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Choisir les moins nocifs : 108 produits ménagers classés selon un « Ménag’Score » (France)

Les produits ménagers « contiennent de nombreuses substances toxiques pour la santé et l’environnement, sans qu’une information claire figure sur les produits. »

L’Institut National français de la Consommation (INC), éditeur du magazine « 60 Millions de consommateurs », a mis au point un « Ménag’Score », un étiquetage sur la toxicité des produits ménagers « lisible et immédiatement compréhensible ».

À l’instar du Nutriscore pour les aliments, le Ménag’Score classe les produits ménagers de A à E.

L’INC a classé 108 détergents. Les résultats sont publiés dans le numéro de septembre 2019 du magazine.

« Parmi les produits évalués : des grandes marques (Cif, Cillit Bang, St Marc, Harpic, Carolin…) ; des marques de distributeur (Auchan, Carrefour, Casino…) ; et des marques se présentant comme plus écolos ou plus traditionnelles (L’Arbre vert, You, Briochin…). »

Faire le tri au sein des produits d’une même marque

Le Ménag’Score permet de faire le tri au sein des produits d’une même marque.

« Parmi les produits de la marque de distributeur Auchan, par exemple, un bloc WC et un type de lingettes obtiennent un score A, tandis qu’un gel WC est noté D.

La notoriété n’est pas non plus un gage de qualité sanitaire et environnementale : Cif, marque renommée, écope d’un score D pour sa crème avec microcristaux et d’un score E pour son spray pour cuisine et salle de bains “5 en 1”. »

Limites des labels écologiques

Il « met aussi en évidence les limites des labels écologiques ».

« Si les produits porteurs des labels Ecolabel ou Ecodétergent sont nombreux à obtenir une bonne note, certains écopent tout de même d’un score médiocre, comme les liquides multisurfaces Étamine du Lys, Apta ou Univert, notés C. »

Risque chimique global

Le Ménag’Score « repose sur un calcul de risque chimique global tenant compte des menaces de chaque ingrédient pour la santé et l’environnement. Il ne prend pas en compte les performances (l’efficacité) des produits. »

L’évaluation donne davantage de poids aux composants les plus préoccupants pour la santé et aux ingrédients les plus concentrés.

« C’est le cas des isothiazolinones, des conservateurs irritants, allergisants et sensibilisants présents dans de nombreux produits, ménagers comme cosmétiques, bien qu’ils ne soient pas incontournables ! Ils peuvent être évités ou limités en concentrant davantage les produits, comme c’est le cas pour les gels WC.

C’est aussi le cas de certains ammoniums quaternaires, générateurs de résistances bactériennes. (L’ammonium quaternaire [produits ménagers et d’hygiène] nuirait à la production de l’énergie dans les cellules et à la fertilité)

Parmi les ingrédients qui pèsent dans l’établissement du Ménag’Score, citons encore des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, par exemple le butylphénylméthyl-proprional ou lilial, utilisé comme parfum ; ou des substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques avérées, présumées ou suspectées. »

L’INC a lancé une pétition en ligne, adressée DGCCRF, l’Anses, le ministère de la Santé et plusieurs autres, demandant la mise en place rapide du Ménag’Score.

Pour plus d’informations sur les produits ménagers et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Meilleures villes pour les étudiants universitaires selon le réputé classement QS

Pour la 2e année consécutive, la ville de Londres est considérée comme la meilleure ville universitaire pour les étudiants dans la 7e édition du classement de l’Institut britannique Quacquarelli Symonds (QS) publié le 31 juillet 2019.

Le classement considérait les villes d’au moins 250 000 habitants ayant au moins deux universités figurant dans le QS World University Rankings : 125 villes se qualifiaient.

Le classement est basé sur une enquête prenant en compte plusieurs facteurs : le nombre d’universités et leur niveau académique, les arts et la culture, l’abordabilité, les possibilités d’emploi, la diversité, la tolérance et l’inclusion, la facilité des déplacements, la convivialité…

L’indicateur prend également en compte de l’opinion des étudiants, évaluée par un sondage portant sur différents aspects, mené auprès de 87 000 étudiants.

