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Troubles du sommeil : comment y remédier ?

Troubles du sommeil : comment y remédier ?

Le 6 mars 2018.

À l’occasion de la 18ème Journée Mondiale du Sommeil qui aura lieu le 16 mars prochain, le laboratoire Pileje a organisé une campagne nationale d’informations et de prévention contre les troubles du sommeil. On vous dit tout.

Des conséquences directes sur la santé

Selon les différentes études menées par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, une personne sur trois souffre de troubles du sommeil, comme les insomnies. 73% des Français expliquent se réveiller la nuit et 54% jugent leur qualité ou leur durée de sommeil insuffisante. Pour y remédier, le laboratoire Pileje a lancé une campagne nationale d’informations et de prévention dans plusieurs villes pendant le mois de mars.

« Un sommeil insuffisant peut avoir de nombreuses conséquences : inattention, baisse de la vigilance et des performances, risques liés à la somnolence (accident du travail et sur la route), augmentation de la sensibilité à la douleur, irritabilité, difficultés relationnelles », note le laboratoire. À plus long terme, le risque de « prise de poids, diabète, hypertension, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires et dépression » augmente.

Ne plus consulter son téléphone avant de se coucher

Mais comment faire pour lutter efficacement contre les troubles du sommeil ? Il faudrait pour commencer éviter de regarder des écrans avant de se coucher, car ils sont « de véritables facteurs d’altération du sommeil ». Nous sommes très nombreux à avoir pris la mauvaise habitude de consulter notre téléphone portable juste avant d’éteindre la lumière. Ce comportement doit cesser.

Pour retrouver un bon rythme, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance et le laboratoire Pileje recommandent la Thérapie comportementale et cognitive, la luminothérapie, la sophrologie, phytothérapie ou encore la micronutrition. Mais pour que ces différentes méthodes soient efficaces, elles doivent s’inscrire dans une prise en charge globale. Et si on commençait par se coucher plus tôt ? 

Marine Tertrais

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Votre cerveau se mange lui-même lorsqu’il manque de sommeil

Votre cerveau se mange lui-même lorsqu’il manque de sommeil

Le 1er mars 2018.

Votre cerveau est particulièrement sensible au manque de sommeil, et lorsqu’il en manque, il peut s’autodétruire. Une étude scientifique italienne vient de le révéler.

Votre cerveau peut-il se manger lui-même ?

Lorsque vous dormez mal, ou trop peu, votre cerveau s’autodétruit. C’est l’effrayante conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs italiens dans une étude publiée dans le Journal of Neuroscience. Et pour illustrer leur découverte, ces chercheurs ont utilisé un terme plutôt parlant puisqu’ils expliquent qu’un cerveau qui manque de sommeil pourrait littéralement se manger lui-même.

Pour parvenir à cette conclusion, ces chercheurs ont mené des expériences sur quatre groupes de souris. Certaines dormaient entre 6h et 8h, d’autres dormaient de façon intermittente, d’autres encore étaient privés de sommeil pendant 8h et le dernier groupe était maintenu éveillé pendant 5 jours.

Le manque de sommeil mis en cause dans l’apparition de nombreuses pathologies

Au terme de cette observation, les chercheurs ont fait des analyses sur les cerveaux des cobayes, qui ont montré que chez ceux qui avaient le moins dormi, les cellules qui sont censées « nettoyer » le cerveau durant le sommeil, s’attaquaient aux synapses, ces zones de contact entre les neurones, qui permettent de faire circuler l’information.

Ce n’est pas la première fois que le manque de sommeil est mis en cause dans l’apparition de différents troubles. Des études ont déjà montré que dormir trop peu peut entraîner une diminution de la concentration et de la vigilance. Un manque de sommeil peut également favoriser un état dépressif, un surpoids, un affaiblissement du système immunitaire ainsi que du diabète, une hypertension et certains cancers.

Gaëlle Latour

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Manque de sommeil : l’endormissement de régions cérébrales pendant l’éveil lié aux déficiences cognitives

Le manque de sommeil perturbe la capacité des cellules cérébrales à communiquer entre elles, montre une étude publiée dans la revue Nature Medicine. Ce qui entraîne des défaillances cognitives affectant notamment la mémoire et la perception.

