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Usine de Sanofi produisant la Dépakine : des rejets atmosphériques dépassant 190 000 fois la norme

L’usine de Sanofi qui produit la Dépakine, à Mourenx dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), rejette dans l’atmosphère des quantités de substances dangereuses très supérieures aux limites autorisées, a révélé l’association France Nature Environnement dans un communiqué le 8 juillet.

« La santé des riverains est directement menacée, tout comme l’environnement. »

France Nature Environnement et la Sepanso 64 (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) « demandent l’arrêt immédiat des pollutions, quitte à envisager la fermeture administrative du site. »

Le communiqué de France Nature Environnement précise :

« Le bassin industriel de Lacq regroupe des industries chimiques, dont une vingtaine d’installations Seveso qui émettent plus de 140 polluants dans l’air.

Sanofi, premier industriel à s’être implanté sur la plateforme de Mourenx dès sa création en 1975, a l’autorisation de rejeter 5 composés organiques volatils (bromopropane, toluène, isopropanol, valéonitrile et propène) dans l’air dans la limite globale de 110 mg/m3. Or, il en émet en réalité 770 000 mg/m3… soit 7 000 fois plus que la norme autorisée.

Parmi ces 5 substances, le bromopropane, qui entre dans la fabrication du Valporate de Sodium (Dépakine), se démarque dangereusement. Sa valeur limite d’émission est fixée à 2 mg/m3, mais en octobre dernier ce sont 180 000 mg/m3 qui ont été envoyés dans l’air. La situation a empiré en mars, avec un rejet de 380 000 mg/m3. Ces deux contrôles ponctuels ont révélé un dépassement de 90 000 fois et 190 000 fois la norme sur deux colonnes d’abattages (qui traitent les gaz avant de les rejeter dans l’air). »

Sanofi n’a communiqué cette information à la préfecture qu’en mars dernier, lors d’une inspection. « Le rapport de celle-ci est accablant : si ces dépassements ont été possibles c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses 3 colonnes, mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air. »

« Le bromopropane a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus).

Femmes enceintes, salariés et riverains sont massivement et continuellement exposés à cette substance en plus de celles qui sont émises par la plateforme industrielle, déjà tristement connue pour son air irrespirable et les nombreux problèmes de santé des populations alentours. »

Sanofi a informé la préfecture 6 mois après avoir constaté ces dépassements, alors qu’il aurait dû le faire immédiatement. L’entreprise a pris le temps de s’organiser pour présenter des solutions d’abattage de ces polluants et donc éviter la fermeture administrative du site. Pourtant, ces solutions ne permettent pas d’atteindre les limites déjà fixées et le temps qu’elles soient mises en place, les salariés et les riverains continueront de respirer un cocktail toxique. »

Pour Ginette Vastel de France Nature Environnement :

« La fermeture temporaire de l’usine est nécessaire, le temps que des solutions efficaces soient trouvées. Nous ne savons pas depuis combien de temps de telles quantités de substances toxiques sont rejetées dans l’air. Il faudrait connaître l’historique de cette pollution. Il est temps de mettre en place des mesures d’émission et des mesures environnementales régulières. Enfin, une étude sanitaire indépendante s’impose avec des valeurs qui prennent en compte tous les effets toxiques, cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. »

Psychomédia avec sources : France Nature Environnement, Le Monde.
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Vaccin anti-dengue de Sanofi : suspension de la vaccination aux Philippines dans un climat de craintes et de colère

Les Philippines ont annoncé, le 3 décembre, la suspension d’une vaste campagne de vaccination contre la dengue dans un climat de craintes au sujet de la sécurité du vaccin et de colère dans la population, rapporte le New York Times. Environ 830 000 écoliers ont été vaccinés sur environ 1 million prévus.

Le fabricant français Sanofi est critiqué pour avoir ignoré des alertes précoces.

Le vaccin Dengvaxia, premier au monde à être autorisé contre la dengue, exposerait certaines personnes à un risque accru d’une forme grave de la maladie, rapporte le quotidien.

Le 29 novembre, Sanofi a indiqué que de nouvelles données montraient que dans de rares cas, chez les personnes n’ayant jamais été infectées par le virus de la dengue auparavant, le vaccin pouvait provoquer une maladie beaucoup plus sévère lors d’une infection ultérieure. Sanofi conclut que le vaccin ne devrait pas être recommandé pour les personnes qui n’ont jamais eu la dengue.

Le risque accru serait de 2 cas supplémentaires par 1000 personnes n’ayant jamais été infectées vaccinées, précise le New York Times (NYT).

Le 30 novembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé de son côté, « en attendant la revue complète des données, comme mesure de précaution et à titre provisoire, que le Dengvaxia ne soit administré qu’aux personnes dont on sait qu’elles ont été infectées par la dengue avant la vaccination.  »

Mais, souligne le NYT, il n’y a pas de test rapide pour savoir si quelqu’un a déjà été infecté.

Le Brésil, deuxième pays à avoir mis en œuvre une campagne de vaccination en 2016, a annoncé qu’il suivrait la recommandation de l’OMS.