La ville de Paris, notamment, se retrouve en 7e position après avoir occupé le premier rang lors des quatre premières éditions du classement.

Voici le top 25 du classement :

  1. Londres
  2. Tokyo
  3. Melbourne
  4. Munich
  5. Berlin
  6. Montréal
  7. Paris
  8. Zurich
  9. Sydney
  10. Seoul
  11. Toronto
  12. Boston
  13. Vienne
  14. Hong Kong
  15. Edinbourg
  16. Vancouver
  17. Taipei
  18. Kyoto-Osaka-Kobe
  19. New York
  20. Singapore
  21. Barcelone
  22. Brisbane
  23. Canberra
  24. Amsterdam
  25. Los Angeles

Classement QS 2019 des universités en psychologie : 4 françaises et 5 québécoises dans le top 300

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : QS Top Universities, QS Top Universities.
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Comment caresser un chat, selon les conseils d’une chercheure

Beaucoup de chats aiment être touchés, mais pas tous – et plusieurs le tolèrent au mieux, explique Lauren Finka, associée de recherche postdoctorale à la Nottingham Trent University sur le site The Conversation.

Le chat domestique porte un bagage génétique peu éloigné du chat sauvage qui est solitaire, rappelle-t-elle.

« Tandis que certains chats peuvent réagir agressivement à une attention physique non désirée, d’autres peuvent simplement la tolérer » , ce qui leur fait vivre un stress.

« La clé du succès, explique l’auteure, est de se concentrer sur le fait d’offrir au chat autant de choix et de contrôle que possible pendant les interactions. Par exemple, le choix d’indiquer s’ils veulent être caressés ou non, et de contrôler où nous les touchons, et combien de temps. »

« La recherche montre que les interactions avec les chats dureront probablement plus longtemps lorsque le chat, plutôt que l’humain, les initie. »

« En général, la plupart des chats aimables aimeront être touchés dans les régions où se trouvent leurs glandes faciales, y compris à la base de leurs oreilles, sous leur menton et autour de leurs joues. Ces endroits sont habituellement préférés au ventre, au dos et à la base de la queue. »

Il est « très important de porter une attention particulière au comportement et à la posture du chat pendant les interactions, pour s’assurer qu’il est à l’aise. »

Les signes de plaisir chez le chat

  • La queue est maintenue droite et amorce le contact.

  • Ronronne et pétrit avec ses pattes de devant.

  • Agite doucement la queue d’un côté à l’autre tout en la tenant en l’air.

  • Une posture et un visage détendus, les oreilles dressées et pointées vers l’avant.

  • Vous donne un petit coup de pouce si vous faites une pause pendant que vous les caressez.

Les signes d’aversion ou de tension

  • Déplace, bouge ou tourne la tête loin de vous.

  • Reste passif (pas de ronronnement ni de frottement).

  • Clignote exagérément, secoue la tête ou le corps ou se lèche le nez.

  • Rafales rapides et courtes de toilettage.

  • Peau qui ondule ou se contracte, habituellement le long du dos.

  • Frappe ou bat de la queue.

  • Oreilles aplaties sur les côtés ou tournant vers l’arrière.

  • Un virage brusque de leur tête pour vous faire face.

  • Mord, glisse ou frappe votre main avec sa patte.

Sur The Conversation : Comment caresser un chat, selon la science.

Pour plus d’informations sur la psychologie et la santé des chats, voyez les liens plus bas.

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Selon l’alcool que vous buvez, vous ne ressentez pas les mêmes émotions

Selon l'alcool que vous buvez, vous ne ressentez pas les mêmes émotions

Le 24 juin 2019.

Une vaste enquête s’est intéressée aux diverses émotions que l’on ressent en fonction de l’alcool que l’on boit. Spiritueux, vin et bière influencent différement notre humeur. Explications.

