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Évaluez votre sagesse en 7 questions

La sagesse est un trait de personnalité potentiellement modifiable qui est en forte association avec le bien-être, selon Dilip Jeste, de l’Université de Californie à San Diego, et son équipe.

Selon le modèle de ces chercheurs, elle est constituée de sept composantes principales.

Ces 7 composantes sont :

  • l’acceptation de perspectives (idées) diverses ;
  • l’esprit de décision ;
  • la régulation émotionnelle ;
  • les comportements prosociaux ;
  • la réflexion sur soi-même ;
  • la capacité de donner des conseils ;
  • la spiritualité (dans une moindre mesure).

Jeste et son équipe ont élaboré un test, l’Échelle de sagesse de San Diego (2017), qui portait sur les six premières composantes et comportait 24 items. Par la suite, des données de recherche ont convaincu les chercheurs, après certaines hésitations, à ajouter une 7e composante, celle de la spiritualité.

Dans une étude publiée en décembre 2021 dans la revue International Psychogeriatrics, Jeste et ses collègues (1) ont vérifié si un test beaucoup plus court de 7 items pouvait évaluer la sagesse avec une précision se rapprochant du test original.

L’étude, menée avec 2 093 participants âgés de 20 à 82 ans, montre que c’est effectivement le cas.

Voyez comment vous vous situez sur ces composantes (de 1 à 5) :

  1. « J’ai tendance à repousser les décisions importantes aussi longtemps que possible. » (Capacité à prendre des décisions)
  2. « J’évite la réflexion sur moi-même. » (Réflexion personnelle)
  3. « J’évite les situations où je sais que mon aide sera nécessaire. » (Comportements prosociaux)
  4. « Je ne sais souvent pas quoi dire aux gens lorsqu’ils viennent me demander conseil. » (Conseils sociaux)
  5. « Je reste calme sous la pression. (Régulation émotionnelle) »
  6. « J’aime être exposé(e) à des points de vue différents. » (Acceptation des perspectives divergentes)
  7. « Ma croyance spirituelle me donne une force intérieure. » (Spiritualité)

Pour un aperçu plus approfondi de ce qu’est la sagesse selon le modèle de ces chercheurs, voyez :

Pour plus d’informations sur la sagesse, voyez les liens plus bas.

(1) Michael Thomas, Barton Palmer, Ellen Lee, Jinyuan Liu, Rebecca Daly et Xin Tu.

Psychomédia avec sources : University of California San Diego, International Psychogeriatrics.
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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Huffpost.
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Sexualité : l'érection en questions

Sexualité : l'érection en questions

Le 2 mars 2018

Cela paraît magique : en quelques secondes, le sexe masculin peut devenir long et dur, prêt à l’emploi. Mais il ne faut pas se leurrer : pour se mettre dans un tel état, il a fallut auparavant que son propriétaire ait été inspiré !

L’érection est un réflexe, difficile à contrôler

Il suffit parfois d’une simple vision un brin érotique, d’une image, d’un parfum, d’une parole ou d’un message coquin, et bien sûr évidemment, d’une caresse, d’une étreinte ou d’un baiser, pour que le sexe masculin entre en érection. Sans que son propriétaire ne puisse rien faire pour l’en empêcher, ce qui peut parfois être gênant !

On appelle cela des stimuli. Autrement dit, en théorie, l’homme n’est pas capable de provoquer l’érection de son sexe du fait de sa seule volonté. Sauf à avoir des pensées érotiques suffisamment fortes pour la déclencher…

Stress, fatigue : causes fréquentes de pannes d’érection

À l’inverse, il peut arriver que malgré les stimuli, le sexe masculin peine à réagir. C’est la panne d’érection, très inquiétante pour l’homme (et parfois, sa partenaire), quand elle n’est pas tout simplement humiliante. Mais que l’on se rassure : avant d’envisager un problème de santé, il faut d’abord chercher du côté du stress et de la fatigue, deux causes majeures de pannes sexuelles passagères. 

Autre cause de panne, pourtant méconnue des hommes : l’excès d’alcool ! Une consommation excessive ne facilite pas l’érection, bien au contraire, même si l’alcool désinhibe et réduit le stress. Tout est en fait une question de dosage….

Enfin, sachez que l’érection matinale, tout comme les érections nocturnes, sont à distinguer de l’érection provoquée par une stimulation d’ordre sexuel. Dans ces cas précis, c’est le relâchement de la tension des muscles pelviens, notamment pendant certaines phases de sommeil, qui provoque la dilatation du pénis. Ce qui n’empêche pas pour autant d’en profiter avant de se lever… 

Lire aussi : Tout savoir sur le sexe en érection

Jean-Baptiste Giraud

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Questions fréquentes sur la masturbation

Qu’est-ce que la masturbation ?

La masturbation consiste à se toucher les organes génitaux pour se procurer un plai­sir sexuel. Chez les garçons, elle consiste à se caresser ou à se frotter le pénis, généralement jus­qu’à l’éjaculation. Les filles se masturbent en se caressant le clitoris, souvent jusqu’à l’orgasme

Ca a commencé avec Onan qui, dit-on, dilapidait sa semence. À partir de là, l’idée que le sperme est pré­cieux n’a cessé de se propager : ce qui est absurde, du point de vue reproductif, puisqu’il suffit d’un seul spermatozoïde pour féconder un ovule, et que l’homme en produit cent millions par jour. On trouve cette notion de liquide précieux dans la philosophie taoïste et le  tantrisme où l’on considère que l’homme perd son énergie vitale en éjaculant. Il faut donc que l’homme garde son sperme et prolonge le rapport sexuel très longtemps puisque l’homme absor­bant le yin de la femme en la faisant jouir. Cela le pousse à lui donner le maximum de plaisir, tout en se retenant lui-même.

