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Résistance aux antibiotiques : un nouveau traitement pour bientôt

Résistance aux antibiotiques : un nouveau traitement pour bientôt

Lundi 15 juillet 2019.

Trop prescrits et trop utilisés, les antibiotiques posent problème pour notre santé car les bactéries sont désormais capables d’y résister. Il était donc nécessaire de mettre au point une nouvelle famille d’antibiotiques ; cette prouesse a été réalisée par des chercheurs français. Explications.

La résistance des bactéries aux antibiotiques est dangereuse pour la santé

Si tous les membres de la communauté scientifiques s’accordent à dire que l’invention des antibiotiques a été une avancée majeure dans le domaine médical, ces traitements posent problème aujourd’hui, dans la mesure où les résistances sont en augmentation. Selon l’OMS, « La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale » et entraîne par ailleurs « une prolongation des hospitalisations, une augmentation des dépenses médicales et une hausse de la mortalité ».

Face au phénomène de la résistance aux antibiotiques, une équipe de scientifiques français apporte une lueur d’espoir. Des chercheurs de l’Inserm-Université de Rennes et de l’Institut des sciences chimiques de Rennes (ISCR) ont en effet mis au point un nouveau type d’antibiotiques qui sont à la fois efficaces contre des bactéries multi-résistantes et ne déclenchent pas de résistances lors de leur utilisation. Pour l’instant les essais n’ont été réalisés que sur des souris mais les résultats, très encourageants, laissent présager pour bientôt une utilisation sur l’Homme.

Une nouvelle famille d’antibiotiques a été créée à partir de bactéries

La création de ces nouveaux antibiotiques s’est faite à partir d’une découverte réalisée en 2011. « Nous nous sommes rendu compte qu’une toxine fabriquée par les staphylocoques dorés dont le rôle était de faciliter l’infection était également capable de tuer d’autres bactéries présentes dans notre organisme. Nous avions ainsi identifié une molécule qui possédait une double activité toxique et antibiotique. Nous nous sommes dit que si nous arrivions à dissocier ces deux activités, nous serions capables de créer un nouvel antibiotique dépourvu de toxicité sur notre organisme. Restait à relever ce challenge » explique Brice Felden, directeur du laboratoire Inserm-Université de Rennes.

Avec l’équipe de chercheurs de l’Institut des sciences chimiques de Rennes, les scientifiques sont parvenus à mettre au point des composés permettant de créer une nouvelle famille d’antibiotiques dont l’action sur les bactéries ne provoque pas de résistance. Prochaine étape prévue en 2020, les essais cliniques sur les humains. « Le brevet vient d’être licencié et une start-up vient d’être créée » lit-on sur le site de l’Inserm.

Perrine Deurot-Bien

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Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Le 24 juillet 2017

Alors que la conférence mondiale sur le sida se tient à Paris jusqu’au 26 juillet 2017, un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’augmentation des résistances aux traitements du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Dans les États les moins développés, plus de 10 % des patients sont touchés par ce phénomène. 

Les taux de résistance aux traitements du sida dans les pays sous-développés inquiètent l’OMS

Tous les deux ans, 6 000 chercheurs se retrouvent à Paris pendant une semaine afin de faire le point sur l’avancée des recherches dans la lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). À l’occasion de la conférence mondiale sur le sida 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de ses inquiétudes quant à l’augmentation du phénomène de résistance aux traitements chez les patients. 

50 % des personnes porteuses du VIH parviennent à vivre grâce aux médicaments selon le rapport 2017 de l’ONUSIDA. Pourtant, le phénomène de résistance aux traitements contre le sida gagne du terrain dans les pays sous-développés. Selon un récent rapport de l’OMS, plus de 10 % des patients sont ainsi concernés par ce problème en Afrique du Sud (18 %), en Angola (16,3 %), en Ouganda (11,6 %), à Honduras (11,5 %), ou encore en République démocratique du Congo (10 %). 

