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Le risque de piratage de pacemaker se précise

Le 2 avril 2018.

Cela fait des années que l’on en parle, mais le risque semble se préciser. D’après le collège des cardiologues américains, le risque que des patients, porteurs de pacemaker, puissent indirectement être  la cible de pirates informatiques, est de plus en plus concret. 

Les pacemakers communiquent à distance 

Les dernières générations de stimulateurs cardiaques (pacemaker, en anglais), sont en effet dotées de nouvelles fonctionnalités sans fil. Jusqu’ici, ces appareils pouvaient être réglés à distance par le cardiologue, à l’aide d’un matériel spécifique. Mais le médecin devait se trouver à proximité du patient, dans la même pièce, afin que la communication sans fil entre l’ordinateur pilote et le pacemaker s’établisse. 

Mais désormais, les pacemakers sont pour la plupart tout simplement reliés à Internet ! Ils permettent aux équipes médicales de suivre à distance les données transmises par les pacemakers de leurs patients, et de détecter en amont une éventuelle anomalie cardiaque, afin de pouvoir prévenir le patient en cas de problème.

Revers de la médaille, cette connectivité sans fil permanente crèe une vulnérabilité. De quel type ? Peu de risques que des pirates puissent dérégler des pacemakers à distance, répondent en coeur les spécialistes. 

Une mise à jour informatique pour 500 000 pacemakers 

En revanche, ils envisagent qu’une attaque de type « ransomware », ces programmes qui bloquent des ordinateurs et réclament le paiement d’une rançon, ciblent spécifiquement les machines chargées de surveiller les pacemakers de malades. La communication serait rompue, et la surveillance aussi. 

Quant au risque que des pirates dérèglent des pacemakers à distance, il est pour l’instant qualifié de très faible. Même si l’été dernier, l’agence de sécurité sanitaire américaine a exigé que le logiciel de plus de 500 000 pacemakers déja implantés soit mis à jour. Celui-ci était vulnérable à des attaques extérieures….

Pour l’instant, en 2018, il n’a cependant pas été encore rapporté d’attaques de ce type.

Jean-Baptiste Giraud

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer

Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Aliments industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Vitamine D et risque de mortalité : ni trop peu ni trop

Le statut en vitamine D peut affecter le développement de maladies cardiovasculaires et la survie à ces maladies, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM).

Jutta Dierkes de l’Université de Bergen (Norvège) et ses collègues ont étudié le lien entre les concentrations du biomarqueur 25-hydroxyvitamine D dans le sang et le risque de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues.

Ils ont analysé des données concernant plus de 4 000 personnes souffrant d’angine de poitrine stable, suivies pendant 12 ans. Elles étaient âgées de 62 ans en moyenne au début de l’étude.

« Nous avons découvert que la bonne quantité de vitamine D réduit considérablement le risque de décès. Mais, trop ou trop peu augmentent le risque », rapporte la chercheure.

Les résultats montrent qu’il est favorable d’avoir des valeurs sanguines entre 42 à 100 nmol/l. Des valeurs inférieures étaient liées à un plus grand risque de décès de maladie cardiovasculaire et de toutes causes. Et des valeurs supérieures, à un plus grand risque de décès de toute cause.

Il est difficile, explique la chercheure, d’établir une recommandation générale sur les apports de vitamine D. La quantité optimale de compléments varie d’une personne à l’autre. « Elle dépend de l’endroit où vous vivez (ensoleillement) et du type de régime alimentaire que vous avez ».

Les pays nordiques recommandent un apport de 10 microgrammes par jour de toutes les sources de vitamine D, les États-Unis recommandent 15 microgrammes et l’Allemagne, 20. Même si les Norvégiens reçoivent moins d’ensoleillement que les Allemands, ils consomment plus de poissons. Les poissons et l’huile de foie de morue sont des sources importantes de vitamine D pendant l’hiver, en plus des activités physiques en plein air pendant l’été, explique la chercheure.

Elle conseille à tous ceux atteints de maladies cardio-vasculaires de faire mesurer leur taux de vitamine D afin de mieux les réguler et d’évaluer le besoin en suppléments.

Ces résultats confirment ceux d’une étude danoise publiée en 2015 portant sur le lien entre les niveaux de vitamine D et la mortalité chez 247 574 personnes suivies pendant 7 ans.

