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Les mythes de l’ingestion des araignées pendant le sommeil

Le mythe selon lequel nous avalons en moyenne huit araignées pendant notre sommeil chaque année s’est tellement enraciné dans la culture populaire que de nombreuses personnes le considèrent désormais comme un fait avéré. Cependant, la réalité est bien différente : nous n’avalons en réalité aucune araignée.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les araignées ne nous dérangent pas pendant notre sommeil. Tout d’abord, nous sommes extrêmement grands par rapport aux araignées, de sorte qu’elles nous considèrent généralement comme faisant simplement partie de leur environnement. De plus, une araignée errante trouverait un être humain endormi absolument terrifiant, car lorsque nous dormons, nous avons tendance à produire beaucoup de bruit via notre battement de cœur et notre respiration. Ces sons créent des vibrations auxquelles les araignées sont extrêmement sensibles. Par conséquent, elles feraient probablement tout leur possible pour nous éviter.

Les experts reconnaissent qu’il est possible qu’une araignée puisse pénétrer dans votre bouche pendant que vous dormez, mais les chances sont tellement minces qu’elles sont négligeables. Si une araignée devait grimper sur votre visage pendant que vous dormez, la sensation de huit petites pattes sur votre peau pourrait vous réveiller très rapidement.

Le « fait » que nous avalons huit araignées par an pendant notre sommeil a probablement vu le jour dans un article de magazine de 1993 sur la facilité avec laquelle les gens acceptent comme vrai l’information qu’ils lisent en ligne, peu importe à quel point elle semble ridicule. L’auteur a mentionné la statistique fictive sur les araignées comme un exemple extravagant, seulement pour la voir rapidement se propager comme un fait sur Internet.

Seules quelques espèces d’araignées partagent nos maisons avec nous, et la majorité d’entre elles préfèrent la solitude. Elles vivent dans des toiles dans des coins tranquilles ou habitent des endroits où les humains passent peu de temps, tels que les sous-sols et les greniers. À moins qu’une araignée dans votre maison ne vous cause des désagréments ou que vous souffriez d’une arachnophobie sévère, les entomologistes vous encouragent à laisser faire. Les araignées peuvent être très bénéfiques car elles se nourrissent de nombreux petits parasites qui peuvent rendre nos vies misérables

L’importance du sommeil pour éviter les maladies cardiaques et l’AVC

Neuf personnes sur dix ne bénéficient pas de bonnes nuits de sommeil, selon une étude française présentée au Congrès 2022 de l’European Society of Cardiology (ESC).

Un sommeil sous-optimal est associé à une probabilité plus élevée de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, montre l’étude.

Près de 7200 personnes âgées de 50 à 75 ans (âge moyen de 59,7 ans) et exemptes de maladie cardiovasculaire ont été recrutées dans un centre médical.

Au départ et lors de deux visites sur une période de suivi de 10 ans, des informations sur cinq habitudes de sommeil ont été recueillies. Chaque habitude recevait 1 point si elle était optimale et 0 si elle ne l’était pas.

Les personnes ayant un score optimal de 5 déclaraient :

  • dormir 7 à 8 heures par nuit ;
  • ne jamais ou rarement souffrir d’insomnie ;
  • ne pas avoir de somnolence diurne excessive fréquente ;
  • ne pas souffrir d’apnée du sommeil ;
  • avoir un chronotype précoce (être du matin).

Au départ, 10 % des participants avaient un score de sommeil optimal et 8 % avaient un score médiocre. Au cours du suivi, 274 participants ont développé une maladie coronarienne ou un accident vasculaire cérébral.

Les analyses, qui ont tenu compte de différents autres facteurs associés à la santé cardiovasculaire, montrent que le risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral diminuait de 22 % pour chaque augmentation d’un point du score de sommeil. Plus précisément, par rapport aux personnes ayant un score de 0 ou 1, les participants ayant un score de 5 présentaient un risque de maladie cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral inférieur de 75 %.

