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Les préservatifs bientôt remboursés par la Sécurité sociale

Les préservatifs bientôt remboursés par la Sécurité sociale

Le 28 novembre

Le 10 décembre prochain, certains préservatifs seront remboursés par la Sécurité sociale sur prescription médicale, a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, mardi 27 novembre sur France Inter.

Les préservatifs de la marque Majorelle seront remboursés

Des préservatifs seront bientôt remboursés par l’Assurance Maladie, a annoncé mardi 27 novembre à France Inter, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn : « Il y a un dispositif médical qui s’appelle le préservatif, qui a demandé à être évalué par la Haute autorité de santé, qui a émis un avis favorable pour le remboursement d’une marque de préservatifs à un coût très faible ».

Le remboursement concernera le préservatif masculin Eden des laboratoires Majorelle. Il sera remboursé à 60% pour la boite de 6 préservatifs à 1,30 euro. Dans un communiqué, le laboratoire rappelle que d’après un sondage Elabe effectué en novembre, 75% des jeunes de 15 à 24 ans seraient prêts à utiliser davantage le preservatif si celui-ci est remboursé. 

Lutte contre le sida : 6.000 nouveaux cas chaque année

Le remboursement s’effectuera par simple prescription médicale délivrée par un médecin ou une sage-femme: « On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d’ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale », déclare la ministre.

Cette annonce, qui intervient à quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui aura lieu samedi 1er décembre, est une nouvelle avancée dans la lutte contre la transmission du VIH. « Aujourd’hui, nous découvrons chaque année environ 6.000 nouveaux cas (…) notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants », indique Agnès Buzyn.

Anne-Flore Renard

À lire aussi : 10 raisons de ne jamais oublier le préservatif

 

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Ces médicaments qui seront désormais moins bien remboursés

Ces médicaments qui seront désormais moins bien remboursés

Le 3 juillet 2018.

Depuis le 1er juillet, plusieurs médicaments ont subi une importante baisse du taux de remboursement par la Sécurité sociale. On vous dit tout.

Des médicaments pas assez efficaces ?

Un article du 19 juin 2018, publié dans le Journal Officiel, nous a informé qu’à partir du 1er juillet, 5 médicaments seraient moins bien remboursés. Parmi eux, on trouve le Dilatrane 1%, sirop 200 ml. Il s’agit d’un traitement à base de théophylline qui est prescrit aux patients qui souffrent d’asthme et de BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive). Son remboursement est passé de 60 à 30%.

Les autres médicaments touchés par cette mesure sont l’Andractim® (androstanolone), un gel en tube, prescrit en cas de déficit d’hormones mâles ou de gynécomastie chez la femme ; le Polygynax® et le le Polygynax Virgo® (sulfate de néomycine, sulfate de polymyxine B, nystatine), deux antifongiques et antibiotiques à usage local prescrit en cas d’inflammation du vagin ; et le Tergynan® (métronidazole, sulfate de néomycine, nystatine), comprimé vaginal qui permet également de traiter les vaginites.

4 médicaments prescrits contre la maladie d’Alzheimer déremboursés

Ces quatre médicaments ont vu leur taux de remboursement passer de 30% à 15%. Cette décision fait suite à un avis de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé, qui a jugé le service médical de ces médicaments trop faible. Cette mesure intervient après l’annonce du gouvernement de mettre fin au remboursement de 4 médicaments prescrits contre la maladie d’Alzheimer.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a en effet décidé que la Sécurité sociale ne rembourserait plus l’Aricept (du laboratoire Eisai), l’Ebixa (Lundbeck), l’Exelon (Novartis) et le Reminyl (Janssen). De nombreuses études ont montré que ces médicaments pouvaient entraîner des risques inutiles, voire sévères, sans bénéfice cliniquement significatif pour les patients. En ce qui concerne l’homéopathie, il faudra attendre encore pour connaître la décision des autorités de santé. 

Marine Rondot

À lire aussi : Comment fonctionne le remboursement d’assurance maladie ?

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Des patchs anti-tabac bientôt remboursés par la Sécurité sociale

Des patchs anti-tabac bientôt remboursés par la Sécurité sociale

Le 18 mai 2018.