La carence en magnésium, très courante, rend la vitamine D inefficace

Pour plus d’informations sur la vitamine D, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Bergen, JCEM.
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Une consommation excessive d'alcool triplerait le risque de démence

Une consommation excessive d'alcool triplerait le risque de démence

Selon une étude française portant sur un panel très important, une trop forte consommation d’alcool multiplierait par trois le risque de développer une démence.

57% des démences liées à l’alcool

L’alcool serait aujourd’hui le premier facteur de risque de démence et de démence précoce. C’est une étude française qui vient le révéler, chiffres à l’appui, en affirmant qu’une consommation excessive d’alcool pourrait tripler le risque de souffrir d’une des maladies liées à la démence.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude, publiée dans la revue The Lancet Public Health, ont analysé les données issues du Programme de médicalisation des systèmes d’information qui recense toutes les hospitalisations en France. Ils ont extrait de ce fichier 1.109.343 cas qui ont fait l’objet d’une consultation entre 2008 et 2013, et dont le diagnostic a conclu à une démence. En recoupant d’autres données, les auteurs de cette étude ont montré que 57% de ces démences étaient directement attribuées à des dommages cérébraux engendrés par une trop forte consommation d’alcool. Sur le nombre de cas restants, 18% ont été considérés comme « accompagnés » par une consommation excessive d’alcool.

Plus de 6% des hommes consommeraient trop d’alcool

« Nous pensons que l’alcool pourrait précipiter la survenue de ces maladies et accélérer leur progression en augmentant les dommages structurels et fonctionnels dans le cerveau », expliquent ainsi les auteurs de cette étude, dans un communiqué diffusé par l’Inserm. « Mais les mécanismes possibles sont nombreux et restent à clarifier. Cette étude interpelle donc une nouvelle fois sur les dangers de l’alcool, suggérant que des mesures préventives supplémentaires pourraient contribuer à réduire le risque de démences ainsi que leur coût financier et sociétal ».

Les autorités sanitaires estiment qu’une consommation excessive d’alcool est établie à partie de 60g d’alcool pur par jour pour un homme, soit 4 verres, et 40g pour une femme (4 verres). L’Inserm révèle par ailleurs que « pour l’ensemble des adultes hospitalisés, les taux d’alcoolisme étaient évalués à 6,2% chez les hommes et 1,5% chez les femmes ».

Gaëlle Latour

À lire aussi L’alcool responsable de 7 cancers ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer?

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer ? La réponse est OUI dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Plats industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Ce jeune homme de 20 ans risque de mourir, son meilleur ami l’aide à réaliser ses rêves (VIDEO)

Ce jeune homme de 20 ans risque de mourir, son meilleur ami l’aide à réaliser ses rêves (vidéo). Chris n’est âgé que de 20 ans, mais ses jours sont déjà comptés selon les médecins. 8 ans après avoir remporté une première bataille contre la leucémie, ce jeune américain a appris qu’il avait fait une rechute. Sauf que cette fois, et selon les dires de ses médecins, ses chances de survie sont beaucoup faibles. Sans greffe de moelle, ils estiment qu’il n’a plus qu’un an ou deux à vivre. Il faut dire que son patrimoine génétique rend les chances de trouver un donneur compatible très minces…

capture Youtube

En 2009, lorsque la maladie s’était déclarée une première fois, Dillon, son meilleur ami était là. Aujourd’hui il est toujours à ses côtés pour l’aider à traverser ce nouveau et peut-être ultime combat. Par amitié il carrément décidé d’abandonner ses études pour aider son ami d’enfance à concrétiser ses rêves avant de mourir.

Comment ? En lui demandant d’abord de dresser la liste des 50 choses qu’il aimerait accomplir. Puis il a lancé “One list, one life” un projet participatif pouvant être financés par les internautes.

Et quelques semaines seulement après le lancement de “One list, one life” Chris a déjà réalisé plusieurs de ses rêves : aider des SDF, piloter un avion, se faire tatouer et faire une énorme bataille d’oreillers avec des inconnus. “C’est fantastique de vraiment vivre sa vie” a t-il déclaré bien conscient.

