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Pour la mémoire de bébé, rien ne vaut une bonne sieste

© sonya etchison - Fotolia.com

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La sieste a de nombreuses vertus, chacun le sait. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Sheffield (Royaume-Uni) et de la Ruhr University Bochum (Allemagne) vient nous le confirmer aujourd’hui.

Menée auprès de 216 enfants âgés de moins de 12 mois, cette étude nous apprend qu’une sieste quotidienne d’au moins 30 minutes permets d’améliorer de manière significative la mémoire des nourrissons.

C’est ainsi que les scientifiques se sont penchés sur les capacités d’apprentissage de ces bébés en leur apprenant trois gestes simples avec une marionnette. 4 heures, puis 24 heures plus tard, les enfants devaient reproduire ces gestes.

Mais seuls les enfants ayant fait une sieste d’au moins 30 minutes après cet apprentissage se sont souvenus des gestes et ont été en mesure de les reproduire.

Les chercheurs estiment donc que la sieste permet de mieux assimiler les informations et que les enfants apprennent mieux juste avant de dormir.


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Rythme scolaire : la sieste après le repas en maternelle recommandée

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Face à la réforme des rythmes scolaires qui suscite de fortes critiques, principalement au niveau des écoles maternelles, le ministère de l’Education nationale va présenter certaines recommandations inspirées des « meilleures pratiques » identifiées dans les écoles qui ont adopté d’ores et déjà la réforme au comité de suivi composé de représentants d’enseignants, d’élus et de parents.

Parmi ces préconisations, l’instauration d’une sieste après le repas, destiné selon le ministère, à permettre d’alterner de façon équilibrée les temps d’activité, les temps calmes et de repos des enfants.
Le ministère recommande ainsi de coucher les enfants jusqu’à 4 ans directement après le repas pour permettre une sieste d’une heure trente à deux heures, affirmant également que la sieste prime sur d’autres activités.

Les autorités suggèrent également la mise en place dans l’école d’un repérage au sol (pour permettre une meilleure identification des lieux) mais aussi d’un outil (ex : trombinoscope) permettant l’identification des adultes.

Un soins particulier devra être réservé, selon les recommandations de l’Education nationale, à la transition entre le scolaire et le périscolaire et à l’adaptation des activités aux besoins des jeunes enfants.

Les professeurs des écoles ont bien conscience de l’importance de ces mesures, mais évoquent le fait qu’elles ne soient pas forcément applicables dans beaucoup d’endroits avec des après-midi «coupés en trois», temps scolaire, temps périscolaire, puis garderie pour ceux qui restent après 16H30.

Afin de répondre au besoin de structuration important pour les tout-petits, les professionnels du secteur suggère de chercher à construire des modèles cohérents en se mettant autour d’une table. Il pourrait être possible par exemple de rester à la semaine de 4 jours en maternelle, sans raccourcir les journées qui intègrant temps de sieste et repos, ou alors concentrer les trois heures d’activités périscolaires sur une après-midi.

Le ministère de l'Education Nationale recommande la sieste après le repas à l'école maternelle

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Faire une sieste, ça réveille

La sieste? Pour tout le monde ou presque c’est un temps de repos pris au cours de la journée. C’est un instant volé au temps qui fuit, le plus souvent après le déjeuner. On dit l’être humain génétiquement prédestiné pour faire la sieste. C’est bien possible, quoique non démontré.

Littré définissait la sieste de la sorte: «Temps qu’on donne au sommeil, pendant la plus chaude partie du jour, après le dîner, qui est ou était à midi.» Et tous ne la goûtaient pas également. «Le sot s’assoupit et fait la sieste en bonne compagnie» (Vauvenargues). Tandis que Mme de Sévigné (qui savait ce que le mot voulait dire alors qu’il n’était pas encore naturalisé) disait encore siesta.

C’est que le mot nous vient du sud, de l’Espagne précisément qui l’avait préalablement volé au latin sexta hora, la sixième heure ou heure de midi, suivant la manière de compter des Romains. L’anglais préfère le mot nap. Et le français use parfois du mignon roupillon (qui ne s’emploie pratiquement plus qu’avec le verbe piquer).