Si tous les participants avaient un score de sommeil optimal, 7 nouveaux cas de maladies coronariennes et d’accidents vasculaires cérébraux sur dix (72 %) pourraient être évités chaque année, ont estimé les chercheurs.

Au cours des deux suivis, près de la moitié des participants (48 %) ont modifié leur score de sommeil : chez 25 % d’entre eux, il a diminué tandis que chez 23 %, il s’est amélioré.

Une augmentation d’un point était associée à une réduction de 7 % du risque de maladie coronarienne ou d’accident vasculaire cérébral.

Notre étude illustre le potentiel d’un bon sommeil pour préserver la santé cardiaque et suggère que l’amélioration du sommeil est liée à des risques plus faibles de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral , conclut le chercheur.  Nous avons également constaté que la grande majorité des gens ont des difficultés à dormir. Étant donné que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde, il est nécessaire de sensibiliser davantage à l’importance d’un bon sommeil pour maintenir un cœur sain.

Dormir fait maigrir

Dormir fait maigrir, rapporte l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, relayant une étude publiée en février 2022 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine.

Des études ont déjà montré que le manque de sommeil favorise la prise de poids.  Moins dormir perturbe le métabolisme (c’est-à-dire la façon dont on brûle les calories) et pousse à manger davantage, résume l’association.

Les chercheurs ont mené cette étude afin de vérifier si l’inverse se produit : si une augmentation du temps de sommeil entraîne une diminution des calories consommées.Esra Tasali et ses collègues (1) des universités de Chicago et du Wisconsin-Madison (États-Unis) ont recruté 80 personnes en surpoids (IMC entre 25 et 29) qui dormaient moins de 6,5 heures par nuit.

À la moitié d’entre elles, ils ont prodigué des conseils personnalisés pour augmenter la durée de leur nuit. Il pouvait s’agir par exemple d’une réduction du temps d’écran avant le coucher.

Au bout de 2 semaines, les personnes ainsi accompagnées dormaient effectivement 1 h 10 de plus par nuit ! Pendant ce temps, leurs apports énergétiques ont décru de 270 kcal par jour par rapport au groupe contrôle qui, lui, n’avait pas reçu de conseils et avait continué sur le rythme de nuits écourtées. Ces 270 kcal représentent plus de 10 % des apports énergétiques journaliers communément conseillés.

Ils ont ainsi perdu 500 g en deux semaines alors que le groupe de comparaison a pris 400 g. Dans l’hypothèse où un tel rythme se maintiendrait – ce qui n’est pas certain – cela représenterait une perte de 12 kg en 3 ans.

Le sommeil est également lié au risque de dépression, rappelle l’association, soulignant qu’une thérapie comportementale et cognitive pour améliorer le sommeil réduisait le risque de dépression. Là encore, le sommeil semble avoir un effet thérapeutique là où les médicaments échouent souvent.

Pour limiter les risques de troubles cognitifs, dormez 7h par nuit

Les causes des troubles cognitifs sont nombreuses mais de bonnes habitudes, notamment de sommeil, limiterait leur apparition.

Dès notre plus jeune âge, nous apprenons que bien dormir mais surtout dormir suffisamment est vital. En plus de contribuer à la régénération et au bon fonctionnement du corps, il permet aux enfants de bien grandir. Une récente étude a également montré qu’un sommeil insuffisant jouait un rôle clé dans les capacités d’apprentissage et de mémorisation des enfants.

Mais passé un certain âge, le sommeil peut également aider à réduire les chances de troubles cognitifs. Si des siestes fréquentes peuvent être un signe de démence, le sommeil nocturne n’est pas concerné par cette révélation.

En revanche, la durée de votre nuit pourrait avoir un impact sur les risques de développer ces troubles. C’est ce qu’affirme une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université de Cambridge.

Une réduction des risques de troubles cognitifs mais également une meilleure santé physique

Dans le cadre de cette étude publiée dans la revue Nature Aging, les chercheurs ont cherché à savoir quelle était la durée idéale de nos nuits. Cependant, ils ont fait entrer un autre élément en ligne de compte : l’âge. En effet, le cerveau est moins vulnérable à 20 ans. Or, nos capacités cognitives peuvent commencer à décliner à partir de 40 ans.