La lutte contre le tabac continue et avec elle cette nouvelle mesure visant à rembourser les patchs anti-tabac.

Rembourser les patchs anti-tabac

La ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn fait de la lutte contre le tabac son principal cheval de bataille. En cause, les trop nombreux décès, cancers ou maladies respiratoires déclenchés en raison de la cigarette. Depuis janvier 2018, le prix des paquets de cigarettes a déjà largement augmenté.

Cette fois-ci, cette nouvelle mesure permet d’accompagner ceux qui souhaitent réduire leur consommation ou arrêter définitivement de fumer. Après le remboursement depuis le 28 mars des gommes à mâcher Nicotine EG (14,14€), les NicoretteSkin (28,55€) de Jonhson & Jonhson seront remboursés à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie.

Une négociation avec les laboratoires?

« Cette prise en charge permet à tous les patients l’accès à ces traitements de substitution, y compris aux plus modestes », affirme la ministre. D’autres marques seront probablement remboursées (en partie) dans les mois qui viennent, à la suite des négociations entre l’Assurance maladie et les laboratoires, les principaux acteurs de cette mesure. 

Le remboursement des patchs a été inscrit au Journal Officiel le 16 mai et prendra effet dès le 20 mai. Sachez également que le forfait d’aide au sevrage d’un montant de 150 €, qui avait pour vocation de s’éteindre cette année, sera finalement maintenu. 

Maylis Choné

À lire : Régime spécial arrêt du travail

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Les traitements anti-tabac bientôt intégralement remboursés

Les traitements anti-tabac bientôt intégralement remboursés

Le 27 mars 2018.

Le gouvernement vient de rendre public son plan de prévention santé. Parmi les différentes mesures présentées : le remboursement intégral des traitements anti-tabac.

Fini le forfait de remboursement à 150 € par an

Les conséquences du tabac sur la santé finissent par coûter très cher à l’État. Il est donc nécessaire, selon le gouvernement, d’aider un maximum de Français à arrêter de fumer. Dans son plan prévention santé, dévoilé lundi 26 mars, il envisage ainsi de rembourser intégralement les traitements anti-tabac comme n’importe quel médicament. Cette mesure remplacera le remboursement de 150 € par an des substituts nicotiniques prescrits sur ordonnance.

L’objectif du ministère de la Santé est de « lever les freins liés à l’avance de frais systématique » mise en place avec le forfait de 150 €, pour inciter davantage de fumeurs à arrêter la cigarette. « Ce mouvement est progressif car il implique une démarche des laboratoires », explique le document délivré par le gouvernement. « Un premier produit sera inscrit dès cette semaine au remboursement ».

Une offensive du gouvernement contre le tabac

Et la ministre de la Santé de rappeler que le tabac est une « source majeure de cancers, de maladies cardio-vasculaires et d’insuffisances respiratoires », « responsable de 73 000 décès chaque année ». Actuellement, on ne compte plus que 13 millions de fumeurs en France et la moitié d’entre eux souhaite arrêter. Cette aide devrait les y aider. Il s’agit d’une véritable offensive de la part du gouvernement.

L’exécutif a en effet décidé également de s’attaquer au prix des paquets de cigarettes. Le 1er mars dernier, une nouvelle augmentation d’un euro a été mise en place, portant le prix du paquet à environ 8 €. Le gouvernement n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin : d’ici novembre 2020, son prix devrait être d’environ 10 €. Les fumeurs n’ont désormais plus aucune excuse pour renoncer à arrêter. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tabac : des conseils pour arrêter

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Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Le 9 février 2018.

Les personnes qui souffrent d’allergies peuvent avoir recours à une désensibilisation, un traitement qui s’attaque aux causes des allergies mais qui pourrait ne plus être remboursé par l’Assurance maladie.

Fini le remboursement de la désensibilisation ?

Certaines personnes sont allergiques au pollen, à la poussière, aux acariens… Ces différentes allergies rendent leur quotidien particulièrement difficile. Pour les plus sensibles, les allergologues conseillent de suivre un traitement de choc à base d’allergènes préparés spécialement pour un individu (Apsi). Or, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé de diminuer le taux de remboursement de ces médicaments de 65% à 15%.

