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Qu’est-ce que l’équilibre psychologique ?

Dans un article paru en septembre 2021 dans la revue Frontiers in Psychology, des chercheurs suisses proposent une théorie de ce qu’est l’équilibre psychologique, un concept qui demeure flou dans la littérature en psychologie positive.

Alors que cet équilibre est généralement associé à une stabilité dans le temps et à une capacité de faire face aux défis du quotidien, les mécanismes par lesquels une personne peut rester stable dans un environnement en constante évolution sont très peu précisés.

Anastasia Besika du département de psychologie de l’Université de Zurich et ses collègues (1) se sont penchés sur cette question et ont élaboré un modèle des mécanismes psychologiques qui permettent de maintenir une stabilité dans la capacité de fonctionner tout en s’adaptant aux changements situationnels et développementaux, avec l’objectif de décrire comment ces mécanismes sont liés au bien-être.

Ils proposent que l’organisation des valeurs (les priorités relatives accordées à différents idéaux) d’une personne assure le maintien d’une cohérence et d’une stabilité. Alors que la flexibilité permet de réajuster leur organisation en réponse aux changements développementaux et situationnels.

La cohérence et la stabilité

Les valeurs servent d’idéaux qui guident les objectifs et le comportement d’une personne, ont montré des études au cours des 30 dernières années. Leur organisation facilite la stabilité car elle contribue au sentiment d’identité et guide les actions dans le contexte social. Elle détermine ce qui compte le plus pour la personne et ce qui a un sens dans sa vie.

Le modèle des valeurs le mieux adapté, selon Besika et ses collègues, est celui des 10 valeurs fondamentales universelles du psychologue Shalom H. Schwartz (1992). Ces valeurs sont :

  • l’autodétermination ;
  • la stimulation ;
  • l’hédonisme ;
  • l’accomplissement ;
  • le pouvoir ;
  • la sécurité ;
  • la conformité ;
  • la tradition ;
  • la bienveillance ;
  • l’universalisme.

Les recherches suggèrent que la congruence des objectifs et des valeurs personnels est positivement associée au bien-être subjectif, mesuré par la satisfaction globale par rapport à la vie à l’aide de l’échelle de satisfaction de la vie

La flexibilité

La flexibilité fait référence à la capacité cognitive de réajuster les priorités dans ses valeurs en réponse au changement.

Ces priorités changent à mesure que les mondes interne et externe d’une personne évoluent au cours de sa vie. Lorsque le domaine dans lequel les gens trouvent un sens est menacé, ils cherchent un sens dans d’autres domaines.

Ce réajustement des préférences personnelles et de l’orientation des objectifs permet de maintenir une perspective positive dans des circonstances défavorables. Il est associé positivement à la satisfaction de la vie et négativement à la dépression.

Soi et les autres

Besika et ses collègues montrent que les personnes qui obtiennent un score élevé à un test d’équilibre psychologique rapportent des niveaux élevés de satisfaction de la vie, de sens, de bonheur et de bien-être général, ainsi que de plus faibles niveaux de stress.

Ils ont aussi examiné, en supposant qu’une double motivation à servir l’intérêt personnel et celui des autres sous-tend les valeurs, si au-delà d’un certain niveau d’écart entre ces deux motivations, l’équilibre psychologique devient instable.

Ils concluent que le rapport entre ces deux motivations influence la relation entre l’équilibre psychologique et le bien-être.

Lorsque les valeurs d’une personne l’incitent à servir son intérêt personnel beaucoup plus que celui des autres, elle est susceptible d’être moins flexible pour s’adapter aux situations qui exigent de se concentrer sur les autres. Elle est ainsi plus susceptible d’éprouver de la détresse et des difficultés d’adaptation.

Alors que si des valeurs incitent à servir l’intérêt d’autrui beaucoup plus que l’intérêt personnel, cela risque de nuire à l’autonomie et à l’épanouissement personnel.