Alors, pour consoli­der l’idée qu’il ne faut pas gaspiller sa semence, on lui a prêté d’autres vertus.

Jusqu’au milieu du 20°siècle, les médecins occidentaux ont rédigé de très sérieux traités démontrant que la masturbation rendait ané­mique, sourd, aveugle, fou, débile, et j’en passe. Les spécialistes d’aujourd’hui ont dissipé ces vieilles idées reçues. 

La masturbation est-elle normale ?

La masturbation est une pratique courante qui per­met à de nombreux individus de ressentir leur plaisir sexuel.

Bien qu’elle soit condamnée par certaines cultures et certaines religions, c’est une pratique parfaitement normale, inoffensive et naturelle.

À la fin de l’adolescence, la plupart des garçons et des filles ont déjà pratiqué la masturbation. Certains n’en éprouvent toutefois pas le besoin, ce qui n’a rien d’anormal. Contrairement à l’idée autrefois répandue, la masturbation est une façon d’apprendre à connaître votre corps et de pouvoir dire à votre futur partenaire ce qui vous procure du plaisir et de la satisfaction. Hier encore, on pensait que la masturbation ris­quait de diminuer la capacité d’un individu à res­sentir du plaisir lors d’un rapport avec un partenaire. En d’autres termes, on estimait qu’un homme ou une femme subordonnerait à un tel point son plaisir à la masturbation qu’il ou elle ne réagirait plus à une stimulation par un partenaire.

Aujourd’hui, les spécialistes en sexologie s’accordent à dire que la masturbation occupe une fonction importante dans la découverte de son propre potentiel sexuel. Lorsqu’une personne a commencé par explorer et comprendre son corps en toute inti­mité, il ou elle communiquera peut-être plus facile­ment ses besoins sexuels à son partenaire, tirant ainsi une plus grande satisfaction physique de leurs échanges.

Il vaudrait mieux oublier la notion fausse de fermeture à l’autre et sur soi-même qu’invoquent certains ecclésiastiques. La fermeture à soi et à l’autre n’est pas le seul apanage de la masturbation. Toute, absolument toute activité humaine peut engendrer une fermeture au monde et une autarcie pathologique. Une morale ou des valeurs trop strictes peuvent être fermeture ; mais une absence de morale ou de valeur peuvent aussi être une grande limitation. A vrai dire, notre sexualité est soumise aux mêmes règles que tous nos autres comportements : tout ce qui est excessif et envahissant devient pathologique

Est-ce qu’il est normal qu’il se masturbe ?

Oui, tant que la masturbation vient en plus de votre vie sexuelle, et qu’elle ne vous exclut pas. Je me risquerai à dire que, puisqu’il vous dit qu’il se masturbe et n’essaye pas de le cacher, il est à l’aise avec cet aspect naturel de sa sexualité. La plupart des hommes, y compris ceux qui sont mariés, heureux et sexuellement actifs, se masturbent régulièrement – certains rarement, d’autres souvent. Beaucoup d’hommes disent que c’est moins un acte sexuel qu’une manière de se détendre physiquement. Certaines femmes demandent s’il est différent qu’un homme se masturbe sous la douche ou devant un film porno : je leur réponds que non, pas nécessairement. Le point important est de savoir si vous en êtes exclue, ou s’il se masturbe pour ne pas faire l’amour avec vous.

Je voudrais savoir si la masturbation quotidienne peut créer des problèmes d’impuissantes. Car je me masturbe souvent et je m’inquiète.

La masturbation ne provoque pas l’impuissance, pas plus que la surdité d’ailleurs, n’en déplaise à certains bien-pensant qui veulent faire peur. La masturbation est un plaisir tout à fait naturel pratiquée par tous les hommes, à tel point qu’il est démontré qu’au cours de sa vie, un homme se masturbera, en moyenne, plus qu’il n’aura de rapports sexuels. Le plaisir solitaire est aussi bien un moyen de mieux connaître son corps et ses réactions que d’évacuer un stress ou des envies sexuelles bien normales. Alors, pas de soucis, vous pouvez continuer sans que cela ne pose de problèmes.

Je me masturbe depuis toujours et je suis très ouvert au sujet de la masturbation. Je voudrais faire accepter à mon amie la masturbation libre dans notre couple. Je voudrais me masturber quand j’en ai envie, devant elle aussi. Elle, de son côté, pourrait se masturber quand elle en a envie devant moi aussi et qu’on puisse accepter ce plaisir l’un et l’autre sans que ça ne dérange ni l’un ni l’autre et sans que ça dérange nos relations sexuelles, comment aborder ce sujet avec elle ?