Itzhak Fried de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et ses collègues israéliens, américains et français (1) ont mené cette étude avec 12 personnes qui se préparaient à subir une intervention chirurgicale pour le traitement de l’épilepsie.

Des électrodes étaient implantées dans leur cerveau afin de déterminer, avant la chirurgie, l’origine de leurs crises. Parce que le manque de sommeil peut provoquer des crises, les participants restaient éveillés toute la nuit afin d’accélérer l’apparition d’un épisode épileptique et raccourcir leur hospitalisation.

Les chercheurs demandaient aux participants de catégoriser une variété d’images le plus rapidement possible. Pendant qu’ils répondaient, les électrodes ont enregistré le déclenchement de près de 1 500 cellules cérébrales au total. Les chercheurs ont analysé spécifiquement l’activité des neurones du lobe temporal, lequel régule la perception visuelle et la mémoire.

L’exécution de la tâche devenait de plus en plus difficile à mesure que les participants manquaient de sommeil. À mesure que leurs réponses ralentissaient, leurs cellules cérébrales ralentissaient aussi.

« Nous avons été fascinés d’observer comment la privation de sommeil ralentissait l’activité des cellules cérébrales », a déclaré Yuval Nir de l’Université de Tel-Aviv, coauteur. « Contrairement à la réaction rapide habituelle, les neurones réagissaient lentement, l’influx nerveux était plus faible et la transmission prenait plus de temps que d’habitude. »

Le manque de sommeil entravait la capacité des neurones à encoder l’information et à traduire les données visuelles en pensées conscientes.

« Le même phénomène peut se produire lorsqu’un conducteur privé de sommeil remarque un piéton se trouvant soudainement devant sa voiture », explique Fried. « L’acte même de voir le piéton est ralenti. Le cerveau met plus de temps à enregistrer ce qu’il perçoit. »

Les chercheurs ont également découvert que des ondes cérébrales plus lentes accompagnaient cette activité cellulaire réduite dans le lobe temporal et d’autres parties du cerveau.

« Des ondes lentes, semblables à des ondes de sommeil, perturbaient l’activité cérébrale des patients et l’exécution des tâches », explique Fried. « Ce phénomène suggère que certaines régions du cerveau s’assoupissaient, causant des défaillances mentales, tandis que le reste du cerveau était éveillé et fonctionnait normalement. »

Les résultats de l’étude soulèvent notamment des questions sur la façon dont la société perçoit le manque de sommeil, soulignent les chercheurs.

La fatigue extrême exerce sur le cerveau une influence semblable à celle de la consommation excessive d’alcool », dit Fried. « Pourtant, il n’existe aucune norme légale ou médicale pour identifier les conducteurs fatigués sur la route de la même manière que nous ciblons les conducteurs ivres. »

Lorsque fatigué, des zones du cerveau se mettent en sommeil pendant l’éveil observait déjà la même équipe dans une étude publiée en 2014.

Manque de sommeil : les capacités influencées différemment par les rythmes circadiens et l’homéostat du sommeil

Pour plus d’informations sur le manque de sommeil, voyez les liens plus bas.

(1) Yuval Nir, Thomas Andrillon, Amit Marmelshtein, Nanthia Suthana, Chiara Cirelli et Giulio Tononi.

Psychomédia avec sources : UCLA, Nature Medicine.
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Sommeil : les enfants plus sensibles que les adultes à la lumière des écrans

Avec leurs cerveaux, leurs habitudes de sommeil et leurs yeux qui se développent encore, les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables aux effets perturbateurs du sommeil de la lumière des écrans, selon une analyse des études sur le sujet publiée dans la revue Pediatrics.

La grande majorité des études indiquent que les enfants et les adolescents qui utilisent davantage les médias à écran sont plus susceptibles de souffrir de troubles du sommeil.

Monique LeBourgeois de l’Université du Colorado à Boulder et ses collègues ont examiné les études qui traitaient des raisons pour lesquelles les médias numériques nuisent au sommeil.

Sur plus d’une soixantaine d’études menées avec des jeunes de 5 à 17 ans dans le monde entier, 90 % ont constaté que plus de temps d’écrans est associé à un sommeil plus tardif, moins long et de moins bonne qualité.

Des facteurs biologiques, neurologiques et environnementaux jouent tous un rôle.

