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Parkinson : la schizophrénie, un facteur de risque ?

Parkinson : la schizophrénie, un facteur de risque ?

Selon une récente étude finlandaise, la schizophrénie augmenterait le risque de développer la maladie de Parkinson entre 65 et 80 ans. Trouble psychiatrique aussi sévère que complexe, la schizophrénie concernerait 600 000 personnes en France. 

Parkinson, une maladie neurodégénérative aux causes mal connues

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France. Selon l’INSERM, elle touche entre 100 000 et 120 000 personnes dans l’Hexagone et 8000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Globalement, la société savante estime que plus de 1% des plus de 65 ans sont concernés et l’âge médian de survenue de la maladie se situe aux alentours de 70 ans. Elle se manifeste notamment par des difficultés à effectuer les gestes de la vie quotidienne, des troubles de l’équilibre, une rigidité excessive des muscles (hypertonie) et des tremblements survenant au repos. À ce jour, les causes de la maladie de Parkinson restent mal connues. Néanmoins, certaines études ont démontré le rôle favorisant d’une exposition prolongée aux pesticides dans la survenue de la maladie. Des caractères héréditaires ont également été avancés. 

La schizophrénie, nouveau facteur de risque

Selon une récente étude menée par des chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Turku en Finlande, et dont les résultats ont été publiés le 6 janvier dernier dans la revue Movement Disorders, les patients souffrant de schizophrénie seraient plus à risque de développer la maladie de Parkinson. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs finlandais ont suivi 25 000 patients atteints de schizophrénie entre 1996 et 2019. Ils se sont alors rendu compte que cette cohorte avait davantage tendance à développer la maladie de Parkinson. Les scientifiques en ont conclu que la schizophrénie était responsable d’un dérèglement du système qui est lésé dans la maladie de Parkinson : le système dopaminergique. 

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Traitée pour une schizophrénie, Thérèse, chanteuse et compositrice, souffrait de la maladie de Cushing (livre)

Thérèse Fournier écrivait des chansons et multipliait les scènes de festivals jusqu’aux Francofolies de La Rochelle. Avec sa guitare, elle a fait les premières parties de Charlélie Couture et Sanseverino, rapporte France 3 Pays de la Loire.

À 30 ans, la maladie a tout bouleversé.

Elle a reçu des diagnostics de trouble bipolaire et de schizophrénie. Elle a été internée deux fois en psychiatrie où elle prenait plusieurs médicaments.

« À certains moments se souvient-elle, je faisais confiance aux médecins, à d’autres je savais qu’ils se trompaient. Mais je ne disais rien, de peur que ça soit interprété comme un nouveau symptôme et que ça amplifie ma prise en charge psychiatrique. »

Elle a aussi pris 50 kilos. Son cou s’épaississait, des poils apparaissaient sur son visage.

Son couple n’a pas résisté et, ne supportant plus son image, elle a rompu avec ses amis. Elle a trouvé refuge chez ses parents en région parisienne pendant quatre ans avant d’emménager dans une petite maison sur la côte vendéenne.

C’est là, qu’en décembre 2018, une généraliste de Sables-d’Olonne diagnostique la maladie de Cushing.

« Si elle ne m’avait pas diagnostiquée, je serais peut-être morte » estime Thérèse.

Une tumeur est accrochée à son hypophyse, une glande du cerveau. Elle a été opérée au CHU de Nantes.

« Pour un endocrinologue, ce n’est pas compliqué, explique la Dre Delphine Drui du CHU de Nantes, je suis plusieurs cas par an dans mon service. Mais pour un généraliste, un psychiatre, un rhumatologue, c’est plus dur. Un généraliste croise un cas seulement dans sa carrière. Le fait aussi de ne pas examiner le patient de pied en cape peut faire passer à côté des symptômes. »

Le syndrome de Cushing, ce sont en France trois nouveaux cas par million d’habitants et par an.

