Archives par mot-clé : rein

Cancer du rein : un médicament aussi efficace que la chirurgie

Cancer du rein : un médicament aussi efficace que la chirurgie

Le 5 juin 2018.

Selon un urologue français, la prise d’un médicament pourrait s’avérer aussi efficace qu’une ablation du rein dans le traitement du cancer du rein avancé.

Une découverte qui va changer la vie des patients

Le professeur Arnaud Méjean, qui travaille au Département d’Urologie de l’Hôpital Georges-Pompidou, a fait une découverte révolutionnaire : selon lui, la prise du médicament sunitinib pourrait éviter la chirurgie dans le traitement du cancer du rein avancé. Ses travaux, présentés le 3 juin à Chicago, à l’occasion du célèbre Congrès de l’Association américaine d’oncologie clinique (Asco), ont fait grand bruit.

Le scientifique travaille sur cette découverte depuis 2009. Le sunitinib est normalement utilisé pour traiter une anomalie sur les cellules cancéreuses. Ses travaux lui ont permis de constater que les patients soignés par ce traitement seul avaient gagné quatre mois de vie par rapport à ceux qui avaient reçu le médicament et qui avaient, en plus, dû subir une ablation du rein.

Éviter la chirurgie pour plus d’efficacité

« Pour la majorité d’entre eux, le traitement a permis d’obtenir une rémission complète ou quasi complète », s’est réjoui professeur Arnaud Méjean, dans les colonnes du Figaro. « La chirurgie était seulement là pour éliminer la tumeur primaire dans le rein ». Et d’ajouter : « On ne s’attendait pas à ces résultats, car toutes les études précédentes avaient montré un bénéfice pour la néphrectomie ».

Grâce à ces travaux, les urologues devraient avoir de moins en moins recours à la chirurgie pour traiter les patients atteints de cancer du rein. Selon le Pr Arnaud Mejean, la chirurgie restera un recours lorsqu’il y a « il y a une métastase unique ou si le traitement a diminué la taille des tumeurs ». Chaque année, 13.000 personnes en France sont touchées par ce cancer. Il représente ainsi environ 3% de l’ensemble des cancers. 

Marine Rondot

Lire aussi : Le cancer du rein, qu’est-ce que c’est ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pourquoi donner votre rein ne doit pas vous faire peur 

Pourquoi donner votre rein ne doit pas vous faire peur 

Le 30 octobre 2017.

Donner votre rein de votre vivant, y avez-vous déjà pensé ? En 2016, environ 17 000 personnes étaient en attente d’une greffe rénale en France. La demande est donc immense.

Une véritable solution pour le patient

S’il est possible de vivre avec un seul de ses reins, donner son rein n’est pas un acte anodin. C’est le seul organe que nous pouvons donner de notre vivant. Sommes-nous pour autant prêt à passer sur la table d’opération pour un ami qui en aurait besoin ? En 2016, sur les 3 600 greffes de rein réalisées en 2016, 576 l’ont été grâce au don d’un proche. Le don de rein du vivant présente de nombreux avantages.

Pour le patient, ce don est précieux car les délais d’attente sont plus courts avec le don venant d’une personne vivante. « Au vu de ses bénéfices pour le patient et de la bonne santé des donneurs après le don, ce type de greffe nécessite d’être développée afin de répondre à la demande croissante de personnes en insuffisance rénale terminale », estime l’Agence de la biomédecine, qui vient de lancer une grande campagne de sensibilisation sur la question.

Des effets secondaires indésirables rares pour le donneur

Les transplantations rénales sont en effet destinées principalement aux patients qui souffrent d’insuffisance rénale chronique. Pour traiter cette pathologie, il existe également la dialyse mais il s’agit d’un dispositif plus contraignant. Mais que risque le donneur ? Selon une enquête de l’Agence de la biomédecine et du service d’épidémiologie du CHU de Nancy, 97 % des donneurs vivants jugent leur santé excellente, très bonne ou bonne 3 ans après l’opération.

Les effets secondaires indésirables, s’ils sont rares, existent quand même : 22 % des donneurs disent ressentir une douleur au niveau de la cicatrice, 4 % contractent des infections urinaires, 2 % doivent suivre un traitement pour une hypertension artérielle et 1,2 % ont des complications pleuro-pulmonaires. Ces raisons vous font hésiter ? Sachez que le greffon qui vient d’un donneur vivant augmente de 15 % les chances de survies par rapport à celui d’un donneur décédé

Marine Rondot

À lire aussi : Don d’organe : ce qu’il faut savoir

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cancer : un rein partiellement retiré par le nombril à l’aide d’un robot

1ère mondiale aux Hospices Civils de Lyon : le 29 mars 2013, l’équipe d’urologie et de chirurgie de la transplantation de l’Hôpital Edouard Herriot, dirigée par le Pr Xavier Martin, a retiré la partie cancéreuse du rein d’un patient de 46 ans en passant par son nombril,. L’intervention a été réalisée avec le tout nouveau robot chirurgical acquis par le CHU de Lyon début janvier.

Une fois la tumeur prélevée, le rein a été suturé et réparé. Plus technique qu’une ablation totale du rein, la néphrectomie partielle permet une préservation maximale de la fonction rénale du patient qui conserve ses 2 reins. Le patient est sorti de l’hôpital avec un simple pansement sur le nombril.

