Archives par mot-clé : sang

Des prises de sang sans aiguille !

Des chercheurs de l’université Wisconsin-Madison et de la société Tasso Inc. ont développé un appareil pouvant recueillir des échantillons sanguins sans piqûre.

Appliqué contre la peau durant deux minutes, l’appareil génère un léger vide permettant au sang de couler dans un petit tube. Plutôt que d’extraire le sang des veines, qui sont des canaux clos, l’appareil récolte le sang à partir des capillaires, des vaisseaux sanguins microscopiques. Il recourt à une technologie dite microfluidique. « À cette échelle, la tension de surface prend le pas sur la gravité », expliquent les concepteurs.

L’appareil permet de récolter 0,15 centimètre cube de sang, ce qui est suffisant pour tester le cholestérol, les infections, l’évolution des cellules cancéreuses et le taux de sucre (glycémie). La procédure était presque indolore.

Le projet est soutenu par des organismes gouvernementaux américains. Une subvention reçue de la DARPA (Defense Advanced Research Project Agency), organisme de recherche du département de la Défense américain, a pour objectif le développement d’une technologie permettant de stabiliser le sang pour qu’il survive une semaine sans devoir être mis au froid, ce qui permettrait de prendre des échantillons dans une grande variété de situations.

Une subvention des National Institutes of Health a, de son côté, pour objectif le développement d’un dispositif pour diagnostiquer une infection au virus du sida.

Si tout se passe comme prévu, Tasso Inc. devrait demander une autorisation de commercialisation à la Food and Drug Administration, l’agence américaine du médicament, dans le courant de l’année 2015 et le dispositif pourrait atteindre le marché en 2016.

Psychomédia avec source : Wisconsin-Madison University.
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Infarctus, traumatisme crânien, trisomie 21: Une simple prise de sang suffit?

DEPISTAGE – Une méthode de dépistage qui a de nombreux atouts…

Il n’évoque pas grand-chose aux yeux du grand public, pourtant dans 60 à 70% des cas, c’est sur le diagnostic biologique que se fonde le médecin pour déterminer ce dont le patient est atteint. Une méthode de dépistage qui aurait de multiples vertus.

Comment ça marche?

«Avec une simple prise de sang, on peut rechercher des marqueurs biologiques qui indiquent la présence ou non d’une maladie ou d’une pathologie», explique le Pr Jean-Louis Beaudeux, biologiste médical à l’Hôpital Necker. Méconnue, cette méthode de test sanguin permet pourtant de détecter les insuffisances cardiaques ou respiratoires, l’infarctus du myocarde, la trisomie 21 et les traumatismes crâniens mineurs.

Le diagnostic biologique est-il risqué?

Pour dépister la trisomie 21, une femme enceinte doit subir une amniocentèse, un examen qui aujourd’hui encore provoque 1 à 2% de fausses couches. «Pourtant des tests biologique et radiologique réalisés durant le premier trimestre permettent de faire une première évaluation du risque de trisomie 21», poursuit le biologiste. Encore assez coûteux -environ 650 euros- et pas remboursé, ce test sanguin a l’avantage d’éviter une amniocentèse qui ne serait pas nécessaire puisque ce n’est qu’au-delà d’un certain seuil que la patiente sera éventuellement dirigée vers cette procédure. 

Le diagnostic est-il aussi efficace?

«On arrive avec la biologie à exclure ou confirmer un diagnostic, avec un rendu du résultat plus rapide», vante le Pr Beaudeux. Un atout précieux pour les équipes médicales, qui voient défiler chaque année aux urgences 150.000 personnes souffrant de traumatismes crâniens (TC) mineurs, pour lesquels «l’examen de référence reste le scanner cérébral», précise le professeur. Le problème, c’est que dans 90% des cas, cet examen ne révèle pas de lésions en cas de TC mineur.

Autre point négatif: «le scanner n’est pas (…) Lire la suite sur 20minutes.fr

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1ère mondiale : le cancer du poumon détecté dans le sang !

