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Comment le cerveau régule le système immunitaire pour éviter un emballement de réactions auto-immunes

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Immunology, « ont mis en évidence l’implication du cerveau dans la régulation de la réaction inflammatoire induite par le système immunitaire lors d’une infection et son effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation ».

« Lors d’une infection par des virus ou d’autres organismes pathogènes, le système immunitaire s’active pour éliminer l’agent infectieux. »

« Les cellules immunitaires libèrent alors des molécules inflammatoires, des cytokines, responsables du processus d’inflammation nécessaire pour lutter contre la dissémination des pathogènes dans le corps. » (Qu’est-ce que l’inflammation ? – Vidéo)

« Il arrive cependant que la réaction inflammatoire s’avère excessive et toxique pour l’organisme. Elle peut ainsi provoquer des lésions au niveau des organes infectés qui, lorsqu’elles sont trop importantes, peuvent mener au décès. »

Des études précédentes ont montré qu’en cas d’infection, le cerveau est mobilisé pour réguler la réaction inflammatoire. Lorsqu’il détecte les cytokines produites par les cellules immunitaires, il induit la sécrétion dans le sang d’hormones régulatrices qui réduisent l’inflammation : les glucocorticoïdes. Ces hormones sont largement utilisées en médecine mais leur mode d’action précis reste encore mal connu.

Linda Quatrini et ses collègues de l’Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université (AMU) « se sont intéressés au mode d’action des glucocorticoïdes produits suite à l’activation du cerveau dans le contrôle de l’intensité de la réaction inflammatoire causée par l’infection virale chez la souris ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« Ces travaux montrent que les glucocorticoïdes régulent l’activité d’une population de cellules immunitaires, productrices de cytokines inflammatoires et ayant des activités antivirales et antitumorales majeures : les cellules Natural Killer (NK).

Ces cellules NK possèdent un récepteur qui est activé par les glucocorticoïdes produits après l’infection. Cette activation entraîne l’expression à la surface des cellules NK d’une molécule appelée PD-1, qui suscite beaucoup d’intérêt dans le milieu médical et est ciblée dans de nombreux traitements anti-cancéreux car elle possède une action inhibitrice sur l’activité des cellules immunitaires qui l’expriment.

Les chercheurs ont ainsi observé que les souris mutantes n’exprimant pas le récepteur aux glucocorticoïdes dans leurs cellules NK étaient plus susceptibles de développer une réaction grave d’hyper-inflammation et de succomber lors d’une infection. Ces travaux démontrent que l’expression du récepteur aux glucocorticoïdes par les cellules NK est nécessaire pour réguler l’intensité de l‘inflammation afin que la réponse contre le virus ne devienne pas toxique pour l’organisme. De plus, l’étude montre également que cette régulation est régie grâce à l’effet inhibiteur de la molécule PD-1 qui, dans le contexte infectieux, limite la production de cytokines inflammatoires par les cellules NK. »

« L’aspect le plus inattendu de notre découverte a été que cette régulation empêche le système immunitaire de s’emballer et de détruire les tissus sains, tout en maintenant pleinement ses propriétés antivirales nécessaires à l’élimination efficace du virus », explique Sophie Ugolini, directrice de l’étude.

« Cette découverte pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques qui cibleraient cette voie de régulation. Outre les infections, les chercheurs espèrent notamment pouvoir explorer la piste d’une potentielle implication de cette voie de régulation dans certains cancers. »

Pour plus d’informations sur le système immunitaire et sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Immunology.
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Diabète : un patch qui régule le taux de sucre sans piqûre

Le 17 mars 2016

Des chercheurs travaillent sur un patch capable de réguler automatiquement le taux de sucre dans le sang des diabétiques, en diffusant de l’insuline quand l’organisme en manque.

Le patch détecte que le patient a besoin d’insuline

Les bio-technologies réservent bien des surprises : une équipe de chercheurs a développé un système de patch capable de libérer de l’insuline dans le corps d’un diabétique, dès que son taux de sucre dépasse un certain seuil. Ici, pas d’électronique, pas de pompe à insuline implantée dans le corps du malade, mais un simple film plastique affublé de micro-pointes qui se plantent dans l’épiderme !

Le patch, une fois en position, est capable de réguler le taux de sucre dans le corps du malade pendant une dizaine d’heures. Chaque fois que le taux de sucre augmente, des micro-poches d’insuline présentes dans le patch éclatent, et se diffusent dans le sang du malade.

Pas de réaction du système immunitaire

Contrairement aux implants sous-cutanés et aux pompes à insuline actuellement en développement, notamment en France, ce patch est d’une simplicité redoutable d’emploi. À noter que les micro-pointes présentes sous le patch sont plus fines qu’un cil. Les concepteurs affirment que l’on ne sent presque rien lors de l’application. 

L’équipe qui a conçu ce patch, toujours expérimental, espère désormais parvenir à atteindre 24 heures continues de régulation du sucre dans le sang, avec une seule application. Pour l’instant, pas de commercialisation en vue, car il reste encore de nombreux essais à réaliser pour en valider le bon fonctionnement…

À lire aussi : Tout savoir sur les 3 formes de diabète

 

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