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Bouffées de chaleur de la ménopause : des médicaments insuffisamment efficaces, d’autres à utiliser en dernier recours

« Chez les femmes gênées par des symptômes liés à la ménopause, peu de traitements ont une efficacité démontrée au-delà d’un effet placebo », indique la revue Prescrire dans son numéro de juin.

« La ménopause est une étape physiologique de la vie des femmes, caractérisée par l’arrêt définitif de l’activité ovarienne puis des règles. »

« Certaines femmes sont gênées par des symptômes tels que bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui tendent à disparaître spontanément au fil du temps. »

Quand une femme ménopausée est gênée par ces symptômes, de simples modifications du mode de vie sont à conseiller, selon la revue.

Si celles-ci sont inefficaces :

« La plus faible dose suffisante d’estrogène, souvent associé avec un progestatif, est une solution de dernier recours, à envisager avec la femme informée des risques d’accidents cardiovasculaires et de cancers du sein, entre autres, auxquels il expose ».

L’efficacité des médicaments non hormonaux, tels que l’antidépresseur paroxétine (Deroxat, Seroxat, Paxil…), l’anticonvulsivant gabapentine (Neurontin ou autre) et l’antihypertenseurs clonidine (Catapressan, Catapres…), « est faible au regard des effets indésirables auxquels ils exposent. »

Les traitements hormonaux de la ménopause Duavive et tibolone (Livial)
font partie de la liste de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles de Prescrire.

Pour plus d’informations sur la ménopause et sur les bouffées de chaleur de la ménopause, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Divorce : le recours à la garde alternée a doublée depuis 2003

Que deviennent les enfants de couples divorcés ? Une étude de l’Insee parue mercredi 4 février montre qu’en 2009, ce sont 160 000 enfants et adolescents (divorce et rupture de pacs confondus) qui ont vécus la séparation de leurs parents. De ce travail ressort deux enseignements : la prédominance de la garde exclusive des mères (76 % des enfants concernés) mais également le doublement, depuis 2003 du recours à la garde alternée (qui ne concerne cependant toujours que 15 % des enfants).

L’âge moyen des enfants (9 ans) au moment des divorces (deux tiers des divorces concernent un mineur) explique pour une part au moins la prédominance de la garde exclusive de la mère au moment du divorce. Si la résidence alternée est en progression, on note qu’elle est très variable en fonction des régions et est plus pratiquée par les couples aisés. Elle concerne toutefois moins les adolescents qui peuvent dire chez lequel des parents ils souhaitent vivre (souvent la proximité du collège et lycée est privilégiée).

Le divorce a des conséquences à différents niveaux : d’un point de vue matériel, l’étude de l’Insee a permis de montrer qu’après la séparation, les enfants vivent dans des maisons ou des appartements en moyenne de 15 M2 plus petits par rapport à l’habitat initial (ce chiffre peut même aller jusqu’à 37 m2 dans le cas des mères seules).

Du point de vue financier, la pension alimentaire est perçue à 15 % par les pères et 60 % par les mères ayant la garde exclusive pour un montant médian de 150 euros par mois et par enfant.

Devenir des enfants de couples divorcés

 

 

 

 

 

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Baisse de la fertilité masculine : un essai clinique pour mieux en comprendre le processus et améliorer le recours thérapeuti​que

claudiusregaudL’appareil d’imagerie TEP Scan (TDM) pourrait s’avérer un outil précieux dans la compréhension du processus d’infertilité masculine et la spermatogénèse : c’est ce que vient de montrer l’équipe de médecine nucléaire de l’Institut Claudius Regaud avec les médecins de la reproduction du CHU de Toulouse.

La production de spermatozoïdes chez l’homme français a diminué de 32% entre 1985 et 2005 (soit environ 2% par an). Sans que l’on sache pourquoi. Il est vrai que peu de travaux sont engagés sur ce sujet notamment en médecine nucléaire. Les premiers résultats obtenus par une équipe toulousaine ont retenu l’attention du ministère de la Santé ; lequel vient de lui attribuer une enveloppe de près de 350 000 euros (PHRCN)* pour lancer un essai clinique auprès de 150 hommes**.

Fertilité et fixation du FDG

La technique d’imagerie TEP Scan est utilisée pour le diagnostic, la réalisation des bilans d’extension et le suivi en cancérologie. Son principe est simple. Les médecins injectent un traceur isotopique, le FDG, à base de glucose qui va se fixer sur les cellules tumorales grandes consommatrices de sucre. La caméra TEP détecte ensuite les lésions cancéreuses où se concentre le produit. Depuis la mise au point de la technologie ‘TEP Scan’ dans les années 80, les médecins observent que les cellules testiculaires saines fixent aussi naturellement le FDG, tout comme les cellules cancéreuses.

Le Dr Lawrence Dierickx, coordonnateur des travaux, remarque que lorsque les patients sont stériles (effet secondaire de certains traitements chimiothérapiques), cette hyperfixation diminue : « Il pouvait donc y avoir un lien entre fertilité et fixation du FDG, explique-t-il. Mais comment l’analyser ? Nous avons eu l’idée d’observer les images par TEP Scan d’une vingtaine de patients avant la chimiothérapie. Puis, nous avons corrélé les résultats de l’hyperfixation testiculaire par FDG avec l’analyse des données biologiques de leur sperme avant chimiothérapie (sperme issu de la cryoconservation). Personne n’avait auparavant publié sur l’intérêt de cette technique en andrologie. » Les premiers résultats ont confirmé l’existence d’un lien entre l’activité décelée par TEP Scan et les caractéristiques du sperme de ces hommes.

Un outil pour guider les biopsies

L’équipe pluridisciplinaire de l’ICR et du CHU impliquée dans les premiers travaux a donc décidé d’élargir le champ d’investigation en lançant un essai clinique sur un groupe de 150 patients stériles. En distinguant les différents niveaux de concentration de spermatozoïdes, les images TEP Scan pourraient permettre d’aider au diagnostic d’infertilité. Elles pourraient même guider les biopsies proposées en recours thérapeutique lors de désir d’enfant. Une fois prélevés par biopsie, les spermatozoïdes peuvent être congelés et par la suite être injectés directement dans l’ovocyte lors de la fécondation in vitro. Si les résultats sont à la hauteur des espérances, cela constituerait un progrès majeur car cet examen actuellement pratiqué « à l’aveugle » n’aboutit qu’une fois sur trois.

L’étude sera menée dans le service de médecine nucléaire du Pr Frédéric Courbon en collaboration avec l’équipe du Dr Eric Huyghe et du Pr Louis Bujan du CHU ( CECOS***et andrologie). A plus long terme, l’utilisation de cette technologie en andrologie donnerait la possibilité de visualiser les anomalies cliniques liées à l’infertilité et d’en mieux comprendre le mécanisme. Autre voie d’exploration, la cancérologie où l’examen pourrait servir en matière de prévention et de surveillance des risques d’infertilité liés aux traitements.

*PHRCN : programme hospitalier de recherche clinique national
** en collaboration avec les centres de lutte contre le cancer et les CHU de Bordeaux, Lille et Rouen
***CECOS : Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humain
Communiqué Institut Claudius Regaud


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