Une flexibilité dans l’orientation des valeurs centrées sur soi ou les autres est essentielle au fonctionnement psychologique car elle permet de maintenir un sentiment de cohérence avec le monde extérieur, soulignent les chercheurs.

Les recherches montrent aussi, rapportent-ils, que la relation entre les valeurs et le bien-être est influencée par des facteurs tels que le niveau de congruence entre les valeurs d’une personne et les valeurs promues par son environnement.

(1) Andrea B. Horn et Mike Martin.

Effet anti-vieillissement de la stimulation du nerf vague via l’oreille : équilibre des systèmes nerveux sympathique et parasympathique

chez les plus de 55 ans, ralentissant potentiellement l’un des effets du vieillissement, selon une étude publiée en juillet dans la revue

.

Une brève thérapie quotidienne administrée pendant deux semaines a permis d’améliorer à la fois la physiologie et le bien-être, indiquent les chercheurs.

La thérapie, appelée stimulation transcutanée du nerf vague (tVNS pour transcutaneous vagus nerve stimulation), consiste en l’administration d’un petit courant électrique indolore à l’oreille, qui envoie des signaux au système nerveux par l’intermédiaire du nerf vague.

Beatrice Bretherton de l’Université de Leeds et ses collègues suggèrent que la thérapie pourrait « aider à protéger contre les maladies chroniques auxquelles nous sommes de plus en plus sujets en vieillissant, comme l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et la fibrillation auriculaire ».

Qu’est-ce que le système nerveux autonome ?

Le système nerveux autonome contrôle de nombreuses fonctions de l’organisme qui ne nécessitent pas une pensée consciente, comme la digestion, la respiration, la fréquence cardiaque et la tension artérielle.

Il contient deux branches, le système sympathique et le système parasympathique, qui s’opposent l’un à l’autre pour maintenir une activité équilibrée.

Le système sympathique aide le corps à se préparer à une activité de haute intensité pour faire face aux demandes et menaces de l’environnement, tandis que le système parasympathique permet les activités de basse intensité telles que le repos et la digestion. (Les réponses de l’organisme au stress et à la relaxation)

« Au fur et à mesure que nous vieillissons et que nous luttons contre les maladies, l’équilibre du corps change au point que le système sympathique commence à dominer. Ce déséquilibre nous rend plus vulnérables à de nouvelles maladies. » (Fibromyalgie : une difficulté fréquente à rester debout liée à une dysfonction du système nerveux autonome)

Stimulation électrique du système nerveux

Les cliniciens s’intéressent depuis longtemps à la possibilité d’utiliser les courants électriques pour influencer le système nerveux. Le nerf vague, le nerf principal du système parasympathique, a souvent été utilisé pour la stimulation électrique et des recherches antérieures ont examiné la possibilité de l’utiliser pour traiter la dépression, l’épilepsie, l’obésité, les AVC, les acouphènes et les maladies cardiaques.

Cependant, ce type de stimulation est invasif, nécessitant une intervention chirurgicale pour implanter des électrodes dans la région du cou.

« Heureusement, il existe une petite branche du nerf vague qui peut être stimulée sans chirurgie, située dans la peau de parties spécifiques de l’oreille externe. »

Des travaux antérieurs de l’équipe de recherche ont montré que l’application d’un petit stimulus électrique au nerf vague de l’oreille améliorait l’équilibre du système nerveux autonome chez les personnes de 30 ans en santé.

Dans cette nouvelle étude, l’équipe de recherche a voulu vérifier si la tVNS pouvait être bénéfique chez les personnes de 55 ans et plus.

Elle a recruté 29 volontaires en bonne santé qui ont reçu une thérapie tVNS de 15 minutes par jour, sur une période de deux semaines. Les participants ont appris à s’auto-administrer la thérapie à la maison.

La thérapie a entraîné une augmentation de l’activité parasympathique et une diminution de l’activité sympathique, rééquilibrant la fonction autonome vers une fonction saine plus saine. De plus, certaines personnes ont signalé une amélioration de mesures de bien-être (qualité de vie, humeur…) et du sommeil.

