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La dépression augmente le risque de crise cardiaque de 40%

La dépression peut vraiment vous briser le cœur. Dans une étude portant sur 63.000 personnes en Norvège, des chercheurs ont montré que ceux qui traversaient une légère dépression voyaient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentaient aucun symptôme.

Mais ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Lise Tuset Gustad, co-auteure de l’étude qui a été présentée à la conférence EuroHeartCare en Norvège, a résumé ainsi ses conclusions:

«Plus vous êtes déprimé, plus vous êtes à risque».

De nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle ont été analysées. Les chercheurs ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété.

«Les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé, a souligné Gustad. Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques.»

Les chercheurs pensent qu’un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress. «La dépression déclenche les hormones du stress, a expliqué Gustad. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur.» De plus, les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain.

En 2010, une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait montré que pour la première fois que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies.

En France, on a 37 fois plus de risque de mourir d’un cancer que d’un accident de la route

Dans une étude relayée par le site The Atlantic et réalisée par deux chercheurs du Transportation Research Institute de l’université du Michigan, Michael Sivak et Brandon Schoettle, ont répertorié le nombre d’accidents de la route dans 193 pays, et ont comparé les chiffres avec les causes principales de décès dans le monde: le cancer, les maladies cardio-vasculaires et celles cérébrovasculaires. Pour réaliser cette comparaison, les chercheurs se sont appuyés sur des données de l’Organisation mondiale de la santé datant de 2008.

Chaque année dans le monde, le nombre de personnes tuées dans des accidents de la route s’élève à 1,24 million.

Les chiffres sont encore trop importants mais les victimes d’accidents de la route restent, du moins pour la France, moins nombreuses que celles du cancer et des maladies cardio-vasculaires et cérébrovasculaires: pour 100.000 personnes, 259 meurent du cancer, quand 7 sont victimes d’accidents de la route.

A l’échelle mondiale, les données récoltées par les chercheurs indiquent que pour 100.000 habitants, le nombre de victimes de la route s’élève à 18, le nombre de victimes du cancer à 113, le nombre d’accidents cardio-vasculaires à 108, et les accidents vasculaires cérébraux à 91. 

Cette constatation n’est pas identique pour tous les pays puisqu’aux Emirats arabes unis, le nombre de victimes de la route s’élève à 25 pour 100.000 habitants alors que les Emirats comptent 19 victimes du cancer. Simplement parce que le nombre de décès (toutes causes confondues) est un des plus bas au monde.

Dans le monde, le nombre de victimes de la route représente 15,9% du nombre des victimes du cancer. En Namibie, pays qui comptabilise le plus grand nombre d’accidents de la route, ce taux est de 153%, en France 2,6%, et aux Maldives qui compte 2 morts pour 100.000 habitants, le taux est de 1,7%. 

Voici la carte des taux d’accidents de la route mortels par nombre d’habitants, avec en rouge, les taux les plus élevés.

Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand

The Atlantic en conclut que ces données sont un indicateur de notre mode de vie. Dans les pays en développement, où le revenu par habitant est faible, les accidents de la route sont élevés, plus que les cancers et les maladies cardiaques. 

En 2013, en France, 3.250 personnes sont mortes sur les routes, contre 3.653 en 2012. Selon le site Association prévention routière, «il s’agit de la plus forte baisse de la mortalité constatée depuis 2006.» Même si l’objectif en 2012 était de faire baisser le nombre de tués à 3.000, expliquait Gilles Bridier sur Slate.

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Alcool et soleil : un risque accru de mélanome

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Associer l’alcool au soleil favoriserait le risque de développer un cancer de la peau, selon une étude parue dans le British Journal of Dermatology.

La raison en est simple : la consommation d’alcool pendant et avant l’exposition au soleil rendrait l’épiderme plus vulnérable aux rayons UV. L’acétaldéhyde de l’alcool augmente en effet la sensibilité de la peau à la lumière, mais ce n’est pas tout. Il entraîne également des dommages aux cellules accroissant jusqu’à 55% le risque de cancer de la peau et particulièrement du mélanome.

Telles sont les conclusions d’une méta-analyse internationale de 16 études menée par des chercheurs de l’Université de Milan-Bicocca (Italie) de l’Institut Karolinska (Stockholm) et de l’École de médecine Icahn – Mount Sinai (New York).