Le cancer du poumon diagnostiqué des années avant sadétection par imagerie : une première mondiale réalisée par une étude française.Un pas de géant en matière de diagnostic précoce des cancers invasifs du poumon vient d’être franchi par l’équipe Professeur Paul Hofman du CHU de Nice qui a conduit une étude sur 245 sujets sans cancer dont 168 patients à risque, atteints de Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO). L’enjeu : repérer des signes avant-coureurs du cancer, sous forme de cellules cancéreuses circulantes « sentinelle », plusieurs mois voire même années avant que le cancer devienne détectable par scanner. Les patients ont été testés chaque année durant trois années par ISET et par CT-scan à basse dose.

Résultat, le test ISET a démontré sa plus grande sensibilité en permettant d’identifier des cellules cancéreuses chez 5 patients (3%), alors que le CT-scan ne détectait aucun nodule. Les 5 patients ont été immédiatement opérés et l’analyse pathologique effectuée sur le nodule a confirmé le diagnostic de cancer du poumon. Le suivi d’un an minimum après chirurgie n’a montré aucun signe de récidive chez les 5 patients. L’alerte joue donc un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale, permettant ainsi de viser l’éradication du cancer. Ces résultats très prometteurs viennent de paraître dans la revue PLOS ONE d’octobre 2014.

La découverte niçoise représente avancée significative en médecine moderne prédictive, personnalisée, et non invasive

Le test ISET rend possible la détection des cellules cancéreuses circulantes, 1 à 4 ans avant que le nodule ne soit repéré par imagerie. Jusqu’à présent, aucune étude n’avait encore été capable de démontrer, chez l’homme, une telle possibilité, pour des raisons techniques. En effet, les cellules cancéreuses circulantes sont extrêmement rares dans le sang, très hétérogènes et fragiles, et difficiles à extraire sans biais ni perte.
En avril dernier un article du prestigieux New York Times avait fait le point sur toutes les méthodes innovantes en oncologie prédictive et conclu qu’aucune méthode n’avait été capable de détecter le cancer avant les approches classiques d’imagerie. Ce défi a été maintenant gagné pour la première fois par l’action combinée gagnante de deux équipes françaises, celle de Rarecells Diagnostics qui a développé le test et celle du Professeur Paul Hofman qui a appliqué la méthode et réalisé cette étude.

L’importance des cellules sentinelles
Les études chez l’animal ont clairement montré que les tumeurs invasives diffusent dans le sang des cellules cancéreuses depuis les toutes premières étapes de leur formation, quand encore les tumeurs ne sont pas détectables par imagerie. La possibilité de détecter ces cellules « sentinelle » est considérée un atout majeur dans la course contre la montre visant la détection, et donc traitement, précoces du cancer.

Pour réaliser cette étude, l’équipe du Laboratoire du Professeur Hofman (Dr M. Ilie, Dr V. Hofman, Dr E. long, Mr E. Selva), a travaillé en étroite collaboration avec les équipes de Chirurgie Thoracique du CHU de Nice (Pr J. Mouroux, Pr N. Vénissac, D. Pop) et de Pneumologie du CHU de Nice (Pr CH. Marquette, Dr M. Poudenx)

Test de cytopathologie sanguine issu de la recherche française, le test ISET pour « Isolation by SizE of Tumor cells » a été développé par la compagnie Rarecells Diagnostics, spin off de l’INSERM, Université Paris Descartes et AP-HP, qui isole du sang tout type de cellules tumorales sans perte et en les laissant intactes, ce qui permet leur diagnostic cytopathologique.

Selon l’American Cancer Society (ACS), la survie de ces patients à un an est de 44% et à 5 ans est de seulement 16%. Seulement 15% de ces cancers sont actuellement diagnostiqués à un stade de maladie localisée. Selon l’Institut national de la santé américain, le cancer du poumon a coûté au système de santé $ 12,1 milliards en 2010. La Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO) est la 3e cause de décès aux US et sa cause principale est le tabagisme.

*Centre de Recherche IRCAN, UMR CNRS 7284/Unité Inserm 1081, Université de Nice Sophia Antipolis.

Article de CHU Réseau.

