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Trois bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône, les autorités sanitaires inquiètes

Trois bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône, les autorités sanitaires inquiètes

Le 21 janvier 2019.

Trois nouveaux cas de bébés nés sans bras ont été signalés dans les Bouches-du-Rhône. Un taux anormalement élevé qui suscite de nouvelles interrogations.

Les mêmes malformations qui inquiètent les autorités sanitaires dans le reste de la France

Les mois passent depuis le premier signalement d’un nombre étrangement élevé de bébés nés sans bras ou sans avant-bras. Selon une information révélée par Le Parisien ce lundi 21 janvier, trois cas viennent d’être signalés dans les Bouches-du-Rhône. Trois petites filles, nées en 2016, dans un intervalle de 5 mois, toutes les trois autour de l’étang de Berre.

« Il s’agit bien de la même malformation que celle qui nous préoccupe dans l’Ain et le Morbihan », explique Emmanuelle Amar, directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes, interrogée au micro de RTL. « À l’heure actuelle, on ne peut pas statuer d’un excès de cas parce qu’on ne dispose pas des données de naissance avec des malformations dans les Bouches-du-Rhône », ajoute-t-elle encore avant d’assurer que « ce regroupement dans le temps et l’espace interroge et qu’il faut à tout prix pousser les investigations ».

L’étang de Berre déjà pointé du doigt par des chercheurs

Au niveau national, les investigations sur le sujet ont commencé. Actuellement, les autorités sanitaires ont recensé 4 cas autour de Guidel, dans le Morbihan, entre 2011 et 2013, 3 cas près de Mouzeil, en Loire-Atlantique entre 2007 et 2008, 8 cas dans l’Ain autour de Druillat, entre 2009 et 2014 et désormais 3 cas dans les Bouches-du-Rhône. Une enquête nationale est en cours, et de premiers résultats devraient prochainement être publiés.

Ce n’est pas la première fois que l’étang de Berre est au cœur d’une affaire sanitaire. En 2017, une étude menée par un collectif de scientifiques américains et français avait révélé que les habitants des communes situées autour de cet étang avaient deux fois plus de risque de développer un cancer que le reste de la population. Selon les conclusions de ces experts, les raffineries, dépôts pétroliers et autres usines chimiques installées dans la région ne sont pas étrangères à ce taux anormalement élevé. De là à tirer une conclusion quant à l’origine des malformations de ces bébés, il n’y a qu’un pas.

À lire aussi Le gouvernement lance une nouvelle enquête après plusieurs cas de bébés nés sans bras

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Le 4 janvier 2018.

Une plainte inédite sera prochainement déposée par des patients atteints de la maladie de Lyme. Ils reprochent la négligence du gouvernement et la collaboration des autorités sanitaires avec les laboratoires qui fabriquent des tests de sérodiagnostics non-fiables.

Des tests de diagnostics inefficaces sont toujours commercialisés en France

Des centaines de Français atteints de la maladie de Lyme s’apprêtent à porter plainte, au pénal, auprès du parquet de Paris. Ces derniers accusent les autorités sanitaires, et notamment le ministère de la Santé, d’avoir fait preuve de négligence en autorisant la commercialisation de tests de diagnostics, alors même que ces derniers ont prouvé leur inefficacité dans la détection de cette maladie dégénérative.

Interrogé par France TV Info, Julien Fouray, l’un des avocats de ces patients, détaille les objectifs de cette plainte : « Nous reprochons précisément aux autorités sanitaires les liens de collaboration que certains de leurs membres ont entretenus avec les laboratoires fabriquant des tests sérodiagnostics dont nous avons aujourd’hui la certitude qu’ils sont totalement inefficaces ».  

Plus de 25 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme en France

Cette plainte vise particulièrement le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg accusé d’avoir entretenu des liens de « consanguinité » avec les laboratoires qui fabriquent ces tests. Par extension, le ministère de la Santé est accusé de négligence dans le choix des experts formant cet organisme.

Le gouvernement a pourtant fait de la maladie de Lyme une priorité en lançant, en 2016, un grand plan national de lutte contre cette maladie qui se transmet par les piqûres des tiques. Mais les plaignants estiment que les autorités n’agissent aujourd’hui pas assez rapidement, alors même que des méthodes existent pour diagnostiquer cette maladie qui, si elle est diagnostiquée tôt, peut être totalement soignée. La maladie de Lyme touche aujourd’hui plus de 25 000 personnes en France.

Gaëlle Latour

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Jouets pour bébé : tout danger écarté par les autorités sanitaires

Le 5 octobre 2016.

Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les jouets pour enfants ne sont pas dangereux pour leur santé.

Les jouets en plastique ne présentent pas de risques sanitaires

L’Anses a rendu, lundi 3 octobre, un avis relatif aux « jouets et équipements en matière plastique destinés aux enfants de moins de trois ans ». Ses travaux avaient pour objectif d’évaluer l’éventuelle toxicité des jouets en plastiques que les enfants portent facilement à la bouche. Il fallait notamment évaluer la dangerosité des substituts de phtalates présents notamment dans le PVC.

Les chercheurs ont donc examiné avec attention la composition d’une trentaine de jouets mais aussi d’accessoires comme des bavoirs, des anneaux de dentition, ou encore des tétines, « représentatifs de ce que les parents utilisent le plus fréquemment ». Résultat : leurs analyses « ne mettent pas en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de trois ans mettant à la bouche les jouets testés ».