Les émotions diffèrent selon l’alcool consommé

Les émotions liées à la consommation d’alcool diffèrent-elles selon le type d’alcool ? C’est à cette question que des chercheurs ont tenté de répondre dans une étude menée à un niveau international. Pour mener à bien leur enquête, les scientifiques ont fait appel à la participation de 30.000 personnes issues de 21 pays différents et ont noté leurs comportements en fonction de ce qu’ils buvaient.

Objectif : « Examiner les émotions associées à la consommation de différents types d’alcool, déterminer si ces émotions diffèrent selon les caractéristiques sociodémographiques et la dépendance à l’alcool et si les émotions associées aux différents types de boissons influencent le choix des boissons dans différents contextes » avance l’étude. En d’autres termes, comment se sent-on selon l’alcool que l’on boit ? Quelle est notre humeur ?

Le vin endort, les spiritueux rendent agressifs

Les résultats montrent que 30% des participants estiment que les spiritueux les rendent agressifs. Ce comportement descend à 7% quand il s’agit de vin. Ce dernier rendrait décontracté plus de la moitié des sondés et les rendrait fatigués dans 60% des cas. La bière quant à elle, détend la moitié des consommateurs. Enfin, 40% des personnes qui boivent des spiritueux se sentent plus « sexy ».

Il existe aussi une disparité entre les sexes puisque, lorsqu’elles boivent de l’alcool, les femmes ressentent diverses émotions, exceptée l’agressivité, qui est un comportement essentiellement masculin. Cette enquête conclut que les personnes, qui boivent, comptent sur l’alcool pour les mettre dans un certain état d’esprit. On ne boirait donc pas la même chose selon les émotions que l’on souhaite ressentir.

Perrine Deurot-Bien

Lire aussi : La consommation d’alcool en augmentation dans le monde

 

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Le burn-out, un syndrome lié au travail selon l’OMS

Le burn-out, un syndrome lié au travail selon l’OMS

Mardi 28 mai 2019

Le burn-out, ou épuisement professionnel, a été reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un phénomène lié au travail et non une maladie en tant que telle. L’OMS avait indiqué lundi 27 mai que le burn-out faisait son entrée dans la nouvelle Classification internationale des maladies (CIM) qui entrera en vigueur en 2022. Toutefois, une correction vient d’être apportée.

La définition du burn-out mise à jour

L’OMS avait indiqué lundi 27 mai que le concept du burn-out entrait pour la première fois dans la Classification internationale des maladies, une base de référence qui permet aux professionnels de santé du monde entier d’échanger des informations et des statistiques sanitaires. Ce mardi 28 mai, un porte-parole a apporté une rectification en indiquant que le burn-out faisait déjà partie de la classification en tant que « facteurs influençant l’état de santé ».  

Le burn-out, déjà inclus dans le CIM, n’est pas décrit comme une maladie ou une condition médicale, mais comme un syndrome qui est la conséquence d’un stress chronique au travail. Trois éléments peuvent décrire le burn-out : le sentiment d’épuisement, une vision négative des autres et du travail, et le sentiment de ne pas pouvoir répondre aux attentes de ses collègues et de ses supérieurs.  

Un concept utilisé uniquement dans le domaine du travail

Le registre de l’OMS a également précisé que le concept du burn-out ne devait être utilisé qu’en relation avec le travail. Il ne peut pas décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie courante. 

Ainsi, le burn-out qui désigne un état de fatigue émotionnelle, mentale et physique, fait uniquement référence à un contexte professionnel et peut concerner toutes les professions. Rappelons qu’en France, un salarié sur trois a expérimenté un burn-out au cours de sa carrière. 

Stéphanie Haerts

 

À lire aussi : La santé au travail: rentable pour tous

 

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6 façons de réduire le risque de déclin cognitif et de démence selon les nouvelles recommandations de l’OMS

De nouvelles lignes directrices pour réduire le risque de déclin cognitif et de démence ont été publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 14 mai.

« La démence est une maladie qui se caractérise par une détérioration de la fonction cognitive plus importante que celle qui pourrait se produire dans le cadre d’un vieillissement normal », rappelle l’OMS.