Les personnes qui présentaient le plus grand déséquilibre au début de l’étude ont connu les améliorations les plus prononcées après avoir reçu le traitement.

D’autres études sont maintenant nécessaires pour comprendre quels pourraient être les effets à long terme de la tVNS sur la santé, car cette étude a impliqué un petit nombre de participants sur une courte période de temps, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur la stimulation du nerf vague et l’électroceutique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Leeds, Aging.
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Dépression résistante aux antidépresseurs : efficacité de la stimulation du nerf vague

La stimulation électrique du nerf vague serait efficace pour le traitement de la dépression majeure résistante aux antidépresseurs, selon une étude publiée en août dans le Journal of Clinical Psychiatry.

Charles R. Conway, professeur de psychiatrie à l’Université de Washington à St-Louis, et ses collègues ont mené cette étude avec près de 600 personnes souffrant de dépression qui n’ont pu être soulagées par quatre antidépresseurs ou plus, pris séparément ou en combinaison

Parmi celles-ci, 328 ont reçu le traitement de stimulation (tout en poursuivant ou non leur traitement par antidépresseurs) et 271 ont poursuivi leur traitement habituel (antidépresseurs, psychothérapie, stimulation magnétique transcrânienne, thérapie électroconvulsive…).

Les stimulateurs du nerf vague, implantés chirurgicalement sous la peau dans le cou ou la poitrine, envoient de légères impulsions électriques régulières au cerveau par l’intermédiaire du nerf vague. Celui-ci prend naissance dans le cerveau, passe par le cou et descend dans la poitrine et l’abdomen.

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé la stimulation du nerf vague pour la dépression résistante au traitement en 2005.

« Beaucoup de patients prennent jusqu’à trois, quatre ou cinq antidépresseurs, et ils s’en sortent à peine. Mais quand vous ajoutez un stimulateur de nerf vague, cela peut vraiment faire une grande différence dans la vie quotidienne des gens », rapporte le chercheur.

Jusqu’à deux tiers des 14 millions d’Américains souffrant de dépression clinique ne sont pas aidés par le premier antidépresseur qui leur est prescrit, et jusqu’à un tiers d’entre eux ne répondent pas aux tentatives ultérieures avec d’autres antidépresseurs, rapporte le communiqué des chercheurs.

La qualité de vie était évaluée selon 14 composantes dont la santé physique, les relations familiales, la capacité de travailler et le bien-être général.

Sur environ 10 des 14 mesures, telles que l’humeur, la capacité de travailler, les relations sociales, les relations familiales et les activités de loisirs, les personnes portant un stimulateur du nerf vague ont fait mieux, indique le chercheur.

« Pour qu’une personne soit considérée comme ayant répondu à un traitement de la dépression, il faut qu’elle subisse une baisse de 50 % de son score de dépression à un test standard. Mais nous avons remarqué, de façon anecdotique, que certains patients ayant reçu un stimulateur déclaraient se sentir beaucoup mieux, même si leurs scores ne baissaient que de 34 à 40 % ».

Conway croit qu’une meilleure capacité de concentration peut être une clé des avantages que certains patients tirent de la stimulation.

« Quand une personne se sent plus alerte et plus énergique et a une meilleure capacité d’accomplir une routine quotidienne, les niveaux d’anxiété et de dépression diminuent. »

Pour plus d’informations sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Washington University School of Medicine, Journal of Clinical Psychiatry.
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Dépression résistante aux antidépresseurs : un bref traitement de stimulation transcrânienne serait efficace

Une nouvelle technique de stimulation magnétique transcrânienne, administrée en séances de 3 minutes, est efficace contre la dépression résistante aux antidépresseurs, selon une étude canadienne publiée dans The Lancet.

Des chercheurs des universités de la Colombie-Britannique et de Toronto ont montré que ce traitement est aussi efficace que la méthode standard de stimulation transcrânienne dont les séances sont de 37 minutes.

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) utilise des impulsions de champ magnétique pour stimuler de façon non invasive le cortex préfrontal dorsolatéral qui est associé à la régulation de l’humeur.