Il a formulé bien d’autres souhaits comme aider une femme âgée à traverser la rue; visiter le Japon; apparaître dans un jeu vidéo; voir un match de baseball, démolir une maison et même trouver l’amour…

L’objectif, mais vous l’aurez compris c’est bien sûr d’aider Chris à réaliser ses rêves, mais pas que.

Par sa démarche Dillon veut aussi sensibiliser le public à l’histoire de son ami, trouver pourquoi pas un donneur de moelle compatible et récolter un maximum de fonds pour les challenges les plus onéreux. Et si aujourd’hui 126 de ses vœux ont pu être réalisés, aucun donneur n’a été trouvé.

News Santé

Calvitie et cheveux blancs précoces : risque accru de maladie coronarienne ?

Calvitie masculine précoce et/ou l’apparition prématurée des cheveux blancs sont aujourd’hui présentés comme deux facteurs de risque de maladie coronarienne dans le cadre d’une étude menée sur le sujet. Ses résultats ont été dévoilés à l’occasion de la 69ème conférence annuelle de la Société cardiologique. Selon ses conclusions les personnes concernées auraient 5 fois plus de risques que les autres de souffrir d’une maladie coronarienne. Quant à l’obésité, deuxième facteur de risque selon cette étude, elle a été associée à un risque 4 fois supérieur.

Pixabay

Attention cette étude doit toutefois être prise avec prudence, ses auteurs ayant précisé que si elle avait permis d’établir des associations, le lien entre cheveux et maladies coronariennes n’était pas clairement établi.

Cette étude a porté sur l’association entre le vieillissement prématuré des cheveux et les schémas d’alopécie chez les jeunes hommes atteints de coronaropathie.  Elle a inclus 2.060 volontaires âgés de moins de 40 ans. Parmi eux 790 souffraient de problèmes cardio-vasculaires. Les 1270 autres n’avaient pas de problème de santé et constituaient le “groupe témoin”.

Sans entrer dans des détails trop techniques, notez qu’après analyse de 24 points de vue différents du cuir chevelu, chaque participant a reçu un score de calvitie : 0 (aucun), 1 (léger), 2 (modéré), ou 3 (sévère). Un score de blanchiment des cheveux a également été déterminé en fonction du pourcentage de cheveux gris ou blancs: 1: noir pur; 2: noir plus grand que blanc; 3: le noir est égal à blanc; 4: blanc plus grand que le noir; 5: blanc pur.

Et les scientifiques ont constaté que les jeunes hommes atteints de coronaropathie avaient une prévalence plus élevée de grisonnement prématuré (50% contre 30%) et de calvitie (49% contre 27%) par rapport aux hommes du groupe témoin.

Après ajustement et prise en compte de plusieurs facteurs, ils en sont arrivés à la conclusion que la calvitie masculine était associée à un risque 5.6 fois plus élevé de maladie coronarienne, et l’apparition prématurée des cheveux blancs à un risque 5.3 fois plus élevé.

Suite à ces travaux, notez que la calvitie et le vieillissement prématuré étaient les facteurs de risques les plus forts de la coronaropathie  suivis de l’obésité, associée à un risque 4,1 fois plus élevé. Le diabète sucré, l’hypertension, les antécédents familiaux de coronaropathie prématurée, l’obésité centrale, l’indice de masse corporelle élevé, la dyslipidémie et le tabagisme prédisaient la coronaropathie, mais dans une moindre mesure.

Le Dr Kamal Sharma, co-auteur l’étude et professeur agrégé au Département de cardiologie de l’Institut de cardiologie et de recherche de l’Université de New York, a déclaré: «La calvitie et le vieillissement prématuré doivent être considérés comme des facteurs de risque de maladie coronarienne. Ces facteurs peuvent indiquer un âge biologique, plutôt que chronologique, qui peut être important pour déterminer le risque cardiovasculaire total”

Reste que les scientifiques se posent encore beaucoup de questions. Et si ces changements capillaires n’étaient en fait que de simples symptômes ? Pas impossible après tout qu’ils ne soient qu’une simple conséquence de la maladie.L’un des auteurs de l’étude suggère une accélération du processus de vieillissement biologique chez les personnes malades. Elle aurait pour conséquence un changement d’état des cheveux.

De nouvelles études seront nécessaires avant que les statines ne soient officiellement recommandées pour les hommes concernés.

