Archives par mot-clé : SAMU

Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Le 9 mai 2017.

Naomi, une jeune femme de 22 ans, est décédée en décembre dernier alors qu’elle avait appelé le Samu. Une affaire qui a scandalisé sa famille, qui se bat pour reconnaître la responsabilité des secours dans cette tragédie.

Un appel au Samu qui ne l’a pas aidée

En cas de souci de santé important, nous sommes invités à appeler le Samu. C’est ce qu’a fait une jeune femme dans la nuit du 29 décembre dernier. Elle souffrait de maux de ventre. « Aidez-moi, madame, aidez-moi, j’ai très mal », a-t-elle supplié auprès de l’opératrice du Samu de Strasbourg (Bas-Rhin). Mais cette dernière n’a pas pris sa demande au sérieux et lui a demandé de contacter SOS médecin.

L’enregistrement de cette conversation a été réclamé par la famille de Naomi et vient seulement d’être rendu public. L’échange est surréaliste. Quand Naomi lui dit « Je vais mourir », l’opératrice lui répond : « Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde. » La jeune femme insiste : « Aidez-moi madame… » Et son interlocutrice de répondre : « Je peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez. »

La procédure a-t-elle été respectée ?

Une enquête a été ouverte pour savoir si la procédure de prise en charge a bien été respectée. Mais ce qui surprend, au-delà du respect de cette procédure, c’est la désinvolture de l’opératrice du Samu face à la détresse de Naomi. La jeune patiente a fini par appeler SOS médecin, qui a décidé de rappeler le Samu. Elle a enfin été être transportée au Nouvel hôpital civil de Strasbourg où, après deux arrêts cardiaques, elle est décédée.

En attendant que la justice fasse la lumière sur cette triste affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est déclarée « profondément indignée » et a dénoncé de « graves dysfonctionnements » des secours. Elle a par ailleurs annoncé avoir demandé une enquête de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), afin que la famille « obtienne toutes les informations » sur ce qui s’est réellement passé ce soir-là.

Marine Rondot

À lire aussi : Hôpitaux : les erreurs médicales aux urgences de l’AP-HP réduites  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Arrêt cardiaque : à Lyon, le SAMU utilise la circulation extracorporelle

Arrêt cardiaque : à Lyon, le SAMU utilise la circulation extracorporelle

Tout comme le SAMU de Paris, les urgentistes du SAMU de Lyon peuvent désormais poser une circulation extracorporelle sur un patient en arrêt cardiaque directement sur les lieux de l’accident. Ils ont déjà pu sauver des vies grâce à cette nouvelle technique.

L’ECMO utilisé par le SAMU

En cas d’arrêt cardiaque, le SAMU de Lyon déploie désormais une machine assurant deux fonctions : la pompe cardiaque et l’oxygénateur pulmonaire. Il est utilisé directement sur le site d’intervention. Cette technique de réanimation en dehors de l’hôpital a d’abord été testée par le SAMU de Paris. Désormais, les urgentistes lyonnais peuvent également faire y appel et permettre ainsi à certains patients, victimes d’arrêt cardiaques et réfractaires à la réanimation classique, de « ressusciter ». 

Pour rappel, l’ECMO (Extra Corporeal Membrane Oxygenation) veino-artérielle est une technique de circulation extracorporelle qui détourne la circulation sanguine grâce à une machine assurant à la fois le rôle de pompe cardiaque et d’oxygénateur pulmonaire. Cette technique a longtemps été réservée aux blocs de chirurgie cardiaque pour assurer l’oxygénation du cerveau pendant les opérations à cœur ouvert lorsque le muscle cardiaque est momentanément arrêté, le temps de l’intervention.

Les urgentistes de Lyon ont pu réanimer 4 patients

En 2012, les médecins du SAMU parisien ont testé le dispositif directement sur le lieu de l’arrêt cardiaque. « Sur une population d’arrêts cardiaques sélectionnés comme étant potentiellement de bon pronostic neurologique, les résultats sont désormais au rendez-vous avec une survie sans séquelle de 35% », explique à La Dépêche les professionnels des Hospices Civils de Lyon.

Depuis le début du partenariat de Paris avec le SAMU de Lyon, en septembre 2017, les cinq urgentistes de la ville qui ont été formés à cette technique ont pu réanimer 4 patients sur 15, sans séquelle au cerveau, ce qui représente 30 % de réussite. Ce dispositif, unique au monde, interpelle les médecins des autres pays, notamment ceux des villes de Londres et Barcelone qui pourraient tester également la technique sur les patients.

À lire aussi : Vous pouvez faire une crise cardiaque sans le savoir

Les Nouvelles de PasseportSanté.net