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Un sevrage plus difficile avec certains antidépresseurs

Certains antidépresseurs exposent à un plus grand risque de syndrome de sevrage lors de leur arrêt ou leur diminution, selon une étude française publiée en octobre 2021 dans le Journal of Affective Disorders.

Afin de comparer le risque entre les différents antidépresseurs, Jean-Baptiste Quilichini du CHU de Toulouse et ses collègues (1) ont utilisé VigiBase, la base de données des rapports individuels sur la sécurité des médicaments de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils ont comparé le risque de syndrome de sevrage avec les antidépresseurs à demi-vie courte par rapport à ceux à demi-vie longue. Ils ont aussi comparé le risque de symptômes de sevrage de 15 antidépresseurs.

Les antidépresseurs à demi-vie courte étaient associés à un risque accru de rapport à ceux à demi-vie longue. Le risque était plus élevé pour les personnes âgées de 18 à 44 ans et les femmes.

Les syndromes de sevrage étaient plus souvent rapportés avec les antidépresseurs :

  • desvenlafaxine (Pristiq)
  • duloxétine (Cymbalta)
  • paroxétine (Deroxat, Paxil, Seroxat)
  • venlafaxine (Effexor)

Des études supplémentaires sont nécessaires pour corroborer ces résultats, indiquent les chercheurs

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Alexis Revet, Philippe Garcia, Régis Bouquié, Jacques Hamard, Antoine Yrondi, François Montastruc.

Psychomédia avec source : Journal of Affective Disorders.
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Antidépresseurs : des symptômes de sevrage sévères et prolongés pourraient être fréquents contrairement à l’information officielle

stipulent que les symptômes de sevrage des antidépresseurs sont légers et disparaissent généralement entre une et deux semaines.

Une revue de la littérature scientifique visant à évaluer cette allégation a été réalisée par deux chercheurs britanniques pour le compte du « Groupe parlementaire sur la dépendance aux médicaments sous prescription au Royaume-Uni » (1).

Cette analyse est publiée dans la revue Addictive Behaviors.

James Daviesa et John Read des universités de Roehampton et d’East London ont recensé 23 études pertinentes, avec des méthodologies et des tailles d’échantillon différentes.

Dans 14 études, les taux d’incidence de symptômes de sevrage chez les personnes diminuant ou arrêtant les antidépresseurs variaient de 27 % à 86 % avec une moyenne pondérée de 56 %.

Dans quatre grandes études, 46 % (moyenne pondérée) des personnes qui avaient vécu des symptômes de sevrage rapportaient la plus grande sévérité sur une échelle. Comme le souligne le site du National Health Service (NHS) gouvernemental britannique, ces quatre études ont été menées en ligne, ce qui est lié à un biais de sélection entraînant une surestimation car les personnes affectées ont une plus grande tendance à répondre à de telles enquêtes.

« Sept des 10 études très diverses fournissant des données sur la durée contredisent les lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis sur le sevrage en ce sens qu’elles ont constaté qu’une proportion importante des personnes subissant un sevrage le font pendant plus de deux semaines et qu’il n’est pas rare que les personnes subissent un sevrage pendant plusieurs mois. Les résultats des quatre seules études qui ont calculé la durée moyenne étaient, pour des populations assez hétérogènes, de 5 jours, 10 jours, 43 jours et 79 semaines. »

« Cette nouvelle analyse révèle ce que de nombreux patients savent depuis des années – que le sevrage des antidépresseurs provoque souvent des symptômes sévères et invalidants qui peuvent durer des semaines, des mois ou plus », conclut James Davies.

Les auteurs recommandent que les lignes directrices sur le sevrage des antidépresseurs soient urgemment mises à jour, car elles sont clairement en contradiction avec les données probantes sur l’incidence, la sévérité et la durée du sevrage des antidépresseurs, et mènent probablement à un mauvais diagnostic généralisé du sevrage.

Les personnes qui ont des réactions de sevrage peuvent être diagnostiquées à tort comme ayant une rechute de dépression ou d’anxiété, et donc se faire represcrire des antidépresseurs, se faire prescrire un autre antidépresseur ou recevoir une dose plus élevée.

Les auteurs recommandent également que les prescripteurs informent pleinement les patients de la possibilité d’effets de sevrage.

Pour plus d’informations sur le sevrage des antidépresseurs, sur les antidépresseurs et sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) « All Party Parliamentary Group for Prescribed Drug Dependence »

Psychomédia avec sources : APPG, Addictive Behaviors, NHS Choice.
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Les Français séduits par un sevrage tabagique remboursé

Les Français séduits par un sevrage tabagique remboursé

Le 25 mai 2018

Si les gommes à mâcher et les patchs étaient remboursés on arrêterait de fumer. Réjouissez-vous c’est chose faite ! De nombreux Français semblent prêts à arrêter grâce à cette aide. 

Plus de fumeurs prêts à arrêter

Les patchs et les gommes à mâcher sont reconnus pour leur efficacité dans le sevrage définitif d’un fumeur. Si certains fumeurs souhaitaient vraiment arrêter, ils ne franchissaient pas toujours le pas car mettre la main à la poche pour payer des gommes à mâcher ou des patchs de nicotine n’est franchement pas très réjouissant pour le portefeuille. 

« Sortir 50 euros pour une boite de patchs, ça fait une somme. À la fin du mois si l’on fait les comptes, cela revient au même que les paquets de cigarettes que l’on achète », confie une fumeuse au micro d’ Europe 1. Mais les choses vont sans doute changer car depuis une semaine, les patchs NicoretteSkin et les gommes Nicotine EG sont remboursés à hauteur de 65% par l’Assurance maladie.

Une étude sur le sevrage tabagique

Si en plus vous avez une mutuelle, alors vous n’aurez rien à débourser. En revanche, il faut vous munir d’une ordonnance de votre médecin traitant indiquant de manière précise le traitement à entamer pour avoir accès à ces médicaments gratuitement.

Ce remboursement ne sera sans doute pas un coup d’épée dans l’eau car si l’on en croit une étude menée sur 1.000 personnes par OpinionWay/Johnson&Jonhson, sept fumeurs actuels sur dix affirment que le coût des substituts est un frein pour arrêter et 62% des fumeurs actuels estiment également que si les substituts nicotiniques étaient remboursés par la sécurité sociale cela inciterait les fumeurs à arrêter de fumer. 

Maylis Choné

Fumer : des conseils pour arrêter !

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