Parce que leurs yeux ne sont pas pleinement développés, les enfants sont plus sensibles que les adultes à l’impact de la lumière sur l’horloge biologique interne.

« La lumière est le principal chronométreur de l’horloge cérébrale », explique la chercheure. « Lorsque la lumière frappe la rétine dans l’œil dans la soirée, elle supprime la mélatonine, une hormone qui favorise le sommeil, retardant ainsi la somnolence et perturbant le rythme de l’horloge biologique. Nous savons que les plus jeunes ont des pupilles plus grandes et que leurs lentilles sont plus transparentes, de sorte que leur exposition et leur sensibilité à cette lumière sont plus grandes que celles des adultes. »

Une étude a montré que lorsque les adultes et les enfants d’âge scolaire étaient exposés aux mêmes quantité et intensité de lumière, les niveaux de mélatonine des enfants diminuaient deux fois plus. Des études ont également montré que la lumière bleue à courte longueur d’onde, omniprésente dans les appareils électroniques portatifs, est particulièrement puissante pour supprimer la mélatonine.

La « stimulation psychologique » des médias numériques, qu’il s’agisse d’une exposition à des contenus violents ou à des textos d’amis, peut aussi nuire sommeil en augmentant l’activation cognitive, notent les auteurs.

« Les années préscolaires sont une période de développement très sensible au cours de laquelle l’utilisation des médias numériques est de plus en plus répandue », souligne la chercheure.

Plus de 75 % des jeunes ont des médias à écran dans leur chambre à coucher et 60 % les utilisentx dans l’heure qui précède le coucher.

La chercheure fait les recommandations suivantes aux parents :

  • Limitez l’utilisation des médias par les enfants dans l’heure qui précède le coucher.

  • Éteignez tous les appareils de médias électroniques, dont les vôtres, à l’heure du coucher et chargez-les dans un endroit central à l’extérieur des chambres à coucher.

  • Retirez tous les médias électroniques de la chambre à coucher de votre enfant ou adolescent, dont les téléviseurs, les jeux vidéo, les ordinateurs, les tablettes et les téléphones.

Lumière anti-sommeil des tablettes, smartphones et liseuses : deux stratégies efficaces

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Colorado Boulder, Pediatrics.
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Apnée du sommeil : un traitement par stimulation électrique offert en France

À la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux, 14 premiers patients ont reçu un implant électrique réduisant les épisodes d’apnée du sommeil, rapporte Le Figaro.

Dans l’apnée du sommeil, le pharynx se ferme plusieurs fois par nuit pendant 10 à 30 secondes, voire parfois plus, ce qui empêche la respiration. La stimulation électrique vise à maintenir ouvert l’arrière de la gorge.

Le site du CHU de Bordeaux explique :

« Le dispositif Inspire II comporte un petit pacemaker mis en place sous la clavicule lors d’une opération chirurgicale d’une heure environ réalisée sous anesthésie générale (…).

Cet appareil permet d’éviter l’obstruction des voies respiratoires en envoyant du courant électrique sur la langue pendant le sommeil.

Le dispositif est relié à deux électrodes : une située sous la peau, au niveau du cou, au contact du nerf de la langue, l’autre implantée au niveau du thorax, entre deux côtes.

L’électrode du thorax détecte le début de l’inspiration et adresse un signal au pacemaker qui envoie une stimulation sur l’électrode au contact du nerf de la langue. À la fin de l’inspiration, la stimulation s’arrête et l’expiration est normale. Avec cette technique peu invasive, le chirurgien n’intervient pas dans la gorge et n’enlève aucun tissu. En cas d’intolérance du dispositif, celui-ci peut être retiré facilement. »

Le Figaro précise :

« Le dispositif, Inspire II, est constitué d’un capteur et d’un récepteur implantés grâce à une opération chirurgicale. Lorsque le capteur, placé près des côtes, détecte un épisode d’apnée, un signal est envoyé à l’électrode placée au niveau du nerf principal de la langue. Un stimulus électrique est alors déclenché, la langue se relève, l’arrière de la gorge et le pharynx se libèrent et le patient peut de nouveau respirer normalement. Le dispositif doit être activé par le malade lui-même, grâce à une télécommande, avant de dormir. »

Le protocole est relativement lourd, des hospitalisations sont nécessaires avant et après l’implantation pour une évaluation et le suivi.