La masturbation est considérée comme un plaisir solitaire, mais elle peut être incluse dans une relation de couple comme n’importe quelle autre pratique. Mais attention, il est nécessaire de bien faire la différence. La masturbation solitaire, tout d’abord… Que vous ayez envie de vous masturber lorsque votre amie n’est pas là est tout à fait légitime. Vous n’avez pas forcement besoin de lui en parler, cela fait partie de votre intimité. A l’occasion de relations avec elle, la masturbation ne devient plus un acte solitaire et il est donc préférable que le plaisir que vous en retirez soit partagé. Vous masturber en sa présence, sans la faire participer, pourra, en effet, être très déplaisant puisqu’elle sera totalement exclue de votre pratique… colère garantie. Par contre, si vous vous masturbez en la regardant, en la touchant, en lui parlant ou pendant qu’elle se masturbe en en faisant autant, vous introduisez ce jeu dans votre couple au même titre que la pénétration, par exemple. Vous entrez alors dans le monde de l’exhibitionnisme et du voyeurisme, même cela se limite à vous deux. Parlez-en de cette manière avec elle. Dites-lui que la voir se masturber vous excite beaucoup, que c’est un cadeau qu’elle vous fait… Je vous laisse imaginez le reste.

J’ai 41 ans et suis marié depuis 14 ans. J’ai toujours aimé la masturbation. J’y trouve beaucoup de plaisir et je me rends compte que j’en suis très dépendant. Mais quand j’ai des rapports avec mon épouse, l’éjaculation est trop précoce. J’ai lu les réponses que vous proposez à ce sujet, mais j’aimerais savoir si l’on se masturbe pendant la journée, combien de temps dois-je attendre avant que je puisse avoir un rapport? D’autre part, je n’ai jamais connu qu’une seule femme. Quels conseils me donneriez-vous si je fréquentais d’autres femmes sans que mon épouse le sache.

La masturbation est une affaire très personnelle et elle apporte donc des plaisirs très différents d’une personne à l’autre. Rapport avec son propre corps, connaissances de ses réflexes et de ses zones érogènes, expression de fantasmes, elle nous permet, hommes et femmes, d’explorer librement le plaisir. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les rapports de couple, si satisfaisants soient-ils, n’apportent pas les mêmes sensations, sans les minimiser d’ailleurs. Une éjaculation tardive en solo pourra très bien être plus rapide à deux. Pas de règles absolues dans ce domaine et le délai que vous laisser entre deux éjaculations ne changera pas grand chose. Pour ce qui est du reste de la question, là encore, pas de recette miracle. Fréquenter des femmes à l’insu de son épouse est assez délicat et réclame de la discrétion. Sans vouloir vous y pousser ou vous en dissuader, je vous conseillerais juste de bien réfléchir aux conséquences de vos actes sur votre vie et votre couple. Pourquoi désirez-vous rencontrer d’autres femmes, comment le prendrait votre femme si elle venait à l’apprendre, qu’êtes-vous prêt à mettre en jeu… Autant de questions qu’il est souhaitable de se poser avant d’aller voir ailleurs. Le reste n’est qu’une question de conscience individuelle et de raison.

J’ai remarqué que lors de certaines masturbations ou rapports, mes testicules remontaient dans l’abdomen, et que l’éjaculation devenait alors difficile. Qu’en pensez-vous ?

Lors d’un rapport sexuel ou d’une masturbation, il est très fréquent que les testicules remontent en raison de la contraction de la peau des bourses. Rien de grave. Cela peut aussi arriver en cas de grand froid ou lorsque vous nagez. Il vous suffit d’effectuer une petite pression au niveau de l’aine pour que vos testicules reprennent leur place. Toutefois, si elles remontaient jusque dans l’abdomen de manière trop régulière et que vous ne puissiez pas les faire redescendre facilement (ce qui peut être très douloureux et responsable de complications), je vous conseille de consulter un chirurgien viscéral opérant les hernies inguinales. Il se peut que vous deviez subir une très légère intervention, qui consiste simplement à couper ou à étirer le muscle crémastèrien qui évite aux testicules de pendre trop. Cette opération est sans risque sur la fertilité et n’a aucune conséquence sur votre sexualité.

Ma copine est à l’étranger et, en ce moment, j’ai d’énormes envies sexuelles. Je me masturbe donc assez souvent. Est-ce normal ? Le fait de me masturber souvent va-t-il me rendre éjaculateur précoce ????

La masturbation fait partie des pratiques sexuelles très répandues, chez les hommes comme chez les femmes. Ce plaisir solo vous permet de calmer vos envies sexuelles et de diminuer votre stress. Votre copine étant loin, il est bien légitime que vous vous masturbiez régulièrement. Que vous le fassiez plus fréquemment en ce moment montre juste que vous en avez besoin. Nous passons tous et toutes par des périodes où nos envies sexuelles sont plus importantes. Il est toujours bon de pourvoir les exprimer. La masturbation est un très bon dérivatif. Ne vous gênez donc pas. Pas de soucis sur les conséquences de cette pratique… vous ne deviendrez ni accro, ni précoce, ni même impuissant. Caressez-vous tranquillement et attendez le retour de votre copine… il n’en sera que meilleur !

J’ai un copain depuis quelques mois et nous avons une sexualité très active, mais nous voyons peu souvent car nous vivons éloignés. Mon problème est que quand il n’est pas là, faire l’amour me manque. J’ai déjà essayé de me masturber, parfois même avec des objets, mais rien n’y fait, je n’y prends aucun plaisir. Que me conseillez-vous pour prendre un peu de plaisir solo, histoire de ne pas devenir folle ou pire, en « manque » ?