“Les facteurs de risque classiques tels que le diabète, les antécédents familiaux de maladie coronarienne, le tabagisme, le mode de vie sédentaire, les taux élevés de cholestérol et l’hypertension sont responsables de la grande majorité des maladies cardiovasculaires. Il reste à déterminer si de nouveaux facteurs de risque potentiels, comme ceux décrits, peuvent améliorer l’évaluation des risques cardiovasculaires” a conclu le professeur Marco Roffi, directeur du programme ESC au CSI et chef de l’unité de cardiologie interventionnelle de l’hôpital universitaire de Genève.

Pour le docteur Dhammdeep Humane cette étude doit plus que jamais inciter à la prévention, les hommes concernés devant bénéficier selon lui “d’une surveillance accrue pour les maladies coronariennes, ainsi que sur les habitudes de vie comme une alimentation saine, de l’exercice, et une gestion du stress”

La coronaropathie est une maladie cardiovasculaire qui atteint les artères coronaires, sièges de lésions athéromateuses. La maladie peut être stable mais parfois les coronaires peuvent s’obstruer, c’est l’infarctus. Source.

Crédit/Source (article en anglais).

Vu sur Slate

News Santé

Les aliments antioxydants pour réduire le risque de diabète

Une alimentation riche en antioxydants pourrait réduire le risque de diabète de type 2, selon une étude française publiée dans la revue Diabetologia.

Des études récentes ont suggéré que le stress oxydatif pouvait contribuer à la pathogénèse du diabète de type 2.

« Des études précédentes ont aussi déjà montré que certains antioxydants comme la vitamine E ou C, les lycopènes ou encore les flavonoïdes étaient associés à une réduction du risque de diabète de type 2 », indique le communiqué de l’Inserm.

« Mais ces travaux portaient toujours sur des nutriments pris isolément et jamais sur la capacité antioxydante totale de l’alimentation. » Francesca Romana Mancini et ses collègues de l’Inserm ont vérifié si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète.

Ils ont analysé des données concernant 64 223 femmes participant à la cohorte française E3N qui ont été suivies pendant 25 ans, de 1993 à 2008. Elles étaient âgées entre 40 à 65 ans au début de l’étude et indemnes de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Pour chacune d’elles, les chercheurs ont calculé un score de « capacité antioxydante » de leur alimentation grâce à une base de données italienne indiquant le pouvoir antioxydant de nombreux aliments.

Le risque de diabète diminuait avec le niveau de consommation d’antioxydants jusqu’à un certain seuil au-delà duquel il ne diminuait plus.

Les femmes qui présentaient les scores antioxydants les plus élevés avaient un risque réduit de 27 % par rapport à celles qui présentaient les scores les plus faibles.

Ce lien persistait après avoir pris en compte les principaux facteurs de risque de diabète de type 2 : indice de masse corporel, tabagisme, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux de diabète et niveau d’éducation.

Les aliments riches en antioxydants incluent, par exemple : chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisette… Les aliments les plus contributifs à un score élevé étaient les fruits et légumes, le thé et le vin rouge.

Les auteurs ont exclu le café de leur analyse, ce « concentré d’antioxydants », qui est déjà associé à un moindre risque de diabète de type 2, aurait pu masquer l’effet des antioxydants apportés par le reste de l’alimentation.

« Nous venons donc de montrer qu’un apport élevé en antioxydants pourrait contribuer à réduire le risque de diabète », conclut Guy Fagherazzi, responsable du programme de recherche sur le diabète dans l’étude E3N. Reste à comprendre pourquoi. « Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libres délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ces derniers sont présents mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études », conclut Francesca Romana Mancini.

Diabète : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Pour plus d’informations sur l’alimentation pour contrôler de diabète, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Diabetologia.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les pruneaux testés contre la perte osseuse et le risque d’ostéoporose

Une consommation régulière de pruneaux aiderait à ralentir et prévenir la perte osseuse, selon une étude publiée dans la revue Osteoporosis International.

Shirin Hooshmand de la San Diego State University et ses collègues ont mené cette étude avec 48 femmes ayant passé la ménopause (65 à 79 ans).

