tendons…) et lorsque ces zones sont mieux vascularisées, l’athlète est plus performant », explique ainsi Daniel Henry, kinésithérapeute, ostéopathe, kiné-chinoise, acupuncteur et président de l’Association Internationale des Praticiens Médecine des Ventouses (AIPMV), pour le quotidien Metronews.

« Selon l’endroit où est posée la ventouse, il est possible d’améliorer l’action par voie réflexe et l’action antalgique évite l’apparition de douleurs dues à l’effort. La méthode permet aussi de décongestionner certaines zones inflammatoires, redoutables donc pour prévenir les crampes. Enfin, en stimulant certains points, la ventouse peut aider à mieux gérer ses émotions. Une sorte de dopage soft physiologique », ajoute-t-il encore. Le cupping n’est pas la seule pratique originale des Jeux Olympiques. Certains athlètes utilisent également des « bandes de kinésithérapie ». Facilement repérables grâce à leurs couleurs vives, elles sont appliquées sur les muscles, afin de les protéger d’éventuelles blessures.

À lire aussi : Les blessures musculaires (sports)

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Complémentaires santé senior : quelles garanties minimales ?

Les seniors mieux couverts par les mutuelles santé ?

A partir du 1er janvier 2017, suite de la généralisation de la complémentaire santé, avec cette fois des contrats santé adaptés aux seniors de plus de 65 ans. Les mutuelles santé étant chères pour cette catégorie de personnes, le gouvernement souhaite leur offrir un accès à ces contrats alliant prestations / cotisations.

Complémentaires santé labellisées : quels niveaux de garantie ?

Le principe consiste à proposer des garanties et primes minimales pour être labellisés et éligibles au crédit d’impôt. Il existe 3 niveaux de garanties pour les seniors de 65 à 69 ans :

  • 41 euros
  • 52 euros
  • 77 euros

Au-delà de 70 ans :

  • 75 euros
  • 87 euros
  • 132 euros

Chaque niveau de garantie devra intégrer la prise en charge intégrale du ticket modérateur et un forfait journalier hospitalier. En matière d’optique, dentaire, audioprothèse ou encore de dépassements d’honoraires, une complémentaire labellisée respectera les plafonds minimums de remboursement.

  • Soins de ville et pharmacie : Dépassements d’honoraires (CAS)             : 0 %, 70 % du tarif de la Sécu, 120 % TS
  • Soins de ville et pharmacie : Dépassements d’honoraires (non CAS) : 0 %, 50 % TS, 100 % TS
  • Hospitalisation : Frais de séjour : 100 %  du ticket modérateur pour les 3 niveaux
  • Hospitalisation : Chambre particulière en cas d’hospitalisation :             0, 0, 60 euros / jour limité
  • Hospitalisation : Forfait journalier hospitalier dans les établissements de santé             100 % sans limitation de durée
  • Optique, monture + 2 verres simples : 150, 200, 300 euros
  • Optique, monture + 1 verre simple et 1 verre complexe : 250,325, 425 euros
  • Optique, monture + 2 verres complexes : 350, 450, 550 euros
  • Soins dentaires prothétiques ou orthopédie dentofaciale : ticket modérateur (TM ) + 100 % du tarif de la Sécu, TM + 200 % TS, TM + 300 % TS
  • Audioprothèse : 450, 600, 750 euros / appareil

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Bénéficier de la CMU-c en 2016 : quelles ressources ?

Combien faut-il gagner pour bénéficier de la CMU-C

A partir du 1er avril 2016, le plafond de ressources pour bénéficier de la CMU complémentaire change. Découvrez ce seuil pour savoir si oui ou non vous pouvez bénéficier de cette aide de santé.

Pour bénéficier de la CMU-C 

Le nouveau plafond de ressources à ne pas dépasser pour bénéficier de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) s’élève à 8 653,16 euros par an, pour une personne seule vivant en France métropolitaine. Ce plafond est en hausse de 0,09 % par rapport à 2015.

Pour rappel, la CMU-C est l’équivalent d’une complémentaire santé mais est gratuite et destinée aux personnes à revenus faibles. Ce revenu correspond à un montant inférieur que le plafond fixé chaque année. Les bénéficiaires doivent être résidents français (depuis plus de 3 mois).

La CMU-C permet la prise en charges du forfait journalier d’hospitalisation, des frais de prothèses dentaires, de lunettes et de prothèses auditives (prise en charge limitée) ainsi que la participation aux tarifs de responsabilité des organismes de sécurité sociale.

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Généralisation du tiers payant : quelles solutions pour apaiser les médecins ?

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Alors que le Conseil Constitutionnel a validé seulement à moitié la généralisation du tiers payant, l’Assurance Maladie, soucieuse d’améliorer les dispositifs existants pour des remboursements fiables et rapides vient de présenter ses solutions pour convaincre les médecins, encore réticents. Explications.

Pour quelles femmes la pilule est-elle vraiment dangereuse ?

Atlantico : La polémique née à la suite de la plainte d’une jeune femme accusant son traitement contraceptif d’être à l’origine de son AVC ne cesse d’enfler, tournant au procès contre la pilule. Cet acharnement est-il justifié ?