Selon les chercheurs ayant participé à cette étude, des travaux antérieurs avaient déjà associé la consommation d’alcool avec un risque accru de coups de soleil estimant que 18% de tous les cas de brûlures au soleil étaient liés à la consommation d’alcool.

Pour réaliser cette recherche, les scientifiques ont analysé les données de 16 autres études portant au total sur 6.200 patients atteints de mélanome.

Les résultats cette nouvelle méta-analyse sont formels : une seule boisson alcoolisée par jour augmenterait le risque de cancer de la peau de 20 %, de plus de 4 cocktails par jour de 55 %. Même les personnes qui boivent moins d’un verre par jour d’alcool, le cancer de la peau est accru de 10 %.

Selon le Docteur Eva Nergi, la consommation d’alcool amènerait une modification de l’immunocompétence du corps, à savoir la capacité de l’organisme à produire une réponse immunitaire normale.

Alcool et soleil favorise le développement du mélanome

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Le stéthoscope a 200 ans, et il risque de ne pas passer l’hiver

Dépassera-t-il de beaucoup les deux cents ans? Le stéthoscope a été inventé le 17 février 1816 par le Dr René-Théophile-Hyacinthe Laennec qui fêtait ce jour-là ses 35 ans. Il devait mourir dix ans plus tard, de tuberculose. Ce médecin avait eu l’idée de cet outil révolutionnaire en observant peu auparavant des enfants jouant dans les décombres de la cour du Louvre: l’oreille collée à l’extrémité d’une poutre, ils écoutaient les sons transmis par le bois tandis qu’un autre enfant grattait l’autre extrémité avec une épingle. On venait de lui enseigner la percussion, il découvrira et enseignera l’auscultation. 

De retour à l’hôpital Necker, au chevet d’une patiente cardiaque, il réclame une feuille de papier, la roule en cylindre, appuie une extrémité sur la poitrine de la malade et place l’autre contre son oreille. Et voici que lui parviennent, amplifiés et avec netteté, les sons des battements du cœur et ceux des inspirations-expirations des poumons. C’est la première auscultation médiate —par opposition à l’auscultation immédiate où avec la tête du médecin collée sur la poitrine du patient. Une opération qui voyait fréquemment le médecin plaçait un mouchoir entre son oreille et la peau du malade.

Laennec baptise stéthoscope son invention (du grec stethos, poitrine). Il en élabore un premier en bois puis l’améliore au fil de différents modèles. En moins de deux ans, il bâtit toute la sémiologie pulmonaire. Son instrument acoustique permet, sans danger et autant de fois qu’on le veut, d’entrer dans l’intimité du bloc cœur-poumon alors inaccessible. Deux siècles plus tard sa classification des sons pulmonaires normaux et pathologiques (râles, sifflements, bourdonnements, tintement métallique etc.) n’a rien perdu de son actualité. Il fait le lien entre ces sons et les lésions qui les provoquent, ce qui ouvre la voix à de considérables avancées. On peut découvrir ici ce que perçoivent les oreilles médicales au travers d’un stéthoscope.  

De nombreuses améliorations sont rapidement apportées (adaptateurs en ivoire, tube flexible…) mais il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître le stéthoscope à deux oreilles (bi-auriculaire) dont le principe est toujours d’actualité. Le plus célèbre est aujourd’hui celui mis au point au début des années 1960 par le cardiologue américain David Littmann avec double pavillon réversible. Il est omniprésent dans la pratique médicale, qu’il s’agisse du cœur, des poumons, de l’abdomen, du fœtus ou de la tension artérielle.

Mais demain? Dans un éditorial de la prochaine livraison de la revue Global Heart, les Prs Jagat Narula et Bret Nelson (Mount Sinai School of Medicine, New York) laissent entendre que ses jours sont comptés. L’invention durable de Laennec ne résiste plus à l’avènement des appareils diagnostiques usant des ultrasons et de l’échographie. Des appareils de moins en moins volumineux, de moins en moins coûteux.

«Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs constructeurs proposent des échographes portables à peine plus gros qu’un paquet de cartes à jouer, avec une technologie et des écrans inspirés des smartphones modernes», écrivent les deux médecins américains. La taille et le prix des échographes miniatures continuent de diminuer sans que la qualité des images en soit altérée. «De ce fait, de nombreux experts ont affirmés que l’échographe était devenu le stéthoscope du XXIe siècle. Mais alors, pourquoi ne trouve-t-on pas d’appareils à ultrasons dans la poche de tous les cliniciens», interrogent les Prs Narula et Nelson. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Parmi eux le fait que de nombreux médecins d’âge mûr ont terminé leurs études bien avant que l’échographie ne devient une pratique de base dans leur spécialité.»

