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Refuser de donner ses organes, c’est possible !

Refuser de donner ses organes, c’est possible !

Le 25 janvier 2017.

Nous sommes tous des donneurs d’organes potentiels, sans que nous ayons à formuler notre consentement explicitement. Si nous ne voulons pas donner nos organes, voici la démarche à suivre.

Nous sommes tous des donneurs d’organes potentiels

Les Français ne le savent pas toujours mais une fois morts, les médecins pourront choisir de prélever un de leurs organes pour le greffer à quelqu’un qui en aurait besoin. Cette disposition a été facilitée par le décret du 1er janvier 2017 qui précise que « le prélèvement d’organes post-mortem peut être pratiqué sur une personne majeure dès lors qu’elle n’a pas fait connaître, de son vivant, son refus d’un tel prélèvement, principalement par l’inscription sur un registre national automatisé prévu à cet effet ».

L’idée peut en effet être très dérangeante pour certains c’est pourquoi il n’est pas interdit de refuser ce prélèvement. Pour cela, la démarche à suivre est très simple : il vous suffit de vous s’inscrire par Internet sur le registre de refus sur le site registrenationaldesrefus. On vous demandera de joindre une copie de votre pièce d’identité et si vous souhaitez modifier votre choix vous pourrez le faire à tout moment.

Possibilité de choisir les organes que l’on veut garder

Il est aussi possible d’accepter de donner ses reins ou sa cornée mais refuser de donner son cœur. Pour cela, il suffira de le préciser au moment de l’inscription. Vous pourrez aussi refuser d’éventuels prélèvements destinés à la recherche scientifique ou à l’autopsie médicale, par exemple.

Avant le 1er janvier 2017, pour refuser de donner nos organes, nous devions nous inscrire sur le registre des refus en remplissant un formulaire qu’il fallait ensuite envoyer par voie postale. Depuis que l’inscription en ligne a été ouverte, plus de 150 000 personnes se sont inscrites sur le registre de refus. Si vous n’avez pas accès à Internet, vous pouvez toujours inscrire vos volontés sur un document et le confier à une personne de confiance. Votre refus sera respecté.

Marine Rondot

À lire aussi : Pourquoi faut-il parler du don d’organes ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les fumeurs de crack sont capables de refuser une dose, si on leur propose une alternative rationnelle en échange

Les fumeurs de crack –une forme de cocaïne très addictive– ne sont pas les clochards incohérents et désespérés que l’on croit. La preuve, même le maire de Toronto en prend.

En fait, comme l’explique le docteur Carl Hart au New York Times, «entre 80% et 90% des gens qui consomment du crack et de la méthamphétamine ne sont pas accros. Et le peu d’entre eux qui deviennent dépendants sont loin des caricatures populaires».

Selon ce scientifique américain, qui a lui-même vu les ravages de la drogue dans sa famille et son entourage lorsqu’il était jeune, les consommateurs de crack et de méthamphétamine (la drogue fabriquée par Walter White dans Breaking Bad) font des choix rationnels.

Pour prouver sa théorie, il a rassemblé des volontaires, accros au crack, dans un hôpital pendant sept semaines. Chaque matin, une infirmière donnait aux drogués une certaine dose de crack, mais ces derniers avaient les yeux bandés, et ne voyaient pas quelle dose ils fumaient. Puis, au cours de la journée, l’infirmière proposait à nouveau à chaque patient soit de refumer, soit d’échanger cette dose contre une récompense (5 dollars), qu’ils ne pourraient récupérer qu’à la fin des sept semaines d’expérience.

Or, lorsque la dose attribuée le matin était perçue comme trop faible, les drogués préféraient se passer d’une deuxième dose dans la journée et choisissaient plutôt les 5 dollars.

«Ils ne correspondent pas au stéréotype du drogué qui ne peut pas s’arrêter après avoir pris la moindre petite dose. Quand on leur donne une alternative au crack, ils prennent des décisions économiques rationnelles», conclut le docteur Hart.

Si l’on en croit le scientifique, la meilleure lutte anti-drogue serait donc de ne pas se focaliser sur la drogue elle-même, mais plutôt sur l’environnement des drogués, leurs conditions sociales: s’ils ont plus d’opportunités économiques, il leur sera plus facile de ne pas devenir dépendants.

Mais cela ne veut pas pour autant dire que ces drogues sont inoffensives: en 2010, le professeur David Nutt a publié une étude permettant d’évaluer et de comparer les risques liés à différentes drogues. Il en est ressorti que le crack et la méthamphétamine étaient deux des trois drogues les plus dangereuses pour l’individu –l’autre étant l’héroïne.

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