« Cette détérioration porte sur la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, l’aptitude à calculer, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. »

Selon ces nouvelles recommandations, il est possible de réduire le risque en :

  1. pratiquant une activité physique régulière ;

  2. ne fumant pas ;

  3. évitant l’usage nocif de l’alcool ;

  4. contrôlant son poids ;

  5. privilégiant une alimentation saine ;

  6. s’efforçant de conserver une bonne tension artérielle ainsi que des taux de cholestérol et de glycémie peu élevés.

« Les données scientifiques rassemblées en vue de l’élaboration de ces lignes directrices confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre cœur l’est aussi pour notre cerveau », a souligné le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

« La réduction des facteurs de risque de démence fait partie des domaines d’action inclus dans le Plan mondial d’action de santé publique contre la démence 2017-2025 de l’OMS. Parmi les autres domaines d’action figurent notamment le renforcement des systèmes d’information relatifs à la démence, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la démence, le soutien aux aidants des personnes atteintes de démence et, enfin, la recherche et l’innovation. »

« Le soutien aux aidants de personnes atteintes de démence est une composante essentielle de tout plan national de lutte contre la démence », souligne la Dre Dévora Kestel, directrice du Département Santé mentale de l’OMS. « Les aidants de personnes atteintes de démence sont très souvent des membres de la famille qui doivent procéder à des aménagements considérables de leur vie de famille et de leur vie professionnelle pour pouvoir s’occuper de leurs proches. »

La démence est provoquée par un ensemble de maladies et de lésions qui affectent le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou la démence vasculaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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Pentoxyvérine (sirop Vicks et autre) : risques graves et efficacité non démontrée selon Prescrire

« La pentoxyvérine expose à de nombreux effets indésirables dont des réactions allergiques et des troubles cardiaques », indique la revue Prescrire dans son numéro d’avril.

« La pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 %, Clarix toux sèche 0,15 %) est un antitussif autorisé dans les années 1950 en France. Son efficacité n’est pas démontrée au-delà d’un effet placebo », peut-on lire.

Prescrire précise :

« La pentoxyvérine a des effets atropiniques (1) exposant à des glaucomes par fermeture de l’angle, des troubles de l’accommodation (2), des sècheresses de la bouche, des nausées, des constipations, des rétentions urinaires notamment en cas de surdose, des confusions, des somnolences, des agitations, des désorientations et des hallucinations visuelles.

Les patients âgés sont particulièrement sensibles aux effets indésirables des atropiniques. Les patients ayant un adénome de la prostate sont exposés davantage à la rétention urinaire, les patients ayant un angle iridocornéen étroit sont exposés davantage à un glaucome aigu par fermeture de l’angle. De très nombreux médicaments ont des effets atropiniques qui s’additionnent lorsque ces médicaments sont associés.

Début 2019, des cas de dépressions respiratoires et de détresses respiratoires sont connus avec la pentoxyvérine, ainsi que des troubles allergiques (éruptions cutanées, angiœdèmes, syndromes de Stevens-Johnson, chocs anaphylactiques) et des troubles du rythme cardiaque (et des morts subites). »

(1) Ayant une action inhibitrice du neurotransmetteur acétylcholine. (2) Trouble de l’œil.

« La pentoxyvérine expose à des effets indésirables parfois graves, alors qu’elle n’est pas plus efficace qu’un placebo. Sa balance bénéfices-risques est défavorable. Autant ne pas l’utiliser », conclut la revue.

Quatre antitussifs font partie de la liste 2019 de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles de la revue.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Des lingettes pour bébés à éviter selon l’ANSM

L’Agence française du médicament « (ANSM) demande de faire figurer sur l’étiquetage des produits cosmétiques dits “non rincés” contenant l’agent conservateur phénoxyéthanol qu’ils ne peuvent pas être utilisés sur les fesses des enfants de 3 ans ou moins ».

« C’est le cas par exemple pour les lingettes, qui sont très habituellement utilisées pour le change du bébé. Cette décision doit prendre effet dans un délai de 9 mois. »

« Cette décision a été prise, à titre conservatoire, au vu des nouvelles données scientifiques concernant l’exposition au phénoxyéthanol, (…) dans l’attente d’une décision de la Commission européenne », indique l’ANSM.

Le communiqué de l’ANSM précise :

« Par mesure de précaution, l’ANSM recommandait dès 2012 que ce conservateur ne soit pas utilisé dans les produits cosmétiques destinés au siège des bébés et que sa teneur maximale soit fixée à 0,4 % pour les autres produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.

Par la suite, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (SCCS) a considéré, dans son avis d’octobre 2016, que le phénoxyéthanol utilisé à 1 % dans les produits cosmétiques est sûr pour la santé, quel que soit le groupe d’âge. »

L’ANSM a souhaité poursuivre ses investigations et a constitué fin 2017 un comité scientifique ayant pour mission d’évaluer l’opportunité de maintenir ses recommandations de 2012.

« Les experts ont conclu que “la recommandation de 2012 pour la non-utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège doit être maintenue. Il est souhaitable de l’élargir aux lingettes, qui sont très habituellement utilisées pour nettoyer le siège des jeunes enfants. Dans tous les autres produits cosmétiques destinés aux enfants de 3 ans ou moins, la concentration maximale de phénoxyéthanol pourrait rester à 1 %”. »

« Sur la base de cet avis, l’ANSM a donc pris à titre conservatoire la présente décision. Pour les autres produits destinés aux enfants de 3 ans ou moins, la concentration de 1 % en phénoxyéthanol est applicable, conformément au règlement européen relatif aux produits cosmétiques. »

« Le phénoxyéthanol est un agent conservateur utilisé dans divers produits cosmétiques, notamment ceux utilisés lors du change des bébés. Des études toxicologiques suggèrent une toxicité du phénoxyéthanol pour la reproduction et le développement à fortes doses chez l’animal, sans que de tels effets aient été rapportés chez l’homme. »

Pour plus d’informations sur les produits pour bébés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Tisane d’artemisia contre le paludisme (malaria) : dangereuse, selon l’Académie française de médecine

L’Académie française de médecine a mis en garde, le 26 février, contre les « dangers » de l’utilisation des feuilles séchées d’Artemisia annua (armoise annuelle, absinthe chinoise) pour le traitement et la prévention du paludisme.

L’OMS, rappelle le communiqué de l’Académie, recommande l’utilisation des moustiquaires, le diagnostic rapide et des « Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisine » (CTA, pour « Artemisinin-based Combination Therapy ») contre les infections à Plasmodium falciparum.

En 2015, Youyou Tu, chercheuse chinoise, a reçu le prix Nobel de Médecine pour l’extraction à partir d’une plante de son pays, l’Artemisia annua, de l’artémisinine et la démonstration de son efficacité dans le traitement du paludisme.

Mais cet antipaludique, d’élimination rapide, doit toujours être associé à un autre antipaludique d’action plus prolongée (CTA), rappelle l’Académie.

L’utilisation de l’Artemisia annua seule, en poudre ou en tisane, n’a aucune garantie d’efficacité et risque d’aggraver l’émergence de formes résistantes de la maladie, souligne-t-elle.

L’institution dénonce la campagne de promotion « Éliminons le paludisme à l’aide de feuilles d’Artemisia », menée par l’association française La maison de l’Artemisia, incitant à traiter les malades avec des tisanes ou des capsules de feuilles séchées de la plante.

Elle critique la méthodologie d’une étude publiée en décembre 2018 par la revue Phytomedicine, qui prétend démontrer la supériorité de l’Artemisia par rapport à un traitement classique de CTA.

« La consommation d’Artemisia seule pendant 7 jours, par des litres de tisane de composition incertaine, expose les jeunes enfants (plus jeunes que 5 ans) impaludés à un risque élevé d’accès pernicieux », indique le communiqué. L’accès pernicieux est une complication grave qui se traduit par une atteinte du système nerveux pouvant mener au décès. « De plus, cette monothérapie favorise l’émergence de souches de P. falciparum résistantes, alors qu’aucune molécule n’est actuellement disponible pour remplacer l’artémisinine dans les CTA ».