Pas facile de s’aimer à distance et de gérer le manque… je vous comprends. Votre démarche est, avant tout, très saine. Il est logique que vous vous adonniez aux plaisirs solitaires en attendant le retour de votre copain, le reste est une question d’aménagement. Le plus simple est de penser à lui, à ce qu’il vous fait lorsque vous êtes ensemble, à ce que vous voudriez bien faire avec lui lors de sa prochaine visite… Pour améliorer les choses, vous pouvez très bien vous masturbez en vous aidant d’un objet qui lui appartient : portez un de ses tee-shirt, regardez une photo de lui, allongez-vous dans le lit ou vous avez l’habitude de faire l’amour… à vous de trouver. Allez, un peu plus piquant ? Et si vous lui proposiez de faire l’amour au téléphone ! Un soir où vous avez très envie et si le jeu lui plait, rien ne vous empêche de l’appeler et de lui parler langoureusement. Il vous décrira ce qu’il pourrait vous faire si vous étiez tous les deux et le reste viendra tout seul. Reste l’option texto coquins par téléphones mobiles interposés, vidéo personnelles, chat sur Internet ou, carrément branché, la webcam des familles. A vous de choisir, de luis en parler et en avant vers le plaisir. »

J’ai toujours pratiqué la masturbation depuis mon adolescence. Je souffre d’une dépression de type mélancolique. Est-ce que la masturbation pendant de longues années peut favoriser la dépression ?

Il ne peut y avoir aucun lien entre la masturbation et la dépression… elle ne rend pas plus sourd, impuissant ou stérile. Le fait de se masturber pendant son adolescence, tout comme à l’âge adulte, n’a rien d’anormal et fait partie de l’équilibre de l’homme. C’est même souvent un bon moyen de faire baisser un stress, une libido un peu forte ou de faire battre en retraite un coup de blues. Alors plus que déprimante, la masturbation peut même devenir, pour certains un antidépresseur très plaisant.

Ma copine trouve malsain de se caresser toute seule. On désirerait savoir si la masturbation solitaire est un fait malsain ou alors si elle est naturelle et/ou utile pour connaître les réactions de son corps ?

Nous ne le dirons jamais assez… la masturbation n’a rien de malsain. Les femmes, comme les hommes, s’adonnent depuis toujours au plaisir solitaire sans que cela ne pose aucun problème de construction affective, mentale ou physique. La masturbation fait partie de la sexualité tout autant que les rapports à deux. Au cours de l’adolescence et au début de l’âge adulte, elle nous permet de nous découvrir, de nous familiariser avec le plaisir sexuel et de mieux appréhender la manière dont fonctionne notre corps. A l’occasion des premiers rapports sexuels, nous sommes alors mieux préparés à nos réactions physiques… nous avons déjà assez à faire avec celles de l’autre. Par la suite, la masturbation est un très bon exutoire de certaines envies sexuelles, de fantasme ou de stress. Même en couple, de nombreuses personnes se masturbent, en compagnie de leur(e) partenaire ou seul(e). Cela ne veut pas pour autant dire que le désir ou l’amour de l’autre n’est pas là. Voilà juste une manière de vivre pleinement sa sexualité pour ceux qui en ressentent le besoin. Votre copine ne doit donc pas se culpabiliser d’avoir envie de pratiques solitaires. Cette porte sur le plaisir peut même devenir un plus dans votre vie de couple puisque vous pouvez très bien partager ces moments d’une manière ou d’une autre… je vous laisse faire fonctionner votre imagination.

Je voudrais savoir si la masturbation quotidienne peut créer des problèmes d’impuissantes. Car je me masturbe souvent et je m’inquiète.

La masturbation ne provoque pas l’impuissance, pas plus que la surdité d’ailleurs, n’en déplaise à certains bien-pensant qui veulent faire peur. La masturbation est un plaisir tout à fait naturel pratiqué par tous les hommes, à tel point qu’il est démontré qu’au cours de sa vie, un homme se masturbera, en moyenne, plus qu’il n’aura de rapports sexuels. Le plaisir solitaire est aussi bien un moyen de mieux connaître son corps et ses réactions que d’évacuer un stress ou des envies sexuelles bien normales. Alors, pas de soucis, vous pouvez continuer sans que cela ne pose de problèmes.

Je me masturbe depuis toujours et je suis très ouvert au sujet de la masturbation. Je voudrais faire accepter à mon amie la masturbation libre dans notre couple. Je voudrais me masturber quand j’en ai envie, devant elle aussi. Elle, de son côté, pourrait se masturber quand elle en a envie devant moi aussi et qu’on puisse accepter ce plaisir l’un et l’autre sans que ça ne dérange ni l’un ni l’autre et sans que ça dérange nos relations sexuelles, comment aborder ce sujet avec elle ?

La masturbation est considérée comme un plaisir solitaire, mais elle peut être incluse dans une relation de couple comme n’importe quelle autre pratique. Mais attention, il est nécessaire de bien faire la différence. La masturbation solitaire, tout d’abord… Que vous ayez envie de vous masturber lorsque votre amie n’est pas là est tout à fait légitime. Vous n’avez pas forcement besoin de lui en parler, cela fait partie de votre intimité. A l’occasion de relations avec elle, la masturbation ne devient plus un acte solitaire et il est donc préférable que le plaisir que vous en retirez soit partagé. Vous masturber en sa présence, sans la faire participer, pourra, en effet, être très déplaisant puisqu’elle sera totalement exclue de votre pratique… colère garantie. Par contre, si vous vous masturbez en la regardant, en la touchant, en lui parlant ou pendant qu’elle se masturbe en en faisant autant, vous introduisez ce jeu dans votre couple au même titre que la pénétration, par exemple. Vous entrez alors dans le monde de l’exhibitionnisme et du voyeurisme, même cela se limite à vous deux. Parlez-en de cette manière avec elle. Dites-lui que la voir se masturber vous excite beaucoup, que c’est un cadeau qu’elle vous fait…

Je me masturbe pratiquement tous les jours et cela depuis au moins un ou deux mois, mais depuis peu il m’arrive de ressentir une douleur persistante à la base du dos. Et lorsque je me masturbe, elle va en s’amplifiant. Pensez-vous qu’elle soit due à mes activités solitaires journalières ?