Dans une étude menée avec 126 patients, le traitement, développé à l’Université de Pittsburgh, avait une efficacité de 80 %, rapporte Le Figaro.

Cependant, « sur les 14 patients implantés les résultats sont variables. Il y a de bons résultats sur la réduction du nombre d’apnées par heure de sommeil et sur le niveau d’éveil mais des progrès restent à faire sur la qualité du sommeil ressentie ainsi que sur la tolérance de l’intensité du stimulus. Mais encore une fois cela dépend de chaque patient », précise le Pr. Philip. « Les patients retrouvent donc, pour la grande majorité, des nuits plus calmes et apaisées. »

« De nouvelles générations de dispositifs apparaissent comme très intéressantes pour le futur, il s’agit d’une technologie innovante, c’est pour cela que nous devons continuer la recherche autour de l’apnée du sommeil », indique-t-il.

« Le dispositif n’est pas remboursé par la sécurité sociale mais dans certains cas il peut être implanté gratuitement », précise le professeur. « Il faut en effet compter en moyenne 17 000 euros pour l’implant et la chirurgie. »

Depuis l’approbation du protocole en 2014, 2300 patients dans le monde ont reçu l’implant.

Nouveau guide : « Apnée obstructive du sommeil – Information pour le patient avisé »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, CHU de Bordeaux.
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Le manque de sommeil de stade paradoxal lié à l’Alzheimer

Le sommeil de stade paradoxal est lié au risque de démence, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Il y a cinq stades de sommeil : l’endormissement, le sommeil léger, deux stades de sommeil profond et le sommeil paradoxal. Ce dernier est celui durant lequel surviennent la plus grande partie des rêves.

Au cours de ce stade, les yeux bougent rapidement, il y a une augmentation de l’activité cérébrale, de la température corporelle et du pouls ainsi qu’une respiration plus rapide.

Le sommeil paradoxal se produit pour la première fois environ une heure à une heure et demie après le début du sommeil, puis se répète plusieurs fois au cours de la nuit alors que les cycles se répètent.

Matthew P. Pase de la Swinburne University of Technology (Australie) et ses collègues ont mené cette étude avec 321 personnes âgées en moyenne de 67 ans dont les cycles du sommeil avaient été mesurés et qui ont été suivies pendant 12 ans en moyenne. Au cours de cette période, 32 ont reçu un diagnostic de démence et 24, de maladie d’Alzheimer.

Un lien a été constaté entre le sommeil paradoxal et la démence. Aucun lien n’a été observé avec le sommeil profond.

Une proportion plus faible de sommeil paradoxal et un temps plus long pour atteindre ce stade étaient liés à plus grand risque de démence.

Les participants qui ont développé une démence passaient en moyenne 17 % du temps de sommeil dans le stade paradoxal, comparativement à 20 % chez ceux qui n’ont pas développé la maladie.

Pour chaque réduction de 1 % du temps de sommeil paradoxal, le risque de démence augmentait de 9 %.

La prochaine étape des chercheurs consistera à déterminer les mécanismes qui expliquent ce lien. L’espoir est d’éventuellement identifier des moyens de retarder la démence ou même de l’empêcher de survenir.

Des études avec une plus grande population sont toutefois nécessaires pour confirmer ces résultats soulignent les chercheurs.

Le sommeil profond, une fontaine de Jouvence ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Academy of Neurology (AAN), Neurology
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Apnée du sommeil : et si on stimulait la langue ?

Apnée du sommeil : et si on stimulait la langue ?

Le 25 août 2017.

Stimuler la langue pour réduire les apnées du sommeil a fait ses preuves. Mais cela ne saurait être une solution miracle.

La kiné linguale peut être efficace

5 % d’entre nous souffrent d’apnées du sommeil. Il s’agit d’arrêts involontaires de la respiration qui peuvent entraîner des complications plus ou moins graves : fatigue, ronflements, maladies cardiovasculaires, dépression… Pour réduire ces apnées, certains tentent la kiné linguale. Ces apnées peuvent en effet être dues à un mauvais positionnement de la langue pendant le sommeil.