Selon le Dr Scott B. Halstead, qui étudie la dengue depuis les années 1960 et qui a averti de ce risque en février 2016 dans la revue scientifique Vaccine, la problématique était bien connue, rapporte le NYT. « Nous en parlons depuis des années », a-t-il dit récemment. « Ce n’est pas un secret caché. »

Ces événements surviennent dans un contexte de commercialisation déjà difficile. Le vaccin est approuvé dans 19 pays mais il s’est beaucoup moins vendu que prévu, a rapporté Libération. « Selon les syndicats de Sanofi, l’objectif, qui était de vendre 100 millions de doses par an, a dû être revu à la baisse, car il s’en vendrait dix fois moins et le stock d’invendus atteindrait 400 millions de doses. »

L’avenir du Dengvaxia est d’autant plus incertain que deux autres vaccins concurrents approcheraient du marché.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Libération, OMS.
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Dépakine : le gouvernement et Sanofi, responsables ?

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Nouveau scandale sanitaire avec la commercialisation de la Dépakine, un traitement antiépileptique commercialisé en France par le laboratoire Sanofi depuis 1967 qui, prit durant la grossesse peut provoquer des dégâts sur le développement cognitif et un impact sur les malformations. Le gouvernement est jugé responsable.

Antiépileptique : des risques détectés depuis les années 90

Alors que les risques de malformations congénitales causées par le valproate de sodium (molécule de la Dépakrine) sont connus depuis fin des années 90 et l’impact négatif sur le développement cognitif, depuis fin des années 2000, le traitement a continué d’être commercialisé, générant plusieurs centaines de millions d’euros pour le groupe pharmaceutique Sanofi.

Malgré cette prise de conscience, les autorités sanitaires n’auraient agi qu’au cours de l’année 2015, afin d’encadrer la prescription de ce traitement.

Le ministère de la Santé accusé

Le ministère a d’ailleurs été pointé du doigt lui aussi par l’Apesac qui l’accuse d’avoir mis trop de temps à réagir. D’ailleurs le nombre de victimes de ce traitement serait plus important selon une étude de l’Agence du médicament et de la Caisse nationale d’assurance maladie.

Selon le Canard Enchainé, le ministère de la Santé aurait caché les résultats de l’étude, dont les premiers ont été reçus dès mi-juillet.

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L’alirocumab, le nouveau traitement anticholestérol présenté par Sanofi

L’alirocumab, un traitement contre le cholestérol développé par Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals et testé actuellement dans le cadre d’un essai clinique aurait des effets bénéfiques, puisqu’il a permis de diviser par deux le nombre de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. Telle est l’annonce faite ce dimanche par des scientifiques qui ont participé à ces tests.

Même si l’analyse a été faite de manière rétrospective et limite les conclusions de cette étude, les résultats sont encourageants car ils ont permis de montrer comment l’alirocumab (une molécule qui inhibe en la ciblant la protéine PCSK9) permettait en agissant sur la dégradation par l’organisme du « mauvais » cholestérol dans le sang de réduire le risque cardiovasculaire. Plusieurs études de grande ampleur, selon Sanofi et Regeneron ont pu montrer que ce traitement avait permis la diminution significative de la concentration sanguine du « mauvais » cholestérol.

Plusieurs équipes, comme Sanofi ou Regeneron Pharmaceuticals, Amgen ou encore Pfizer travaillent ces derniers mois sur les inhibiteurs de PCSK9, cette nouvelles catégories de molécules, et les essais cliniques sont positifs, ce qui devrait permettre d’ici l’année prochaine, que ces nouveaux traitements puissent être commercialisés. En attendant, les résultats de 4 études concernant l’efficacité de l’alirocumab contre le mauvais cholestérol viennent d’être présentés à la réunion annuelle de la Société européenne de cardiologie.

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Sanofi retire la demande d’enregistrement de lixisénatide aux USA

Sanofi retire la demande d’enregistrement de lixisénatide aux USA

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Sanofi a décidé de retirer la demande d’enregistrement de lixisénatide aux États-Unis. Le groupe pharmaceutique français estime que la communication publique potentielle de données intermédiaires demandée par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux pourrait compromettre l’intégrité du déroulement de l’étude ELIXA (Evaluation of LIXisenatide in Acute coronary syndrome) en cours.

Sanofi a décidé de retirer la demande d’enregistrement de lixisénatide aux Etats-Unis, qui comprenait les résultats préliminaires de l’étude ELIXA (Evaluation of LIXisenatide in Acute coronary syndrome), actuellement en cours, pour évaluer l’impact cardiovasculaire (tels que les patients ayant récemment subi un événement coronarien aigu).

Cette décision n’est pas liée à des questions de tolérance ou à des lacunes dans la demande d’enregistrement. La décision de retirer la demande d’enregistrement de lixisénatide, un agoniste des récepteurs du GLP-1 (« glucagon-like peptide-1 ») autorisé en Europe pour le traitement des patients atteints de diabète de type 2, est la conséquence d’échanges avec l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) à propos de l’évolution de son processus d’examen des données intermédiaires.

La communication publique potentielle de données intermédiaires pouvant compromettre l’intégrité du déroulement de l’étude ELIXA en cours, Sanofi considère que la meilleure option serait de demander l’évaluation de lixisénatide par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux sur la base des résultats complets de l’étude « Evaluation of LIXisenatide in Acute coronary syndrome » (ELIXA) plutôt que sur la base des résultats intermédiaires.

Le groupe pharmaceutique français prévoit de déposer une nouvelle demande d’enregistrement en 2015, une fois l’étude ELIXA CV terminée.

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