S’injecter le sang des jeunes pour ne pas vieillir: non, ceci n’est pas un film d’horreur

Inverser le processus de vieillissement semble depuis longtemps relever de la science-fiction. Trois études publiées ce dimanche 4 mai suggèrent désormais que ce problème pourrait en fait avoir une solution relativement simple: le sang des jeunes.

Cela ressemble au début d’un film de série B, mais ces études ont découvert qu’injecter du sang de jeunes souris dans des individus plus âgés peut changer certains effets du vieillissement.

Et les bénéfices sont conséquents: «des perfusions de sang jeune renversent des défaillances liées à l’âge en ce qui concerne la mémoire, l’apprentissage, les fonctions cérébrales, la force musculaire, et l’endurance», détaille le Guardian.

Les souris plus âgées ont paru se recharger de façon soudaine à partir du moment où elles ont reçu du sang neuf, et étaient par exemple capables de parcourir des labyrinthes beaucoup plus rapidement. La question de la durée des effets positifs reste posée dans la mesure où aucune des études ne s’est penchée sur ce problème, mais il semblerait qu’elle pourrait atteindre quelques semaines.

 «Leur fourrure a meilleure allure, elles font mieux leur toilette, elles semblent tout faire mieux», a affirmé Tony Wyss-Coray, le scientifique en charge de mener l’une des études, à USA Today. Et d’ajouter:

 «C’est pour nous une telle surprise, que quelque chose de si simple ait des effets spectactulaires sur tous les tissus du corps que nous avons examinés.»

Et le processus inverse est également vrai: du sang plus vieux fait vieillir prématurément les jeunes souris.

Deux des études ont été réalisées par le Stem Cell Institute d’Harvard, quand la troisième est le fruit d’un effort conjoint des chercheurs des universités de Stanford et de Californie, à San Francisco.

Les scientifiques pensent que la clé de ce rajeunissement est une protéine spécifique -une protéine que l’on peut aussi trouver dans le sang humain. Les cherhceurs espèrent obtenir l’autorisation d’effectuer des tests cliniques sur des humains dans les prochaines années, détaille le Los Angeles Times. 

 «Nous pensons que, au moins en principe, il y aura un moyen de renverser certains effets du vieilissement avec une seule protéine», dit de son côté Lee Rubin, un professeur spécialiste des cellules souches et de la biologie régénérative à Harvard.

Les chercheurs en charge du projet sont pleinement conscients que leurs découvertes peuvent évoquer des images de Dracula et de vampires. «Vous ne pouvez pas boire le sang, a plaisanté Tony Wyss-Coray auprès de NBC. Mais sérieusement, si vous voulez essayer cela sur des humains, vous devriez avoir une transfusion. Et vous ne pouvez pas faire ça chez vous.»

Daniel Politi
Traduit et adapté par A.F.


A votre santé! – Slate.fr

Le dernier procès du sang contaminé

Le 23 septembre 2013, le Dr Laure-Jeanne Marie n’est pas venue devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Dr Marie vient d’avoir 92 ans.

Elle vit dans une maison de retraite médicalisée. Elle était représentée par Me Benoît Chabert, avocat au barreau de Paris.

Le Dr Marie était poursuivie pour des faits datant d‘octobre 1985. Cette année-là, elle était responsable du service transfusionnel de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris. Elle y exerçait depuis 1968 et devait le quitter l’année suivante pour partir à la retraite.

En France, le dépistage systématique de l’infection par le virus du sida chez les donneurs de sang était en vigueur depuis le 1er août 1985. A l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), on venait de découvrir que l’un des donneurs était séropositif.

Il s’agissait d’un donneur régulier de cet établissement, salarié de la RATP. Deux ans auparavant, le 3 juin 1983, il avait, une nouvelle fois, donné son sang.

Une fraction de ce sang avait été transfusé cinq jours plus tard à un nouveau-né qui venait d’être hospitalisé en urgence dans le même établissement parisien. Sa mère était morte le même jour, dans les heures suivant la naissance, d’un arrêt cardiaque, à la clinique Spontini dans le XVIe arrondissement de la capitale.