La masturbation qui ferait mal au dos… voilà un effet du plaisir solitaire pour le moins inattendu. Il est tout à fait possible que cette douleur soit due à un problème de lombaire qui serait accentué par la masturbation, à cause de la position que vous prenez pour vous branler. Rien d’étonnant, dans ce cas, si une pratique quotidienne augmente ce mal. Une chose à faire… consulter un médecin. N’hésitez pas à lui parler des circonstances dans lesquelles vous ressentez ces douleurs, ce qui, dit en passant, ne devrait pas le gêner (il en voit d’autres…). Ceci ne serait que l’aider dans son diagnostic. Vos douleurs ne doivent, en tous cas, pas vous inciter à moins vous masturber…

Par Philippe Vert

Incontinence urinaire : le Dr Catherine Solano a répondu à vos questions

Le 23 septembre 2015Avec une prévalence de près de 25 % chez les femmes et 10 % chez les hommes, l’incontinence urinaire est un trouble plutôt fréquent. Incommodant, il bouleverse la vie quotidienne et peut avoir des conséquences importantes sur la vie sociale. Quelles sont les causes possibles ? Comment y remédier ? Notre expert Catherine Solano a répondu à vos questions.

Catherine Solano est médecin, sexologue et andrologue. Elle est également l’auteur du livre « Les trois cerveaux sexuels. Entre pulsion, émotion et réflexion : comment vivre sa sexualité ? »

Toute l’équipe de PasseportSanté vous remercie d’avoir été si nombreux à poser vos questions relatives à l’incontinence urinaire à notre expert, le Dr Catherine Solano. Si vous n’avez pas pu poser votre question, vous pouvez toujours la poser à notre expert depuis la rubrique «réponses d’experts».

 

Quand soupçonner une fuite urinaire ? Quelles sont les causes possibles ?

 

J’ai 54 ans, j’ai souvent envie d’uriner et je n’arrive pas à me retenir, j’ai fait des analyses, mais je n’ai pas le diabète ou autre… Que se passe-t-il ? (Myriam, 54 ans)

Dr Catherine Solano : C’est déjà bien d’avoir fait un bilan, mais si vous continuez à avoir un problème, c’est bien qu’il se passe quelque chose d’anormal.
Avez-vous eu un examen de votre prostate ? Vous êtes encore jeune, mais certains hommes peuvent avoir des difficultés à ce niveau assez jeune.
Avez-vous des impériosités ? C’est-à-dire des envies d’uriner très urgentes (on appelle aussi cela des urgenturies !). Si oui, c’est souvent un problème de vessie qui est trop réactive. Avec un peu d’urine seulement, elle entraîne une très forte envie.
Donc je vous encourage à voir votre médecin ou sinon, à consulter un spécialiste en urologie, tout simplement. Parce qu’à votre âge, ce n’est pas normal. Et d’ailleurs, même si vous étiez plus âgé, ce ne serait pas pour autant une raison pour rester ainsi !

Est-il normal de commencer à souffrir d’incontinence à 44 ans, alors que je n’ai pas eu d’enfant ?

Dr Catherine Solano : Souffrir d’incontinence n’est pas normal, même quand on a 4 enfants. Donc je vous engage vivement à en parler à votre médecin pour vous soigner au mieux et ne pas laisser ce problème s’aggraver. C’est le plus souvent simple à traiter et ce serait dommage de rester ainsi à votre âge, car cela peut devenir vraiment très gênant.

Quand je prends 1 kilo, j’ai des pertes urinaires, dès que je le perds, je n’ai plus de perte… Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? (Régine 48 ans)

Dr Catherine Solano : C’est un phénomène connu, le surpoids entraîne une augmentation du risque d’incontinence. Donc vous avez presque de la chance, vous êtes obligée de rester mince. Votre corps vous prévient qu’un surpoids lui est néfaste.

Le surpoids peut sans doute appuyer sur le ventre et la vessie, une partie de la graisse que l’on prend se trouvant justement au niveau des reins…

Est-il vrai que certains sports comme la zumba peuvent provoquer l’incontinence ? (Emilie, 37 ans)

Dr Catherine Solano : Non, aucun sport n’entraîne par lui-même une incontinence urinaire. Il peut simplement révéler une faiblesse de ce côté, voire augmenter le problème s’il préexiste.
Ainsi, les sports où vous retombez sur vos pieds comme le trampoline ou la corde à sauter sont les sports ayant le plus de risque de révéler une incontinence.
Dans ce cas, il s’agit d’incontinence d’effort où les muscles qui ferment la vessie sont moins puissants que les muscles qui poussent dessus (ajoutés à la pesanteur dans les sports dont je parle).
Donc le traitement est alors de muscler le périnée qui a pour rôle, entre autres, de bien fermer la vessie. Cela consiste en kinésithérapie.
Donc vous pouvez faire du sport sans crainte et en cas de souci, il faut simplement agir pour garder un périnée en bon état.

Lorsque j’urine, après m’être lavée et séchée, il y a toujours quelques gouttes qui fuient. Pourtant je prends mon temps et essaye de m’assurer que j’ai bien vidé ma vessie, rien n’y fait… Que faire ?