Ni les Romains à leur apogée ni les Espagnols du Grand Siècle ne s’étaient sans doute penchés sur le sujet qui vient de faire l’objet d’une publication dans les Actes de l’Académie américaine des sciences. Une publication signée par trois chercheurs en psychologie comportementale de la University of Massachusetts Amherst et qui nous confirme que le fait de faire faire (voire d’imposer) une petite sieste aux enfants à l’âge de la maternelle favorise leurs facultés d’apprentissage.

La preuve par les plus petits

Les auteurs ont évalué le bénéfice de la sieste auprès de quarante enfants d’âge préscolaire. Ils ont notamment évalué les modifications des performances à partir d’une épreuve de vision dans l’espace: les enfants devaient se souvenir de la position de différentes images sur une grille mémorisée dans la matinée. Les très jeunes participants ont passé des tests de mémoire immédiatement après l’apprentissage, puis de nouveau dans l’après-midi (avec ou sans sieste); puis aussi le lendemain. Le but était de prendre également en compte l’effet du sommeil nocturne sur la performance.

Au final, les auteurs ont observé de meilleurs résultats aux tests de l’après-midi, mais aussi à ceux du lendemain, chez les enfants qui ont fait la sieste en milieu de journée. Chez eux comme chez l’adulte, le sommeil (y compris sous forme de sieste) favorise la mémoire de travail. C’est là une donnée essentielle qui n’est pas toujours prise en considération (ou qui est parfois remise en question) chez les responsables de l’enseignement des plus jeunes.

Entre inné et acquis

Les jeunes enfants viennent ainsi nous rappeler que, contrairement à la majorité des espèces de mammifères, l’homme ne dort qu’une fois par jour. Le débat reste ouvert pour savoir si c’est là une caractéristique naturelle de notre espèce ou si c’est là un acquis de la société et du vivre ensemble. Si tel devait être le cas, la sieste serait une forme de douce relique d’un temps lointain –un temps pas totalement disparu pour ceux qui s’assoupissent à la sixième heure ou un peu après elle.

Une importante étude réalisée en 2007 en Grèce, par des chercheurs de l’université d’Athènes, auprès de près de 25.000 personnes souffrant d’affections cardiaques et cancéreuses a établi les bienfaits d’un «sommeil de jour». Plus généralement, un consensus se dessine permettant de dire que la sieste est un excellent moyen pour «doper» notre cerveau en lui permettant de devenir plus créatif, en améliorant le fonctionnement de la mémoire, les fonctions de perception, de cognition, de raisonnement. Voire même en améliorant nos humeurs. Reste à savoir ce qu’est une véritable sieste, question essentielle soulevée il y a peu ici-même.

Pas plus de trente minutes

Réponse: une sieste doit être une phase de sommeil qui dure entre dix et trente minutes (idéalement située en début d’après-midi, entre 13h et 16h). Plus longue, votre sieste induirait une forme d’«inertie du sommeil». Comprendre, une sensation de malaise et de quasi-ivresse (la «bouche pâteuse» qui mettra d’autant plus de temps à disparaître que votre repas de midi aura été alcoolisé). Nous poursuivions:

«Sara Mednick, spécialiste du sommeil à l’université de Californie et auteure du livre Take a Nap! Change your life (Faites une sieste! Changez votre vie) estime qu’une sieste de dix à vingt minutes redonne de la vivacité intellectuelle et de l’énergie, mais qu’une sieste de trente minutes pose des problèmes et qu’il vous faudra parfois du temps pour “émerger”. Des études publiées par le Journal of Sleep montrent aussi que des siestes très courtes de six minutes ont des effets bénéfiques sur la mémoire.»

En 1995, une étude réalisée par la Nasa démontrait que des pilotes autorisés à faire une sieste de quarante minutes (vingt-cinq minutes de sommeil effectif) amélioraient leur vigilance de 16% par rapport à leurs collègues privés de sieste. Il en va de même pour les médecins et les infirmières dans des services d’urgence: la sieste améliore sensiblement leur réactivité et leurs performances.