Mais ce n’est pas tout, elle souhaiterait également un déremboursement complet pour les traitements par voie injectable. La HAS a mené une vaste enquête auprès de professionnels de santé, de patients et d’industriels. Elle a ainsi pu observer que ces traitements n’étaient pas suffisamment efficaces pour mériter un remboursement. Cet avis est contesté et a été très mal accueilli par les allergologues.

Les allergologues en colère

« Si cette décision est prise, les conséquences seront lourdes pour l’ensemble des allergiques, avec en première ligne les enfants, qui ne disposeront plus des diagnostics appropriés », s’est indigné la Fédération française d’allergologie dans un communiqué. « Cette décision creusera encore plus les écarts d’accès aux soins pour les patients », a-t-elle ajouté. Si elle est suivie, cette recommandation défavoriserait en effet les patients aux revenus modestes.

Selon les données de la Fédération française d’allergologie, on compte actuellement 1 allergologue pour 30.000 habitants. Renoncer au remboursement de la désensibilisation viendrait aggraver encore un peu plus cette situation. Le nombre de personnes allergiques ne cesse d’augmenter et ce n’est pas un hasard si l’OMS a classé l’allergie au 4e rang des affections chroniques mondiales. On ignore encore si l’avis de la HAS sera suivi. 

Marine Rondot

Lire aussi : Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

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Comment les Français sont-ils remboursés en optique ?

Quelle couverture optique pour les Français ?

Comment les Français sont-ils couverts en optique ? C’est la question que s’est posé le Lynx dans son dernier baromètre annuel sur les primes d’assurance santé.

Des niveaux de couvertures santé bas

Selon le baromètre du comparateur d’assurances, environ 30 % des Français choisissent le premier niveau de couverture avec une prise en charge de 50 euros et environ le même taux optent plutôt plus de 250 euros pris en charge sur les équipements de correction.

A l’échelle du pays, les primes d’assurance santé moyennes restent relativement peu élevées.  Ils sont 43 % à opter pour le niveau de prise en charge minimum. Parallèlement, seuls 21 % des Français optent pour le niveau le plus couvrant, avec une protection maximale et un coût total plus élevé.

Les profils de couverture en optique

  • Les étudiants : malgré des tarifs de mutuelles intéressants, ils sont plus de la moitié (54 %) à ne pas choisir la protection optique.
  • Les actifs inscrits au régime général optent à 68 % pour un niveau de remboursement élevé en optique.
  • Les Travailleurs non-salariés (TNS) sont 36 % à choisir un remboursement maximum pour l’optique.
  • Les retraités, demandeurs en optique, se couvrent le mieux. Mais par manque de budget, 31 % d’entre eux se contentent de se couvrir avec le premier niveau de couverture. 

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Apnée du sommeil: pour être remboursés, les malades devront accepter le télé-flicage…

Pour la première fois en France, le remboursement d’un traitement par la Sécurité sociale est fonction du comportement du malade assuré social. Un comportement surveillé à distance par la télémédecine. «Télé-flicage», dénoncent ceux qui voient ici un premier exemple des futures menaces sanitaires pour les libertés individuelles. Simple cohérence, répond l’assurance maladie.

L’affaire a été récemment révélée sur le site automesure.com par le Dr Nicolas Postel-Vinay. Elle concerne les personnes souffrant d’«apnée du sommeil». Il s’agit ici de pauses respiratoires  dues à une obstruction de la gorge au niveau du pharynx. Ces arrêts de la respiration de plusieurs  secondes peuvent se répéter jusqu’à une centaine de fois (ou plus) durant la nuit. Cette maladie chronique est un handicap majeur.

Source d’inconfort durant la nuit, elle a diverses conséquences durant la journée (fatigue chronique, somnolence) et peut être la cause, au fil du temps, de  pathologies cardiovasculaires. Entre un et trois millions de personnes concernées en France.