Dr Catherine Solano : Peut-être que même en prenant votre temps, vous ne le prenez pas encore suffisamment ?
Quand vous avez fini d’uriner, faites attention à ce que vous ressentez. Normalement, la vessie se contracte encore une fois pour se vider entièrement. C’est à ce moment, en poussant plus forte qu’encore de l’urine peut sortir.
Sinon, levez-vous puis rasseyez-vous et essuyez-vous une dernière fois. Le fait de changer de posture peut aider à faire « tomber » cette toute petite quantité de liquide gênante.

Pour moi ça m’arrive quand je tousse ou j’éternue. J’ai 61 ans,  j’ai eu 6 enfants de gros poids. Cela m’arrive aussi quelquefois le matin quand je ne me suis pas levée la nuit. J’ai vraiment honte surtout par rapport à mon mari qui trouve ça « dégoûtant ». (Marine 61 ans)

Dr Catherine Solano : Oh là là ! Dites de ma part à votre mari que l’urine, c’est TRES propre. C’est même un fluide stérile qui peut dans certaines circonstances, servir de désinfectant !
Ensuite, quand on a eu 6 enfants l’accouchement a pu distendre les tissus et les rendre plus fragiles, d’où un risque augmenté d’incontinence. J’aimerais bien voir votre mari après 6 accouchements !
Alors, si vous êtes gênée comme vous le décrivez, consultez votre médecin pour lui en parler. Il ne faut surtout pas avoir honte ! Il existe des traitements efficaces, ne restez pas comme ça. Ce serait vraiment dommage. Et le jour où votre mari aura des problèmes de prostate, donc de fuites ou d’envies impérieuses,  (ce que je ne lui souhaite pas), dîtes-lui que vous serez peut-être plus compréhensive que lui…

Je me lève souvent la nuit pour aller uriner 3 à 4 fois, mais je n’ai jamais eu de perte même pas quand je suis au sport. Je l’avais signalé à mon généraliste puis j’avais consulté un urologue qui m’a donné un traitement mais cela n’a rien changé. (Marie-Rose 64 ans)

Dr Catherine Solano : Vous vous levez souvent la nuit pour uriner. Si vous êtes une femme, c’est peut-être tout simplement lié à un mauvais sommeil. En effet, pendant la nuit, la vessie se distend bien plus que pendant la journée. Donc si vous vous éveillez pendant la nuit, vous sentez parfaitement que votre vessie se réveille aussi et demande à ce que vous alliez aux toilettes. Aussi, aller uriner la nuit plusieurs fois peut être lié à un mauvais sommeil, trop léger ou à des éveils fréquents, pas forcément à un problème de vessie.
Mais si le traitement que vous a prescrit cet urologue n’est pas efficace, retournez le voir…

Il m’arrive de ne pas pouvoir me retenir lorsque je saute pendant des séances de gym ou danse, ma vessie se relâche c’est quelques gouttes mais cela me gêne… Je porte des protections, existe-t il un traitement homéopathique ? (Martine 59 ans)

Dr Catherine Solano : L’incontinence que vous décrivez est une incontinence d’effort. Le traitement est plutôt une musculation du périnée grâce à des exercices que vous pouvez apprendre chez un kinésithérapeute.
L’homéopathie ne peut pas avoir d’incidence négative, mais je ne pense pas que ce soit une bonne indication.
En fait, les muscles servant à retenir l’urine sont plus faibles que ceux qui poussent lorsque vous faites du sport, d’où le souci. Il faut donc augmenter la force des muscles empêchant l’incontinence, même légère. C’est une bonne chose à apprendre, car cela vous sera très bénéfique au fil des années en prévention, mais aussi au niveau de votre sexualité, car ces muscles jouent aussi un rôle important dans le plaisir sexuel !

 

Quels traitements existe-t-il ? Que faire quand on croit avoir tout essayé ?

 

Depuis quelque temps, j’urine sans trop m’en rendre compte, je travaille comme aide-soignante  et je n’ai pas toujours le temps d’aller uriner. Que dois-je faire car cette situation est gênante ? (Marie-Ange 52 ans)

Dr Catherine Solano : La première solution est dans votre question.
Il faut d’abord respecter votre vessie et prendre le temps d’aller uriner dès que vous en avez envie, même seulement un peu. Sinon, au fil du temps, votre vessie est obligée de se distendre de plus en plus pour contenir davantage d’urine et à un moment, vos muscles ne sont plus suffisamment puissants pour contrer une miction.
Donc allez en parler à votre médecin, il vous prescrira des séances de kinésithérapie de rééducation du périnée. Mais la première mesure à prendre, c’est d’aller plus souvent uriner, c’est-à-dire, d’écouter davantage votre corps !

Les exercices de Kiegel sont-ils toujours bons ? Est-ce vrai qu’on ne doit plus les faire en urinant ? Y a t-il un risque d’augmenter les infections rénales ? (Lucie 34 ans)

Dr Catherine Solano : Les exercices de Kegel sont toujours excellents pour tous, hommes ou femmes.
Mais il ne faut jamais les faire en urinant de manière régulière. En effet, si vous le faites, vous perturbez votre vessie : vous lui dites au même moment de se vider et de ne pas se vider. Du coup, elle ne comprend plus ce que vous voulez. Cela peut, à long terme, faciliter une rétention d’urine, c’est-à-dire une vessie qui se vide mal et incomplètement. Et cela peut augmenter le risque d’infections urinaires.