Comme nous le faisions remarquer, certaines entreprises ont commencé à comprendre les avantages de la sieste et installé des pièces pour dormir sur le lieu de travail. C’est le cas entre autres de Google ou du site d’information Huffington Post. La démonstration qu’Internet a saisi l’importance qu’il peut y avoir à piquer (de temps à autre) un (petit) roupillon.

J-Y.N.

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Le mépris à l’égard de la sieste, réservée aux enfants, aux personnes âgées et aux fainéants, est totalement injustifié. Non seulement dormir un peu pendant la journée procure un regain d’énergie mais apporte aussi des bénéfices importants en terme cognitifs et de santé. Et c’est la science qui le démontre.

Contrairement à 85% des espèces de mammifères, l’homme ne dort qu’une fois par jour. Les scientifiques ne sont pas sûrs si nous sommes naturellement monophasiques (et pas polyphasiques) ou si c’est la société moderne qui nous a rendu ainsi. En tout cas, la vie moderne fait qu’au moins un tiers d’entre nous ont un déficit de sommeil important. Et la sieste est un excellent moyen pour combler ce déficit. Mais elle peut également doper notre cerveau en lui permettant de devenir plus créatif, en améliorant le fonctionnement de la mémoire, la perception, le raisonnement logique, en améliorant notre humeur. La sieste a aussi des vertus thérapeutiques sur le cœur, la pression sanguine, le niveau de stress et même l’excès de poids.

Maintenant, pour en tirer tous ses bénéfices, il faut faire une vraie sieste. C’est quoi une vraie sieste?

C’est une phase de sommeil qui dure entre 10 et 30 minutes idéalement entre 13 heures et 16 heures. Un sommeil plus long développe «l’inertie du sommeil» qui se traduit par une sensation de malaise et d’ivresse qui met du temps à disparaître. Sara Mednick, spécialiste du sommeil de l’Université de Californie et auteure du livre «Take a Nap ! Change your life» (Faites une sieste ! Changez votre vie) estime qu’une sieste de 10 à 20 minutes redonne de la vivacité intellectuelle et de l’énergie mais qu’une sieste de 30 minutes pose des problèmes et il prend parfois du temps à «émerger». Des études publiées par le Journal of Sleep (Journal du sommeil), montrent aussi que des siestes très courtes de six minutes, ont des effets bénéfiques sur la mémoire.

La découverte des vertus de la sieste n’est pas récente. En 1995, une étude réalisée par la NASA sur des pilotes de Boeing 747 montrait que les participants autorisés à faire une sieste de 40 minutes par jour ce qui correspondait à une moyenne de 25,8 minutes de sommeil avaient une amélioration de leurs performances en matière de vigilance de 16% par rapport à la moyenne et de 34% par rapport aux pilotes qui n’avaient pas fait de sieste.

Faire une sieste au travail est loin d’être une mauvaise idée, même du point de vue de l’employeur. Faire dormir un peu des médecins et des infirmières dans des services d’urgence améliore sensiblement leur réactivité et leurs performances. La sieste permet de restaurer la qualité de l’attention, la qualité du travail et de réduire les erreurs et ces effets sont sensibles pendant plusieurs heures. Certaines entreprises ont commencé à comprendre les avantages de la sieste et installé des pièces pour dormir sur le lieu de travail. C’est le cas entre autre de Google ou du Huffington Post.

Enfin, la sieste est aussi très bonne pour la santé. Elle a des effets thérapeutiques sur la pression artérielle en permettant notamment au système cardiovasculaire de récupérer des effets du stress psychologique. Une sieste de 45 minutes se traduit presque systématiquement par une baisse de la pression sanguine.  

Une importante étude réalisée en 2007 en Grèce par des chercheurs de l’Université d’Athènes auprès de 23 681 personnes atteintes de maladies cardiaques et de cancer montre les bienfaits d’un sommeil de jour. Les personnes qui faisaient une sieste de trente minutes au moins trois fois par semaines avaient 37% moins de risques de mourir d’une défaillance cardiaque.

Conclusion. La sieste devient obligatoire pour tout le monde les petits comme les grands.


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