Les stéthoscopes les moins onéreux sont par ailleurs devenus objets presque jetables alors qu’ils étaient hier encore pieusement conservés par les médecins tout au long de leur carrière. Mais les appareils à ultrasons les moins chers coûtent encore plusieurs milliers de dollars. Ce qui est un obstacle majeur dans les pays en développement. Pour autant, le mouvement de substitution est en marche et il est irréversible.

«Les conditions sont réunies pour un bouleversement, assurent les deux médecins. Les vinyles ont été remplacés par les cassettes audios, puis par les CDs et par les mp3. Le stéthoscope finira  par s’incliner de la même manière face à l’échographie. Les étudiants en médecine vont s’entraîner à utiliser ces appareils portables pendant leurs études précliniques. Puis ils auront accès à des anatomies et des physiologies vivantes qui n’étaient jusqu’ici consultables que via des simulations. Ces étudiants verront l’avènement d’une échographie guidée par une ultrasonographie ciblée. Puis une fois en position d’autorité, ils réaliseront peut-être que le potentiel de cette technologie aujourd’hui balbutiante est encore bien plus étendu. »

A ce stade notre  stéthoscope sera-t-il nettoyé, étiqueté, et place dans une chambre forte, à côté des inventions depuis celle de René  Laennec jusqu’à celle de David Littmann? Ou, à la manière des audiophiles qui jurent que le phonographe offre les meilleurs sons, certains cliniciens continueront-ils à n’avoir confiance que dans l’antique acoustique analogique?

Jean-Yves Nau


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L’insecticide DDT, un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer ?

Selon une récente étude américaine, le DDT, un insecticide interdit aux Etats-Unis depuis une quarantaine d’années, peut rester présent dans l’organisme pendant une dizaine d’années et participer à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Le DDT est un insecticide dont l’utilisation est interdite depuis 1972 aux Etats-Unis. Mais il est loin d’avoir complètement disparu, selon une étude américaine, parue dans le Journal of the American Medical Association. Ces travaux expliquent que le dichlorodiphényldichloroéthylène (DDE), le composant actif du DDT peut persister dans l’organisme pendant 8 à 10 ans et est retrouvé dans 75 à 80% des échantillons de sang prélevés dans la population.

« Nous sommes encore exposés à ces substances chimiques par le fait que nous pouvons consommer des fruits, légumes et céréales importés de pays qui utilisent encore cet insecticide et aussi parce qu’il persiste longtemps dans l’environnement », explique le Dr Jason Richardson, principal auteur de l’étude repris par l’AFP. Or, cette présence est d’importance car l’insecticide pourrait être impliqué dans l’apparition de certaines maladies telles que la maladie d’Alzheimer. 

Des niveaux plus élevés de DDE

Pour en arriver là, les chercheurs ont mené une étude sur 86 personnes présentant un Alzheimer et 79 autres en bonne santé. Grâce à des prélèvements sanguins, ils ont évalué le taux de DDE présent chez chacun. Ils ont ainsi constaté que le composé était retrouvé en quantité 4 fois supérieure chez les patients victimes d’Alzheimer. L’étude montre également que les patients présentant la fameuse mutation génétique et ayant des niveaux sanguins élevés de DDE avaient un Alzheimer plus prononcé que les autres.

En poussant leur étude, les chercheurs ont réussi à comprendre par quel procédé le DDE provoque la dégénérescence neuronale. En effet, ils ont soumis à des concentrations importantes de DDE des cultures de (…)

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Nouveaux outils pour anticiper le risque d’infarctus

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« Nouveaux outils pour anticiper le risque d’infarctus » par le Docteur Erard de Hemricourt.

La prise en charge médicale des patients souffrant de maladie cardiovasculaire a fait d’énormes progrès au cours de la deuxième moitié du XXe siècle offrant de ce fait une réduction très importante de la mortalité. Malgré cela, les maladies liées de près ou de loin au cœur n’en demeurent pas moins, de nos jours, la première cause de mortalité suivie de très près par le cancer.

Et bien que nous assistions depuis une dizaine d’années à l’amélioration continue des services d’urgences avec des équipes médicales et paramédicales intervenant beaucoup plus rapidement, avec de nouvelles classes de médicaments et des techniques de plus en plus affinées de cathétérisme cardiaque et de dilatation coronarienne, la pathologie cardiovasculaire reste grevée d’un taux malheureusement encore trop élevé de décès.