Malgré des exercices de contraction du périnée, il arrive fréquemment que l’envie d’uriner soit plus qu’urgente et que je ne puisse la réprimer qu’après la perte de quelques gouttes d’urine. Comment puis-je renforcer avec plus d’efficacité ces exercices ? Merci d’avance pour vos conseils. (Brigitte 55 ans)

Dr Catherine Solano : L’envie d’uriner pressante est un problème qui n’est pas lié à la musculation du périnée, mais plutôt à une hyperactivité vésicale. Cela signifie sans doute que votre vessie est très sensible et réactive. Même un peu d’urine suffira à lui faire déclencher une envie d’uriner.
Cela ne se soigne pas par des exercices, mais plutôt par des traitements calmants pour la vessie. Donc parlez-en à votre médecin…

J’ai 64 ans et lorsque j’éternue ou que je tousse, il arrive parfois que j’ai des fuites urinaires. Cela est gênant, peut-on y remédier ? (Denise, 65 ans)

Dr Catherine Solano : Il faut commencer par en parler à votre médecin. Il vous examinera, vous donnera peut-être des examens complémentaires à faire avant de vous prescrire un traitement.
Ce que vous décrivez est une incontinence urinaire d’effort où la pression exercée sur la vessie lors d’un effort est supérieure à la force que vos muscles arrivent à exercer pour empêcher l’urine de sortir.
 Ce traitement consiste le plus souvent en des séances de kinésithérapie et parfois, une petite opération chirurgicale.

Depuis pas mal de temps, je souffre d’hyperactivité vésicale et malheureusement jusqu’à présent aucun médicament (Ceris, Vesicare) pris pendant plus de 6 mois n’ont été efficaces ! Surtout la nuit ! Je me lève pour uriner plus de 2 fois par nuit malgré ces médicaments qui se sont avérés inefficaces ! Pouvez-vous me donner le nom d’un médicament pour cette pathologie qui serait plus efficace que les précités ?

Dr Catherine Solano : Voici quelques pistes pour vous :
Si vous êtes ménopausée, sachez qu’un traitement de la ménopause, avec des hormones par voie générale ou locale (vaginale) peuvent aider à diminuer ce problème d’hyperactivité de la vessie.
Sinon, vérifiez que vous ne prenez pas un médicament pouvant contribuer à ce problème.
La valiériane et la passiflore sont des plantes pouvant ici présenter des avantages car elles ont tendance à entraîner une relaxation musculaire. 
Et puis, le botox, au départ une toxine paralysante, peut être efficace pour calmer une vessie hyperactive.

Je dois justement voir un chirurgien très bientôt pour ce souci. J’ai déjà eu récemment des séances de rééducation chez une sage-femme. Cela a été un temps mais de nouveau ce problème est revenu. Je me pose la question suivante : que fait le chirurgien exactement lorsqu’il opère pour ce souci ? Je vous remercie de vos renseignements. (Annie, 57 ans)

Dr Catherine Solano : Quand la rééducation est efficace, ce qui est important, c’est de continuer à en faire par soi-même.  En effet, si l’on arrête, et bien, les problèmes reviennent. Alors, la question à vous poser en premier, c’est : est-ce que j’ai bien continué à muscler mon périnée ?
Si vous n’avez pas été régulière à ce niveau, c’est dommage, car une bonne rééducation vaut toujours mieux d’une opération !
Il existe plusieurs opérations possibles. Une opération consiste à passer une bandelette sous la vessie pour la soutenir et d’autres à remonter la vessie ou les organes qui ont tendance à descendre pour les fixer plus haut.
Mais surtout posez toutes vos questions au chirurgien que vous devez consulter.

Suis-je obligée d’allée voir mon généraliste avant le spécialiste et suis-je obligée de faire de la rééducation avant l’opération ?

Dr Catherine Solano : A mon sens, il est toujours bon de voir son généraliste en premier.
Simplement parce qu’il peut très bien détecter quelque chose, avant même le spécialiste. Et en plus, vous aurez un rendez-vous plus rapide.
D’autre part, il peut vous donner un traitement (par exemple, prescrire de la kinésithérapie).
Et puis, tout aussi important, il sait vous conseiller un bon kiné de votre quartier en ce domaine.
Et, s’il faut des explorations plus poussées, il connaît des urologues, donc il peut vous conseiller une bonne équipe chirurgicale si c’est nécessaire.
Pour tout cela, il est précieux !
J’ajoute encore qu’il connaît vos problèmes de santé, les médicaments que vous prenez, et ça aussi, cela peut être important… (effets indésirables des médicaments…)

Suite à un prolapsus vaginal et une cystocèle pure (grade 2) avec incontinence urinaire d’effort démasquée à la réduction de la cystocèle, j’ai eu droit à une promontofixation coelioscopique ainsi qu’à la mise en place d’une bandelette TOT. Tout s’est bien passé. Depuis quelques semaines, je sens à nouveau une descente et une petite incontinence si je bois un peu plus… Je m’inquiète et j’ai peur. Peut-on être opéré deux fois ?

Dr Catherine Solano : Il existe effectivement parfois des récidives après un traitement chirurgical d’un prolapsus. Ces récidives peuvent être dues à différents facteurs comme par exemple un surpoids, une fragilisation des muqueuses après la ménopause,  à la constipation, ou à une toux chronique.

Et il est possible de réopérer quand c’est nécessaire.