Les pays doivent assurer un accès régulier aux médicaments pour enrayer le phénomène 

Pour être efficaces, les prescriptions médicales contre le VIH doivent être suivies à la lettre. Or, dans les pays les plus pauvres, les patients atteints du sida ne parviennent pas toujours à se procurer leurs médicaments. Selon l’OMS, c’est parce que ces malades sont dans l’incapacité de se soigner régulièrement que leurs métabolismes résistent aux traitements. 

À cause du phénomène de résistance aux traitements, 135 000 décès et 105 000 nouvelles infections pourraient être observés dans le monde au cours des cinq prochaines années. Pour éviter cela, l’OMS recommande à chaque pays de contrôler la qualité de ses traitements contre le VIH. Des solutions permettant un accès régulier aux médicaments doivent également être mises en oeuvre. 

À lire aussi : Sida : une protéine anti-VIH puissante découverte dans le corail 

Marie-Hélène Hérouart 

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Résistance aux antibiotiques : les bienfaits des huiles essentielles

Résistance aux antibiotiques : les bienfaits des huiles essentielles

Le 26 juin 2017.

Un chercheur marocain, Adnane Remmal, pourrait avoir trouvé une solution à l’inefficacité de certains antibiotiques. Son secret ? L’utilisation d’huiles essentielles.

Un nouveau traitement révolutionnaire

Un chercheur marocain vient de recevoir le prix public de l’inventeur 2017 décerné par l’Observatoire européen des brevets, pour avoir réussi à rendre de nouveau efficaces des antibiotiques, qui étaient devenus inopérants par la résistance des bactéries. Une prouesse rendue possible grâce aux huiles essentielles. Avec ce nouveau traitement, le problème de la résistance des bactéries aux antibiotiques sera-t-elle bientôt un mauvais souvenir ?

« Les antibiotiques, c’est comme une clé qui va ouvrir une serrure », a expliqué le chercheur à nos confrères de BFM TV. « Si la bactérie subit une mutation qui fait que la clé n’entre plus dans la serrure, la bactérie devient résistante. Nous avons démontré que les huiles essentielles ne sont pas des clés qui ouvrent des serrures. Ce sont plutôt de gros marteaux qui cassent les portes ». Une découverte révolutionnaire.

Isoler la molécule responsable de la résistance bactérienne

On connaissait déjà les nombreux bienfaits des huiles essentielles, mais encore jamais personne n’avait pensé à se tourner vers elles pour remplacer les antibiotiques. Cette alternative offre un double avantage : celui d’être efficace mais aussi d’être naturel. Tout le travail de l’équipe du professeur Remmal a consisté à isoler la molécule responsable de la résistance bactérienne des huiles essentielles de thym ou d’origan par exemple.

Une fois isolée, cette molécule a été associée aux antibiotiques pour « booster » leur efficacité. Et les résultats ont dépassé toutes leurs espérances. Il a tout de même fallu 10 années de recherches pour parvenir à mettre au point ce traitement. Déjà, des essais cliniques ont été lancés. S’ils sont concluants, un médicament pourrait être lancé dès l’année prochaine. 

Marine Rondot

À lire aussi : La résistance aux antibiotiques aura fait dix millions de morts en 2050

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Le chocolat pour prévenir le diabète et la résistance à l’insuline ?

Une petite quantité de chocolat tous les jours pourrait aider à prévenir la résistance à l’insuline et le diabète, selon une étude publiée dans le British Journal of Nutrition (BJN).

Saverio Stranges du Luxembourg Institute of Health (LIH) et ses collègues de diverses institutions ont analysé les données concernant 1 153 personnes âgées de 18 à 69 ans.

Celles qui prenaient 100 g de chocolat par jour avaient une moins grande résistance à l’insuline et une meilleure fonction des enzymes du foie.

Les chercheurs ont tenu compte, dans l’analyse des données, de différents facteurs pouvant avoir une influence comme les caractéristiques sociodémographiques, le mode de vie et l’alimentation. Les participants qui consommaient du chocolat avaient d’ailleurs tendance à être plus jeunes, plus actifs physiquement et avoir des niveaux de scolarité plus élevés.