Pour déterminer la durée de sommeil idéale, les chercheurs ont analysé deux éléments. Dans un premier temps, ils ont demandé à 500 000 personnes âgées de 38 à 73 ans de partager leurs données médicales. Dans un second temps, ces mêmes volontaires ont répondu à un questionnaire sur leurs habitudes quotidiennes. Ces questions concernaient différents points dont leur sommeil, leur bien-être général…

Enfin, les chercheurs ont effectué des examens d’imagerie ainsi que des tests pour déterminer s’ils souffraient de troubles cognitifs. Tous ces éléments ont été regroupés afin de calculer avec précision le temps de sommeil idéal.

Ne pas dormir plus de 7 heures, un point important souligné par l’étude

Les chercheurs ont conclu que la durée de sommeil idéale pour un adulte de plus de 40 ans était de 7 heures. D’après leurs analyses, cette durée comporte suffisamment de cycles de sommeil complet. Ce détail est déterminant car il impacte notre sommeil profond.

Or, si celui-ci est déréglé ou perturbé par des nuits trop courtes, il augmenterait nos chances de souffrir de troubles cognitifs. Pour rester en bonne santé, qu’elle soit mentale mais aussi physique, il est donc recommandé de dormir 7 heures par nuit. Ce point est valable aussi bien en semaine qu’en week-end, même si les Français ont tendance à dormir davantage le week-end.

Le manque de sommeil peut nuire à la santé des os

Le manque de sommeil est associé à un risque plus élevé de faible densité osseuse et d’ostéoporose, selon une étude publiée dans le Journal of Bone and Mineral Research.

Heather M. Ochs‐Balcom de l’Université de Buffalo (États-Unis) et ses collègues ont mené cette étude avec 11 084 femmes ménopausées.

Celles qui dormaient 5 heures ou moins par nuit avaient une densité osseuse plus faible comparativement à celles qui dormaient au moins 7 heures.

Après ajustement, celles qui dormaient 5 heures ou moins par nuit avaient des risques de faible masse osseuse et d’ostéoporose de la hanche accrus de 22 % et 63 % respectivement. Des résultats similaires étaient observés pour la colonne vertébrale.

« Notre étude suggère que le manque de sommeil peut avoir un impact négatif sur la santé des os, ce qui s’ajoute à la liste de ses effets négatifs sur la santé. »

Un impact du manque de sommeil sur le vieillissement

Le manque de sommeil est lié à une accélération du vieillissement biologique et un risque accru de maladies cardiovasculaires, selon une étude publiée dans la revue Communications Biology.

Patrick Tan et ses collègues de l’Université Duke (États-Unis) et du National Heart Centre Singapore ont analysé les habitudes de sommeil de 480 participants à l’aide de données recueillies pendant une semaine par un bracelet connecté (Fitbit).

Ces données ont été mises en relation avec des données sur leur mode de vie et sur des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tels que la tension artérielle, le cholestérol et la glycémie. Une analyse du génome a permis de déterminer la longueur des télomères, laquelle est un indicateur du vieillissement biologique.

Les télomères sont des structures, composées d’ADN à l’extrémité des chromosomes des cellules, dont la longueur diminue avec l’âge. Il est considéré qu’ils représentent l’âge biologique d’une personne, par opposition à l’âge chronologique.

Des études antérieures ont notamment établi un lien entre des télomères raccourcis et un risque accru de maladie cardiovasculaire.

L’équipe de recherche a constaté que les 7 % de volontaires qui dormaient moins de cinq heures par nuit étaient deux fois plus susceptibles d’avoir des télomères raccourcis que ceux qui dépassaient la durée de sommeil recommandée de sept heures. Ils présentaient également des facteurs de risque cardiovasculaire accrus, comme un indice de masse corporelle (Calcul rapide de votre IMC et votre poids idéal) et une circonférence de taille plus élevés.