La langue possède 17 muscles. Il s’agit de les rééduquer par une stimulation, afin que la langue trouve sa bonne place. Quand on dort, la langue doit être collée au palais. Si cette position n’est pas acquise, alors les apnées seront inévitables. Mais tous les kinésithérapeutes ne pratiquent pas cette rééducation. Elle se déroule sur plusieurs mois et demande de nombreuses séances.

Un petit pacemaker sous la clavicule

Une autre méthode, venue des États-Unis, vise à lutter contre les apnées du sommeil en stimulant la langue grâce à un appareil. Ce dispositif, appelé Inspire II, a été développé par la société Inspire Medical Systems. Actuellement, seule la clinique du sommeil de Bordeaux peut en faire bénéficier les patients. Pour le mette en place, il faut passer par le bloc opératoire. Lors de l’opération, le chirurgien place un petit pacemaker sous la clavicule.

Cet appareil envoie du courant électrique sur la langue pendant le sommeil. Cela est possible car il est relié à deux électrodes. L’une est sous la peau, au niveau du cou, au contact du nerf de la langue, l’autre au niveau du thorax, entre deux côtes. « Les résultats démontrent que la thérapie de stimulation de voies aériennes apporte des bénéfices significatifs chez les patients traités », a estimé Pr Pierre Philip, responsable de la clinique du sommeil, sur France Info. Le nombre de patients implantés reste cependant très faible.

Marine Rondot

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Un lien entre problèmes de sommeil et risque accru d’Alzheimer

Les gens ayant des problèmes de sommeil seraient plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Des chercheurs ont mis en évidence un lien entre les troubles du sommeil et des marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien.

« Des études précédentes ont montré que le sommeil pouvait influencer le développement ou la progression de la maladie d’Alzheimer de diverses façons », explique Barbara B. Bendlin de l’Université de Wisconsin-Madison. « Par exemple, les perturbations du sommeil ou le manque de sommeil peuvent entraîner le développement de plaques amyloïdes parce qu’une élimination de toxines se produit pendant le sommeil. »

La présente étude portait non seulement sur les protéines amyloïdes, mais aussi sur d’autres marqueurs.

Bendlin et ses collègues ont mené cette étude avec 101 personnes, âgées en moyenne de 63 ans et ayant des capacités cognitives normales, mais considérées à risque car elles avaient un parent ayant été atteint de la maladie ou portaient le gène APOE.

Celles qui rapportaient une mauvaise qualité de sommeil, des problèmes de sommeil et une somnolence diurne avaient, en moyenne, plus de marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. Ces marqueurs incluaient des signes de protéines amyloïdes et de protéines tau anormales, de dommages cellulaires et d’inflammation.

Ces relations étaient présentes indépendamment de plusieurs autres facteurs pouvant influencer le risque.

Bien que certains de ces liens étaient importants en moyenne pour l’ensemble du groupe, ce n’est pas tous les participants ayant des problèmes de sommeil qui avaient des anomalies dans le liquide céphalo-rachidien. Par exemple, il n’y avait aucun lien entre les marqueurs biologiques et l’apnée obstructive du sommeil.

« Il n’est toujours pas clair si le sommeil peut affecter le développement de la maladie ou si la maladie affecte la qualité du sommeil », explique Bendlin.

« Il existe plusieurs façons efficaces d’améliorer le sommeil. Il est possible qu’une intervention précoce pour les personnes à risque de maladie d’Alzheimer puisse prévenir ou retarder l’apparition de la maladie », ajoute-t-elle.

Le sommeil profond, une fontaine de Jouvence ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Academy of Neurology.
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Troubles du sommeil : les effets néfastes des éoliennes

Troubles du sommeil : les effets néfastes des éoliennes

Le 18 mai 2017.

Selon un rapport mené par l’Académie nationale de médecine, vivre à côté d’éoliennes ne serait pas sans conséquence pour notre santé. Explications.

Des nuisances visuelles et auditives

Des champs d’éoliennes se sont développées un peu partout sur le territoire. Et d’autres encore devraient voir le jour dans les années à venir. Ces éoliennes produisent une énergie verte, mais elles n’ont pas que des avantages. Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, « l’éolien terrestre ne semble pas induire directement des pathologies organiques » ; cependant, « il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains ».

