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Maladies de la rétine : le fer pourrait être à l’origine de pertes de vision

Maladies de la rétine : le fer pourrait être à l’origine de pertes de vision

Le 11 janvier 2019

Une équipe de chercheurs franco-suisse a découvert que la présence excessive de fer dans l’oeil lors de nombreuses maladies de la rétine, pouvait être à l’origine de pertes de vision, mais que la protéine naturelle fixant le fer, la transferrine, contrebalancerait cet effet.

Une accumulation toxique de fer dans l’oeil lors de maladies rétiniennes

Selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Inserm et du service ophtalmologie enfants et adultes de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et publiée dans la revue Science Advances, une accumulation toxique de fer dans l’oeil serait présente lors de maladies de la rétine, conduisant parfois à la malvoyance voire à la cécité.

« On suspecte depuis longtemps le rôle du fer dans la dégénérescence rétinienne, mais on n’avait jamais pu démontrer de relations directes, chez l’homme, entre la quantité de fer présente dans l’œil et les fonctions visuelles », explique ainsi la professeure Francine Behar-Cohen, principale auteure de l’étude. 

Administrer de la transferrine dans l’oeil pour neutraliser l’excès de fer

Dans cette nouvelle étude, des chercheurs de l’Inserm ont non seulement évalué la présence de fer dans l’œil comme marqueur prédictif du décollement de la rétine, mais également comme cible thérapeutique de la maladie, précise l’Inserm dans son communiqué. En effet, ils ont testé sur des rats et des souris l’hypothèse d’un apport en transferrine, la protéine naturelle fixant le fer, pour neutraliser l’excès de fer. « On a réussi à entraîner plus de 60% de la survie des cellules visuelles » explique Francine Behar-Cohen.

Pour Émilie Picard, chercheuse Inserm en charge de l’étude, « ces résultats sont très prometteurs, toutes les maladies dégénératives de la rétine sont associées à une accumulation de fer. Cela implique que la transferrine pourrait constituer un nouveau traitement pour ces maladies qui sont fréquemment cumulées et invalidantes » et ainsi améliorer la qualité visuelle des patients.

Aurélie Giraud

En savoir plus sur les maladies de l’oeil

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Alzheimer : un diagnostic précoce grâce à la rétine

Alzheimer : un diagnostic précoce grâce à la rétine

Le 29 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Cedars-Sinai medical center de Los Angeles, aux États-Unis, on pourra prochainement diagnostiquer la maladie d’Alzheimer grâce à un examen approfondi de la rétine.

Détecter les plaques amyloïdes dans la rétine

Détecter la maladie d’Alzheimer le plus tôt possible permet de mieux accompagner les patients. Ce diagnostic précoce pourrait être rendu possible en observant la rétine des patients. C’est ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans le journal scientifique JCI Insight. Selon ces travaux, les plaques amyloïdes présentes dans le cerveau des personnes malades sont visibles dans la rétine.

Les chercheurs estiment que « les yeux ouvrent une fenêtre directe sur la surveillance des maladies du cerveau ». Les plaques amyloïdes passeraient en effet dans les yeux avant d’atteindre le cerveau. Ces plaques sont des amas de protéines qui, en s’accumulant, finissent par entraîner la dégénérescence des neurones dans le cerveau. Or, une simple photo du fond de l’œil permettrait de les apercevoir.

Un dispositif peu coûteux

Ce nouveau diagnostic permettrait donc de s’attaquer à la maladie avant qu’elle ne fasse des ravages. Autre avantage : une imagerie des yeux est très peu coûteuse. Les auteurs de ces travaux sont partis de ce constat pour lancer une entreprise, afin de développer une technique qu’ils ont appelée « Retinal Amyloid Imaging ». Les volontaires défilent pour tester l’efficacité du dispositif.

Mais comment fonctionne concrètement cette technique ? Les scientifiques injectent une substance fluorescente dans les yeux des patients. Cette substance se fixe aux plaques amyloïdes. Ensuite, il suffit de faire une rétinographie, une photo de la rétine, pour voir si des plaques ont été révélées par le produit fluorescent. Si les résultats s’avéraient concluants, alors on pourrait le rendre accessible au plus grand nombre d’ici quelques années.

Marine Rondot

À lire aussi : Les stades de la maladie d’Alzheimer

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La fibromyalgie induirait des dommages aux fibres nerveuses de la rétine : implications

La fibromyalgie pourrait induire des dommages aux fibres nerveuses de la rétine de l’œil, selon une étude publiée dans la revue scientifique PLOS One.

