Archives par mot-clé : Santé

Les pères aussi ont leur rôle à jouer pour faire des bébés en bonne santé

«Hommes et femmes contribuent de façon égale à la reproduction.» Voilà ce que l’on peut lire dans un article publié par le journal Gender and Society sur la façon dont le rôle des hommes dans la fabrication des bébés a été culturellement diminué.

C’est une phrase douloureusement évidente, qui pourtant supporte encore la répétition, tant nous sommes obbsédés par la santé et le comportement des femmes avant la conception et pendant la grossesse. Par exemple, l’article le plus partagé du site du New York Times au moment où je tape ces lignes traite de comment l’alimentation des femmes peut affecter le bébé qu’elles portent. Alors qu’on mentionne à peine comment les comportements masculins peuvent affecter la qualité du sperme.

L’étude, intitulée «Plus ou moins plutôt qu’égaux: comment les hommes influent sur l’équation reproductive», constate que depuis 2004 le Centre pour le contrôle des maladies et la prévention (CDC) a recommandé aux personnes des deux sexes qui envisagent d’avoir un enfant de surveiller leur santé de plus près –mais en pratique, cette recommandation est généralement adressée aux seules femmes, qui se voient maintenant conseillées d’envisager leur grossesse sur douze mois. Cela signifie ne plus boire d’alcool et prendre des vitamines prénatales avant même d’avoir conçu.

Une étude encore récente a démontré que le comportement des hommes avant la conception a un impact. D’après le CDC, le tabac et la consommation excessive d’alcool peuvent endommager l’ADN des spermatozoïdes, et on commence à peine à comprendre comment l’âge du père peut affecter sa progéniture. La seule situation où la santé pré-conceptionnelle des hommes est examinée, pointent les auteurs, est en cas de don à une banque de sperme, où la semence masculine est scrutée comme nulle part ailleurs.

Les auteurs de l’étude, Rene Almeling (Yale) et Miranda Waggoner (Princeton), arguent que l’hyper-attention portée au corps des femmes avant et pendant la reproduction a mené à un manque de recherches sur la contribution masculine à la conception. Il devrait y avoir plus de recherches sur le comportement des hommes avant la conception, mais sur un plan plus individuel, les médecins devraient demander à leurs patients masculins s’ils envisagent d’avoir des enfants, de la même façon qu’on le demande aux femmes lors de leur visite annuelle chez le gynécologue. Au niveau des polices d’assurance, Almeling et Waggoner suggère que la loi sur l’assurance maladie puisse rembourser des visites pré-conception aux hommes, comme cela se fait actuellement pour les femmes.

Il y a beaucoup de choses qu’on ignore concernant l’épigénétique deshommes et des femmes et je ne suggère certainement pas qu’on accable les hommes de l’obsession du comportement adéquat qu’on a malheureusement à l’endroit des femmes. Je pense que beaucoup d’hommes peuvent appliquer et même apprécier ce conseil. Après tout, les papas aussi veulent des bébés en bonne santé.

Jessica Grose

Traduit par Alice Bru

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A votre santé! – Slate.fr

L’activité sexuelle, source de santé et de longévité… même chez les mouches

Publiée dans Science, une étude expérimentale américaine montre que chez la mouche drosophile, la frustration sexuelle entraîne stress, problèmes de santé et raccourcissement de la durée de vie.

Des chercheurs de l’Université du Michigan se sont penchés sur la libido de la mouche drosophile (Drosophila melanogaster) et plus particulièrement sur les effets de la frustration sexuelle. Pour cela, ils ont employé trois techniques différentes. La première a consisté à placer des mâles génétiquement modifiés pour produire des phéromones femelles parmi des mâles ‘intacts’.

Le but était que ces derniers aient le sentiment d’être dans un environnement sexuellement riche sans toutefois avoir l’accès à des femelles. La deuxième technique a consisté à manipuler chez ces mouches les neurones spécifiques responsables de la perception des phéromones. Enfin, la troisième a consisté à manipuler dans le cerveau de ces insectes, les zones liées à la récompense sexuelle (zones qui sécrètent un groupe de composés associés à l’anxiété ainsi qu’à la libido).

Au cours des trois expériences, les chercheurs ont observé le comportement et l’état de santé des mouches. Ils ont ainsi observé chez les mâles sexuellement frustrés une baisse rapide des réserves de graisse et de la résistance à la famine, un stress accru et une durée de vie plus courte. Des effets négatifs partiellement renversés chez les individus auxquels les chercheurs permettaient (enfin) de copuler.