Évidemment, pour expliquer l’importance de cette mortalité cardiovasculaire persistante, on ne peut faire l’impasse sur l’explosion des facteurs de risques tels que nos modes de vie sédentaires, notre environnement urbain de plus en plus pollué, l’obésité adulte et même juvénile (un enfant sur 6 en France serait en surpoids voire carrément obèse) et particulièrement les nouveaux cas de diabète de type II touchant de plus en plus précocement les adultes, voire les adolescents eux-mêmes. Signalons que cette situation de diabète de type II chez le jeune adolescent était extrêmement rarissime il y a à peine une trentaine d’années !

Afin de mieux cerner le profil de risque de leurs patients et anticiper la survenue d’un infarctus du myocarde, les médecins et surtout les cardiologues ont à leur disposition plusieurs techniques qui comprennent les épreuves d’effort classiques (à vélo ou sur tapis électrique), les épreuves d’effort couplées à un acte de scintigraphie en médecine nucléaire, des échographies du muscle cardiaque stimulé par un agent pharmacologique, etc.

Ces dernières années sont apparues de nouvelles méthodologies qui commencent progressivement à faire de plus en plus leurs preuves dans la segmentation des populations à risque. Par exemple, les cardiologues utilisent désormais le scanner afin de visualiser l’intérieur des artères coronaires et de pouvoir prévoir où se produira le prochain obstacle coronarien (en fonction par exemple d’un dépôt exagéré de calcium). Cette technique – le coroscan – permet donc de visualiser l’obstacle mécanique ou le dépôt de calcium au sein de la paroi de l’artère coronaire.

Mais si l’on regarde les chiffres, on se rend compte que la plupart des infarctus ne sont pas provoqués par un rétrécissement progressif des artères coronaires mais par le saignement brutal au sein d’une artère coronaire endommagée. C’est ce que les cardiologues appellent la plaque instable.

Cette plaque est tout simplement une zone de la paroi vasculaire qui est endommagée et présente un aspect inflammatoire important. Du fait de cette inflammation, le risque est grand que la paroi se déchire brutalement et qu’il se forme un caillot (les médecins disent un thrombus) sanguin qui va instantanément provoquer un arrêt de la perfusion du muscle cardiaque avec un infarctus à la clé.

Si le coroscan (comme la plupart des autres techniques employées actuellement en cardiologie) est performant pour visualiser le rétrécissement de la paroi coronarienne, la mise en évidence de l’inflammation au sein de l’artère coronaire est cependant beaucoup plus problématique.

Une nouvelle technique, plus généralement utilisée dans le domaine de la cancérologie, pourrait peut-être apporter un élément de réponse. Selon une étude publiée fin 2013, des médecins britanniques ont réussi à mettre en évidence cette plaque instable au moyen de la technologie du TEP-scan couplée à certains traceurs spécifiques (18F-fluoride positron emission tomography for identification of ruptured and high-risk coronary atherosclerotic plaques: a prospective clinical trial. Nikhil V. Joshi et al. The Lancet. Novembre 2013).

D’après le Dr Joshi ayant participé à cette étude, la mise en évidence de niveaux de calcifications importants au sein de la paroi coronarienne permet de souligner la présence d’un phénomène inflammatoire aigu local. Et c’est justement ce phénomène inflammatoire qui serait en cause chez plus de 90 % des patients ayant rétrospectivement souffert d’un infarctus aigu du myocarde. Par ailleurs, plus d’un tiers des patients présentant une pathologie coronarienne dite stable seraient également concernés.

Les connaissances actuelles nous montrent qu’il est donc plus important d’apprécier l’inflammation locale de la paroi vasculaire plutôt qu’un éventuel rétrecissement ou obstacle partiel qui ne provoquera l’infarctus que dans 10% seulement des cas.

Autant dire que si les résultats de cette étude se confirment, les médecins disposeraient d’un atout de taille pour prévenir, parfois longtemps à l’avance, tout risque d’infarctus potentiellement mortel.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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Les boissons sucrées augmentent le risque d’obésité? Ça dépend qui paye l’étude

Des chercheurs espagnols de l’université de Navarre ont examiné 18 conclusions de grandes études traitant du lien entre consommation de boissons sucrées et risque d’obésité, repertoriées dans plusieurs bases de données scientifiques sur une période donnée.

