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L’homéopathie ne sera bientôt plus remboursée

L’homéopathie ne sera bientôt plus remboursée

Le 8 juillet 2019

Emmanuel Macron a finalement tranché en prenant la décision de dérembourser les produits homéopathiques comme le préconisait Agnès Buzyn. L’annonce officielle aura lieu en fin de semaine.

Une efficacité insuffisante

Après avoir longtemps hésité, le président de la République se range finalement du côté de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Malgré la popularité de l’homéopathie, la Haute Autorité de santé (HAS) a jugé son efficacité insuffisante. Selon elle : « Ces médicaments n’ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement ».

Le remboursement des produits homéopathiques est également coûteux pour l’Assurance maladie. Ces granules sont remboursées à hauteur de 30% actuellement. Cette décision devrait permettre au gouvernement de réaliser 127 millions d’euros d’économie. Toutefois, le sujet fait débat. Pour certains, l’homéopathie permet d’éviter une surconsommation de médicaments. De son côté, le laboratoire Boiron a annoncé, qu’une telle décision menacerait environ 1.000 emplois dans son laboratoire.

Deux scénarios possibles

Deux scénarios sont toujours à l’étude concernant l’arrêt du remboursement des médicaments homéopathiques. La première option serait de mettre en place un déremboursement total de l’homéopathie. Toutefois, ce dispositif entrerait en vigueur dans un an afin de laisser le temps aux laboratoires fabricants d’anticiper les pertes de chiffres d’affaires.

Une autre solution serait de rembourser partiellement les granules à hauteur de 15% seulement. En 2003, les modalités de remboursement avaient déjà connu une baisse en passant de 65% à 35%. Elles sont ensuite passées de 35% à 30% en 2011. Cette deuxième option permettrait d’éviter une perturbation des laboratoires pharmaceutiques pour qui ce déremboursement est un réel enjeu. Toutefois, elle réduirait les économies envisagées par le gouvernement.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Homéopathie, un champ d’action plus large qu’on ne croit !

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Une deuxième marque de préservatifs remboursée par la Sécurité sociale

Une deuxième marque de préservatifs remboursée par la Sécurité sociale

Le 5 mars 2019.

Depuis le lundi 4 mars 2019, sur prescription médicale, la marque de préservatifs « Sortez couverts ! » est la deuxième à pouvoir être en partie remboursée par la Sécurité sociale.

Les préservatifs « Sortez couverts ! » désormais remboursés par la Sécurité sociale

« Zéro nouvelle infection à VIH et l’élimination des IST en tant que problèmes majeurs de Santé publique en 2030 ». C’est l’objectif de la stratégie nationale de Santé 2018-2022 du gouvernement, qui veut lutter contre la hausse des infections sexuellement transmissibles (IST) en misant sur la prévention. 

Après la marque « Eden » de Majorelle en décembre dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a autorisé l’inscription de la marque de préservatifs « Sortez couverts ! » sur la liste des produits pouvant bénéficier d’un remboursement par la Sécurité sociale.

Des préservatifs prescrits sur ordonnance remboursés à hauteur de 60% 

Vendus 2 € la boîte de 12, les préservatifs « Sortez couverts ! » du fabricant Polidis sont ainsi remboursés depuis le lundi 4 mars 2019 à hauteur de 60%, sur présentation obligatoire d’une ordonnance délivrée par un médecin ou une sage-femme.

La HAS rappelle sur son site que le préservatif est « la seule méthode efficace contre les IST, y compris le sida ». Les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé et ne sont pas toujours détectées, notamment chez les jeunes qui sont particulièrement touchés. Pourtant, un jeune sur deux n’utiliserait pas de préservatifs. La HAS recommande également un dépistage systématique de l’infection à Chlamydia trachomatis, l’une des IST les plus courantes en France chez les jeunes femmes de 15 à 25 ans sexuellement actives, et qui passe souvent inaperçue.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Préservatif : pourquoi il ne faut pas prendre de trop grandes tailles

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La consultation chez le psychologue sera remboursée en Belgique

En Belgique, la ministre de la Santé, Maggie De Block, a annoncé un budget annuel de 22,5 millions d’euros pour le remboursement des soins psychologiques dès le 1er octobre, dans un entretien accordé au Soir le 21 avril.

« D’ici la fin de l’année, nous allons mettre en place le premier système de remboursement des soins psychologiques. C’est le résultat d’un très long travail avec le nouveau Conseil fédéral des soins de santé mentale, avec les mutuelles, avec l’Inami », a-t-elle déclaré.

« Il s’agira de rembourser un traitement de courte durée chez un psychologue ou un orthopédagogue clinicien au sein d’un cadre multidisciplinaire », a-t-elle précisé.

La ministre reconnaît qu’il s’agit « d’un premier pas », et ajoute qu’il « faudra rapidement injecter plus d’argent ».

« Le remboursement prévu pourra venir en complément de ce que les assurances complémentaires des mutuelles prennent parfois en charge », a-t-elle précisé.

En mars, a été validée une réforme de la psychothérapie qui limite le droit d’exercice aux diplômés universitaires en médecine, en psychologie clinique et en orthopédagogie clinique.

« Il faut un certain niveau – c’est-à-dire, comme en France, un master de niveau universitaire – pour prodiguer des soins de santé mentale », explique la ministre. « Dans le cas contraire, c’est dangereux pour les gens. »

Pour plus d’informations sur la psychothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Soir, Journal du médecin.
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Télémédecine remboursée par la Sécu : des économies en perspective ?

Télémédecine remboursée par la Sécu : des économies en perspective ?

Le 19 janvier 2018.

Le gouvernement a décidé d’ajouter la téléconsultation (examen médical par visioconférence) et la téléexpertise (une demande d’avis entre praticiens) à la liste des actes remboursés par l’Assurance maladie. Pour quelles raisons ?

Lutter contre les déserts médicaux

Très prochainement, la télémédecine sera ajoutée à la liste des actes remboursés par la Sécurité sociale au niveau national. Si les modalités de cette mise en place sont actuellement en discussion entre l’Assurance-maladie et les syndicats de médecins, nous pouvons nous interroger sur les raisons qui ont poussé l’exécutif à prendre une telle décision. Cette mesure aurait de nombreux avantages.

Tout d’abord elle permettrait de lutter efficacement contre les déserts médicaux. Mais pour cela, il faudra, bien évidemment, que la couverture Internet soit bonne, ce qui n’est pas le cas dans tous les territoires ruraux. Après des années d’expérimentations locales, le gouvernement a estimé que cette pratique s’avérait utile dans de nombreux cas. Mais il faudra alors que les mentalités évoluent sur cette question.

Réduire le nombre de consultations à l’hôpital

Selon la Cour des comptes, en 2015, moins de 260 000 actes de télémédecine ont été réalisés. C’est très peu. Il va donc falloir rassurer les patients et les habituer à utiliser cette nouvelle méthode de consultation. Ce nouveau dispositif a d’autres avantages : il devrait permettre à l’Assurance de faire de belles économies car il réduira très certainement le poids des dépenses hospitalières.

« Les enjeux financiers sont estimés par certaines études à 2,6 milliards d’euros par an pour les hospitalisations et les transports sanitaires évitables, voire jusqu’à 9 milliards pour le coût de la non-observance des traitements », selon un rapport de la Cour des Comptes. L’hôpital coûte très cher à l’Assurance maladie et les patients s’y rendent souvent quand ils n’ont pas les moyens de faire autrement. Reste à savoir si un médecin derrière un écran sera aussi rassurant pour les patients…

Marine Rondot

Lire aussi : Tout ce que vous devez savoir sur la télémedecine

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