L’état de santé du nouveau-né nécessitait une transfusion. Une fois pratiquée, son état s‘améliora.

Par la suite, le père ne fut jamais contacté par les responsables médicaux ou administratifs de l’hôpital Saint-Vincent de Paul. En 2000, un sida avéré (compliqué de maladies infectieuses opportunistes) fut diagnostiqué chez son fils, alors âgé de 17 ans.

Il fut longuement hospitalisé à l’hôpital Necker-Enfants Malades. En 2001, agissant en qualité d’administrateur légal de son fils encore mineur, le père portait plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction, des chefs de mise en danger délibérée d’autrui et blessures involontaires contre X. Il estimait notamment que son fils n’avait pu, de 1985 à 2000, bénéficier des soins adaptés à son état.

Ni le parquet, ni le juge d’instruction saisi n’estimèrent alors que les faits de mise en danger d’autrui étaient caractérisés. Il en allait de même selon eux des faits de non-assistance à personne en danger. Pour autant, douze ans après la plainte de la partie civile, le Dr Marie était renvoyée devant le tribunal pour blessures involontaires avec incapacité totale de travail (ITT) de quatre ans, faits prévus et réprimés par les art. 121-3 ; 222-19 ; 222-44 et 222-46 du Code pénal.

Retour aux années 1980

Concrètement, elle avait été mise en examen pour avoir omis de faire parvenir en 1985 au Pr Badoual ou au Pr Arthuis (alors chefs des services A et B de pédiatrie B de l’hôpital St-Vincent-de-Paul) la liste des enfants receveurs des produits sanguins issus du donneur retrouvé positif au VIH le 29 octobre 1985.

Lire le jugement rendu le 12 novembre 2013 par la 31e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, c’est reprendre le fil et le contexte des évènements de l’époque.

Peu après son identification dans les milieux homosexuels américains, la nouvelle maladie transmissible par voie sanguine et sexuelle était apparue en France durant l’été 1981. Son origine virale fut découverte en 1983 par l’équipe du Pr Luc Montagnier à l’Institut Pasteur de Paris. Il fallut encore près de deux ans (et durant le premier semestre 1985) quelques atermoiements pour que le dépistage sanguin commence à être mis en oeuvre.

On ne commença seulement que quelques années plus tard à prendre la mesure des erreurs majeures commises lors de la sélection des personnes acceptant de participer bénévolement aux collectes de sang. Ce fut là l’un des chapitres des affaires dites «du sang contaminé».

L’infection par le VIH était alors perçue comme une maladie à tout coup mortelle affectant pour l’essentiel les personnes homosexuelles ou toxicomanes. Les premiers essais médicamenteux (à base d’antiviraux ou de ciclosporine) se révélèrent longtemps des échecs. Il fallut attendre le milieu des années 1990 pour que les premières associations de médicament antirétroviraux fassent la preuve de leur efficacité et tranforment radicalement le pronostic vital des personnes contaminées.

La succession des faits révélés par la justice lors du procès visant le Dr Marie ne peut pas être relue sans être replacée dans ce contexte. Ce n’est sans doute qu’avec le recul que l’on peut saisir au plus juste la sous-estimation des risques infectieux alors encourus par les malades (hémophiles ou non) traités avec des produits sanguins que l’on pouvait raisonnablement tenir pour être potentiellement infectieux.

L’enquête judiciaire menée à partir de 2001 est de ce point de vue particulièrement éclairante. Elle retrace au mieux la circulation des informations au sein de la communauté médicale hospitalière parisienne.

On a  ainsi découvert qu’une liste manuscrite anonymisée avait bien été établie par le Dr Marie, mais que cette liste n’a pas été retrouvée sans que son existence soit contestée. Elle mentionnait les onze receveurs des produits sanguins du donneur trouvé VIH positif le 29 octobre 1985.

On en retrouve la trace incomplète sur d’autres documents établis après le départ à la retraite, en 1986, du Dr Marie. Un document ultérieur dactylographié et anonymisé faisait état de cinq receveurs «HIV+» à partir de ce donneur. L’enquête ne retrouva en revanche aucun des documents relatifs au rappel des enfants transfusés avec le sang du donneur en cause –et ce en dépit des communiqués de presse publiés pour sensibiliser aux mieux les personnes pouvant être concernées.