« Il est temps de prendre le sommeil au sérieux », concluent les chercheurs. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste, celui de l’étude SingHEART, qui examine comment le mode de vie et les facteurs génétiques des Singapouriens peuvent influer sur le développement de maladies. La popularité croissante des bracelets connectés représente une nouvelle opportunité de cueillette efficace de données de santé, soulignent notamment les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : SINGHEALTH, Communications Biology.
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Mauvaise santé intestinale : le sommeil en cause

Mauvaise santé intestinale : le sommeil en cause

Jeudi 31 octobre 2019 

Une étude récente a montré qu’une meilleure qualité du sommeil avait un impact sur la diversité du microbiome.

Les effets d’un sommeil de qualité sur l’intestin

Une mauvaise qualité de sommeil aurait un impact négatif sur la santé intestinale. C’est ce qu’à démontré une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Nova Southeaster University (NSU). Pour cette recherche, les scientifiques cherchaient à comprendre si la qualité du sommeil pouvait interférer avec la santé du microbiome. Le microbiome désigne l’ensemble des organismes vivants qu’abrite notre corps, tels que les bactéries, les levures mais aussi les virus. Depuis plusieurs années, les chercheurs s’intéressent à la diversité de ce microbiome et leur lien avec certaines maladies. 

Pour cette étude, ils ont demandé à 26 participants de porter un bracelet de suivi (Actiwatch). L’appareil permet de mesurer la qualité de sommeil ainsi que sa durée. Il mesure notamment l’heure du coucher, du lever et le nombre de réveils nocturnes. Dans le même temps, les scientifiques ont analysé la flore intestinale des participants.

Un microbiome plus sain

Les résultats de cette recherche ont montré qu’une meilleure qualité de sommeil avait un effet positif sur le microbiome, qui était plus diversifié et plus sain. Une meilleure qualité de sommeil se traduit par un temps passé endormi plus longtemps ainsi qu’une durée totale de sommeil plus importante. 

L’auteur de l’étude, Jaime L. Tartar, a indiqué : « À partir de recherches précédentes, nous pensons qu’une mauvaise qualité de sommeil exerce probablement un fort effet négatif sur la diversité de la santé intestinale/microbiome » comme le rapporte La Dépêche. À l’inverse, les scientifiques ont remarqué que le manque de diversité du microbiome été associé à des maladies comme celle de Parkinson mais aussi à des maladies auto-immunes, à la dépression et à l’anxiété. Les auteurs de l’étude recommandent d’accroître les bonnes bactéries dans la flore intestinale en consommant des aliments riches en probiotiques et en prébiotiques comme les yaourts, le kéfir ou encore la choucroute.

Stéphanie Haerts

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Pourquoi un mauvais sommeil provoque des maux de ventre

Pourquoi un mauvais sommeil provoque des maux de ventre

Mardi 24 septembre 2019

Une étude réalisée par des chercheurs portugais, nous explique pourquoi un mauvais sommeil augmenterait le risque de maux de ventre et d’obésité. 

Des cellules immunitaires perturbées qui provoquent une inflammation au niveau du ventre

Selon une étude réalisée par des chercheurs portugais et publiée le 18 septembre dans la revue Nature, un mauvais sommeil peut provoquer des maux de ventre. Henrique Veiga-Fernandes, un des auteurs de l’étude, explique la démarche des scientifiques : « Nous nous sommes demandé si les cellules immunitaires de l’intestin étaient influencées par l’horloge circadienne du cerveau » lit-on sur le site Santé magazine.

Or, il s’avère que parmi les cellules immunitaires présentes dans l’intestin, une catégorie (les ILC3) est sensible aux perturbations chronobiologiques et réagit en provoquant une inflammation importante. Henrique Veiga-Fernandes nous explique le rôle des ILC3 : « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et favorisent l’absorption des lipides ».

