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Lors de canicules, le risque de crise cardiaque est plus élevé

Les crises cardiaques liées à la chaleur sont en hausse, selon une étude allemande publiée dans l’European Heart Journal.

En 2014, l’équipe de recherche dirigée par Alexandra Schneider du Helmholtz Zentrum München a montré que les températures extrêmes entraînent une augmentation du nombre de décès attribuables à l’insuffisance cardiaque et aux AVC.

La présente étude montre que cet effet s’applique également aux décès par crise cardiaque (infarctus).

L’augmentation du risque de crise cardiaque lors de températures très élevées et très basses a déjà été clairement démontrée. Dans leur nouvelle étude, Schneider, Kai Chen et leurs collaborateurs ont vérifié dans quelle mesure ce risque a changé au fil des ans.

Ils ont analysé les données concernant plus de 27 000 personnes ayant subi une crise cardiaque entre 1987 et 2014. Près de la moitié sont décédées. L’âge moyen était d’environ 63 ans, 73 % étaient des hommes.

Les crises cardiaques individuelles ont été mises en relation avec les données météorologiques et ajustées en fonction d’une série d’autres facteurs, tels que le jour de la semaine et le statut socioéconomique.

Il y a eu une augmentation du risque de crise cardiaque induite par la chaleur au cours des dernières années. Pour le démontrer, les chercheurs ont comparé les données de 1987 à 2000 avec celles de 2001 à 2014. Les personnes atteintes de diabète ou d’hyperlipidémie étaient particulièrement à risque au cours de cette dernière période.

« Les chercheurs font l’hypothèse que cela est dû en partie au réchauffement climatique, mais aussi à l’augmentation des facteurs de risque tels que le diabète et l’hyperlipidémie, qui ont rendu la population plus sensible à la chaleur. »

« Bien que l’on sache que la température influe sur la coagulation, la tension artérielle et la viscosité sanguine, des études d’autres disciplines seront nécessaires pour analyser les raisons de cette hausse des crises cardiaques en lien avec la chaleur », mentionnent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé et sur les crises cardiaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Helmholtz Zentrum München, European Heart Journal.
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Accidents : en région, le risque de mortalité est beaucoup plus élevé (Québec)

Au Québec, les victimes de traumatismes physiques ont trois fois plus de risque de décéder si elles sont soignées dans les urgences d’agglomérations de moins de 15 000 habitants, selon une étude de l’Université Laval publiée dans le

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Richard Fleet et ses collaborateurs ont analysé des données provenant de 26 urgences d’hôpitaux situés dans des agglomérations de moins de 15 000 habitants et de 33 centres de traumatologie situés en milieu urbain.

Ils ont ainsi étudié près de 80 000 cas d’accidents. Ces accidents résultaient de chutes (66 %), d’accidents de la route (19 %) ou d’autres causes (15 %).

Environ 9 % des patients ont été soignés dans des hôpitaux desservant des agglomérations de moins de 15 000 personnes alors que les autres ont été traités dans des centres spécialisés en traumatologie.

En tenant compte des variables telles que l’âge et la gravité des blessures, le risque de mortalité est 3,4 fois plus élevé pour les personnes traitées dans les urgences situées hors des centres urbains. Les personnes décédées avant l’arrivée des premiers répondants étaient exclues des analyses.

Trois facteurs pourraient expliquer ces statistiques, explique le professeur Fleet :

  • le manque de spécialistes ;
  • le manque d’équipement ;
  • les délais entre le lieu de l’accident et l’urgence.

Ainsi, dans les régions :

  • 35 % des hôpitaux n’ont pas d’anesthésiste ;
  • 27 % n’ont pas de chirurgien général ;
  • 88 % n’ont pas de chirurgien orthopédiste ;
  • 62 % n’ont pas de spécialiste en médecine interne ;
  • aucun n’a de neurologue.

Alors que tous les centres de traumatologie peuvent quant à eux compter sur les services de ces spécialistes.