Il existe aussi un traitement salvateur de référence: la pression positive continue (PPC). Son principe est d’administrer un flux d’air qui maintient la gorge ouverte et prévient ainsi les apnées. Il faut pour cela accepter (et ce n’est pas toujours simple) le port d’un masque qui doit impérativement rester appliqué sur le nez durant la nuit. Principe: administrer un flux d’air qui maintient la gorge ouverte et prévient ainsi  les apnées. Aujourd’hui en France, environ 500.000 personnes sont équipées à leur domicile d’un appareil à PPC.

Ce matériel est installé gratuitement au domicile via un système de location. Coût moyen d’environ 20 euros par semaine. Les caisses d’assurance maladie prennent en charge 60% de cette somme, le reste l’étant par les assurances complémentaires. Ce n’est pas le patient qui bénéficie du remboursement, mais le prestataire qui a installé l’appareil.

Jusqu’à présent, les malades disposaient de machines qui étaient contrôlées deux fois par an par le prestataire.  Puis vint un arrêté du ministère de la Santé. Il prévoit, en substance, que seuls les patients qui suivent bien leur traitement continueront à être pris en charge par l’assurance-maladie. 

Une dépense non justifiée de 80 millions

La puissance publique leur laisse trois mois pour parvenir à mieux respirer. Si ce n’est pas le cas, deux mois supplémentaires sont pris en charge à 50%. Puis l’appareil est retiré au malade sauf s’il prend en charge le coût de son fonctionnement.

Depuis le 1er octobre, ces nouvelles règles sont obligatoires pour les patients qui démarrent un traitement. A partir de 2016, elles s’imposeront à tous les malades. Dans une réponse écrite au Sénat en avril 2013, le ministère de la Santé soulignait que les remboursements pour ces traitements avaient atteint 360 millions d’euros en 2011, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente. Or, dans 20% des cas, le patient n’est pas observant et n’utilise pas le matériel de PPC mis à sa disposition. Le ministère évoquait alors une «dépense non justifiée» de près de 80 millions d’euros par an.

Ces machines sont équipées de systèmes de télémédecine qui permettent d’analyser les flux d’air que reçoit le malade –ce qui permet de savoir avec précision s’il utilise bien son appareil et pour quelle durée. «C’est la première fois en France que la prise en charge d’un traitement se fait sur des critères d’observance des patients», déclarait mi-janvier au quotidien La Croix le Dr Marc Sapène, responsable du pôle «apnée du sommeil» à la clinique Bel-Air de Bordeaux. «Ces nouvelles règles instaurent un “flicage” des patients par le biais de la télémédecine», s’insurge de son côté Alain Murez, président de la Fédération française des insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR) qui a engagé une action devant le Conseil d’Etat. Un jugement sur le fond est  attendu après un rejet du référé-suspension.

L’apnée du sommeil, puis les hypertendus, les cirrhotiques?

Tout le monde n’est pas opposé au nouveau système parfois qualifié de «politique du bâton». «Une vaste majorité des patients traités par PPC pour un syndrome d’apnée obstructive du sommeil se déclarent « globalement satisfaits » du télésuivi de l’observance thérapeutique», vient ainsi de se féliciter la fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD), qui réunit huit entreprises privées ou associatives qui installent et assurent la maintenance des appareils, sondage à l’appui.

La plupart des pneumologues concernés estiment normal de responsabiliser les patients dès lors que le traitement est remboursé par la collectivité. D’autres considèrent aussi que ces nouvelles règles ont été instaurées de manière précipitée et dans le plus grand secret. «Est-ce que demain, on cessera de rembourser les hypertendus qui ne prennent pas leurs médicaments, demandent certains médecins. Ou les cirrhotiques qui continuent à boire?»

«Depuis 2004, on constate une tendance visant à mieux rembourser les patients vertueux, ceux qui respectent les règles du médecin traitant ou qui acceptent les médicaments génériques, explique Claude Le Pen, économiste de la santé à l’université Paris-Dauphine. Mais, à ma connaissance, c’est la première fois qu’on conditionne une prise en charge à une observance médicale. Cela ouvre un débat sur la responsabilisation financière des patients qui, en France, a toujours été sensible.»

JeanYves Nau

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