Guy-André Pelouze : Sur le plan sociétal, les complications récemment médiatisées viennent nous rappeler qu’il n’existe pas de médicament, fut-il accessible à tous et payé par la collectivité, qui ne recèle aucun risque. La pilule, contrairement à ce qui est clamé, n’est ni un bien ni un mal. Avant même d’être une idée sociétale progressiste, elle est un moyen de contraception. La seule fin, c’est l’être humain et la préservation de sa santé.

A ce sujet, il serait utile de vérifier que les récentes dispositions concernant la prise en charge par la collectivité de la pilule chez les 15-18 ans n’entrainent pas une déresponsabilisation et/ou une diminution des conseils et de la personnalisation des prescriptions. Si cette prescription est effectivement élargie à des non médecins, alors cette étude de la qualité des soins est indispensable.

Que sait-on réellement des risques que font actuellement courir les contraceptifs hormonaux ?

Dès le début, la contraception hormonale a été associée à un risque absolu de complications cardiovasculaires (phlébite et/ou embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde). Le risque absolu moyen pour les phlébites et embolies pulmonaires est de 4-8/100 000 sans pilule, 10-15/100 000 avec les pilule de deuxième génération et 20-30/100 000 avec les 3G. Ce qui signifie que le risque relatif est de 2 à 3 fois supérieur avec une pilule 2G et de 5 à 6 fois supérieur avec la pilule 3G. Quand, prenant la pilule, on porte une mutation du facteur V de la coagulation, ce risque passe à 285/100 000. Le risque relatif d’AVC est de 1,4 à 2,2 et celui d’infarctus du myocarde est de 1,33 à 2,28 sous pilule dans la plus récente étude de 2012.

Ce risque est difficilement prévisible dans sa composante génétique alors qu’il est bien identifié en ce qui concerne la composante acquise, c’est à dire le tabac fumé et l’obésité. En d’autres termes, les femmes qui fument et sont en surpoids prennent un risque certain de complications cardiovasculaires avec la pilule, alors que celles qui ne fument pas et ne sont pas en surpoids ne prennent qu’un risque très faible essentiellement en fonction de leur prédisposition génétique. Mais parce que ce risque moyen est faible, il a été jugé acceptable au regard des bénéfices en terme de qualité de vie et les différentes pilules ont obtenu des autorisations de mise sur le marché. Ceci ne signifie en rien qu’il n’existe pas.

Ce risque est-il tellement accru par les troisième et quatrième générations de pilule qu’il faille envisager, comme l’a indiqué Marisol Touraine, leur retrait ?

Dès fin 1995, certains travaux ont pointé le risque augmenté de phlébite et d’embolie pulmonaire avec les pilules de troisième génération qui permettent d’améliorer la tolérance sur d’autres aspects chez certaines femmes. Ainsi, cette nouvelle génération de pilules présentait le paradoxe d’être mieux tolérée sur le plan fonctionnel et métabolique tout en augmentant le risque d’accidents vasculaires. Ceci semble aussi être le cas des pilules de 4ème génération. Toutefois les résultats de la littérature scientifique sont très complexes à analyser car les études en matière de survenues de complications cardiovasculaires sont très différentes en fonction des différentes combinaisons hormonales testées ou bien de la complication recherchée.

Faut-il les dérembourser ?

Sur le plan médical, le non remboursement des pilules 3 et 4G est une mesure infondée car la dépense d’argent public ne peut résider sur des comparaisons statistiques aussi ténues. A vrai dire cette économie est bienvenue pour financer la « gratuité » décrétée pour une classe d’âge. Il serait plus fondé d’insister sur l’incompatibilité du tabagisme et de la pilule mais aussi des risques ajoutés par l’obésité et le diabète. Les prendre en compte permet non seulement de diminuer les complications de la pilule mais de prolonger la vie des femmes en saisissant cette opportunité de prévention en santé publique.

Peut-on parler de défaillance dans les cas de complications aujourd’hui médiatisés ?

Les affaires actuelles apparaissent plus comme la résurgence juridique de complications possiblement sous-estimées que comme de vraies nouvelles scientifiques – les premiers signalements datent en effet de 1996.

Les nouveaux moyens de diagnostic permettent aujourd’hui mieux qu’hier d’établir un lien de cause à effet entre des anomalies, en particulier génétiques, de la coagulation, la prise de la pilule et l’accident thrombo-embolique (AVC, infarctus, phlébite ou embolie pulmonaire). Ainsi les femmes sous pilule victimes d’une complication grave en raison d’une anomalie génétique de la coagulation ont le sentiment que cette complication aurait pu être prévenue si un test génétique leur avait été proposé, ce d’autant qu’elles prenaient une pilule dont le taux de complications cardiovasculaires est réputé plus élevé. Ce sentiment est légitime, même s’il est difficile de trouver une solution médicalement efficace et économiquement soutenable – les anomalies, de surcroit, ne se résumant pas aux deux plus fréquentes.

En tout état de cause, résumer les problèmes actuels à une prescription trop fréquente de pilules de 3 et 4ème génération ou à une insuffisance médicale des généralistes n’est basé sur aucune preuve.