« C’est une des pires maladies, souligne la Dre Drui. L’hypophyse est le chef d’orchestre de toutes les glandes du corps. »

« Les conséquences peuvent donc être variées : des désordres de fonctionnement des ovaires ou des testicules aux problèmes de sommeil, de stress, de diabète en passant par la fonte musculaire, la fragilisation de la peau, des os et la dépression. On peut en mourir. »

Aujourd’hui, Thérèse a repris contact avec ses amis. Elle s’est remise à écrire des chansons et veut remonter sur scène. (Site de Thérèse Fournier)

Elle raconte ce qu’elle a vécu dans un livre, Poisson Lune. Elle y traite notamment les conditions d’internement en psychiatrie.

Le CHU de Nantes est un centre de compétence pour les maladies rares endocriniennes.

Le diagnostic de schizophrénie serait fréquemment erroné, a suggéré une étude publiée en mars 2019 dans le Journal of Psychiatric Practice.

Erreurs de diagnostic : actualités

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Psychomédia avec sources : France 3 Pays de la Loire.
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Comment distinguer le trouble de la personnalité limite, le trouble dissociatif de l’identité, le trouble bipolaire et la schizophrénie

Sur le site The Conversation, Kathryn Fletcher et Kristi-Ann Villagonzalo, chercheures postdoctorales en psychologie à la Swinburne University of Technology (Australie), décrivent les caractéristiques distinctives de divers troubles de santé mentale.

Le DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l’American Psychiatric Association et utilisé internationalement, décrit environ 300 troubles mentaux, indiquent-elles.

Elles décrivent notamment comment le trouble de la personnalité multiple, expression familière pour le trouble dissociatif de l’identité, se distingue d’un trouble de la personnalité et de la schizophrénie et comment le trouble de personnalité limite se distingue du trouble bipolaire.

Sur The Conversation : Troubles de l’humeur, troubles de la personnalité : ne les confondez plus.

Pour plus d’informations sur les diagnostics de santé mentale, voyez les liens plus bas.

(1) « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ».

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Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le 16 janvier 2019.

Selon une récente étude américaine, le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, augmenterait le risque de schizophrénie.

Des niveaux d’anticorps contre le virus d’Epstein-Barr plus élevés chez les personnes souffrant de schizophrénie 

Dans une étude publiée le 20 novembre 2018 dans la revue Schizophrenia Bulletin, des chercheurs américains du Maryland ont mis en évidence un lien entre le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, et le risque de développer une schizophrénie. Pour mener leur étude, les chercheurs ont mesuré les niveaux d’anticorps anti-EBV chez 743 participants, divisés en deux groupes : le premier comptait 432 individus atteints de schizophrénie et le deuxième, 311 sujets ne présentant aucun problème de santé mentale.

Selon leurs conclusions, le premier groupe avait entre 1,7 à 2,3 fois plus de risques d’avoir des taux élevés d’anticorps anti-EBV dans leur organisme que le deuxième groupe. Par ailleurs, les analyses génétiques ont révélé que les personnes qui avaient à la fois des taux élevés d’anticorps anti-EBV et un risque génétique accru de schizophrénie présentent « un risque de diagnostic de la schizophrénie supérieur à 8,5 ».

La prévention contre la mononucléose infectieuse pour limiter le risque de schizophrénie

Selon le Dr Robert Yolken, principal auteur de l’étude, le lien de cause à effet entre mononucléose et schizophrénie n’est pas confirmé, mais l’étude « indique que la prévention et le traitement du virus d’Epstein-Barr pourraient représenter une approche de prévention et de traitement de troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ».

Le problème, c’est que cette maladie très contagieuse touchant principalement le jeune enfant, l’adolescent et le jeune adulte, appelée aussi « maladie du baiser » en raison de son mode de transmission notamment par la salive, est très répandue et passe parfois inaperçue. Il convient donc d’adopter dès le plus jeune âge des règles d’hygiène très strictes, comme un lavage de mains régulier et rigoureux, ainsi que limiter les contacts rapprochés.

Aurélie Giraud

À lire aussi La réalité virtuelle pour comprendre la schizophrénie

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Schizophrénie : une désynchronisation de réseaux de neurones expliquée

Depuis quelques années les recherches suggèrent qu’une désynchronisation des neurones pourrait être en cause dans la schizophrénie.

Mais l’origine cellulaire d’une telle désynchronisation demeure mal connue.

Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont identifié un mécanisme cellulaire menant à la désynchronisation des réseaux neuronaux et ont corrigé ce défaut dans un modèle animal adulte de la maladie, supprimant ainsi des comportements anormaux associés à la schizophrénie.