Les substituts de phtalates présents dans les jouets

Si certains phtalates sont interdits dans les jouets au sein de l’Union européenne, depuis 1999, car ils ont été identifiés comme étant des perturbateurs endocriniens, d’autres substances (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB, DOIP) les ont remplacé. Ces substances sont notamment utilisées pour assouplir les matières plastiques.

Si le risque a été écarté pour les jouets contenant du ATBC, du DEHTP, du DINCH, ou du TXIB, en revanche, pour ceux contenant du DOIP, « le risque sanitaire n’a pu être évalué du fait de l’absence de données sur les dangers de la substance », a fait savoir l’Anses, qui recommande de « ne pas l’utiliser sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité ».

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Les autorités sanitaires françaises refusent la vente libre du Cialis, le concurrent du Viagra

Le géant Sanofi (France) veut mettre en vente libre le Cialis® d’Eli Lilly (Etats-Unis). Les autorités sanitaires françaises s’y opposeront: le Cialis®,  indiqué pour lutter contre «la dysfonction érectile chez l’homme», principal concurrent du Viagra, ne sera pas vendu sans ordonnance. «Il s’agit là d’un médicament, avec des indications, des contre-indications et des effets secondaires. Aussi n’est-il pas question de donner un feu vert à la demande qui pourrait nous être faite de faire que cette spécialité pharmaceutique», a déclaré à Slate.fr le Pr Joseph Emmerich, directeur de la «division cardiologie, endocrinologie, gynécologie et urologie» à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (Ansm).

La mise en vente libre (Over-the-counter ou OTC) dans les pharmacies d’officine était donné pour acquise mercredi 28 mai: Sanofi et Eli Lilly annoncent un accord (montant financier tenu secret) aux termes duquel Sanofi détient «les droits exclusifs pour solliciter l’approbation de Cialis® sans ordonnance aux Etats-Unis, en Europe, au Canada et en Australie». Commercialisé depuis 2002 par Eli Lilly, le Cialis® n’est (officiellement)  disponible que sur prescription médicale. Son chiffre d’affaires mondial a généré 1,58 milliard d’euros en 2013.

Trois ans avant l’expiration des brevets protégeant le Cialis®, la division «santé grand public» de Sanofi entend «transformer la façon de proposer cet important médicament à des millions d’hommes dans le monde entier». Sanofi estime que plus de la moitié des hommes de plus de 40 ans souffrent de dysfonction érectile. Faute de disposer d’un portefeuille de médicaments innovants, le groupe français mise désormais beaucoup sur la «santé grand public» secteur où il est devenu le troisième acteur mondial (3 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2013).

Sanofi explique ainsi avoir développé un «savoir-faire spécifique» dans le changement de statut des médicaments et de transformer en médicaments en vente libre des spécialités auparavant sur ordonnance. Avec Cialis® (qui changera de nom), la multinationale française devra parvenir à convaincre, chiffres à l’appui, que le passage en automédication n’entraînera pas de mauvais usage ou de consommations excessives.

Sanofi pourra faire observer que le médicament fait d’ores et déjà l’objet d’importants trafics sur Internet où existent aussi de multiples contrefaçons. De nombreux sites le proposent à des tarifs concurrentiels dans que la provenance exacte de ce Cialis® soit connue. Il existe aussi sous des formes «super-force», associées à une molécule prescrite pour lutter contre l’éjaculation précoce. «La commercialisation en automédication constituerait un très mauvais signal et faciliterait un peu plus encore les possibilités de mésusages de ce médicament», souligne le Pr Emmerich.

Le Cialis® (tadalafil) est aujourd’hui commercialisée sur ordonnance dans plus de 120 pays. En France il est  également indiqué dans les traitements des signes et symptômes de l’hyperplasie bénigne de la prostate chez les hommes adultes, incluant ceux présentant une dysfonction érectile et l’hypertension artérielle pulmonaire, une maladie d’une particulière gravité.

«D’une manière générale, la dose recommandée est de 10 mg à prendre avant toute activité sexuelle prévue, pendant ou à distance des repas, précisent les recommandations officielles. Chez les patients pour lesquels une dose de 10 mg ne produit pas un effet suffisant, une  dose de 20 mg peut être préconisée (…) au moins 30 minutes avant toute activité sexuelle. La fréquence d’administration maximale est d’une prise par jour.»

L’association du Cialis® avec certains médicaments  (les vasodilatateurs nitrés) peut provoquer des hypotensions graves. Or ces vasodilatateurs sont également les principes actifs produits vendus en sex-shops et utilisés comme «amplificateurs d’orgasme» et/ou pour induire des dilatations anales. Les principaux effets secondaires sont des maux de tête des troubles digestifs, des vertiges, des rougeurs du visage, des congestions nasales, des troubles de l’audition ou des gonflements des paupières. Des cas de pertes de vision (indolores et unilatérales) ont été rapportés ainsi que de priapisme. Une érection irréductible dépassant les quatre heures  impose une consultation médicale en urgence pour qu’un traitement adapté puisse être mis en œuvre.

En France son prix est librement fixé par le pharmacien d’officine mais la concurrence joue peu : il dépasse le plus souvent les 10 euros le comprimé. 

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr