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Embryons génétiquement modifiés : faut-il s’en inquiéter ?

Embryons génétiquement modifiés : faut-il s’en inquiéter ?

Le 22 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs américains, chinois et sud-coréens au sein de l’université des sciences et de la santé d’Oregon aux États-Unis, il serait possible de débarrasser des embryons de maladies héréditaires en les modifiant génétiquement.

Une expérience qui pose des problèmes éthiques

La science fait des progrès considérables, mais il n’est pas toujours évident de savoir s’il faut s’en féliciter ou pas. Selon une étude publiée dans la revue Nature, une équipe de scientifiques serait parvenue à débarrasser des embryons de maladies héréditaires en modifiant les gènes porteurs de cette maladie. Si d’un point de vue scientifique, cette expérience apparaît comme une prouesse, elle a aussi soulevé un certain nombre de problèmes éthiques.

C’est pourquoi les chercheurs ont tenu à rappeler que ces recherches étaient très encadrées : les embryons génétiquement modifiés n’ont pas été implantés dans l’utérus d’une femme et les chercheurs ne les ont laissés se développer que quelques jours. « Est-ce que ces embryons pourraient se développer normalement ? », a cependant interrogé Philippe Menasché, chirurgien à l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), dans l’Obs.

Modifier génétiquement des embryons porteurs de maladies

Et d’ajouter : « En tant que chirurgien, je me pose la question de l’applicabilité ou non de cette technique. À terme, les enfants seraient-ils normaux ? L’étude ne nous le dit pas. » Pour parvenir à modifier génétiquement ces embryons porteurs de cardiomyopathie hypertrophique, une maladie cardiaque sévère, les chercheurs ont simplement retiré le gène porteur de la maladie grâce à la technique CRISPR-Cas9.

Cette technique consiste à couper l’ADN défectueux et à le réparer. Certains dénoncent déjà les dérives eugénistes de telles pratiques. Trier et supprimer les anomalies génétiques n’est clairement pas neutre sur le plan éthique. En France, selon la convention d’Oviedo que nous avons signée, les « interventions sur le génome humain » ne peuvent se faire uniquement pour des « raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques ». 

Marine Rondot

À lire aussi : Génétique : que peut diagnostiquer le médecin ?

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Ondes électromagnétiques: faut-il s’en protéger?

Téléphones sans fil (et leurs antennes-relais), ordinateurs, fours à micro-ondes, atmosphères WiFi… Les champs électromagnétiques et les radiofréquences ont envahi notre quotidien. Faut-il en avoir peur? Leur danger pour la santé est-il démontré? Et, s’il le faut, comment s’en protéger?

Ces questions sont soulevées à échéances régulières. Et ce d’autant plus que l’approche scientifique pour évaluer ce risque est éminemment complexe. S’il existe, le risque sanitaire est faible et ne peut être expérimentalement mis en évidence qu’au terme d’expositions intenses et/ou prolongées.

Les enjeux industriels et économiques sont considérables, aussi les conflits d’intérêts ne peuvent-ils être ni ignorés ni sous-évalués. Il faut également compter avec les manifestations pathologiques des personnes qui estiment être victimes d’une exposition à ces champs électromagnétiques. Une «hypersensibilité aux ondes» qui ne semble correspondre à aucune cause biologique permettant de les comprendre.

Les conclusions de l’étude

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu public en octobre un avis réactualisé sur cette question. Il concerne au premier chef la téléphonie mobile et les antennes relais, à un moment où les opérateurs rivalisent pour s’approprier les plus grosses parts du marché de la «4G».

Au terme de la relecture et de l’analyse des 300 publications scientifiques internationales faites sur ce thème depuis quatre ans, les experts notent, pour l’essentiel, que l’on observe bien quelques effets biologiques chez les animaux comme chez les humains, mais que ces effets sont fugaces. Ils n’ont pas de traductions physiologiques observables ni –a fortiori– de conséquences pathologiques.

