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Arthrite rhumatoïde : l’alimentation pourrait aider à réduire la douleur

Une alimentation à base de plantes (végétalienne) pourrait soulager les symptômes douloureux de la polyarthrite rhumatoïde, selon une analyse publiée dans la revue Frontiers in Nutrition.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation qui cause de la douleur et de l’enflure.

Bien que les facteurs génétiques soient importants, des études montrent que des facteurs liés au mode de vie, dont l’alimentation, jouent un rôle.

Jihad Alwarith et ses collègues du Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM, basé à Washington) ont passé en revue les études observationnelles et les essais cliniques publiés sur le sujet.

Ils concluent que des données probantes montrent qu’une alimentation à base de plantes peut réduire l’inflammation et améliorer les symptômes de la maladie.

  • Réduction de l’inflammation

    L’alimentation peut jouer un rôle déclencheur dans le processus auto-immun, et une barrière intestinale compromise peut permettre à des composants alimentaires ou à des micro-organismes d’entrer dans la circulation sanguine, provoquant une inflammation, expliquent les chercheurs.

    Une étude publiée en 2015, cite le communiqué des chercheurs, a montré que des participants assignés au hasard à une intervention alimentaire à base de plantes de deux mois ont connu une réduction de leurs scores inflammatoires, comparativement à ceux qui avaient suivi un régime alimentaire plus riche en gras et en produits animaux.

    D’autres études ont montré que les régimes riches en gras et en viande transformée sont associés à des marqueurs inflammatoires, dont la protéine C-réactive (PCR). Les régimes à base de plantes et ceux à haute teneur en fibres ont été associés à des niveaux plus faibles de PCR.

  • Réduction de la douleur et de l’enflure

    Un essai clinique randomisé portant sur les effets d’un régime végétalien faible en gras chez des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère a montré, après seulement quatre semaines, une amélioration de la raideur matinale, de la douleur, de la sensibilité et de l’enflure des articulations. Les auteurs de l’étude soulignaient que les régimes à base de plantes sont généralement faibles en gras et riches en fibres, ce qui peut réduire l’inflammation et diminuer la douleur et l’enflure.

  • Indice de masse corporelle (IMC) plus faible

    Les régimes à base de plantes sont efficaces pour la perte de poids.

    Des études montrent qu’un excès de poids augmente le risque de polyarthrite et diminue la probabilité de rémission si la maladie est déjà présente. Une analyse publiée en 2018 a montré que les personnes atteintes de la maladie qui ont perdu plus de 5 kg étaient trois fois plus susceptibles de connaître une amélioration que celles ayant perdu moins de 5 kg.

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  • Santé des bactéries intestinales (microbiote)

    Certaines études suggèrent que le microbiote pourrait jouer un rôle clé dans la polyarthrite rhumatoïde et l’inflammation. Les auteurs notent que les régimes à haute teneur en fibres à base de plantes peuvent modifier la composition des bactéries intestinales et augmenter leur diversité, laquelle est faible chez les personnes atteintes de la maladie. (Le microbiote intestinal en cause dans des formes d’arthrite)

    Comment les fibres maintiennent la santé du microbiote intestinal

« Une alimentation à base de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses peut s’avérer extrêmement utile pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde », conclut Hana Kahleova, coauteure et directrice de la recherche clinique du PCRM.

D’autres recherches sont cependant nécessaires pour tester l’efficacité d’une alimentation à base de plantes sur la douleur articulaire, l’inflammation et la qualité de vie, indiquent les auteurs.

Des études ont déjà aussi montré qu’une alimentation à base de plantes pourrait protéger contre d’autres maladies d’origine auto-immune telles que des hypothyroïdies, des hyperthyroïdies et la sclérose en plaques, mentionne le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde et l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Physicians Committee for Responsible Medicine, Frontiers in Nutrition.
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Polyarthrite rhumatoïde : mise en garde sur le Xeljanz – tofacitinib (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) demande aux professionnels de la santé et aux patients de bien respecter la dose autorisée lors de l’utilisation du Xeljanz (tofacitinib), un médicament immunomodulateur, dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (5 mg, deux fois par jour).

L’ANSM a été informée par l’Agence européenne du médicament d’un risque accru chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour).

Le communiqué de l’ANSM précise :

« Xeljanz (tofacitinib), commercialisée par le laboratoire Pfizer, est notamment indiquée en association avec le méthotrexate (MTX) dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond antirhumatismaux. En cas d’intolérance au MTX ou lorsque le traitement avec le MTX est inadapté, le tofacitinib peut être administré en monothérapie.