Ces résultats, publiés dans la revue Nature Neuroscience, « montrent qu’une intervention thérapeutique est envisageable à tous les âges de la vie », souligne le communiqué de l’UNIGE.

Certaines mutations génétiques augmentent fortement le risque de schizophrénie. Par exemple, dans le syndrome de DiGeorge (syndrome de la délétion 22q11), les personnes affectées ont 40 fois plus de risque de développer des troubles schizophréniques que la population générale. Cette anomalie génétique est marquée par l’absence d’une trentaine de gènes sur l’une des deux copies du chromosome 22.

Alan Carleton et ses collègues ont étudié un modèle murin qui reproduit l’altération génétique du syndrome de DiGeorge ainsi que des changements comportementaux associés à la schizophrénie. Ils se sont penchés sur les réseaux de neurones de l’hippocampe, une structure impliquée notamment dans la mémoire. Dans l’hippocampe d’une souris contrôle, les milliers de neurones qui composent le réseau se coordonnent selon une séquence d’activité synchronisée. Alors que chez une souris modèle, les réseaux présentent le même niveau d’activité, mais sans coordination, comme si les neurones étaient incapables de communiquer correctement entre eux.

« L’organisation et la synchronisation des réseaux neuronaux se font grâce à l’intervention de sous-populations de neurones inhibiteurs, notamment les neurones à parvalbumine », explique Alan Carleton. « Or, dans ce modèle animal de la schizophrénie, ces neurones sont beaucoup moins actifs. »

En stimulant les neurones à parvalbumine de l’hippocampe, les chercheurs ont restauré l’organisation séquentielle et le fonctionnement normal des réseaux neuronaux. Des anomalies comportementales (hyperactivité et déficit de mémoire) ont ainsi été corrigées.

« Ces résultats suggèrent qu’une intervention thérapeutique est possible, y compris à l’âge adulte. “Ce dernier élément est vraiment essentiel. La schizophrénie se déclare en effet à la fin de l’adolescence, même si les altérations sont très probablement présentes dès le stade neurodéveloppemental. D’après nos travaux, renforcer l’action d’un neurone inhibiteur faiblement actif, même après avoir passé les périodes de développement cérébral, pourrait suffire à rétablir le bon fonctionnement des réseaux neuronaux et faire disparaître certains comportements pathologiques.”

Les traitements actuels de la schizophrénie sont essentiellement basés sur l’administration d’antipsychotiques ciblant les systèmes dopaminergiques et sérotoninergiques. Si leur effet sur les symptômes hallucinatoires est notable, ils restent cependant moins efficaces pour améliorer de nombreux symptômes notamment cognitifs. Une approche visant à pallier le défaut des neurones à parvalbumine pour augmenter leur effet inhibiteur apparaît donc comme une cible prometteuse, mais il faudra encore du temps avant la mise au point d’un traitement basé sur cette stratégie. Les neuroscientifiques veulent maintenant confirmer leurs résultats plus largement en étendant notamment leurs recherches à des formes de schizophrénie résultants d’altérations génétiques différentes de celles du syndrome de DiGeorge. »

Pour plus d’informations sur la schizophrénie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Genève, Nature Neuroscience.
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Espoir pour le trouble bipolaire et la schizophrénie : parfois une maladie auto-immune traitable et réversible

Une certaine proportion des personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire peuvent en fait souffrir d’un trouble du système immunitaire traitable, estiment des chercheurs du Houston Methodist Neurological Institute.

En 2007, l’équipe des chercheurs a découvert une encéphalite dans laquelle des anticorps s’attaquent aux récepteurs N-methyl-D-aspartate (NMDA) du cerveau.

Cette maladie cause des symptômes semblables à la schizophrénie ou au trouble bipolaire, mais peut être traitée avec des médicaments d’immunothérapie existants.

« Nous soupçonnons qu’un nombre important de personnes considérées comme étant atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire souffrent d’un trouble du système immunitaire qui affecte les récepteurs cérébraux », indique Joseph Masdeu, chercheur principal de l’étude.