La frustration sexuelle, un problème de santé

« Nos résultats nous permettent de mieux comprendre comment la perception sensorielle et l’état physiologique sont intégrés dans le cerveau pour affecter la santé à long terme et la durée de vie », explique Scott D. Pletcher, du Département de génétique moléculaire et de physiologie intégrative de l’Université du Michigan, auteur principal de l’étude.

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Santé dentaire : deux brossages de deux minutes par jour sont suffisants

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L’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) vient de donner de nouvelles recommandations en terme d’hygiène dentaire : deux brossages par jour pendant 2 minutes au lieu de 3 brossages sont désormais conseillés. La raison : il vaut mieux privilégier 2 brossages de qualité que 3 superficiels, ceci d’autant plus que les dentifrices d’aujourd’hui contiennent plus d’antiseptiques et protègent les dents durant plus de 12 heures après chaque brossage.

12 heures : c’est le temps nécessaire en moyenne pour que la plaque dentaire se reforme entre deux brossages (qui se dépose et peut se transformer en tartre). Aujourd’hui, c’est la qualité du brossage qui compte : le nombre de minutes (jamais inférieur à 2 minutes) mais aussi la façon d’utiliser la brosse à dent : pour faire un brossage correct, il convient de tenir sa brosse (aux poils souples ou médium) horizontalement et de nettoyer ses dents verticalement. De plus, il convient également d’utiliser un fil dentaire et des petites brosses pour éliminer la plaque interdentaire, car le brossage n’enlève que 2/3 de cette plaque.

Le temps de brossage est important car selon certains sondages, il serait insuffisant (de 43 à 57 secondes). De la même façon, il vaudrait mieux utiliser une brosse à dent électrique. Selon les spécialistes, elle permettrait d’éliminer jusqu’à 6 fois plus de plaque dentaire que la brosse à dent manuelle. De plus, les dentistes recommandent aussi le chewing-gum sans sucre à il ralentirait la formation de la plaque.

Un des inconvénients majeurs du brossage de dents trois fois par jour, et de le faire soit superficiellement, soit, de le faire de façon trop énergétiques et fréquentes, ceci conduisant à des usures au niveau du collet des dents.

Cette recommandation de l’UFSBD tombe bien à propos puisque les Français ne seraient que 16 % à se brosser les dents trois fois par jour, 53 % ne se brossant pas les dents à midi.

Deux brossages de 2 minutes par jour sont suffisants

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Le beurre est-il vraiment si mauvais pour la santé?

Pour votre cœur, mieux vaut dévorer un vrai jambon-beurre, avec des produits naturels, qu’un erzatz de jambon allégé sur tartiné de margarine. C’est en substance le message que souhaite faire passer Aseem Malhotra, l’un des plus grands cardiologues d’Angleterre, dans un article qu’il a publié dans le British Medical Journal (BMJ), revue scientifique prestigieuse et respectée, rapporte le Times. Selon ce spécialiste de l’Université de Croydon, les sucres et glucides raffinés exhausteurs de goût sont par exemple bien plus nocifs.

Beurre, fromage et viandes rouges ne sont pas aussi mauvais pour le cœur que l’on ne le pense: il est temps de «casser le mythe» autour des graisses saturées selon Malhotra. Et il n’est pas le seul à l’affirmer, rapporte Joanna Blythman du Guardian. En 2010, une synthèse de la littérature scientifique sur la question publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a conclu qu’«il n’existe aucune preuve significative qui permet de conclure que les graisses saturées dans l’alimentation sont associées à un risque accru de maladies cardiaques.»

Depuis des décennies, les entreprises agroalimentaires apposent l’étiquette «faible en graisses saturées» sur leurs produits transformés (céréales, plats préparés ou autres yaourts allégés) pour leur donner l’image d’un produit sain. Le danger est là, souligne Joanna Blythman:

«Leur devise a toujours été, quitte à vendre de la merde, autant vendre de la merde à faible teneur en graisses, parce que les consommateurs n’iront pas scruter l’étiquette pour examiner la composition du produit.»

La «fatwa» sur les graisses saturées a eu un effet d’aubaine fabuleux pour les industriels du sucre et des céréales, ajoute-t-elle. Elle agit comme un leurre, détournant notre attention de l’un des facteurs majeurs de l’obésité: la surconsommation en sucres et glucides raffinés, qui pertubent la glycémie et les niveaux d’insuline, et favorisent la production de graisse et son stockage dans le corps.