Un essai clinique sur l’innocuité du tofacitinib, réalisé par le laboratoire Pfizer à la demande des autorités sanitaires américaines, a mis en évidence une augmentation du risque d’embolie pulmonaire et de décès chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde âgés d’au moins 50 ans, présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire et traités par Xeljanz (tofacitinib) à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour). »

Une analyse est en cours au niveau européen afin d’évaluer si des mesures sont nécessaires.

« Les patients ne doivent pas arrêter ou modifier le dosage de leur traitement sans en avoir préalablement discuté avec leur médecin », souligne l’ANSM. Ils « doivent consulter immédiatement un médecin s’ils présentent des symptômes d’embolie pulmonaire ou d’autres symptômes inhabituels », tels que :

  • Essoufflement soudain ou difficulté à respirer
  • Douleur à la poitrine ou au dos
  • Toux sanglante
  • Transpiration excessive
  • Peau moite ou bleuâtre

« Xeljanz a également obtenu récemment une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la rectocolite hémorragique, mais à ce jour cette indication n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie », indique l’ANSM. Dans cette indication, rappelle-t-elle, « le tofacitinib est administré à la dose de 10 mg deux fois par jour pendant les 8 premières semaines de traitement. Au-delà de cette période, la dose d’entretien est de 5 mg deux fois par jour ».

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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7 maladies liées au virus de la mononucléose (lupus, SEP, arthrites rhumatoïde et juvénile, maladies intestinales et cœliaque, diabète 1)

Le virus Epstein-Barr (VEB) de la mononucléose augmente également, chez certaines personnes, les risques de développer sept maladies auto-immunes majeures, selon une étude publiée dans la revue Nature Genetics.

John Harley du Cincinnati Children’s Hospital et ses collègues ont montré qu’une protéine produite par le virus Epstein-Barr, la EBNA2, se lie à de multiples endroits du génome humain qui sont associés à ces sept maladies.

Dans l’ensemble, l’étude jette un nouvel éclairage sur la façon dont les facteurs environnementaux peuvent interagir avec la génétique et avoir des conséquences qui favorisent les maladies, expliquent les chercheurs.

L’EBV est un virus très commun. Aux États-Unis et dans d’autres pays développés, plus de 90 % de la population est infectée avant l’âge de 20 ans. Dans les pays moins développés, 90 % de la population est infectée avant l’âge de 2 ans. Une fois infecté, le virus reste dans l’humain toute sa vie.

La mononucléose, qui cause des semaines de fatigue extrême, est la maladie la plus courante causée par l’EBV.

Au fil des ans, des scientifiques ont lié le VEB à quelques autres maladies rares, dont certains cancers du système lymphatique. Harley, qui a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude du lupus, a trouvé des liens possibles entre le lupus et le VEB il y a quelques années. Il a proposé des mécanismes de réponse immunitaire au virus qui mènent au lupus, et démontré que les enfants atteints de la maladie sont presque toujours infectés par le VEB.

La nouvelle étude ajoute du poids à ces découvertes sur le lupus et ajoute six autres maladies à la liste.

« Certains vaccins anti-VEB sont en cours de développement. Je pense que cette étude pourrait bien encourager les équipes à aller de l’avant plus vite et en redoublant d’efforts », estime M. Kottyan, coauteur.

Lorsque les infections virales et bactériennes surviennent, le corps réagit en commandant aux cellules B (ou lymphocytes B) du système immunitaire de produire des anticorps pour combattre les envahisseurs. Cependant, lorsque des infections au VEB surviennent, quelque chose d’inhabituel se produit.

Le VEB envahit les cellules B elles-mêmes, les reprogramme et prend le contrôle de leurs fonctions. L’équipe de recherche a découvert un nouvel indice sur la façon dont le virus fait cela, un processus qui implique de minuscules protéines appelées facteurs de transcription.

Environ 1 600 facteurs de transcription connus sont à l’œuvre dans notre génome. Chaque cellule utilise un sous-ensemble de ceux-ci. Ces protéines se déplacent constamment le long des brins d’ADN, activant et désactivant des gènes spécifiques afin que les cellules fonctionnent adéquatement.