Tumeur cérébrale

De plus, après avoir balayé l’ensemble du système nerveux central (sommeil, fonctions cognitives, maladies dégénératives), l’appareil de reproduction, les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, aucun lien véritable de causalité n’a pu être débusqué entre des effets biologiques et d’hypothétiques effets sanitaires. Il faut ici comprendre que si des phénomènes peuvent être observés, ils ne peuvent être attribués aux ondes électromagnétiques.

Seul risque concret évoqué: celui de tumeur cérébrale (gliome, méningiome notamment), et ce uniquement sur la base de consommations intensives et prolongées. L’Anses évoque aussi, avec «le développement massif des technologies recourant aux radiofréquences et conduisant à une exposition intensive de la population» la possibilité d’une augmentation des cas d’«hypersensibilité aux ondes».

Au final, les experts ne voient pas la nécessité, à ce stade des connaissances, de modifier les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques.

Particuliers

Pour autant, des mesures s’imposent, selon l’Anses. Des mesures de surveillance du risque. Ainsi, face à l’absence de données ainsi qu’à l’évolution très rapide des modes de consommation des techniques de communication et des expositions de la population en général, l’Anses préconise le lancement de recherches supplémentaires. Et dans l’attente de nouvelles données scientifiques elle recommande aux particuliers:

  • de choisir de préférence des téléphones mobiles à faibles «débits d’absorption spécifique»;
  • d’utiliser de préférence les kits «mains-libres»;
  • de réduire autant que l’on peut l’exposition des enfants;
  • de mieux surveiller ses niveaux d’exposition en extérieur et en intérieur;
  • de demander à ce que soient affichés les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Pouvoirs publics

L’agence recommande d’autre part aux opérateurs et aux pouvoirs publics:

  • de mener des études préalables à la mise en place de nouvelles antennes-relais;
  • d’identifier les expositions actuellement les plus élevées et de mener des études de faisabilité technique afin de les réduire;
  • de faire afficher les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Addiction et hypersensibilité

Une fois ces recommandations formulées, deux grandes questions demeurent. Et elles réclament que soient au plus vite menées de nouvelles études:

D’abord, comment comprendre (et prendre au mieux en charge) les manifestations actuelles de l’«hypersensibilité aux ondes»? Existe-il un effet nocebo de celles-ci?

En second lieu, nul besoin d’être expert pour observer dans son entourage les symptômes durables et croissants d’une forme d’addiction grandissante aux nouveaux outils de communication. S’agit-il véritablement d’une addiction? Si oui, quels sont les risques? Et comment la prévenir?

Halte à l’abus des ondes?

Au vu des conclusions de l’Anses, le gouvernement français a confié à Jean-François Girard, conseiller d’Etat, et Philippe Tourtelier, ancien député d’Ille-et-Vilaine, une mission sur la «sobriété des ondes électromagnétiques». Ce afin de «répondre aux enjeux d’une nécessaire modération en matière d’émission électromagnétique». Les conclusions de cette mission devraient être connues dans le courant du mois de novembre. Faudra-t-il bientôt apprendre à consommer les ondes avec modération? Avec le slogan «L’abus d’ondes est (peut-être) dangereux pour la santé»?

J.-Y.N.

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Rhume de printemps : 4 solutions pour s’en débarasser rapidement

Le bain de pieds aux plantes est un remède efficace dès les premiers signes de rhume. Il aide à combattre l’infection et à fluidifier et éliminer le rhume.

Les ingrédients de votre bain de pieds anti-rhume:
3 cuillerée à café de fleurs fraîches (ou 2 cuillerées à café de fleurs séchées) de : menthe poivrée, échinacée, millefeuille, ail et capucine.
Versez 1,25 litre d’eau bouillante sur les plantes et laissez infuser pendant 30 mn au moins pour obtenir une infusion forte. Filtrez.
Versez cette infusion dans une bassine et baignez vos pieds dedans pendant 15 mn. Répétez l’opération 2 à 3 fois par jour.

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