Leur analyse, visant à observer si les «sponsors» industriels pouvaient influencer les résultats dans le domaine de la nutrition, a été publiée dans la revue PLOS Medicine le 31 décembre 2013.

Six de ces études avaient reçu des financements de la part de groupes industriels (Coca-Cola, Pepsi…). Les douze autres se déclaraient sans conflit d’intérêt.

83,3% des études «sans conflit d’intérêt» (10 sur 12) concluaient à un lien direct entre boissons sucrées et prise de poids ou obésité. A l’opposé, 83,3 % (5 sur 6) des études portées par l’industrie expliquaient qu’il n’y avait pas assez de preuves pour établir un vrai lien de causalité.

Selon le New York Times, Maira Bes, professeure au Département de Médecine préventive et Santé publique à l’université de Navarre et principale auteure de l’étude, déclare:

«Je ne dis pas que la participation de l’industrie signifie qu’il faut forcément rejeter les résultats de ces études sur la nutrition. Mais je pense que le grand public et la communauté scientifique devraient être conscients que l’industrie alimentaire a des intérêts qui peuvent influencer les conclusions.»

Maira Bes explique aussi à El Mundo que leur «travail n’a pas évalué laquelle de ces interprétations était correcte» (même si elle explique après que l’association positive entre boissons sucrées et obésité est quand même sérieusement prouvée…). 

La chercheuse n’entend pas empêcher que l’industrie agro-alimentaire finance la recherche, mais «attirer l’attention sur les erreurs possibles» et «fixer quelques règles du jeu» pour rendre plus visibles les conflits d’intérêts.

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Ritaline : risque rare d’érection longue et douloureuse

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Les médicaments à base de méthylphénidate, comme la ritaline, qui est indiquée dans la prise en charge des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité chez l’enfant de six ans et plus pourraient dans des cas rares conduire à développer un priapisme, à savoir une érection anormalement longue et douloureuse. Telles sont les résultats publiés par l’Agence américaine du médicament.

Alors que l’utilisation de médicaments comme le Concerta ou encore la Ritaline est en forte augmentation (+18 % entre 2008 et 2010), une alerte vient d’être donnée concernant le risque de développement d’un priapisme. Bien que cette maladie soit extrêmement rare, elle est grave puisque pour 2 cas sur 15 identifiés aux États-Unis, une intervention chirurgicale au niveau du pénis a été nécessaire.

Les conclusions de l’Agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration sont sans appel, l’utilisation du méthylphénidate semble rare mais sévère. Un examen minutieux de la littérature visant à quantifier le nombre de patients ayant déclaré un ou plusieurs problèmes de dysfonction sexuelle en association avec l’usage du méthylphénidate révèle en effet 15 cas de priapisme (entre 1997 et 2012) liés à l’utilisation de ce médicament, dont 12 étaient âgés de moins de 18 ans. Ce nombre est à mettre en rapport avec les 20 millions de prescriptions (pour 3,9 millions de patients).

Déjà mis en évidence par l’Agence française du médicament, le priapisme ou encore les troubles visuels et du contrôle des impulsions associés à l’utilisation de médicaments à base de méthylphénidate sont des risques très rares à prendre au sérieux, ce qu’a fait la FDA en demandant la mise à jour des notices de ces médicaments avec la mention de ce risque.

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Mieux prédire le risque de développer un cancer du sein

MArqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

MArqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

« Mieux prédire le risque de développer un cancer du sein » par le Docteur Erard de Hemricourt.

En cancérologie comme pour le reste des affections médicales, mieux vaut prévenir que subir. Il est en effet plus logique d’éviter certains comportements à risque qui pourront conduire à terme au développement de certaines tumeurs – surtout, lorsqu’on sait que, près de 40 % de tous les cancers résultent de causes dites ‘évitables (obésité, alcoolisme, tabagisme, sédentarité). Malheureusement, pour des raisons complexes (et pas toujours très logiques), la prévention et les conseils de prévention n’ont que peu d’emprise sur l’être humain.

Reste alors la prédiction. En effet, si on ne peut prévenir le risque de tomber malade, pouvons-nous au moins l’anticiper et nous y préparer ? Et là, il semble que certains modèles scientifiques montrent quelque robustesse en particulier dans le domaine de la cardiologie (affections coronariennes) et de la cancérologie.