Cependant, lorsque les facteurs de transcription changent ce qu’ils font, les fonctions normales de la cellule peuvent aussi changer, et cela peut mener à la maladie. Les chercheurs soupçonnent que le facteur de transcription EBNA2 du virus VEB contribue à modifier le fonctionnement des cellules B infectées et la façon dont le corps réagit à ces cellules infectées.

La nouvelle étude montre que sept états pathologiques apparemment non apparentés partagent en fait un ensemble commun de facteurs de transcription anormaux, chacun affecté par la protéine EBNA2 du VEB. Lorsque ces groupes de facteurs de transcription liés à EBNA2 s’attachent à une partie du code génétique, le risque de lupus semble augmenter. Lorsque ces mêmes facteurs atterrissent sur une autre partie du code génétique, le risque de sclérose en plaques semble augmenter. Et ainsi de suite.

« Normalement, nous considérons les facteurs de transcription qui régissent l’expression des gènes humains comme étant humains », explique M. Kottyan. « Mais dans ce cas, quand ce virus infecte les cellules, il produit ses propres facteurs de transcription. »

On ne sait pas encore clairement quelles proportions des cas des sept maladies peuvent être attribuées à une infection antérieure au VEB. « L’impact du virus est susceptible de varier d’une maladie à l’autre », dit M. Harley. « Dans le lupus et la SEP, par exemple, le virus pourrait représenter un pourcentage élevé des cas. Nous n’avons aucune idée de la proportion dans laquelle le virus pourrait être important dans les autres maladies associées à l’EBNA2 ».

Des traitements potentiels à l’étude

Un certain nombre de composés – certains expérimentaux, d’autres approuvés comme médicaments pour d’autres affections – sont déjà connus pour bloquer certains des facteurs de transcription à haut risque identifiés dans l’étude, dit Weirauch. Les équipes de Cincinnati Children’s ont commencé des études plus approfondies sur certains de ces composés.

Des résultats vont bien au-delà du VEB

Les chercheurs ont appliqué les mêmes techniques d’analyse pour établir les liens entre les 1 600 facteurs de transcription connus et les variantes génétiques connues associées à plus de 200 maladies. Des associations ont été documentées pour 94 conditions de santé.

« Notre étude a permis de découvrir des pistes potentielles pour de nombreuses autres maladies, dont le cancer du sein », indique M. Harley. « Nous ne pouvons donner suite à toutes ces informations, mais nous espérons que d’autres scientifiques le feront. »

Harley estime que cette étude représente la découverte la plus importante de sa carrière. « J’ai été coauteur de près de 500 articles de recherche. Celui-ci est plus important que tous les autres réunis », dit-il.

Les chercheurs mettent leurs données, résultats et algorithmes de recherche à la disposition de la communauté scientifique afin que les chercheurs intéressés puissent donner suite aux nouvelles découverte.

Le bicarbonate de soude contre l’arthrite rhumatoïde et d’autres maladies auto-immunes ?

Pour plus d’informations sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Nature Genetics.
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Polyarthrite rhumatoïde : une liste d’aliments anti-inflammatoires recommandés

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Nutrition, présentent une liste d’aliments « ayant des effets bénéfiques démontrés » sur la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune.

Shweta Khanna de la KIIT University (Inde) et ses collègues (1) ont réalisé une analyse des études sur le sujet.

Ils concluent que « la consommation régulière de fibres alimentaires, de légumes, de fruits et d’épices spécifiques, ainsi que l’élimination de composants qui favorisent l’inflammation, peut aider à gérer les effets de la polyarthrite rhumatoïde ».

« L’incorporation de probiotiques dans l’alimentation peut aussi réduire la progression et les symptômes de la maladie. »

Selon les études, les aliments pouvant réduire la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde vont de fruits tels que les prunes séchées, les bleuets et la grenade aux grains entiers, en passant par le gingembre et le curcuma, ainsi que d’huiles et de thés spécifiques.

Ces aliments peuvent produire une gamme d’effets bénéfiques, tels que la réduction de cytokines inflammatoires (molécules libérées par le système immunitaire), la réduction de la raideur articulaire et de la douleur, ainsi que la réduction du stress oxydatif.

Les chercheurs espèrent que, non seulement les connaissances mises à jour dans cette étude permettent de mieux intégrer l’alimentation dans la prise en charge la maladie, mais aussi que les sociétés pharmaceutiques utilisent ces informations pour concevoir des « nutraceutiques ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Kumar Sagar Jaiswal et Bhawna Gupta.

Psychomédia avec sources : WILEY, Frontiers of Nutrition.
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