«Les enquêteurs se faisaient communiquer par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et par l’Etablissement Français du Sang un ensemble de documents datant de la période 1992-1995 (loi, décrets, circulaires, notes, compte-rendus de réunions) relatifs à la recherche des malades transfusés entre 1980 et 1985, peut-on lire dans le jugement. Ces recherches, qui portaient d’abord sur les années 1984 et 1985, s’avéraient extrêmement compliquées et donnaient des résultats très décevants compte tenu du temps écoulé, de la mobilité des patients, de l’absence de traçabilité des produits sanguins au début des années 1980 et d’obstacles techniques. Elles semblaient ne pas avoir été poursuivies pour les années antérieures (période 1980 – 1983) par l’AP-HP.»

On aurait certes pu raisonnablement imaginer qu’à compter de l’automne 1985 les médecins directement concernés aient cherché à informer les personnes dont ils pouvaient penser qu’elles avaient été infectées par voie sanguine.

Que disaient les textes?

Au-delà de la dimension déontologique et éthique que disaient, alors, les textes? A l’époque des faits reprochés au Dr Marie, il n’existait qu’une circulaire émanant de la Direction générale de la Santé –circulaire datée du 20 octobre 1985. Une circulaire connue du Dr Marie: neuf jours après sa publication, elle établissait une liste des receveurs éventuellement contaminés par le VIH à partir du don suspect.

La justice observe aujourd’hui que cette circulaire détaillait en priorité la procédure à suivre concernant la confirmation des résultats d’un test positif de dépistage chez les donneurs. Or elle n’abordait pas la conduite que devait tenir les services de transfusion sanguine vis-à-vis des receveurs d’un sang contaminé par le VIH.

«Concernant ces receveurs, le chapitre 4 de cette circulaire  prévoit une enquête biologique par l’établissement de transfusion avec enregistrement sur une fiche transfusionnelle du N° de produit sanguin, souligne ainsi le jugement du 12 novembre. Mais il ne recèle pas de directive claire sur le protocole d’information des receveurs contaminés et ne précise pas quel service doit informer ce receveur. Il ne s’agit alors que de recueillir des informations à des fins épidémiologiques « pour permettre l’évaluation clinique du potentiel contaminant des produits sanguins ».»

Il faut rappeler (c’est une donnée généralement oubliée dans ce type d’affaire) qu’à la fin de l’année 1985 de sérieuses incertitudes demeuraient quant à la signification précise des anticorps dirigés contre le VIH présents dans les produits dérivés du sang. Chez les transfuseurs, l’identification et l’information des donneurs apparaissaient en outre d’autant moins des priorités (le fait est régulièrement mentionné dans les déclarations médicales) qu’aucun traitement n’existait contre cette nouvelle maladie virale.

Il n’en reste pas moins que cet argument n’aurait pas dû être pris en compte, ne serait-ce que du fait du caractère, alors amplement démontré, du caractère transmissible de l’infection. Du fait, aussi, de l’espoir des possibles découvertes de traitements pouvant, le moment venu, bénéficier aux personnes connues pour être infectées. Sans doute faut-il ici compter avec le caractère stigmatisant de cette maladie et, chez les transfuseurs, avec les craintes de poursuites pénales ultérieures.  

Un éclairage rétrospectif peut être apporté, celui du Comité national d’éthique.

Présidé par le Pr Jean Bernard, il avait été créé deux ans auparavant par François Mitterrand. Cette institution s’était exprimé le 13 mai 1985.

Le Comité avait été saisi par le Dr Jean-Claude Gluckman (président de l’Association de recherches sur le sida) du «problème éthique posé par la détection sérologique de cette infection sur les donneurs de sang». Dans leur avis n° 6, les «sages» concluaient, après bien des réflexions, qu’il «convenait de mettre le donneur de sang reconnu séro-positif en face de toutes ses responsabilités à la fois personnelles et relationnelles». Mais ils n’abordaient pas la question des receveurs.