En outre, affirme Aseem Malhotra, les statines sont trop prescrites, à cause de l’obsession des autorités sanitaires pour la prévention des maladies cardiaques par la réduction du taux de cholestérol. Cette politique de santé publique a des effets secondaires négatifs, qui peuvent parfois supplanter les bénéfices.

L’agence de santé publique britannique et la British Heart Fondation ont balayé cet avis d’un revers de main. Voici ce qu’en pense Alison Tedstone, directrice du département alimentation et obésité de l’agence:

«Les conseils du gouvernement sont basés sur une multitude de preuves scientifiques. L’article du BMJ est basé sur une opinion, plutôt qu’une synthèse complète de la recherche.» 

Catherine Collins, diététicienne au National health service (NHS) a affirmé à la BBC que les conseils du docteur Aseem Malhotra sont «dangereux», parce qu’ils brouillent le message qui associe la surconsommation de graisses aux maladies cardiaques. Réponse du cardiologue:

«Le message que je veux faire passer, c’est: « mangez de vrais aliments, fuyez la nourriture transformée. »»

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Les ondes électromagnétiques n’auraient pas d’effets avérés sur la santé

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Un rapport sur l’exposition aux ondes électromagnétiques (EHS) publié par l’Agence nationale sanitaire (Anses) vient de montrer qu’il n’existerait pas d’effets sanitaires avérés lors de l’exposition à ces ondes, mais des effets biologiques sans effet avéré sur la santé sont toutefois possibles précise cet organisme. Les scientifiques qui se sont basés sur l’analyse de plus de 300 études pour parvenir à ces conclusions émettent toutefois certaines recommandations d’usages concernant l’utilisation de certains appareils émettant des ondes électromagnétiques.

Un certain nombre de personnes développent au contact des ondes électromagnétiques qui se dégagent des micro-ondes (hyperfréquences) mais aussi des appareils de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth…) une hypersensibilité qui est très gênante dans la vie quotidienne. Les symptômes ressentis sont très variés et peuvent aller de picotements jusqu’à des sensations de brûlures en passant par divers troubles comme des vertiges, des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou encore du sommeil, et cette liste est loin d’être exhaustive.

Si les symptômes peuvent être peu visibles au départ, l’organisme hypersensible réagit aux ondes comme s’il développait une allergie. Plus le corps est ainsi exposé, plus il a de difficulté à se défendre, au point de ne plus pouvoir faire face. Selon Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, les réactions peuvent être telles que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés.

L’Organisation mondiale de la santé reconnait l’EHS comme une pathologie à part entière qui concernerait de 5 à 8 % de la population active. Si l’Angleterre ou la Suède la classe au rang de maladie et de handicap respectivement, la France n’a toujours pas officiellement tranchée la question des personnes électro-sensibles. C’est la raison pour laquelle une expertise spécifique devrait démarrer dès la fin de l’année, selon l’Anses.

Un appel à projets de recherches a ainsi été lancé pour 2014 afin d’évaluer et d’identifier le problème et de faire des recommandations. En attendant un éclairage supplémentaire sur la question, le rapport de l’Anses qui vient de paraître sur les effets des ondes magnétiques appuyé sur l’analyse de près de 300 études pose déjà certaines bases de réflexions autour du sujet.

Il a ainsi été établi qu’il n y avait pas d’effets sanitaires liés aux ondes magnétiques mais que des conséquences biologiques étaient possibles, sans aller jusqu’à la pathologie. C’est la raison pour laquelle l’Agence sanitaire a déconseillé fortement l’utilisation d’un téléphone portable en mode de conversation pour les enfants. En raison d’une boîte crânienne moins épaisse, le cerveau des enfants serait plus exposé. Elle suggère même d’interdire le téléphone portable aux enfants de moins de 6 ans.

Le gouvernement a de son côté réagit à ce rapport de l’Anses en évoquant le fait de tirer toutes les leçons pour voir la nature des messages à faire passer (recommandations, précautions d’usage…).
Rappelant certaines règles concernant l’utilisation des appareils émettant des ondes électromagnétiques comme par exemple ne pas user de façon excessive du téléphone portable, la ministre de la Santé Marisol Touraine a réagit sur l’antenne de France Info en envisageant comme une piste possible l’ interdiction du portable aux enfants de moins de 6 ans.