Les travailleurs de nuit, plus sujets aux troubles de l’intestin

Conséquence d’un sommeil perturbé : un risque d’inflammation intestinal plus important que d’habitude ainsi qu’un risque d’obésité. Une réalité à prendre en compte, notamment pour les personnes qui travaillent la nuit.

Cette étude s’ajoute à une série de découvertes déjà réalisées par Henrique Veiga-Fernandes et son équipe. Ils sont parvenus notamment à établir de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. Le corps humain n’a décidément pas fini de dévoiler ses secrets.

Perrine Deurot-Bien

 

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Stress, anxiété, dépression : demain est un autre jour, si la qualité du sommeil le permet

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Des chercheurs néerlandais « ont découvert pourquoi nous pouvons mieux, le lendemain, supporter ce qui nous afflige aujourd’hui. Et pourquoi cela peut échouer. »

Sirène du cerveau

« Quelque chose d’effrayant ou de désagréable ne passe pas inaperçu. Dans le cerveau, le circuit limbique devient immédiatement actif. D’abord et avant tout, de telles expériences activent l’amygdale. Ce noyau de cellules cérébrales situé profondément dans le cerveau peut être considéré comme la sirène cérébrale : attention ! Pour que le cerveau fonctionne correctement, la sirène doit également s’arrêter. Pour cela, un sommeil paradoxal réparateur, la phase du sommeil durant laquelle les rêves sont les plus vivides, s’avère indispensable. »

Les bons dormeurs

Rick Wassing de l’Institut néerlandais des neurosciences et ses collègues « ont placé des volontaires dans un scanner IRM le soir et leur ont présenté une odeur spécifique pendant une expérience visant à les perturber. Les scans ont montré comment l’amygdale est devenue active. Les participants ont ensuite passé la nuit dans le laboratoire du sommeil, tandis que l’activité de leur cerveau endormi était mesurée à l’aide de l’EEG, et que l’odeur spécifique était présentée de nouveau à l’occasion. Le lendemain matin, les chercheurs ont tenté de bouleverser à nouveau les volontaires, exactement de la même manière que la veille au soir. Mais ils n’ont alors pas si bien réussi à le faire. Les circuits cérébraux s’étaient adaptés du jour au lendemain ; la sirène du cerveau ne s’est plus déclenchée. L’amygdale répondait beaucoup moins, surtout chez ceux qui avaient eu beaucoup de sommeil paradoxal réparateur et qui, pendant ce temps, avaient été exposés à l’odeur spécifique. »

Les dormeurs agités

« Cependant, parmi les participants se trouvaient également des personnes ayant un sommeil paradoxal agité. Les choses étaient étonnamment différentes pour eux. Les circuits cérébraux ne se sont pas bien adaptés du jour au lendemain : la sirène du cerveau continuait à retentir le lendemain matin. Et si l’exposition nocturne à l’odeur a aidé les personnes ayant un sommeil paradoxal réparateur à s’adapter, la même exposition n’a fait qu’empirer les choses pour celles ayant un sommeil paradoxal agité. »

Les connexions neuronales s’affaiblissent et se renforcent

« Pendant le sommeil, les “traces de mémoire” des expériences de la journée passée sont spontanément rejouées, comme dans un film. Parmi tous les vestiges de la journée, une trace de mémoire spécifique peut être activée en présentant la même odeur que celle qui était présente lors de l’expérience éveillée. Les traces de mémoire sont ajustées pendant le sommeil : certaines connexions entre les cellules du cerveau sont renforcées, d’autres sont affaiblies. Le sommeil paradoxal agité perturbe ces ajustements nocturnes, essentiels à la récupération et à l’adaptation à la détresse. »

Santé mentale

Le sommeil paradoxal agité et l’amygdale hyperactive sont des caractéristiques du syndrome de stress post-traumatique, des troubles anxieux, de la dépression et de l’insomnie, soulignent les chercheurs.

« Le traitement du sommeil paradoxal agité pourrait aider à traiter les souvenirs émotionnels pendant la nuit et leur donner une meilleure place dans le cerveau. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Netherlands Institute for Neuroscience, Current Biology.
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