Différentes études ont montré certaines différences cérébrales chez les personnes atteintes de fibromyalgie, expliquent les chercheurs. Ces différences soulèvent la possibilité que l’imagerie cérébrale par résonance puisse aider à diagnostiquer la maladie.

Mais ces examens sont dispendieux et souvent peu accessibles. Elena Garcia-Martin du Miguel Servet University Hospital (Espagne) et ses collègues ont donc voulu vérifier si, à l’instar d’autres maladies neurologiques, la maladie pouvait affecter le nerf optique, lequel peut être observé par des méthodes non invasives et couramment disponibles en ophtalmologie.

Ils ont mené cette étude avec 116 personnes ayant un diagnostic de fibromyalgie. Selon les résultats au « Questionnaire de l’impact de la fibromyalgie » (faites le test), la fibromyalgie était considérée comme légère à modérée (résultat inférieur à 60) chez 48 d’entre elles, et sévère chez 68 (60 et plus). Un groupe de comparaison de 144 personnes en santé était également enrôlé dans l’étude.

La couche de fibres nerveuses de la rétine était examinée au moyen de technologies dites de tomographie en cohérence optique.

Des dommages aux axones du nerf optique ont effectivement été constatés chez les participants atteints de fibromyalgie, même à un stade léger de la maladie. Une atrophie était particulièrement marquée dans la région temporale de la couche de fibres de la rétine.

Ces résultats pourraient faciliter le diagnostic de la fibromyalgie, estiment les chercheurs. Cet examen peut être mis en œuvre facilement dans la pratique clinique parce qu’il est non invasif, rapide et confortable pour les patients, ainsi que peu dispendieux.

Des études précédentes ont décrit des anomalies cérébrales dans la fibromyalgie, rappellent les chercheurs. Des auteurs l’ont décrite comme étant un « syndrome de sensibilisation centrale » (dans le système nerveux central par opposition au système nerveux périphérique) causée par des anomalies neurobiologiques. Les présents résultats soutiennent cette théorie émergente et apportent de nouvelles connaissances sur l’étiologie (causes et facteurs) de la maladie, concluent les chercheurs. L’observation de lésions axonales dans le nerf optique suggère qu’une neurodégénérescence contribue à la pathologie.

Des études supplémentaires sont nécessaires, indiquent les chercheurs, pour confirmer ces résultats et pour évaluer leur potentiel pour diagnostiquer la maladie, suivre sa progression, permettre un pronostic et évaluer l’efficacité de traitements.

Psychomédia avec source : PLOS One.
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Rétine artificielle : les premiers succès

En partenariat avec Le Figaro , des membres de l’Académie des sciences répondent aux grandes questions de l’actualité scientifique. José-Alain Sahel, ophtalmologiste, fait le point sur la rétine artificielle.

Un aveugle peut-il recouvrer la vue? Aujourd’hui, cette question ne relève plus de la science-fiction notamment pour traiter les dégénérescences rétiniennes d’origine génétique telle la rétinopathie pigmentaire. Le principe consiste à pallier la perte des photorécepteurs (cellules qui transforment la lumière) en générant une activité électrique au sein de la rétine.

Après capture par une microcaméra installée sur des lunettes, l’information visuelle est traitée informatiquement et émise vers une puce qui stimule électriquement, en réponse à la lumière, les cellules nerveuses encore fonctionnelles dans la rétine, en particulier celles formant le nerf optique. Une fois le signal parvenu au cerveau, les images traitées au niveau cortical produisent la sensation visuelle.

Un essai clinique international multicentrique, entrepris en 2008 sur 30 patients, dont quatre Français opérés au Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, à Paris, a démontré la sécurité du système Argus II de l’entreprise californienne Second Sight. Les performances visuelles remarquables en termes d’orientation, de détection d’objets et de lecture ont abouti au marquage «CE» et, tout récemment, à la prise en charge, aux États-Unis, par la Food and Drug Administration (FDA), en attendant la décision de remboursement en France pour une cohorte complémentaire de patients.

Un des patients français présentait les meilleures capacités de lecture de tout l’essai (10 mots par minute). Ces performances impliquent une forte collaboration des patients dans la phase cruciale de réhabilitation qui suit l’intervention. L’implant testé comporte une plaque de 60 électrodes, ce qui donne une image constituée au mieux de 60 pixels ou 60 points de niveaux de gris variables. (…)

Lire la suite sur Figaro.frProthèses PIP : la bataille de l’indemnisation s’ouvre au civil
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Des exosquelettes contre la tétraplégie
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