« Cette nouvelle approche chirurgicale robotique à travers l’ombilic présente plusieurs avantages pour le patient », explique le Dr Sébastien Crouzet qui a réalisé l’intervention. « Un avantage esthétique évident : une fois refermée, la cicatrice est largement enfouie dans le nombril offrant une chirurgie quasiment sans cicatrice visible. Elle semble également diminuer les douleurs post opératoires et accélérer la convalescence, du fait de la petite taille de la cicatrice et de l’absence de lésion des muscles de la paroi abdominale. »

Mise en place des trocarts dans la gaine plastique (Single Site) à travers le nombril sous contrôle caméra - HCL

Mise en place des trocarts dans la gaine plastique (Single Site) à travers le nombril sous contrôle caméra – HCL

La technique

Une incision unique de 3 centimètres au niveau de l’ombilic (nombril) permet d’insérer une gaine plastique. Cette gaine possède plusieurs orifices permettant l’introduction d’un système robotique (une caméra et jusqu’à 3 instruments). Le chirurgien est installé sur une console de contrôle d’où il bénéficie d’une vision 3D à l’intérieur du patient grâce au système Haute Définition du robot. Les mouvements du chirurgien sur cette console sont reproduits par le robot à l’intérieur du corps du patient.

Après dissection, la partie cancéreuse du rein cancer est placée dans un sac d’extraction et retirée par l’incision au niveau du nombril. Aucune autre incision abdominale et aucun autre trocart ne sont nécessaires.
L’équipe est fortement impliquée dans le développement des nouvelles techniques mini invasives. Elle a notamment réalisé le premier prélèvement en Europe d’un rein par le nombril chez un donneur vivant en vue d’une greffe, en février 2010.

Avec le robot chirurgical de 2ème génération, les HCL investissent dans la chirurgie de demain

En 2003, les HCL faisaient partie des premiers CHU à acquérir le robot chirurgical Da Vinci. 10 ans plus tard, devenus Centre de référence pour la chirurgie robot-assistée, ils s’équipent du nouveau robot Da Vinci de deuxième génération : un effort financier de 2,5 M € consenti par les HCL pour accompagner la forte augmentation d’activité constatée ces 2 dernières années, et investir ainsi dans « la chirurgie de demain ». Par rapport au robot de 1ère génération, le nouvel équipement offre plusieurs avancées :

– Vision en 3D en haute définition pour une meilleure qualité d’analyse et de précision.
– 4 bras robotisés au contact du patient (1 de plus que l’ancien robot) : 1 pour l’optique et jusqu’à 3 pour les instruments.
– Double console permettant la formation des jeunes chirurgiens ou le travail simultané de 2 experts.
– Embarquement de nouvelles technologies utilisées jusqu’ici uniquement en chirurgie ouverte (laser, ultrasons…)

Le Centre de chirurgie robotique des HCL est à la fois un centre de formation et un centre d’innovation technique pour le patient.

La conduite accompagnée pour former les chirurgiens de demain : La double console fait du nouvel équipement un formidable outil d’apprentissage : le chirurgien senior, installé sur la console-maître, et l’apprenti, installé sur la consoleélève, reçoivent la même image. Les gestes de l’élève sont ainsi réalisés sous le contrôle en temps réel du chirurgien expérimenté, qui peut reprendre la main tout moment, selon le principe de la conduite accompagnée. Cet esprit de formation correspond aux missions du Centre Hospitalo-Universitaire qui offre une formation diplômante depuis plusieurs années

Le travail « à 4 mains » sur le même champ opératoire

La double console permet de faire intervenir deux experts pour un meilleur geste opératoire, plus court, moins traumatisant, ouvrant la voie vers de nouvelles opérations.

Un plateau technique partagé

Certains établissements hospitaliers font l’objet d’une convention d’accès au robot avec les HCL : St Luc-St Joseph, cliniques mutualistes, centres hospitaliers de Villefranche, Bourgoin-Jallieu, Vienne, Givors. Les praticiens, formés par nos seniors à la chirurgie robotique, viennent opérer leurs patients au Centre-Hospitalier Lyon-Sud. Ces conventions permettent aux patients provenant d’autres établissements d’accéder aux techniques de chirurgie robotisée.

Les HCL et le robot chirurgical : une activité ponctuée d’innovations techniques

Mars 2013 : Le Dr Sébastien Crouzet, urologue, réalise pour la première fois au monde l’ablation partielle d’un rein tumoral à travers le nombril
Début 2013 : Les praticiens des HCL réalisent la 1000ème intervention au robot chirurgical
2012 : Les HCL acquièrent le robot chirurgical Da Vinci 2ème génération, qui permet une chirurgie toujours moins invasive
2010 : Le robot chirurgical est transféré au Centre Hospitalier Lyon-Sud
2008 : Le Dr Philippe Céruse, ORL, réalise pour la 1ère fois en France une chirurgie du larynx au robot chirurgical
2003 : Les HCL acquièrent le robot chirurgical Da Vinci

Article et illustration de CHU Réseau, toute l’actualité des CHU – Tous droits de reproduction réservés


News Santé