Elles ont été assignées au hasard à un groupe prenant 5 à 6 pruneaux séchés (50 g) par jour pendant 6 mois ; un groupe prenant 10 à 12 pruneaux séchés (100 g) ou un groupe de comparaison. La densité osseuse était évaluée au moyen d’imagerie et d’une diversité de biomarqueurs.

Les deux doses permettaient d’éviter une perte de densité minérale osseuse comparativement au groupe témoin. Un marqueur de la résorption osseuse (TRAP-5b) était diminué 3 mois après le début du traitement et cet effet était maintenu 3 mois plus tard. Les deux doses étaient également efficaces, concluent les chercheurs.

L’étude a été financée par le California Dried Plum Board, une association californienne de producteurs de pruneaux.

Selon l’auteur d’une revue de 24 études sur les pruneaux et la santé des os publiée dans la revue Nutrients en avril 2017, les pruneaux accroissent la formation des os et produisent un effet bénéfique sur la densité minérale osseuse, rapporte le communiqué de l’association.

Les pruneaux sont riches en nutriments importants pour la santé des os, dont la vitamine K et le potassium, précise le communiqué. Une portion d’environ cinq pruneaux ne comporte que 100 calories. De plus, « leur faible index glycémique et leur teneur en fibres aident à maîtriser les taux de glucose ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : California Dried Plum Board, Osteoporosis International
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Sauter le petit-déjeuner augmente le risque de maladies cardiaques

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Souvent boudé, notamment chez les jeunes, le petit déjeuner est un repas essentiel. Dans certains pays, il est d’ailleurs considéré comme le plus important de la journée.

Aujourd’hui une nouvelle étude confirme ses bienfaits et révèle que ceux qui ont pour habitude de sauter ce repas ont deux fois plus de risques que les autres d’être victimes de maladies cardiovasculaires.

Pour info les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology.

Elle a consisté en une analyse des habitudes de consommation de 4.052 hommes et femmes d’âge moyen. Durant une périodes de 15 jours, ils ont été invités à renseigner aux chercheurs ce qu’ils avaient consommé au petit-déjeuner et le temps qu’ils avaient passé à le faire.

Ces derniers ont ensuite pris compte plusieurs facteurs (IMC, taux de cholestérol,niveau d’activité physique, consommation d’alcool) puis ont examiné avec beaucoup d’attention l’accumulation graisseuse dans les artères autour du coeur et du cou.

Verdict au terme de l’étude: ceux qui sautent ce repas avaient  deux fois plus d’accumulation graisseuse dans les artères (athérosclérose) que ceux qui mangent un bon petit-déjeuner.

Les auteurs de l’étude ont toutefois précisé que ceux qui avaient pour habitude de sauter le petit déjeuner étaient aussi ceux qui avaient une moins bonne hygiène de vie…

Sauter le petit déjeuner : déjà en 2013…

Si cela vous rappelle quelque chose c’est parce qu’une autre étude en était déjà arrivée aux mêmes conclusions en 2013. Petite piqûre de rappel…

Menée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health, cette vaste étude avait consisté essentiellement à observer les comportements alimentaires de près de 27 000 hommes âgés de 45 à 82 ans entre 1992 et 2008.

La conclusion avait été  on ne peut plus claire : les hommes qui sautent le petit-déjeuner ont 27 % de risques en plus d’avoir une crise cardiaque ou de mourir d’insuffisance coronarienne, en comparaison bien sûr avec ceux qui ne se nourrissent pas correctement le matin.

Les auteurs de l’étude avaient par ailleurs précisé que ne pas prendre son petit-déjeuner le matin pouvait conduire à certains risques, comme l’obésité, l’hypertension, un fort taux de cholestérol et de diabète.

Cette étude avait aussi permis de révéler que les hommes sautant le petit-déjeuner étaient souvent « jeunes, fumeurs, travaillant à plein temps, célibataires, ayant moins d’activité physique et buvant davantage d’alcool ».

Des chiffres qui ne faisaient que confirmer les tendances déjà observées au sein de la population française. A l’époque une enquête de l’USEM (l’Union Nationale des Mutuelles Etudiantes Régionales) avait permis de démontrer que les matins sans petits déjeuners étaient malheureusement monnaie courante chez les étudiants, 1 étudiant sur 5 ne prenant que deux repas par jour.

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