« Si c’est vrai, ces gens ont des maladies qui sont complètement réversibles – ils n’ont besoin que d’un diagnostic et d’un traitement approprié pour les aider à reprendre une vie normale. »

Le système immunitaire produit normalement des anticorps pour attaquer les substances étrangères dans le corps, telles que les bactéries. Lorsque ce processus est défectueux, il peut produire des anticorps qui attaquent des récepteurs du cerveau, ce qui fait que ceux-ci « cessent d’écouter les signaux qui leur sont envoyés ».

« Les affections qui causent un dysfonctionnement des récepteurs cérébraux sont souvent confondues avec la schizophrénie ou le trouble bipolaire parce que ces maladies sont associées à une diminution de l’activité des récepteurs NMDA, qui contrôlent la façon dont quelqu’un pense, prend des décisions et perçoit le monde qui l’entoure. »

« Les symptômes classiques de schizophrénie et du trouble bipolaire observés dans l’encéphalite anti-récepteurs NMDA et d’autres affections semblables incluent le fait d’entendre des voix et la paranoïa. »

Environ 1 % de la population américaine souffre de schizophrénie et 2,6 % de trouble bipolaire. « Ce que nous ne savons pas, c’est combien de ces patients ont un de ces troubles immunitaires traitables ».

Masdeu et ses collègues amorcent une étude qui recrutera 150 personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire et 50 personnes en bonne santé. Leur liquide céphalo-rachidien sera analysé afin de dépister la présence d’anticorps attaquant le NMDA et d’autres récepteurs.

Ils projettent d’utiliser les résultats de l’étude pour développer des tests plus sensibles afin d’aider à la détection des anticorps impliqués.

En collaboration avec Josep Dalmau, Masdeu a commencé à étudié les causes auto-immunes possibles de la schizophrénie au début des années 2010 alors qu’il travaillait aux National Institutes of Health américains, est-il rapporté.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Houston Methodist.
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Trouble bipolaire, schizophrénie : une version connectée du médicament Abilify autorisée aux États-Unis

L’Agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé, le 13 novembre, un premier médicament connecté qui permet de suivre la prise de celui-ci sur smartphone ou ordinateur.

Un capteur inséré dans le médicament émet un signal indiquant l’heure et la date de la prise du médicament lorsqu’il entre en contact des liquides de l’estomac.

Ce signal est capté par le récepteur d’un patch collé sur la cage thoracique, lequel transmet l’information à une application permettant aux patients de suivre la prise du médicament sur leur téléphone mobile.

« Les patients qui acceptent de prendre le médicament numérique (…) peuvent signer des formulaires de consentement permettant à leur médecin et jusqu’à quatre autres personnes, dont les membres de leur famille, de recevoir des données électroniques indiquant la date et l’heure d’ingestion des pilules », précise le New York Times. Ils peuvent bloquer les destinataires s’ils changent d’avis.

Il est toutefois important de noter, souligne le communiqué de la FDA, que la capacité du produit à améliorer l’observance du traitement par le patient n’a pas été démontrée.

Abilify MyCite est le fruit d’une collaboration entre le fabricant d’Abilify, le Japonais Otsuka, et Proteus Digital Health, une société californienne qui a créé le capteur.

Des experts et observateurs craignent que les médicaments connectés soient utilisés comme outil potentiellement coercitif, soulignent le New York Times et le magazine de défense des consommateurs américain Consumer Reports.

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Photo : Patch du système Abilify MyCity. Proteus.

Psychomédia avec sources : FDA, New York Times, Consumer Reports.
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Schizophrénie : la stimulation magnétique pour diminuer « les voix »

Des chercheurs français ont identifié et ciblé, au moyen de la stimulation magnétique transcrânienne, une région du cerveau impliquée dans les « voix » qu’entendent de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie.

Leurs travaux ont été présentés au congrès de l’European College of NeuroPsychopharmacology (ECNP) et seront publiés dans la revue Schizophrenia Bulletin.

Les personnes atteintes de schizophrénie vivent plusieurs symptômes, qui peuvent inclure des délires, des pensées confuses et des hallucinations. Environ 70 % des personnes souffrant de schizophrénie ont des « hallucinations verbales auditives » au cours de leur vie.

Ces voix peuvent être « entendues » comment étant internes ou externes. Elles peuvent être présentes en permanence ou occasionnellement.