En région :

  • 23 % des hôpitaux n’ont pas d’unité de soins intensifs ;
  • 69 % n’ont pas d’appareil d’échographie ;
  • 27 % n’ont pas d’appareil d’échographie pouvant être déplacé au chevet du malade ;
  • 31 % n’ont pas d’appareil de tomodensitométrie (CT scan) ;
  • aucun n’a d’appareil d’imagerie par résonance magnétique.

Alors que tous les centres de traumatologie ont ces services et ces appareils d’imagerie médicale.

Les données dont disposent les chercheurs ne permettent pas de préciser quelle part de la mortalité plus élevée est attribuable aux plus longs délais.

Au Québec, environ 60 % des urgences d’hôpitaux situés en région sont à plus de 150 km d’un centre spécialisé en traumatologie. Quelque 20 % de Québécois qui vivent en région.

Psychomédia avec sources : Université Laval (Le Fil), BMJ Open.
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Une alimentation inflammatoire double le risque de cancer colorectal (voyez quels aliments)

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nutrients, ont vérifié si une alimentation inflammatoire et une alimentation pro-oxydante sont liées aux risques de cancer colorectal et de cancer du sein.

Mireia Obón du Bellvitge Biomedical Research Institute (Barcelon, Espagne) et ses collègues ont analysé des données concernant 852 cas de cancer colorectal et 1 567 cas de cancer du sein, et 3 447 et 1 486 témoins, respectivement.

« Nous avons observé une association entre le risque de développer un cancer colorectal et le potentiel inflammatoire de l’alimentation. C’est-à-dire que les participants qui suivaient un régime inflammatoire avaient presque deux fois plus de risques de développer un cancer colorectal », qui est le 4e cancer le plus fréquent au monde », explique la chercheure.

« D’autre part, nous n’avons pas constaté d’augmentation significative du risque de cancer du sein. »

Les liens avec une alimentation antioxydante étaient moins marqués.

Une alimentation inflammatoire se caractérise habituellement par la consommation de glucides raffinés (ex. pain blanc), de viande rouge et transformée et de gras saturés ou trans. Dans un régime antioxydant, la consommation de légumes, de légumineuses, de fruits et de noix prédomine. « Dans cette étude, nous nous sommes concentrés sur le rôle de l’alimentation, et plus particulièrement sur sa capacité inflammatoire et antioxydante, car il est démontré que l’inflammation chronique et le stress oxydatif influencent le développement de ces deux types de cancer », explique le Dr Víctor Moreno.

« Une alimentation pro-inflammatoire et pro-oxydante est un facteur de risque très important pour le cancer du côlon. Ce qui est positif, c’est qu’il s’agit d’un facteur modifiable », souligne Mireia Obón. « Nous devrions réorienter nos habitudes alimentaires vers un régime méditerranéen, riche en fruits et légumes, noix, grains entiers et huiles saines, comme l’huile d’olive, et nous éloigner d’un régime plus pro-inflammatoire », affirme-t-elle.

Pour plus d’informations sur l’alimentation anti-inflammatoire, le régime méditerranéen et le cancer colorectal, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Bellvitge Biomedical Research Institute, Nutrients.
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La pollution de l’air augmente le risque d’hypertension

La pollution de l'air augmente le risque d'hypertension

Le 11 juillet 2019

Selon une étude parue dans la revue Journal of Public Health, la pollution de l’air augmenterait le risque d’hypertension. 

Un effet néfaste sur la santé 

Les chercheurs de l’Université lituanienne des sciences médicales et de l’universite Vytautas Magnus, ont établi un lien entre la pollution de l’air associée à la vie en appartement et la hausse de la tension artérielle. 

Ils ont étudié 1.354 participants vivant dans la deuxième plus grande ville de Lituanie, à Kaunas qui compte une population de 280.000 habitants. Ils ont mesuré l’exposition des personnes aux dioxyde d’azote et aux particules en suspension PM10 et PM2,5. Ces microparticules ne sont pas visibles à l’oeil nu et sont environ 8 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu. Toutefois, elles pénètrent dans le système respiratoire et peuvent se loger dans les alvéoles. 