Tel est ainsi le cas pour un modèle prédictif développé par le Dr Colditz de l’Université de Washington aux États-Unis et destiné aux patientes à haut risque de développer un cancer du sein. Ce modèle a par ailleurs fait l’objet d’une publication dans le numéro de novembre de la revue Breast Cancer Research and Treatment (Rosner BA et al. Validation of Rosner-Colditz breast cancer incidence model using an independent data set, the California Teachers Study. Breast Cancer Res Treat. 2013 Nov;142(1):187-202).

Les épidémiologistes de l’équipe du Dr Colditz ont mis au point et peaufiné un modèle statistique appelé ‘Modèle de Rosner-Colditz’ qui permet, mieux que les autres modèles existants, de prédire le risque pour une femme de développer un cancer du sein endéans les cinq prochaines années.

Grâce à ce modèle, les spécialistes américains espèrent pouvoir mieux cibler les patientes à haut risque de développer un cancer du sein qui pourraient ainsi bénéficier d’une approche médicale plus appropriée.

Ce modèle particulier, tout en combinant les critères classiquement retenus comme l’âge des premières règles, la présence d’une obésité, la consommation d’alcool, tient compte également du type de ménopause (naturelle ou induite – chirurgie des ovaires) ou de l’âge d’apparition de la dite ménopause. Grâce à une analyse statistique poussée, les résultats obtenus avec le modèle de Rosner-Colditz ont une validité supérieure de 3 à 5 % par rapport aux autres modèles existants.

Ainsi, ce modèle fournit les meilleurs résultats pour des patientes ayant entre 47 et 69 ans pour un risque compris endéans les 5 prochaines années. Comme pour les autres modèles, la validité de ce test se réduit dès que la patiente dépasse l’âge de 70 ans où que l’on regarde à plus long terme.

Selon le Dr Colditz : « ce modèle est surtout intéressant pour stratifier le risque et identifier les patientes qui présentent un risque plus élevé par rapport au reste de la population ».

Toujours selon lui : « si on se projette à 5 ans, 25 % de tous les cas de cancer du sein à venir seront diagnostiqués au sein des 10 % de femmes le plus à risque. Ce sont ces femmes qui pourraient bénéficier le plus de conseils de prévention pour abaisser ce risque ».

Des conseils comme par exemple la perte de poids, la pratique d’une activité physique régulière et le cas échéant la prévention du cancer par certains médicaments comme les inhibiteurs de l’aromatase.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
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Nouveaux anticoagulants oraux : attention au risque hémorragique

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La Haute autorité de santé, l’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament viennent de lancer une alerte sur l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux (Naco) en rappelant aux médecins de veiller à respecter strictement les recommandations de sécurité d’emploi et les bonnes pratiques d’utilisation de ces médicaments afin d’éviter le risque hémorragique.

Arrivés sur le marché en 2008, les nouveaux anticoagulants comme le Pradaxa (dabigatran), le Xarelto (rivaroxaban) et l’Eliquis (apixaban) doivent faire l’objet d’une vigilance particulière dans leur utilisation.

Prescrits aux patients susceptibles de développer une embolie pulmonaire, une phlébite, des troubles du rythme cardiaque ou qui risquent d’être victimes de thromboses, ces médicaments sont destinés à fluidifier le sang et éviter la formation de caillots. 4 % de la population française est ainsi concerné chaque année par la consommation d’anticoagulants, selon la HAS.

Parmi les risques pour les personnes sous Naco, figurent les risques de saignement et de thrombose ce qui a conduit les trois agences cités ci-dessus à renouveller les recommandations de bon usage de ces spécialités, ceci étant d’autant plus vrai que les patients sous Naco prennent également d’autres traitements pouvant majorer le risque hémorragique.

Une autre consigne donnée est de surveiller la fonction rénale car il existe des risques que le produit anticoagulant s’accumule dans l’organisme, principalement chez les personnes âgées.

Un autre point capital a été abordé dans le compte rendu des 3 agences de santé après un constat : 5 à 10 % des prescriptions de nouveaux anticoagulants correspondent à des indications qui n’ont pas été validées et peuvent s’avérer dangereuses : certains patients souffrant d’une inssuffisance hépatique ou rénale, avec une fibrillation auriculaire ou atteints de valvulopathies ont ainsi obtenu une prescription de ces nouveaux anticoagulants.

Le rapport bénéfice/risque de ces spécialités n’est toutefois pas remis en cause, signale l’Agence nationale de sécurité mais les précautions d’usage doivent être respectées afin de limiter les risques hémorragiques.

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