Daniel M Blumberger et ses collègues ont comparé la SMTr à haute fréquence standard à une nouvelle forme de SMT, la stimulation intermittente de type « theta burst » (iTBS), qui « imite des rythmes naturels du cerveau ».

Ils ont mené cette étude avec 414 personnes dont les symptômes ne s’étaient pas suffisamment améliorés après des traitements avec des antidépresseurs. Ils ont été répartis au hasard à recevoir, 5 jours par semaine pendant 6 semaines, la forme standard de traitement par SMTr ou le traitement iTBS plus court.

Le traitement iTBS a réduit les symptômes de dépression chez 49 % des participants, 32 % ont connu une rémission des symptômes, contre 27 % chez ceux qui ont reçu le traitement SMTr standard – un taux de rémission compatible avec les études à grande échelle et les méta-analyses précédentes de la SMTr, soulignent les auteurs.

« Comme la stimulation iTBS est tout aussi efficace, mais peut être administrée beaucoup plus rapidement, cela soulève la possibilité d’augmenter le nombre de personnes qui peuvent être traitées », souligne Fidel Vila-Rodriguez, coauteur.

« La SMTr a changé ma vie à bien des égards », indique Shelley Hofer, 43 ans, qui a souffert de dépression résistante aux traitements pendant la majeure partie de sa vie, et dont le témoignage est rapporté dans le communiqué des chercheurs.

Le traitement de la SMTr est approuvé pour le traitement de la dépression par Santé Canada depuis 2002 et par la Food and Drug Administration des États-Unis depuis 2008. Il est couvert par l’assurance-maladie publique du Québec et de la Saskatchewan.

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of British Columbia, The Lancet.
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Apnée du sommeil : un traitement par stimulation électrique offert en France

À la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux, 14 premiers patients ont reçu un implant électrique réduisant les épisodes d’apnée du sommeil, rapporte Le Figaro.

Dans l’apnée du sommeil, le pharynx se ferme plusieurs fois par nuit pendant 10 à 30 secondes, voire parfois plus, ce qui empêche la respiration. La stimulation électrique vise à maintenir ouvert l’arrière de la gorge.

Le site du CHU de Bordeaux explique :

« Le dispositif Inspire II comporte un petit pacemaker mis en place sous la clavicule lors d’une opération chirurgicale d’une heure environ réalisée sous anesthésie générale (…).

Cet appareil permet d’éviter l’obstruction des voies respiratoires en envoyant du courant électrique sur la langue pendant le sommeil.

Le dispositif est relié à deux électrodes : une située sous la peau, au niveau du cou, au contact du nerf de la langue, l’autre implantée au niveau du thorax, entre deux côtes.

L’électrode du thorax détecte le début de l’inspiration et adresse un signal au pacemaker qui envoie une stimulation sur l’électrode au contact du nerf de la langue. À la fin de l’inspiration, la stimulation s’arrête et l’expiration est normale. Avec cette technique peu invasive, le chirurgien n’intervient pas dans la gorge et n’enlève aucun tissu. En cas d’intolérance du dispositif, celui-ci peut être retiré facilement. »

Le Figaro précise :

« Le dispositif, Inspire II, est constitué d’un capteur et d’un récepteur implantés grâce à une opération chirurgicale. Lorsque le capteur, placé près des côtes, détecte un épisode d’apnée, un signal est envoyé à l’électrode placée au niveau du nerf principal de la langue. Un stimulus électrique est alors déclenché, la langue se relève, l’arrière de la gorge et le pharynx se libèrent et le patient peut de nouveau respirer normalement. Le dispositif doit être activé par le malade lui-même, grâce à une télécommande, avant de dormir. »

Le protocole est relativement lourd, des hospitalisations sont nécessaires avant et après l’implantation pour une évaluation et le suivi.

Dans une étude menée avec 126 patients, le traitement, développé à l’Université de Pittsburgh, avait une efficacité de 80 %, rapporte Le Figaro.