Un risque plus élevé d’hypertension

L’équipe de chercheurs a étudié le lien entre une exposition à long terme à la pollution de l’air et l’augmentation de la tension artérielle. Les résultats montrent que des niveaux de pollution de l’air supérieurs à la médiane augmentent le risque d’hypertension, uniquement pour les personnes habitant dans des immeubles. De même, vivre près d’un important trafic routier peut accroître l’hypertension mais aussi le taux de triglycérides.

Les scientifiques ont noté le phénomène inverse pour les personnes vivant à proximité d’espaces verts. Pour eux, il est essentiel de promouvoir le développement des espaces verts. Les arbres peuvent retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an. La pollution est également responsable d’autres problèmes de santé tels que l’asthme, les troubles de l’anxiété, la dépression, les AVC ou les migraines. Ainsi, pour améliorer la santé des citadins, la solution serait de multiplier la présence de végétation en milieu urbain. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Wifi, téléphones portables, antennes… Faut-il s’en méfier ?

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Un risque de démence supérieur à 50% avec certains médicaments

Un risque de démence supérieur à 50% avec certains médicaments

Le 1er juillet 2019

Chaque année, 200.000 nouveaux cas de démence sont diagnostiqués et 900.000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un nombre croissant qui suscite des interrogations autour de certains médicaments.

Une étude sur les anticholinergiques

Les anticholinergiques sont des médicaments prescrits pour traiter la dépression, la maladie de Parkinson, l’épilepsie mais aussi l’hyperactivité de la vessie. Une étude britannique a montré que les personnes de plus de 55 ans qui consommaient ces médicaments avaient un risque de démence de 50%.

Des scientifiques de l’université de Nottingham ont étudié les données d’environ 58.000 personnes atteintes de démence. Les patients tous âgés de plus de 55 ans avaient en moyenne 82 ans. L’étude a révélé que 57% des participants qui sont atteints de démence avaient pris des anticholinergiques. Ces personnes ont reçu en moyenne six prescriptions. Le médicament le plus prescrit était l’antidépresseur, l’antimuscarinique mais aussi des médicaments contre les vertiges.

Un risque de démence plus important

L’étude, publiée dans JAMA Internal Medicine, a suivi les patients sur onze ans. Elle montre également que le risque de démence augmentait de 49% pour les personnes ayant consommé des médicaments anticholinergiques en comparaison à des personnes qui n’en avaient jamais pris. Ces médicaments pourraient causer des détériorations de certaines capacités cognitives. Ils auraient un impact sur la mémoire, le langage mais aussi le temps de réaction.

Le lien entre la démence et ces médicaments est plus important quand la maladie est diagnostiquée avant 80 ans. Les chercheurs recommandent certaines précautions avec les anticholinergiques d’autant plus chez les personnes d’âge moyen et les personnes âgées. Toutefois, il est déconseillé d’arrêter ce traitement brusquement et il est nécessaire d’en parler à un médecin avant de prendre une décision.

Stéphanie Haerts  

À lire aussi : Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

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Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

« Toutes les sources d’exposition au plomb, même occasionnelles comme la consommation de gibier, sont à limiter voire à supprimer. »

La revue précise :

« Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, et des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.

En 2019, il est admis qu’il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Selon une étude de cohorte d’environ 14 000 adultes aux États-Unis d’Amérique, des niveaux de plombémie considérés comme faibles sont associés à une hausse de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire, qui représenterait des centaines de milliers de décès chaque année.

Le plomb est un toxique cumulatif dont la demi-vie d’élimination chez les adultes est d’environ 10 ans à 30 ans dans l’os.

Par conséquent, le niveau de plombémie des adultes résulte en partie d’expositions du passé, liées à des utilisations du plomb dont certaines ont été interdites depuis, notamment dans les peintures et dans l’essence.