Ainsi donc, fin 1985, aucun texte légal ou réglementaire ne précisait qui devait prévenir les receveurs potentiellement contaminés. Cette procédure ne fut réglementée de manière rétroactive que huit années plus tard, dans le décret du 15 mars 1993, en application de l’article 13 de la loi Kouchner du 4 janvier 1993 sur la sécurité en matière de transfusion.

«Les personnes ayant reçu une transfusion de sang ou de produits dérivés du sang entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1985 sont invitées à se présenter dans les établissements de santé où a été effectuée la transfusion, ou tous autres établissements mandatés par eux, pour y être informées des risques de contamination par le virus de l’immuno-déficience humaine. Un test de dépistage de l’infection par le virus de l’immuno-déficience humaine leur est proposé à cette occasion.»

Viendra ensuite le décret du 21 mai 2003 sur les nouvelles procédures d’information des receveurs, en application de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades.

Trente ans plus tard, l’histoire peut ainsi être enfin écrite.

Un nouveau-né a bien été contaminé le 8 juin 1983 dans les heures suivant sa naissance lors d’une transfusion sanguine; transfusion que son état de santé réclamait. La forte probabilité d‘une contamination fut établie en octobre 1985. Ignorant même qu’une transfusion avait été pratiquée, le père de l’enfant, praticien hospitalier, n’en a jamais été informé. La maladie fut diagnostiquée en 2000. Agée de 30 ans la victime est, depuis, sous triphérapie. Elle aurait pu l’être dès 1996 si on avait su qu’elle était infectée.

Le Dr Marie a bien, en 1985 établi une liste des receveurs du sang du donneur régulier et infecté. Cette liste a bien été transmise à l’un de ses chefs de service qu’elle estimait être compétent. Puis, cette liste s’est perdue. Plusieurs des acteurs sont morts. Les archives ont été plusieurs fois déménagées. Dans le XIVe arrondissement de Paris l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul a dû fermer progressivement ses activités. Un moment on songea à y transférer le Palais de Justice.

La justice, précisément, a accompli au mieux le travail qui lui était demandé.  Elle vient de juger: il lui apparaît «difficile de retenir à l’encontre du Dr Marie une faute pénale, et encore moins une faute pénale caractérisée».

En conséquence de quoi le Dr  Laure-Jeanne Potiron épouse Marie a été «relaxée des fins de la poursuite». Ni le Dr Marie, ni le père, ni le fils n’étaient présents au rendu du jugement.

Jean-Yves Nau

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Donnez du sang pour votre propre santé

Vous n’êtes pas sans savoir que l’on recherche tout le temps du sang frais. Ce n’est pas une annonce publicitaire pour faire plaisir aux fans de Twilight, mais il s’avère que d’une part donner son sang ne prend que peu de temps et ensuite, permet d’aider au moins trois patients.

On ne s’en doute pas, mais donner du sang profite souvent aussi à sa propre santé. On sait que la viscosité du sang représente un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. En effet, un sang trop visqueux détériore les cellules des parois de nos artères. On peut justement réduire cette viscosité en donnant régulièrement son sang. Cela réduit le taux de fer dans le sang. Ce fer réalise souvent un stress d’oxydation.

Une étude a montré que les participants de 43 à 61 ans qui donnent régulièrement leur sang réduisent de 88 % le risque d’attaque cardiaque et d’infarctus par rapport à ceux qui ne le font jamais. Le risque de cancer diminue également. On pense que c’est encore le fer qui accroît les dommages par radicaux libres. Les cancers concernés sont ceux des poumons, du foie, du colon et de la gorge.

Pour ceux qui aiment faire attention à leur poids : un don correspond à 650 calories. On vous teste au passage les MST comme le virus du HIV, la syphilis, l’hépatite et quelques autres maladies.

Diabète et cancer du sang seraient liés par des anomalies chromosomiques

Selon une étude franco-britannico-qatari, des anomalies chromosomiques permettraient d’expliquer le risque accru de développer un cancer du sang pour des patients atteints de diabète de type 2.

