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Séropositifs : une pétition pour réclamer le droit à l'oubli

Séropositifs : une pétition pour réclamer le droit à l'oubli

Le 29 septembre 2017.

Une pétition, disponible en ligne, vient d’être lancée afin de réclamer un droit à l’oubli pour les personnes séropositives, victimes encore trop souvent de discriminations. 

Une pétition pour dénoncer les discriminiations envers les séropositifs

La pétition est en ligne depuis vendredi 29 octobre. Le but ? Dénoncer les disciminations et le parcours du combattant subi par les personnes séropositives dans de nombreuses situations de la vie quotidienne. Intitulé « Nous sommes positif-ve-s », le plaidoyer signé par Camille Genton, jeune entrepreneur, a déjà reccueilli une centaine de signatures, dont celles de Marisol Touraine (ancienne ministre de la Santé). 

Le message se veut clair et rassurant pour les personnes séropositives qui vivent souvent dans la honte et le rejet : « N’ayez pas peur, n’ayez pas honte. Un patient bien traité n’est pas contaminant, sa charge virale devient indétectable et les études montrent que son espérance de vie est la même qu’un personne dite saine ». Aujourd’hui en France, 150 000 personnes sont séropositives et 7 000 le deviennent chaque année. 

Des situations difficiles et humiliantes

Pour obtenir un prêt, certains mentent sur leur séropositivité. Sinon, même si les banques ne le disent pas ouvertement, bien souvent les délais s’allongent, les assurances et les questionnaires de santé s’accumulent. Camille Genton témoigne : il est lui même « hors la loi » d’un point de vue pénal, mais milite pour ne pas être réduit au stade de malade. Il réclame un droit à l’oubli pour lui et pour tous les autres séropositifs.

Pour voyager ce n’est pas plus simple. Une quarantaine de pays interdit d’ailleurs l’entrée aux séropositifs. Parmi eux, la Russie et l’Australie, où les demandeurs de visa de plus de trois mois sont contraints de présenter aux services consulaires un test sérologique. Dans un autre registre, les séropositifs ne sont pas les bienvenus dans certains cabinets médicaux (dentistes, gynécologues).

Maylis Choné

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’ONU demande de cesser de poursuivre les séropositifs en justice

L’ONUSida, le programme des Nations unies qui lutte contre la propagation du virus du sida lance cette semaine une campagne zéro discrimination avec en ligne de mire l’élimination de la stigmatisation, des lois et des pratiques punitives.  

Dans le rapport 2013 de l’ONUSida), on relève que 63 pays disposent d’au moins une juridiction qui autorise à poursuivre en justice les personnes séropositives sous certaines conditions. Dans les cas où le porteur du virus ne prévient pas son partenaire et qu’il lui transmet le virus, il encourt des poursuites criminelles, même si un préservatif a été utilisé. Le New Scientist rappelle qu’aujourd’hui 76 pays criminalisent les relations avec les personnes de même sexe et que dans ces pays un malade sur sept ne bénéficie pas de soins de santé.

Sur Slate.com, Joshua Keating explique que ces lois et ce genre de persécutions vont à l’encontre de la lutte contre la pandémie du virus puisqu’elles engendrent un climat de peur et découragent les séropositifs à chercher un traitement.

Certains pays ont commencé à réviser leurs lois, ou à les suspendre leur application comme par exemple le Danemark. En 2011, le royaume a annoncé qu’il suspendait l’application de l’article 252 de son code pénal qui punissait le fait de courir le risque de transmettre le virus du sida.

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