Le niveau de plombémie résulte aussi d’expositions en cours. L’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par le plomb constitue généralement la principale voie d’exposition. D’autres expositions, parfois importantes, sont possibles : ingestion d’argiles médicamenteuses contaminées par le plomb telles que la diosmectite (Smecta° ou autre) ; certaines activités professionnelles ou non, dont l’usage de certains cosmétiques ou remèdes traditionnels, l’utilisation de vaisselles artisanales, la rénovation de logements anciens, la poterie, le tir à l’arme à feu, la chasse. »

L’enjeu de la réduction du plomb « ne se limite pas à la prévention indispensable du saturnisme infantile », souligne la revue. « Il est aussi de réduire une part probablement non négligeable de la mortalité cardiovasculaire, ainsi que les autres effets néfastes du plomb. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Le 20 juin 2019

Selon une nouvelle étude britannique, une hygiène bucco-dentaire peu soignée pourrait accroître le risque de cancer du foie de 75%.  

Un lien entre hygiène dentaire et cancer du foie  

Les chercheurs de la Queen’s University de Belfast ont fait le lien entre l’hygiène bucco-dentaire et l’augmentation du risque de cancer du foie. Ils se sont appuyés sur d’autres recherches qui avaient mis en avant le risque de plusieurs maladies. Cette fois, les scientifiques ont étudié les données de 475.766 personnes vivant au Royaume-Uni. Parmi les participants, 4.069 ont développé un cancer gastro-instestinal au cours d’un suivi moyen de six ans. Dans 13% des cas, les patients ont signalé une mauvaise santé bucco-dentaire.  

Les résultats, publiés dans la revue United European Gastroenterology Journal, mettent en avant un lien substantiel entre la santé bucco-dentaire et le cancer hépatobilaire, la forme la plus courante de cancer du foie. Le microbiome oral et digestif serait en cause, le foie ayant pour rôle d’éliminer les bactéries de l’organisme. Toutefois, l’étude ne montre pas d’association claire entre une hygiène dentaire peu soignée et les autres types de cancers gastro-intestinaux tels que le cancer du colon, du rectum ou du pancréas. 

Les femmes davantage concernées  

L’étude note que les personnes les plus concernées sont de sexe féminin, jeunes et vivant dans des zones défavorisées. Ces personnes consomment également moins de deux portions de fruits et légumes par jour.  

Les chercheurs rappellent qu’une mauvaise hygiène bucco-dentaire est liée à un accroissement des risques de développer d’autres maladies chroniques comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Des études précédentes avaient d’ailleurs mis en avant le lien entre la maladie des gencives et des tumeurs de l’œsophage ainsi que des tumeurs mammaires.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Santé des dents

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Androcur et génériques : risque de cancer des méninges multiplié jusqu’à 20 fois (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) a indiqué, dans un communiqué publié le 12 juin, avoir pris des mesures pour renforcer l’information sur le risque de méningiome associé à l’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques).

Le méningiome est une tumeur des membranes qui entourent le cerveau : les méninges.

L’acétate de cyprotérone (Androcur ou ses génériques) est notamment utilisé chez la femme dans le traitement de certaines maladies hormonales se manifestant par une augmentation du système pileux (hirsutisme) et chez l’homme pour atténuer les symptômes du cancer de la prostate.

« Les indications hors AMM telles que l’acné, la séborrhée et l’hirsutisme modéré sont à proscrire. Les utilisations chez l’enfant et chez la femme ménopausée ne sont pas recommandées. »

« Entre 2006 et 2014, plus de 400 000 femmes ont été traitées avec de l’acétate de cyprotérone, une molécule capable de bloquer la sécrétion de testostérone, l’hormone sexuelle masculine impliquée dans les troubles de la pilosité et la croissance des cellules de la prostate », rapporte Le Figaro.

« Cette information concerne principalement les femmes car l’acétate de cyprotérone (…) est minoritairement prescrit aux hommes ».