Depuis quelques années, plusieurs études ont mis en évidence l’existence d’un risque accru de cancer du sang chez les personnes souffrant de diabète de type 2 qui représente 90% des cas de diabète. Mais jusqu’ici, les causes de cette augmentation restaient relativement floues. Pour en savoir plus, des chercheurs français, britanniques et qataris ont mené une nouvelle étude et ont réussi à mettre en évidence certaines anomalies chromosomiques.

Cette recherche publiée dans la revue Nature Genetics a consisté à analyser l’ADN sanguin de 7.437 personnes âgées de plus de 50 ans, dont 2.208 patients atteints d’un diabète de type 2. Plus précisément, les chercheurs ont étudié des anomalies chromosomiques bien particulières appelées anomalies clonales en mosaïque (ACM). Celles-ci touchent de grandes portions de chromosomes (voire leur intégralité) et apparaissent dans l’ADN de cellules sanguines ou salivaires de personnes vieillissantes.

Au cours des travaux, les scientifiques ont pu constater que ce type d’anomalie est très rare chez les personnes jeunes, alors que 2% des personnes de plus de 70 ans le présente, ce qui multiplie par dix le risque de cancers, notamment hématologiques (cancer du sang). Or, les ACM se sont révélés être présents en quantité quatre fois plus élevées chez les patients atteints de diabète de type 2 que dans le groupe témoin.

Une piste pour un dépistage précoce ?

Par ailleurs, les diabétiques porteurs de ces anomalies présentaient davantage de complications vasculaires que les diabétiques non porteurs d’ACM. « Nous nous sommes demandé si tout comme le grand âge, le diabète 2 entraînait l’apparition d’anomalies chromosomiques de type ACM dans les cellules sanguines », souligne le Pr Philippe Froguel qui a (…)

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Journée mondiale du donneur de sang 2013: vers 100% de dons volontaires

Journée mondiale du donneur de sang 2013: vers 100% de dons volontaires

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La Journée mondiale du donneur de sang a lieu le vendredi 14 juin 2013. Le thème retenu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour cette année est : « Donner son sang, c’est sauver des vies« .

La Journée mondiale du donneur de sang permet de sensibiliser à la nécessité de disposer de sang et de produits sanguins sécurisés. A l’occasion de la 10e anniversaire de la Journée mondiale du don de sang, l’Organisation mondiale de la Santé exhorte tous les pays du monde à s’approvisionner intégralement en sang auprès de donneurs de sang volontaires.

Cadre mondial d’action: vers 100% de dons volontaires non rénumérés

Ce cadre mondial d’action en vue d’obtenir 100% de dons de sang volontaires a été élaboré conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Ce cadre a pour objectif de fournir des informations et des éléments d’orientation sur le rôle capital joué par les donneurs de sang volontaires pour assurer la disponibilité d’un approvisionnement stable et suffisant en sang sûr destiné aux transfusions; et proposer une série de stratégies interconnectées et des suggestions pour des mesures concrètes à appliquer aux niveaux national et communautaire afin de développer les programmes de donneurs de sang volontaires avec un engagement et un soutien accrus des pouvoirs publics, des partenaires et autres parties prenantes.

Il est destiné à fournir des indications et un soutien aux pays cherchant à mettre en place des programmes efficaces de donneurs de sang volontaires, à supprimer progressivement les dons de sang familiaux/de remplacement et à éliminer les dons rémunérés.

Son ambition est d’obtenir 100% de dons de sang volontaires non rémunérés dans tous les pays du monde. Elle est basée sur la reconnaissance du fait que les donneurs de sang volontaires non rémunérés constituent le fondement d’un approvisionnement sûr et durable en sang. Sans un système basé sur le don de sang volontaire non rémunéré, en particulier le don de sang volontaire régulier, aucun pays ne peut assurer un approvisionnement suffisant en sang pour l’ensemble des patients nécessitant une transfusion.

Les pays les plus développés ont une longue histoire du don de sang volontaire, mais un certain nombre de pays en développement et en transition ont également atteint ce but. Leurs expériences démontrent que cette ambition peut être réalisée, même lorsque les ressources sont limitées.

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