Téléphone et ondes électromagnétiques

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Réguler le système de santé par la qualité et l’efficience

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie son projet stratégique 2013-2016. Cette feuille de route présente pour les 3 ans à venir les ambitions de la HAS, ses orientations stratégiques et les moyens qu’elle compte mettre en œuvre.

Dans un contexte de réflexion sur la cohérence et l’organisation du système de santé, la Haute Autorité de Santé formule des propositions sur l’amélioration des pratiques professionnelles, sur l’accès à l’information du public et sur sa mission d’aide à la décision des pouvoirs publics.

La HAS doit aujourd’hui prendre en compte les défis majeurs auxquels le système de santé est confronté (vieillissement de la population, hausse du nombre de malades chroniques, coût croissant du progrès technique…) dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint.

Pour y parvenir, la HAS s’engage dans un nouveau projet stratégique pour les années 2013-2106 dont l’ambition est double : asseoir pleinement sa position d’autorité d’expertise scientifique indépendante et de référence, et affirmer son rôle dans le champ de la régulation par la qualité et l’efficience. Le projet stratégique publié ce jour constituera une « feuille de route » pour l’ensemble des équipes de l’institution.

Cinq axes stratégiques de la HAS pour une régulation par la qualité et l’efficience :

Logo Haute Autorité de Santé (DR)

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1- Recentrer le programme de travail sur les principaux enjeux de santé publique

La HAS entend notamment se positionner sur des thématiques durables et majeures de santé, répondre à la demande croissante d’indicateurs d’évaluation du système de santé mais également participer au développement de l’utilisation et de la mise à disposition de données de santé.

2- Développer la dimension comparative dans l’évaluation des produits et technologies de santé

La HAS s’est dotée de méthodes et s’est organisée pour pouvoir évaluer l’efficience des produits et stratégies de santé (médicaments, dispositifs médicaux, technologies de santé…) à compter du 3 octobre prochain. Pour cela, elle a mis en ligne à destination des industriels tous les documents nécessaires et a publié les critères d’entrée dans cette évaluation. Sont ainsi concernés les produits de santé qui ont « un impact significatif sur les dépenses de l’assurance maladie compte tenu de [leur] incidence sur l’organisation des soins, les pratiques professionnelles ou les conditions de prise en charge des malades et, le cas échéant, de [leur] prix. ». Les premiers avis d’efficience seront disponibles sous 90 jours, soit en début d’année 2014.

3- Renforcer l’impact des productions de la HAS auprès de ses cibles (pouvoirs publics, professionnels de santé, patients et usagers)

Pour cela, la HAS souhaite développer des méthodes de travail collaboratives avec les parties prenantes en les sollicitant par exemple dans l’élaboration de recommandations, dans la définition d’indicateurs de mesure de l’impact de ses productions, la mise en place de programmes pilotes et organisation de retours d’expérience pour tester et faire évoluer les productions de la HAS.

La HAS s’impliquera également dans le développement de l’outil numérique et l’amélioration de la lisibilité de ses productions.

4- Organiser les soins en parcours

Dans la continuité de ses travaux et en cohésion avec les orientations de la stratégie nationale de santé, la HAS a initié plusieurs travaux destinés à organiser les soins en parcours au bénéfice des patients. Plusieurs thématiques sont ciblées, comme la remise obligatoire de document visant à assurer la continuité des soins à la sortie de l’hôpital, des référentiels pour l’organisation et la qualité des parcours (fiches points-clés), et des recommandations pour prévenir la dépendance des personnes âgées repérées comme fragiles et gérer les comorbidités.

5- Développer des approches centrées sur le patient

Deux grands domaines vont être adaptés afin de partir du patient et de lui garantir une meilleure qualité et une meilleure sécurité des soins. Ainsi la HAS a fait évoluer sa procédure de certification des établissements de santé. Cette dernière débutera à partir du premier semestre 2015. La HAS va mettre en place la méthode du « patient-traceur » (les établissements et leur fonctionnement seront évalués à partir de dossiers patients réellement hospitalisés afin de voir les points forts et les points d’amélioration de l’organisation des soins). Elle ouvrira aussi un « compte-qualité » par établissement, lieu unique de centralisation des informations sur un établissement.

La HAS investit également dans la sécurité des patients avec la création d’une mission dédiée à ce sujet qui mène de nombreux travaux comme par exemple le programme expérimental d’amélioration continu du travail en équipe.