En 2007, l’OMS se prononçait pour le retrait de tout médicament à base d’artémisine seule et en 2012, elle déconseillait formellement l’utilisation de feuilles séchées en raison de la concentration faible et variable d’artémisine dans la plante et de sa dégradation dans l’eau à forte température, rappelle l’Académie.

En France, l’Agence du médicament (ANSM) a suspendu en 2015 et 2017 la mise sur le marché de produits à base d’Artemisia, « susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine ».

Une tisane d’artemisia pour prévenir et traiter le paludisme (malaria) ?

Psychomédia avec source : Académie de médecine.
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Médicaments de la sclérose en plaques : souvent très toxiques et mal évalués, selon la revue Prescrire

« La sclérose en plaques est un exemple d’affection où, faute d’une évaluation adaptée, les soignants ne peuvent pas utiliser au mieux les médicaments disponibles, au détriment des patients », estime la revue Prescrire dans son numéro de décembre 2018.

« De nombreux médicaments ont été mis sur le marché dans le traitement de la sclérose en plaques au cours des quinze dernières années. »

« Depuis la mise sur le marché de l’interféron bêta (Avonex, Betaferon ou autre) et du glatiramère (Copaxone ou autre) et jusqu’en 2017, une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne a été accordée pour huit autres médicaments. »

« Ces huit médicaments ont été autorisés sur la base de seize essais cliniques, dont onze ont comparé le médicament versus placebo, les autres étant versus interféron bêta-1a, le médicament de référence faute de mieux.

Onze essais avaient pour critère principal d’évaluation le taux annuel de poussées de sclérose en plaques. Autrement dit, au moment de leur mise sur le marché, la plupart des médicaments n’avaient pas été comparés au traitement de référence et leur effet sur l’évolution de la maladie à long terme n’avait pas été évalué.

Deux tiers des essais cliniques (34 sur 54) menés après obtention de l’AMM pour ces huit médicaments étaient versus placebo et 17 % (9 essais) versus interféron ou glatiramère.

Parmi les essais dont les résultats finaux étaient publiés, un seul a comparé deux médicaments entre eux et un seul essai a eu pour critère d’évaluation la progression de la maladie, sans montrer d’ailleurs de progrès. »

« En somme, on ne sait pas quels sont les médicaments de premier choix, parce qu’ils n’ont pas été comparés entre eux, et les essais post-AMM n’ont pas été l’occasion de mieux évaluer leur effet sur la progression de la maladie. Les soignants sont contraints de fonder leurs décisions de soins davantage sur l’expérience personnelle que sur des données probantes. »

Dans un bilan de l’année 2018, publié en février 2019, la revue précise :

« Il s’agit le plus souvent de médicaments aux propriétés immunodépressives, peu efficaces sur l’évolution du handicap et à l’origine de nombreux effets indésirables graves. Trois figurent d’ailleurs dans la liste des médicaments que Prescrire conseille d’écarter en raison des risques disproportionnés auxquels ils exposent : l’alemtuzumab (Lemtrada), le natalizumab (Tysabri), et le tériflunomide (Aubagio). »

En 2018, Prescrire a analysé la cladribine orale (Mavenclad) et l’ocrélizumab (Ocrevus).

La revue « a estimé que la cladribine orale (Mavenclad) est plus dangereuse qu’utile. En septembre 2018, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) française a abouti à une conclusion proche en cotant le service médical rendu de la cladribine “insuffisant”, ce qui devrait, au moins en France, limiter l’exposition des patients à cette substance, tant qu’elle n’est pas remboursable par la Sécurité sociale, ni agréée aux collectivités. »

« Quant à l’ocrélizumab, Prescrire a évalué que sa balance bénéfices-risques n’est pas plus favorable que celle de l’interféron bêta à court terme, et incertaine à long terme, notamment en raison du risque de cancers mal cerné. »

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire (déc. 2018), Prescrire (févr. 2019).
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