Les personnes qui habitent à proximité de ces éoliennes souffriraient en effet de nuisances visuelles et auditives, dues au mouvement des pales, qui finissent par entraîner des troubles du sommeil, de la fatigue, des acouphènes, des troubles de l’équilibre, du stress ou encore de la dépression. Ces nuisances sont subies par un grand nombre de personnes vivant à proximité des éoliennes, selon le rapport.

Un sentiment de contrariété et de stress chez les riverains

La plainte qui reviendrait le plus souvent concerne les troubles du sommeil. Mais comment l’expliquer ? Selon les auteurs du rapport, « certaines basses fréquences (autour de 30 Hz) interfèreraient avec les ondes « Beta » cérébrales du sommeil qui sont associées avec les réactions d’alerte, de stress et d’anxiété ». Mais cela reste à confirmer. Il n’empêche que ces plaintes sont suffisamment nombreuses pour être soulignées.

De nouveaux travaux devront être nécessaires pour mieux comprendre comment ces éoliennes peuvent venir perturber le quotidien des riverains. « La dépréciation immobilière des habitations proches génère des sentiments de contrariété, d’irritation, de stress, de révolte », ajoutent les auteurs de ce rapport. Ces vexations ont-elles été prises en compte par les personnes à l’origine de ces implantations d’éoliennes ?

Marine Rondot

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Un plus long sommeil et la caféine peuvent diminuer la sensibilité à la douleur

Le manque de sommeil augmente la sensibilité à la douleur, selon une étude publiée dans Nature Medicine qui suggère que les personnes souffrant de douleurs chroniques peuvent obtenir un soulagement en dormant plus ou, à défaut de pouvoir le faire, en prenant des médicaments qui stimulent, comme la caféine.

Ces deux approches donnaient de meilleurs résultats que les analgésiques standards dans cette étude menée chez la souris.

Alban Latremoliere du Boston Children’s Hospital et Chloe Alexandre du Beth Israel Deaconess Medical Center ont mesuré, chez la souris, les effets d’un manque modéré de sommeil pendant quelques jours ou d’un manque aigu sur la sensibilité à des stimuli douloureux et non douloureux (tels qu’un son qui fait sursauter). Le manque de sommeil était provoqué par un environnement riche et stimulant, sans stress.

Ils ont ensuite testé des médicaments standards contre la douleur, comme l’ibuprofène et la morphine, ainsi que des agents favorisant l’éveil comme la caféine et le modafinil. Leurs résultats révèlent un rôle inattendu du niveau de vigilance sur la sensibilité à la douleur.

Cinq jours consécutifs de privation modérée de sommeil exacerbaient la sensibilité à la douleur au fil du temps. La réponse était spécifique à la douleur et n’était pas due à un état d’hyperexcitabilité générale.

« Étonnamment », rapportent les chercheurs, les analgésiques courants comme l’ibuprofène ne bloquaient pas l’hypersensibilité à la douleur induite par le manque de sommeil. Même la morphine avait perdu la plus grande partie de son efficacité.

Ces observations suggèrent, notent les chercheurs, que les gens qui utilisent ces médicaments pourraient devoir augmenter leur dose pour compenser l’efficacité perdue en raison du manque de sommeil, augmentant ainsi leur risque d’effets secondaires.

En revanche, la caféine et le modafinil (Provigil), un médicament utilisé pour promouvoir l’éveil, bloquaient l’hypersensibilité à la douleur causée par la perte de sommeil. Alors que chez les souris ne manquant pas de sommeil, ils n’avaient pas de propriétés analgésiques.

« Cela représente un nouveau type d’analgésique, n’ayant pas été considéré auparavant, qui dépend de l’état biologique de l’organisme », souligne Woolf. « De tels médicaments pourraient aider à rompre le cycle de douleur chronique, dans lequel la douleur perturbe le sommeil, ce qui favorise la douleur, ce qui perturbe encore plus le sommeil ».

La caféine et le modafinil stimulent les circuits cérébraux de la dopamine, ce qui pourrait être le mécanisme qui sous-tend cet effet, notent les chercheurs.

Des recherches sont nécessaires pour déterminer la durée de sommeil requise et tester l’efficacité de médicaments favorisant l’éveil chez les personnes atteintes de douleur chronique.