Une étude a confirmé le risque de méningiome lié à ce médicament, indique un document que les médecins doivent désormais remettre aux patient(e)s. « Ce risque est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation d’une dose moyenne supérieure ou égale à 25 mg par jour. Il est multiplié par 20 au-delà d’une dose cumulée de 60 g, soit environ 5 ans de traitement à 50 mg par jour ou 10 ans à 25 mg par jour. »

« Plus un traitement par ce médicament est long et à des doses importantes, plus le risque de méningiome augmente. »

« Le méningiome peut être unique ou multiple. Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses mais peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque », indique le document.

« Plusieurs études montrent que les méningiomes liés à la prise d’acétate de cyprotérone peuvent régresser dans de nombreux cas à l’arrêt du traitement. »

Les personnes actuellement traitées par Androcur et ses génériques sont incitées à consulter leur médecin pour qu’il réévalue leur situation et leur prescrive une IRM cérébrale.

« Il est à noter que l’acétate de cyprotérone ayant des propriétés contraceptives, des méthodes contraceptives efficaces devront être utilisées en cas d’arrêt du traitement y compris en cas d’interruption ponctuelle (dans le cas d’une non-délivrance en pharmacie en l’absence d’attestation d’information signée) », précise le communiqué de l’ANSM.

« Une fiche d’information sur Androcur et ses génériques et le risque de méningiome devra désormais être remise par les prescripteurs à leurs patients », indique le communiqué de l’ANSM.

« La délivrance de ces médicaments en pharmacie sera obligatoirement soumise à la présentation d’une attestation annuelle d’information signée par le patient et cosignée par son médecin prescripteur, à compter du 1er juillet 2019 pour les nouveaux traitements et du 1er janvier 2020 pour les renouvellements. »

« Des courriers d’information cosignés par l’Assurance maladie et l’ANSM sont actuellement adressés aux professionnels de santé et aux patients ayant respectivement prescrit et reçu Androcur ou ses génériques au cours des 24 derniers mois afin de les inciter à se rencontrer pour échanger sur ce risque et les suites à donner à leur traitement. »

Un numéro vert 0.805.04.01.10 est accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9 h à 19 h pour répondre aux questions, rappelle l’ANSM.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM, Le Figaro.
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E-cigarettes : certains arômes augmentent le risque cardiovasculaire plus que d’autres

Les arômes de cigarettes électroniques (e-cigarettes) endommagent les cellules de vaisseaux sanguins cultivées en laboratoire, même en l’absence de nicotine, ont montré des chercheurs.

Ils peuvent ainsi augmenter le risque de maladie cardiovasculaire. Certains arômes sont plus nocifs que d’autres.

Ces résultats ont été publiés en mai dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Joseph Wu de l’Université Stanford et ses collègues ont étudié l’effet des e-liquides sur des cellules endothéliales, qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins,cultivées en laboratoire.

Les cellules endothéliales jouent un rôle essentiel dans la santé cardiovasculaire. Bien que certaines études aient suggéré que les e-cigarettes contiennent des niveaux plus faibles de carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, diminuant peut-être le risque de cancer, l’effet des e-cigarettes sur la santé cardiovasculaire n’est pas clair, soulignent les chercheurs.

Ils ont étudié l’effet de six saveurs populaires de liquide : fruits, tabac, tabac sucré au caramel et à la vanille, butterscotch 9caramel au beurre), cannelle et menthol. Ce, avec des niveaux de nicotine de 0, 6 et 18 mg/ml.

Les cellules cultivées en laboratoire exposées aux e-liquides étaient moins viables et présentaient des niveaux plus élevés de molécules (espèces réactives de l’oxygène) impliquées dans des lésions de l’ADN et la mort cellulaire.

Les cellules étaient également moins capables de former de nouvelles structures tubulaires de type capillaire associées à la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins, de migrer et de participer à la cicatrisation.

