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Un symptôme important et sous-estimé de l’Alzheimer et de la démence

L’apathie est le symptôme neuropsychiatrique le plus courant de l’Alzheimer et la démence, avec un impact plus important sur le fonctionnement que la perte de mémoire, selon une étude présentée à l’Alzheimer’s Association International Conference en juillet.

Pourtant, elle est insuffisamment étudiée et souvent oubliée dans les soins, soulignent les chercheurs.

Miguel de Silva Vasconcelos et Clive Ballard de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) ont, avec leurs collègues, analysé des données portant sur 4 320 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ayant participé à 20 études de cohorte, afin d’examiner la prévalence et l’évolution de l’apathie.

Les résultats montrent qu’elle est présente chez près de la moitié des personnes atteintes de démence, et qu’elle se distingue souvent de la dépression.

Bien que courante, l’apathie est souvent ignorée, car elle est moins perturbatrice dans des milieux comme les centres de soins que des symptômes comme l’agressivité, estiment les chercheurs. Définie comme étant une perte d’intérêt et d’émotions, elle est extrêmement pénible pour les familles et elle est liée à des symptômes cliniques de démence plus sévères.

Au début de l’étude, 45 % des participants présentaient de l’apathie et 20 % ont présenté une apathie persistante avec le temps. Une proportion d’entre eux souffraient d’apathie sans dépression, ce qui donne à penser que le symptôme pourrait avoir son propre profil clinique et biologique, comparativement à l’apathie avec dépression et la dépression seulement. (Quels sont les symptômes de la dépression ?)

« L’apathie est un symptôme oublié de la démence, mais elle peut avoir des conséquences dévastatrices. Nos recherches montrent à quel point l’apathie est courante chez les personnes atteintes de démence, et nous devons maintenant mieux la comprendre pour pouvoir trouver de nouveaux traitements efficaces », souligne Clive Ballard.

Une étude en cours suggère que l’exercice physique peut améliorer l’apathie, mentionne le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Exeter.
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Cancer : le nombre d'enfants malades est sous-estimé

Cancer : le nombre d'enfants malades est sous-estimé

Le jeudi 28 février 2019

Selon une étude récente, dans certains pays, un enfant sur deux touché par le cancer n’est pas diagnostiqué et peut donc mourir sans traitement. Un chiffre à mettre en lumière avec le système de santé du pays où vit l’enfant.

Le nombre d’enfants malades du cancer est sous-estimé

Aujourd’hui, le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde et, selon l’OMS, est responsable d’un décès sur 6. Cette maladie concerne toutes les tranches d’âges et les enfants ne sont pas épargnés. Cependant, le cancer pédiatrique est différent du cancer des adultes et a des caractéristiques propres. Selon l’Institut Curie, « Chez les moins de 15 ans, on rencontre principalement des leucémies et des lymphomes, des cancers du système lymphatique, et des tumeurs dites embryonnaires ». « Ces différences expliquent la rapidité souvent extrême de leur croissance, en quelques semaines, parfois en quelques jours, qui n’est cependant pas proportionnelle à leur gravité ».

Publiée par l’école de santé publique de l’université de Harvard, aux États-Unis, une étude s’est penchée sur le cancer pédiatrique, en particulier sur son diagnostic. Selon les chercheurs, dans le monde, en 2015, 224.000 cancers ont été diagnostiqués chez des enfants. Un chiffre bien loin des estimations des scientifiques puisqu’ils considèrent que le nombre réel d’enfants malades s’approche de 397.000.

Une immense disparité entre pays riches et pays pauvres

Selon Zachary Ward, principal auteur de l’étude, « près d’un enfant sur deux touché par le cancer n’est pas diagnostiqué et peut donc mourir sans traitement » lit-on dans les colonnes de Ouest-France.  Ainsi, ils meurent sans que leur cancer soit diagnostiqué et désigné comme la cause de son décès.  

Ce sous-diagnostic est principalement observé en Afrique, en Asie et dans les îles du Pacifique où, selon un des auteurs de l’étude, Rifat Atun, de l’université de Harvard, les systèmes de santé « ne parviennent pas à répondre aux besoins des enfants atteints de cancer ».  Dans les pays riches au contraire, le taux de sous-diagnostic est très faible puisqu’il atteindrait 3% en Europe, au Canada et aux États-Unis. En France, 2.500 jeunes de moins de 18 ans sont diagnostiqués chaque année. On sait aussi que la moitié des cancers pédiatriques surviennent avant 5 ans.  

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Tout savoir sur les différents cancers

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La dépression, un enjeu de santé publique sous-estimé ?

La dépression, un enjeu de santé publique sous-estimé ?

Le 3 avril 2017.

L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète du manque de prise de conscience des autorités sanitaires face au dangereux problème de la dépression. Un trouble qui fait de plus en plus de victimes dans le monde.

Près de 20 % de cas de dépression en plus entre 2005 et 2015

« La dépression est la première cause de morbidité et d’incapacité dans le monde ». C’est ce constat qu’a établi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), observant avec inquiétude une augmentation flagrante du nombre de personnes atteintes depuis ces dernières années.

Les chiffres sont en effet sans appel puisqu’aujourd’hui, plus de 300 millions de personnes vivraient avec ce trouble, ce qui représente une augmentation de 18 % en 10 ans, de 2005 à 2015. Or tous les patients ne sont pas égaux face aux soins et de plus en plus de personnes atteintes de dépression ne sont pas, ou sont mal, diagnostiquées, et n’ont pas accès aux thérapies qui les soulageraient.

La dépression augmente le risque de diabète et de cardiopathies

« Ces nouveaux chiffres tirent la sonnette d’alarme pour que tous les pays repensent leur approche en matière de santé mentale et s’en occupent en lui accordant l’urgence nécessaire », a ainsi déclaré le directeur général de l’OMS, dans un communiqué, à quelques jours de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, qui doit être le point culminant de la campagne « Dépression : parlons-en ». Une campagne qui s’est fixée de nombreux objectifs parmi lesquels l’accroissement des investissements en faveur d’un meilleur accompagnement des malades.

L’OMS rappelle en effet que dans de nombreux pays, les aides destinées aux personnes présentant des troubles mentaux sont très peu développées et que moins de 50 % des populations concernées sont traitées convenablement. D’ailleurs, seulement 3 % des budgets publics pour la santé sont investis dans la santé mentale dans les pays à faible revenu, contre 5 % dans les pays développés.

Investir dans ces maladies mentales est également un enjeu de santé publique, tant les études sont nombreuses pour démontrer que la dépression est associée à de nombreux autres troubles ou maladies telles que du diabète ou des cardiopathies. Il est également reconnu que la dépression est un facteur de risque de suicide qui conduit à la mort, chaque année, de centaines de milliers de personnes.

Sybille Latour

Faites le test : Faites-vous une dépression ?

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