Je dois me lever 5 à 6 fois par nuit pour uriner, je dors environ 5 heures par nuit… Pourtant, je ne bois pas le soir, à peine un demi-verre d’eau au souper, pas de café… Que devrais-je faire ? Il existe des médicaments, mais je fais du glaucome et certains ne sont pas recommandés… (Odette 73 ans)

Dr Catherine Solano : Tout d’abord, je ne sais pas si vous êtes un homme ou une femme. Si vous êtes un homme, c’est le plus probablement lié à un problème de prostate. Il faut donc en parler à votre médecin.

Et si vous êtes une femme, la première chose à faire, ce sont des explorations fonctionnelles urinaires pour comprendre ce qui vous arrive. En effet, l’idéal, ce n’est pas de prendre un médicament, c’est de comprendre avant de pouvoir ainsi traiter le problème de la meilleure manière possible.

Bien que je fasse du sport (gymnastique, vélo, golf, ski, marche, yoga) en moyenne 8 heures par semaine et des exercices réguliers du périnée à la gym et seule chez moi chaque matin, j’ai toujours, lorsque l’envie d’uriner arrive et que j’essaie de maîtriser, la petite goutte qui devient incontrôlable et s’échappe ! Auriez-vous des solutions ? (Marie 48 ans)

Dr Catherine Solano : Voici quelques pistes :
– Votre périnée est-il bien musclé ? Vous le faites travailler et c’est formidable, mais quand on fait beaucoup de sport, parfois les abdos sont tellement plus musclés que le périnée qu’il reste insuffisant. Cela vaudrait la peine de demander l’avis d’un kiné.
– N’attendez surtout pas pour aller uriner. Allez-y dès que vous avez envie !
– Il existe des personnes ayant une vessie hyperactive qui envoie des envies d’uriner trop fréquentes par rapport à la quantité d’urine. Et cela n’a rien à voir avec la musculature du périnée. C’est pour cela que cela vaut la peine d’aller voir votre médecin, car il existe des traitements pour les vessies hyperactives.
– Il existe une méthode toute simple quand on a une envie pressante et qui est parfois efficace. C’est de parler (dans votre tête) à votre vessie. De lui dire : « ma chère vessie, j’ai bien entendu ton message, tu as envie de te vider. Dès que c’est possible, j’y vais, ce n’est pas la peine de continuer à me faire signe ! » Rien que cela, c’est souvent efficace. Essayez et tenez-moi au courant ! Cela ne sera bien sûr efficace que s’il s’agit d’un petit souci.

Je me suis fait mettre une languette : il y a maintenant à peu près 2 ans que je suis bien mais actuellement, je fais du fitness et parfois je me sens mouillée entre les jambes ! Je n’arrive pas à savoir si cela est dû à la transpiration ou à une fuite urinaire… Quand je tousse, rien ne descend mais parfois il arrive que j’ai une petite fuite si je ris fort… La languette peut-elle casser ? ou s’abîmer avec les rapports ? (Fabienne)

Dr Catherine Solano : Vous parlez sans doute d’une bandelette. Cette méthode, quand elle est mise en place dans les cas bien adaptés est très efficace.
Cependant, il est conseillé, pendant le premier mois, d’éviter les relations sexuelles et aussi d’éviter les efforts physiques trop violents pendant ce premier mois.
On considère que 85 % des femmes sont totalement guéries après la pose de bandelettes, mais il reste tout de même 15 % des cas où la réussite n’est pas totale. Même dans ces cas-là, on constate toujours une amélioration si l’indication est bonne. Donc soit vous avez un petit restant d’incontinence peu gênante, soit vos pratiquez un sport qui sollicite encore trop votre périnée. Cela vaudrait la peine de voir votre médecin pour lui demander son avis.

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Diane 35 : trois questions sur le retour imposé de la pilule controversée

Diane 35 avait relancé le débat sur la dangerosité des pilules contraceptives, suscité la polémique sur les liens entre laboratoires et gynécologues et plongé de nombreuses femmes dans le désarroi. Elle devrait pourtant faire son retour dans les pharmacies.

Mardi 30 juillet, la Commission européenne a imposé à la France de remettre sur le marché ce traitement anti-acné, largement prescrit comme pilule contraceptive avant que des révélations sur les risques de thromboses ne viennent questionner son utilisation. Que faut-il savoir sur ce retour ?

Pourquoi revenir sur son retrait du marché ?

Contrairement aux autres pays européens, la France a décidé seule, en janvier, de retirer ce médicament de la vente. Le retrait est entré en vigueur le 21 mai. A cette époque, la décision française avait déjà été désavouée par l’organisme regroupant les agences nationales du médicament des différents Etats membres de l’Union européenne, le CMDh.

Il revenait à la Commission européenne de trancher en dernière instance : mardi, elle s’est prononcée pour sa remise sur le marché hexagonal. Sur la base des conclusions du Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac), la Commission juge que « le rapport bénéfice/risque du médicament est favorable », mais émet une série de réserves.

La polémique était-elle infondée ?

En mai, le CMDh, saisi du cas Diane 35, s’était opposé à un retrait mais s’était toutefois prononcé pour des précautions supplémentaires dans l’usage du médicament. Ainsi, prenant en compte les inquiétudes françaises, la Commission européenne a décidé, mardi, de restreindre les prescriptions de ce médicament. Elle demande :

– une meilleure information sur ses contre-indications, pour minimiser le risque « connu de thrombo-embolie » [formation de caillots sanguins pouvant boucher un vaisseau irriguant les poumons]. La Commission a aussi réclamé une révision des notices d’utilisation, pour les (…) Lire la suite sur Francetv info

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