« Compte tenu du nombre croissant d’études suggérant des effets bénéfiques, les produits à base de cacao pourraient représenter une recommandation alimentaire supplémentaire pour améliorer la santé cardiométabolique », soulignent les chercheurs.

Les résultats de ces études d’observation qui montrent des corrélations devront toutefois être étayés par des études randomisées permettant de vérifier si ces liens sont de cause à effet, mentionnent-ils. Ils demeurent en effet possible que la consommation de chocolat représente un marqueur pour un ensemble de facteurs et de comportements favorisant la santé, souligne Ala’a Alkerwi, coauteur.

Psychomédia avec sources : University of Warwick, BJN.
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Alerte mondiale à la résistance aux antibiotiques

antibiotiques-2« Alerte mondiale à la résistance aux antibiotiques » par le Docteur Erard de Hemricourt. Ce n’est pas chose courante, mais lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émet une alerte mondiale concernant un domaine lié à la santé publique, mieux vaut y prêter attention.

À l’occasion de son dernier rapport publié il y a quelques jours, l’OMS fournit une vision globale assez pessimiste liée à la résistance aux antibiotiques à travers la planète.

Selon l’OMS, il ne s’agit plus d’une quelconque menace locale, mais bien d’un problème global à l’échelle planétaire puisque cette résistance se rencontre dans plus d’une centaine de pays, touche tout type de patients et concerne la plupart des bactéries les plus fréquemment rencontrées par l’homme.

« Sans une action rapide et coordonnée, le monde va faire face à une ère post-antibiotique dans laquelle les infections les plus fréquentes et les blessures les plus légères, qui étaient traitées durant des décennies pourront désormais tuer » selon le Dr Keiji Fukuda, directeur associé du département de sécurité sanitaire pour l’OMS. « Les antibiotiques efficaces ont été l’un des socles qui ont permis aux hommes de vivre plus longtemps en bonne santé et de pouvoir bénéficier de nouveaux médicaments. À moins que nous n’adoptions des mesures strictes pour améliorer nos efforts et prévenir ces infections et aussi nos manières de produire, de prescrire et d’utiliser ces antibiotiques, le monde perdra progressivement ces bénéfices de santé publique et les implications seront terribles ».

Selon le rapport de l’OMS, cette problématique liée à la résurgence des infections auparavant banales se rencontre dans la plupart des pays du globe et peuvent toucher tout un chacun, les jeunes et les moins jeunes. De plus, plusieurs agents bactériens sont concernés. Parmi ceux-ci se retrouvent des bactéries fréquemment rencontrées dans des infections banales comme les diarrhées, les pneumonies, les infections urinaires ou sexuelles et les septicémies.

Ce document souligne également que, dans bon nombre de pays, aucune mesure n’est prise à la fois pour évaluer correctement ce problème de résistance, mais également pour y faire face. Malgré le fait que d’autres pays ont déjà pris les devants, sur un plan global, plus d’efforts doivent être consentis par l’ensemble des pays.

Une des solutions préconisées pour éviter l’émergence des infections précitées est d’accroître l’hygiène déficiente dans l’ensemble des pays en augmentant par exemple la qualité de l’eau potable, en améliorant l’hygiène globale des individus, en contrôlant de manière plus efficace les infections dans les établissements de santé ou en stimulant les campagnes de vaccination.

Parmi les conseils proposés, on retrouve des préceptes de bonne logique comme celui de ne jamais utiliser des antibiotiques sans prescription médicale, de toujours terminer le cycle d’antibiothérapie prescrit (et donc de ne pas terminer le traitement avant la durée recommandée qui est l’un des facteurs les plus importants qui facilite l’émergence des formes résistantes des bactéries), de ne jamais mélanger des antibiotiques entre eux ou d’utiliser des restants de boîtes déjà entamées.

Il est recommandé également aux professionnels de santé d’améliorer la prévention des infections et leur contrôle, de ne prescrire des antibiotiques qu’en cas d’ultime nécessité et surtout de prescrire le bon antibiotique par rapport à la maladie à traiter.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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