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) s’est avérée efficace pour le traitement de plusieurs conditions psychiatriques, soulignent les auteurs.

Sonia Dollfus de l’Université de Caen et ses collègues ont mené cette étude avec 26 personnes atteintes de schizophrénie qui ont reçu le traitement et 33 qui ont reçu un traitement simulé.

Les participants traités ont reçu une série d’impulsions magnétiques haute fréquence de 20 Hz lors de 2 séances par jour pendant 2 jours. Au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), les impulsions ciblaient une région spécifique du cerveau du lobe temporal associée au langage.

Après 2 semaines, environ 1 participant sur 3 (34,6 %) qui a reçu le traitement présentait une diminution d’au moins 30 % des hallucinations auditives (selon le test « Auditory Hallucinations Rating Scale ») comparativement à 9,1 % des participants du groupe placebo.

« Il semble que nous pouvons dire avec une certaine certitude que nous avons trouvé une zone anatomique spécifique du cerveau associée aux hallucinations auditives verbales dans la schizophrénie », conclut la chercheuse.

Nous avons aussi montré « que le traitement par SMT à haute fréquence fait une différence pour au moins certains patients, bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de savoir si la SMT est la meilleure façon de traiter ces patients à long terme ».

Comment des schizophrènes réussissent-ils à composer avec les voix qu’ils entendent

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Psychomédia avec source : ECNP
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Schizophrénie : l’amélioration du diagnostic grâce à l’intelligence artificielle est pour bientôt

L’intelligence artificielle d’IBM peut diagnostiquer la schizophrénie à partir d’images cérébrales. Ces travaux sont publiés dans la revue Schizophrenia (du groupe Nature).

Ces résultats permettent d’avancer les connaissances sur des marqueurs biologiques plus fiables et objectifs que les critères diagnostiques actuels, souligne le communiqué d’IBM et de l’Université de l’Alberta (Canada).

Cette étude fait également progresser la compréhension de la neurobiologie de la maladie, ce qui devrait mener à l’amélioration du traitement et de la gestion de la maladie, souligne Serdar Dursun, professeur de psychiatrie et de neurosciences à l’Université de l’Alberta. Un nombre important de connexions anormales, qui peuvent être explorées dans des études futures, a été découvert, explique-t-il.

Les chercheurs ont analysé des données anonymisées d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles schizo-affectifs et de personnes en santé.

Les images d’IRMf mesuraient l’activité des réseaux cérébraux alors que les participants effectuaient un test auditif commun. Des techniques d’intelligence artificielle d’apprentissage automatique ont été utilisées afin de déterminer les connexions les plus souvent associées à la maladie.

L’algorithme différentiait les participants atteints de schizophrénie et ceux du groupe témoin avec une précision de 74 % et pouvait déterminer la sévérité de plusieurs symptômes tels que l’inattention, les comportements bizarres et les troubles de la pensée, de même que l’alogie (discours pauvre) et le manque de motivation.

La détermination de la sévérité des symptômes peut mener à une caractérisation de la maladie axée sur des mesures, ce qui permettrait de considérer la maladie sur un spectre, plutôt qu’au moyen d’une étiquette binaire d’un diagnostic ou d’une absence de diagnostic, soulignent les chercheurs. Cette approche pourrait aider les cliniciens à définir des plans de traitement personnalisés.

« L’objectif ultime de ces travaux est d’élaborer des mesures objectives afin de définir les états mentaux et de les appliquer à des troubles psychiatriques et neurologiques », explique Ajay Royyuru, vice-président, Santé et sciences de la vie, groupe Recherche IBM.

Dans le cadre du partenariat en cours, les chercheurs continueront d’étudier les régions et les connexions du cerveau qui sont en lien avec la schizophrénie. Ils continueront aussi à améliorer les algorithmes au moyen d’ensembles de données plus vastes et d’explorer des moyens d’élargir ces techniques vers d’autres troubles psychiatriques comme la dépression ou de trouble de stress post-traumatique.

L’origine biologique de la schizophrénie identifiée pour la première fois, disent des chercheurs

Pour plus d’informations sur la schizophrénie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : IBM, Schizophrenia (Nature).
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