Enfin, dans le cadre de sa mission de « coordination de l’élaboration et de diffusion d’une information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé à destination des usagers et de leurs représentants », la HAS lancera dans les prochains mois la mise à disposition d’un nouvel espace internet spécifique grand public. Des travaux sont en cours de finalisation pour rendre plus lisibles les résultats de la certification des établissements de santé.


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L’eau gazeuse est-elle bonne pour la santé?

Qu’est-ce que l’eau gazeuse?

L’eau gazeuse (ou eau pétillante) naît de la dissolution du dioxyde de carbone (CO2) dans l’eau. Ce processus crée l’acide carbonique.

De manière générale, les gens ont pour habitude de craindre que l’eau gazeuse puisse avoir un effet nocif pour la santé, comme par exemple au niveau de la fragilisation des os et de la corrosion du tissu dont est revêtu l’estomac. Mais est-ce que la petite quantité de CO2 présente dans une bouteille d’eau effervescente peut vraiment suffire à nous être nuisible? Qu’en disent les études?

Eau gazeuse et densité osseuse

Une étude publiée en 2005 dans le British Journal of Nutrition n’a trouvé aucune liaison inversement proportionnelle entre la consommation d’eau gazeuse et le remodelage osseux (processus responsable de la construction et réparation du tissu osseux). Dans cette étude, 18 femmes avaient bu quotidiennement (et ce, durant 8 semaines) 1 litre d’eau gazeuse.

Eau gazeuse et perte de calcium

Une des critiques faites à l’eau gazeuse est qu’elle promeut la perte de calcium à travers l’urine. Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a permit d’élucider quelque peu ce domaine. Au cours de cette étude, des femmes dont l’âge allait de 20 à 40 ans ont bu, tous les jours, 680ml d’une boisson gazeuse: 2 contenaient de la caféine et 2 autres, non.

Les chercheurs ont découvert que seules les boissons gazeuses contenant de la caféine promouvaient la calciurie (taux de calcium dans l’urine).

Les boissons gazeuses provoquent l’inconfort intestinal?

Il existe aussi d’autres études publiées à ce jour qui analysent le rapport entre la consommation d’eau gazeuse et leur effet sur la vidange gastrique et le confort intestinal. C’est le cas d’une étude publiée dans l’International Journal of Sports Nutrition, réalisée sur des cyclistes à qui l’on donna soit une boisson gazeuse, soit une boisson normale.

On ne trouva pas de différences au niveau du taux de vidange gastrique, de confort intestinal et du niveau d’acidité entre un groupe et l’autre, ce qui mena les scientifiques à conclure qu’une boisson sportive gazeuse n’influençait pas de façon nuisible la performance sportive.

Il existe quelques études scientifiques qui démontrent que les eaux minérales gasocarboniques, à cause de leur taux élevé de bicarbonate, encourageaient une certaine distension abdominale. Note: la première des études citées était financée par une marque d’eau gazeuse.

D’un autre côté, on utilise parfois une eau riche en bicarbonate pour dissoudre les calculs rénaux.

Un autre bienfait de l’eau gazeuse est sa capacité à réduire le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes, lors de la phase qui suit la ménopause.

Corrosion de l’émail des dents

Il y a aussi une certaine inquiétude quant à la possibilité que l’eau gazeuse puisse favoriser l’érosion de l’émail des dents en raison de son acidité. Cependant, une étude publiée en 2001 dans le Journal of Oral Rehabilitation vint démontrer que, bien que l’eau minérale ait un potentiel corrosif légèrement supérieur, ce même potentiel est plutôt dérisoire et 100 fois plus faible que celui des sodas. En d’autres termes, il est beaucoup plus grave de boire des boissons gazeuses que de l’eau gazeuse.

Avertissements

Malgré tout, la consommation excessive d’eau gazeuse (par exemple, si vous en buvez à table) peut aggraver le syndrome de l’intestin irritable, à cause du CO2, qui peut causer ballonnement et flatulences. Si vous rencontrez ce genre de problèmes, arrêtez ou diminuez votre consommation.

Il existe des boissons gazéifiées qui possèdent un taux extra de sodium pour diminuer l’acidité et améliorer le goût. Si vous faites un régime pauvre en sodium, faites attention aux étiquettes des boissons gazéifiées.

L’eau gazeuse fait-elle grossir?

