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Arthrose : un implant s’appliquant comme un pansement pour régénérer le cartilage

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg au sein de l’Unité » Nanomédecine régénérative » ont mis au point un implant qui, appliqué comme un pansement, permet de régénérer les cartilages en cas de lésions importantes des articulations ou d’arthrose débutante.

Ces travaux sont présentés dans la revue Nature communication.

« L’arthrose est une destruction du cartilage touchant toutes les structures de l’articulation, dont l’os et le tissu synovial, qui tapisse l’intérieur des articulations.  »

Les options thérapeutiques vont de la microgreffe à la pose d’une prothèse. « Ces interventions sont toutes invasives et/ou douloureuses pour le patient, avec une efficacité limitée et des effets secondaires. »

« Aujourd’hui, explique le communiqué de l’Inserm, en dehors de la pose de prothèses, on se contente en réalité de réparer provisoirement le cartilage des articulations et d’alléger les douleurs. Les traitements consistent surtout à injecter des anti-inflammatoires ainsi que de l’acide hyaluronique pour améliorer la viscosité de l’articulation. Des cellules souches peuvent être aussi utilisées, notamment parce qu’elles sécrètent des molécules capables de contrôler l’inflammation. »

« Afin de régénérer le tissu conjonctif, souple et souvent élastique qui recouvre les articulations et permet aux os de bouger et de glisser l’un par rapport à l’autre », l’équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg, sous la direction de Nadia Benkirane-Jessel, a mis au point un « pansement » pour le cartilage inspiré des pansements de nouvelle génération qui forment comme une seconde peau sur les plaies cutanées.

Un nouveau cap est franchi, est-il souligné. « On n’est plus seulement dans la réparation, on parle réellement de régénération du cartilage articulaire. »

Ces pansements articulaires sont composés de deux couches. « La première, qui fait office de support (pansements classiques), est une membrane composée de nanofibres de polymères et dotée de petites vésicules contenant des facteurs de croissance en quantités similaires à celles que nos cellules sécrètent elles-mêmes. La seconde est une couche d’hydrogel chargée d’acide hyaluronique et de cellules souches provenant de la moelle osseuse du patient lui-même, ce sont ces cellules qui, en se différenciant en chondrocytes (cellules qui forment le cartilage) vont régénérer le cartilage de l’articulation. »

En plus de l’articulation du genou et de l’épaule, le pansement pourrait aussi être utilisé pour l’articulation temporo-mandibulaire, liée à la mâchoire, envisagent les chercheurs.

L’équipe a déjà mené des essais concernant des lésions cartilagineuses chez le petit animal ainsi que le grand animal. L’objectif est de lancer un essai chez l’humain avec une petite cohorte de 15 patients.

Pour plus d’informations sur le traitement de l’arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature communication.
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Régénérer ses dents grâce à un médicament contre Alzheimer

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du King’s College de Londres, un médicament, initialement destiné à traiter la maladie d’Alzheimer, pourrait aussi stimuler la régénération des dents abîmées par des caries.

Stimuler les cellules-souches régénératrices de la dent

Le Tideglusib, un médicament utilisé pour traiter les cas de maladies d’Alzheimer, pourrait entraîner la régénération dentaire. C’est en tout cas ce que révèle une étude, publiée dans Scientific Reports. Selon ces travaux, ce produit stimule les cellules-souches régénératrices présentes dans la pulpe de la dent et fini donc par combler les cavités creusées par les caries.

Les scientifiques ont inséré des éponges de collagène biodégradable préalablement trempées dans le Tideglusib dans des trous percés dans des dents de souris. Petit à petit, au bout de 4 à 6 semaines, les éponges se sont désagrégées et ont laissé place à une nouvelle couche de dentine. Selon le professeur Paul Sharpe, du King’s College London, principal auteur de l’étude, cette méthode est « simple rapide et bon marché ».

Une régénération de la dentine

« La simplicité de notre approche la rend idéale si l’on veut l’utiliser avec un produit dentaire dont le but serait de traiter les cavités, en produisant à la fois une protection de la pulpe et en régénération de la dentine », a-t-il ajouté. Ayant déjà été testé pour lutter contre la maladie d’Alzheimer, ce médicament pourrait arriver très rapidement sur le marché.

Mais auparavant de nouveaux tests seront nécessaires pour savoir si les effets sont les mêmes chez les humains dont les cavités dentaires sont bien plus grandes que celles des souris. Des tests sur des rats, qui ont les dents plus grosses que celles des souris, ont déjà été lancés. Si les résultats sont concluants, l’équipe du Pr. Paul Sharpe pourra passer aux tests cliniques sur des hommes.