Alors que plusieurs des liquides étaient modérément toxiques, ceux aromatisés à la cannelle et au menthol diminuaient considérablement la viabilité des cellules en culture même en l’absence de nicotine.

Les cellules exposées aux saveurs de cannelle, de caramel et de vanille présentaient une absorption accrue de lipoprotéines et de lipides de faible densité – processus associés à l’inflammation et au dysfonctionnement endothélial – et une réduction de leur capacité de migration pour guérir les plaies ou les éraflures.

Certains des effets de l’exposition aux divers e-liquides dépendaient de la concentration de nicotine, mais d’autres, comme la migration cellulaire et la diminution de la viabilité cellulaire, étaient indépendants de la nicotine.

Enfin, les chercheurs ont comparé les niveaux de nicotine dans le sérum sanguin de personnes venant de vapoter avec ceux de personnes venant de fumer des cigarettes traditionnelles. Les quantités de nicotine dans le sang étaient similaires entre les deux groupes après 10 minutes de tabagisme à un taux constant.

« Lorsque vous fumez une cigarette traditionnelle, vous avez une idée du nombre de cigarettes que vous fumez », souligne Wu. « Mais les e-cigarettes peuvent être trompeuses. Il est beaucoup plus facile de s’exposer à un niveau beaucoup plus élevé de nicotine sur une période plus courte. »

« Cette étude montre clairement que les e-cigarettes ne sont pas une alternative sûre aux cigarettes traditionnelles », concluent les chercheurs.

Une autre étude, publiée en 2018, avait identifié des effets particulièrement toxiques pour les arômes de cannelle, vanille et beurre.

E-cigarettes : du plomb et autres métaux toxiques dans les vapeurs

Pour plus d’informations sur les e-cigarettes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Standford Medicine, University of Arizona, JACC.
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Corticoïdes : y a-t-il toujours un risque de pénurie ?

Corticoïdes : y a-t-il toujours un risque de pénurie ?

Le 24 mai 2019.

Alors que les médecins ont alerté les patients face à un risque de pénurie de corticoïdes, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a tenu à rassurer les consommateurs : un retour à la normale est prévu d’ici la fin du mois de juin 2019.

Le risque de pénurie de corticoïdes en France est écarté

« Le risque de pénurie est écarté ». Voici la conclusion de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le  vendredi 24 mai 2019, qui tente de rassurer professionnels et patients sur les difficultés d’approvisionnement de corticoïdes en France, ces derniers jours. 

Le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR) avait en effet tiré la sonnette d’alarme, dans un communiqué, sur la rupture de stock de certains corticoïdes, après l’annonce du retrait de plusieurs produits des étals des pharmacies. Solupred, Prednisolone ou encore Cortancyl, ces médicaments à base de cortisone prescrits contre les douleurs et les inflammations, commençaient à être difficiles à trouver dans les pharmacies. 

Un retour à la normale d’ici la fin du mois de juin 2019

Selon l’agence, il n’est ainsi plus nécessaire de restreindre l’utilisation de corticoïdes par voie orale à base de prednisone (Cortancyl comprimés sécables et ses génériques) et de prednisolone (Solupred comprimés effervescents et comprimés orodispersibles et ses génériques).

Concernant les médicaments corticoïdes par voie injectable (Diprostene, Celestene et Celestene Chronodose), le Celestene est de nouveau disponible. « Ce médicament peut être utilisé en remplacement du Diprostene qui n’est plus disponible depuis fin février 2019 », précise l’ANSM.

Pour autant, si l’Agence de sécurité du médicament se veut rassurante, le retour à la normale dans les pharmacies de ville ou hospitalières risque de prendre un peu de temps : même s’il « peut être encore difficile pour certains patients ou professionnels de santé de se procurer facilement des corticoïdes par voie orale ou injectable, le retour à une disponibilité normale de ces médicaments dans les pharmacies d’officine ou hospitalières est attendu d’ici la fin du mois de juin 2019 », prévient l’ANSM.

Aurélie Giraud

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