Non, elle ne fait pas grossir, étant donné qu’elle ne contient aucune calorie. Certaines personnes confondent eau gazeuse et boisson gazeuse (sodas). Ce n’est pas la même chose. Les boissons gazeuses contiennent beaucoup de calories, l’eau non. Ce qui fait grossir sont les calories et non le gaz contenu dans la boisson.

CANCER : Réduire les inégalités sociales de santé

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Le rapport de M. Marmott (Review fair healthy society – february 2010) souligne que « le premier objectif politique concernant la réduction des inégalités de santé est de donner à chaque enfant le meilleur départ possible dans la vie par des dispositifs d’éducation et de prise en charge développés proportionnellement au gradient social ». En termes de santé publique, la priorité est de prendre en compte les situations de vulnérabilité, individuelles et locales.

Parmi toutes les pathologies, le cancer constitue celle pour laquelle les inégalités de santé sont les plus importantes, d’où la nécessité de reconsidérer la prévention des cancers sous l’angle des inégalités sociales.

Les constats suivants peuvent être faits dans ce domaine : une faible prise en compte des inégalités dans les mesures concernant la prévention. Le terme « inégalités » n’apparait pas dans le texte de la mesure 11 visant à « Promouvoir des actions de prévention sur les liens entre l’alimentation, l’activité physique et les cancers ». Il n’avait pas été prévu d’orienter explicitement certaines actions en fonction de critères sociaux. Pourtant, les comportements nutritionnels et les comportements d’alcoolisation sont très socialement marqués, de même que la mortalité des cancers liés à l’alcool ou au tabac.

Si les inégalités ne sont pas non plus mentionnées dans l’explicitation de la mesure 12 « Renforcer la prévention des cancers liés à l’environnement en particulier dans le domaine professionnel », cette mesure aurait dû largement prendre en compte les inégalités sociales pour les réduire. Des mesures prévues par le plan et directement orientées vers la réduction des inégalités sociales trop peu nombreuses en matière de prévention et de dépistage.

De plus, les mesures prévues ne sont pas toutes engagées à mi-parcours. Malgré la mention dans les objectifs généraux de la mesure 10 consacrée au tabac, de la nécessité de « s’attaquer aux inégalités sociales et régionales face au tabac », les différentes actions relevant de cette mesure n’ont pas fait l’objet de déclinaison particulière en direction des populations les plus vulnérables.

La prévention des cancers liés à l’environnement, qu’il s’agisse de l’environnement professionnel ou de l’habitat devrait suivre de près la question des inégalités sociales. Ce n’est pas ou peu le cas. Le recensement des cancers professionnels (action 12.1 du 2e plan cancer) s’appuie sur des données comme les rapports annuels des médecins du travail qui, selon la Direction Générale du Travail, ne comportent aucun indicateur social.

Des disparités infranationales et infrarégionales de mortalité par cancer qui peuvent potentiellement s’accentuer.

Malgré des situations territoriales très différentes pour les principaux facteurs de risque que constituent le tabac, l’alcool ou la nutrition, la question des inégalités territoriales n’est pas mentionnée dans les mesures concernant la prévention dans le 2e plan cancer. Seuls deux objectifs quantifiés portent sur la réduction des écarts entre territoires. D’autre part, les ARS, acteurs centraux de la lutte contre les inégalités territoriales, sont peu citées dans le Plan.

Des structures de proximité peu mobilisées en matière de prévention et de dépistage pour réduire les inégalités sociales de santé.

De nombreuses collectivités territoriales ont mis en place des structures de proximité de type Ateliers santé Ville (ASV). Le HCSP considère dans son avis de 2013 que sur le terrain de la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, les ASV constituent un exemple unique et innovant. Dispositifs impulsés au niveau national, les ASV se sont développés au niveau communal ou intercommunal pour une approche territoriale des problèmes de santé jusqu’à l’échelle d’un quartier. Ils permettent le développement de programmes de santé publique en s’appuyant sur des dynamiques et des réseaux d’acteurs locaux. En dehors de quelques expérimentations, ces structures sont peu mobilisées en termes de prévention ou d’incitation à la participation aux dépistages organisées.

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Santé: prendre les escaliers au lieu de l’escalator ou l’ascenseur va-t-il me faire maigrir?

«Pour perdre une taille de pantalon et vivre jusqu’à 110 ans, ne prenez plus l’ascenseur, montez les escaliers!» De Doctissimo au maire de New York, dont la dernière trouvaille pour lutter contre l’obésité consiste à promouvoir la montée d’escaliers dans la ville par le biais d’un design urbain adapté, l’injonction fait florès.

Mais qu’en est-il vraiment? Monter les escaliers deux ou trois fois par jour a-t-il un impact réellement significatif sur votre santé, ou seulement, comme le suggère le site américain Gawker, des conséquences très marginales?

Ce n’est pas en prenant les escaliers dans le métro que vous perdrez vraiment du poids, désolée. Mais monter les escaliers est un excellent moyen de lutter contre la sédentarité, et ainsi d’éviter des risques de diabètes, d’hypertension artérielles, de stress et… oui, d’obésité. 

Pour ce qui est de votre silhouette, les défenseurs de la montée des marches ne manquent pas d’arguments: les escaliers, c’est gratuit, accessible à tous, et très efficace. Mais regardons de plus près cet article du site australien weightloss, qui vante les mérites des escaliers pour vous aider à perdre du poids.

Il recommande des montées d’escaliers d’environ dix minutes, en vous arrêtant pour marcher à chaque étage, et en faisant des mouvements d’aérobic. Sérieusement, vous vous voyez faire des mouvements d’aérobic dans les escaliers du métro? Ou faire les cent pas en prenant de grandes respirations à chaque palier de votre immeuble? La montée d’escaliers recommandée ici est quasiment une discipline sportive à part entière, et non la simple bonne résolution d’arrêter l’escalator pour vous rendre au travail.

Un kilo par an?

Ne rêvez pas: cette bonne résolution, à elle seule, ne vous fera pas mincir, du moins pas significativement, et l’article de Gawker n’a pas tort en affirmant qu’en ne changeant rien à vos autres habitudes, la dépense de calories provoquée par l’ascension quotidienne des escaliers du métro vous fera perdre au mieux un kilo par an.

Compter avec exactitude les calories dépensées dans une activité physique donnée est très complexe: plusieurs facteurs entrent en compte, comme le poids de la personne, son état physique, le rythme auquel est pratiquée l’activité, etc. Néanmoins, on peut  envisager une moyenne de 7 kcal à 10 kcal (en diététique, on continue à parler de «calorie» pour désigner en réalité une «grande calorie», en réalité 1.000 «petites calories», soit 1kcal) dépensées pour un étage monté en trente secondes. A ce rythme il vous faudrait donc monter entre 35 et 50 étages pour éliminer ne serait-ce que votre poulet-crudités du déjeuner. Dans ce cas me direz-vous, mieux vaux faire une demi-heure de vélo elliptique dans une salle de gym –personnellement (moi = fille de 60 kg), au bout de trente minutes, la gentille machine m’indique à peu près 300 calories éliminées.

Sauf que Gawker se trompe de combat. Une vie saine, c’est légèrement plus complexe que l’équilibre des calories ingérées et dépensées.

Les médecins nutritionnistes distinguent de plus en plus l’activité physique, ce que les profanes appelleraient le «vrai» sport, de la lutte contre la sédentarité, c’est-à-dire toutes ces petites choses qui nous permettent de ne pas rester immobiles. En effet, les évolutions récentes de notre mode de vie, telles que la diminution des tâches manuelles, les transports de masse, les ascenseurs et autres escalators (nous y voilà), ont considérablement réduit nos occasions de bouger. Or, être assis toute la journée augmente les risques d’obésité, de diabète, de maladies cardiaques, et favorise certains cancers, même pour les sportifs. Choisir de prendre les escaliers, et plus généralement de se déplacer à pied, est un bon moyen de lutter contre ce problème.

Ainsi, un médecin du sport explique prescrire à certains de ses patients âgés des montées d’escaliers sur ordonnance: ils montent autant d’étages qu’ils peuvent, descendent par l’ascenceur pour ne pas s’abîmer les genoux, et montent à nouveau quelques étages. Le but n’est pas de leur faire perdre du poids mais d’améliorer leur condition physique, et de leur redonner de la masse musculaire. 

Monter les escaliers s’inscrit donc dans une hygiène de vie globale recommandée par les médecins pour préserver, non pas votre ligne, mais tout simplement votre santé. C’est dans cette perspective que l’artiste italo-américain Remo Saraceni a réalisé son «Piano Stairs», un escalier transformé en piano géant, installé dans le métro de Rennes en février 2013.

Le but de la démarche: augmenter l’activité physique tout en renforçant le lien social dans la communauté. 

En outre, pas besoin d’habiter au sixième étage pour gravir dans la journée un nombre significatif de marches: si vous êtes citadin,même en vivant et en travaillant au rez-de-chaussée, si vous renoncez complètement aux escalators, vous pourrez facilement monter dix étages dans la même journée sans vous en rendre compte. Pour vous encourager, un informaticien américain a inventé le Fitbit, sorte de podomètre de luxe qui en plus de vos pas, vous indique le nombre d’étages montés dans la journées. Les résultats sont souvent surprenants! Certes, pour 99,95 euros, on s’attendrait à ce que Fitbit nous fasse aussi des blagues personnalisées, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Pour ceux qui peuvent se le permettre, il s’agit néanmoins d’un instrument intéressant. 

Par ailleurs, pour les obsédés du tour de taille, prendre les escaliers présente quand même quelques avantages.

  • Premier point: de toutes les activités physiques non sportives, monter les escaliers est la plus coûteuse en énergie, et elle l’est d’autant plus que votre poids est élevé. Allez, vous en perdrez quand même un peu, des calories. 
  • Deuxième point: les activités physiques non sportives permettent de réduire la nervosité, et donc le grignotage. Ainsi, une étude de l’université d’Exeter a montré que des accros au chocolat en situation de stress professionnel grignotaient deux fois plus si elles avaient passé le dernier quart d’heure assises, que si elles avaient marché durant quinze minutes.
  • Troisième point: si monter les escaliers ne fait pas nécessairement perdre du poids, cela contribue faire à augmenter la proportion de masse musculaire sur la corpulence totale. Autrement dit, à résultat égal sur la balance, votre corps aura néanmoins perdu en graisse et gagné en muscle.

L’idée est donc d’arrêter de compter les calories dépensées et les grammes perdus, pour adopter une approche plus globale, qui met l’accent sur la lutte contre la sédentarité. Une lutte du quotidien nécessaire mais qui ne remplace par ailleurs en aucun cas une activité sportive ponctuelle. En effet, compte tenu du degré de sédentarité auquel nous conduit notre mode de vie, la cumulation de micro-activités physiques au quotidien et d’une pratique sportive plus intense une ou deux fois par semaine est loin d’être excessive. 

Margaux Leridon

L’explication remercie le Docteur Dominique-Adèle Cassuto, médecin nutritionniste à Paris et auteur de Qu’est-ce qu’on mange? L’alimentation des ados de A à Z, le Docteur Dominique Lanzmann-Petithory, gérontologue, nutritionniste et médecin du sport à l’hôpital Emile-Roux dans le Val-de-Marne, auteur de La Diététique de la longévité, le Docteur Alain Thomas, médecin du sport à Toulouse, et Boris, coach sportif chez Neoness à Paris. 

Retrouvez tous nos articles de la rubrique L’explication ici. Vous vous posez une question sur l’actualité? Envoyez un mail à explication @ slate.fr.

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Être inactif est plus dangereux que de fumer?

Les fumeurs et amateurs des produits du tabac sont séquestrés dans une catégorie peu enviable depuis quelques années, reclus et méprisés par une population de plus en plus anti-tabac.

Voilà un phénomène qui pourrait aussi frapper les plus paresseux et sédentaires d’entre nous, alors qu’une étude rapportée par Santé Log fait état de risques cardiovasculaires plus importants chez ces individus que chez les fumeurs.

Mondialement, on rapporte que c’est facilement le tiers de la population qui ne pratique aucune activité physique, donc qualifié de sédentaire. Du lot, on associe 5,3 millions de décès reliés à cette procrastination physique, contre 5,1 millions liés au tabagisme.

Le fait de ne pas bouger ou de ne pas pratiquer d’activités physiques est donc devenu un facteur de risque de troubles cardiovasculaires mortels plus important que la cigarette, ce qui inquiète plusieurs observateurs.

C’est d’ailleurs pourquoi l’International Chair on Cardiometabolic Risk (ICCR) publie un rapport qui dévoile ces chiffres, afin de sensibiliser la population à cet état de fait et tenter d’en convaincre une partie de retrouver ses chaussures de sport.

De plus, ces personnes associent souvent ce comportement de farniente à un régime alimentaire trop gras, trop salé et pauvre en nutriments et minéraux. Un cocktail visiblement mortel.