Cependant, « sur les 14 patients implantés les résultats sont variables. Il y a de bons résultats sur la réduction du nombre d’apnées par heure de sommeil et sur le niveau d’éveil mais des progrès restent à faire sur la qualité du sommeil ressentie ainsi que sur la tolérance de l’intensité du stimulus. Mais encore une fois cela dépend de chaque patient », précise le Pr. Philip. « Les patients retrouvent donc, pour la grande majorité, des nuits plus calmes et apaisées. »

« De nouvelles générations de dispositifs apparaissent comme très intéressantes pour le futur, il s’agit d’une technologie innovante, c’est pour cela que nous devons continuer la recherche autour de l’apnée du sommeil », indique-t-il.

« Le dispositif n’est pas remboursé par la sécurité sociale mais dans certains cas il peut être implanté gratuitement », précise le professeur. « Il faut en effet compter en moyenne 17 000 euros pour l’implant et la chirurgie. »

Depuis l’approbation du protocole en 2014, 2300 patients dans le monde ont reçu l’implant.

Nouveau guide : « Apnée obstructive du sommeil – Information pour le patient avisé »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, CHU de Bordeaux.
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Schizophrénie : la stimulation magnétique pour diminuer « les voix »

Des chercheurs français ont identifié et ciblé, au moyen de la stimulation magnétique transcrânienne, une région du cerveau impliquée dans les « voix » qu’entendent de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie.

Leurs travaux ont été présentés au congrès de l’European College of NeuroPsychopharmacology (ECNP) et seront publiés dans la revue Schizophrenia Bulletin.

Les personnes atteintes de schizophrénie vivent plusieurs symptômes, qui peuvent inclure des délires, des pensées confuses et des hallucinations. Environ 70 % des personnes souffrant de schizophrénie ont des « hallucinations verbales auditives » au cours de leur vie.

Ces voix peuvent être « entendues » comment étant internes ou externes. Elles peuvent être présentes en permanence ou occasionnellement.

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) s’est avérée efficace pour le traitement de plusieurs conditions psychiatriques, soulignent les auteurs.

Sonia Dollfus de l’Université de Caen et ses collègues ont mené cette étude avec 26 personnes atteintes de schizophrénie qui ont reçu le traitement et 33 qui ont reçu un traitement simulé.

Les participants traités ont reçu une série d’impulsions magnétiques haute fréquence de 20 Hz lors de 2 séances par jour pendant 2 jours. Au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), les impulsions ciblaient une région spécifique du cerveau du lobe temporal associée au langage.

Après 2 semaines, environ 1 participant sur 3 (34,6 %) qui a reçu le traitement présentait une diminution d’au moins 30 % des hallucinations auditives (selon le test « Auditory Hallucinations Rating Scale ») comparativement à 9,1 % des participants du groupe placebo.

« Il semble que nous pouvons dire avec une certaine certitude que nous avons trouvé une zone anatomique spécifique du cerveau associée aux hallucinations auditives verbales dans la schizophrénie », conclut la chercheuse.

Nous avons aussi montré « que le traitement par SMT à haute fréquence fait une différence pour au moins certains patients, bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de savoir si la SMT est la meilleure façon de traiter ces patients à long terme ».

Comment des schizophrènes réussissent-ils à composer avec les voix qu’ils entendent

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ECNP
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Dépression : la stimulation magnétique de plus en plus utilisée bien que peu comprise

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) est de plus en plus utilisée comme alternative à la thérapie électroconvulsive (TEC), communément appelée « électrochocs », « mais on ne sait pas comment elle exerce son effet thérapeutique », précisent les auteurs d’une étude présentée au congrès de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECN).

Cependant, la SMT, qui consiste à appliquer une impulsion magnétique ciblant la partie frontale du cerveau, est « un instrument plutôt grossier, puisque les scientifiques ont une idée limitée de comment elle fonctionne », soulignent-ils.

Sarina Iwabuchi et ses collègues de l’Université de Nottingham ont mené une étude randomisée dans laquelle la stimulation magnétique était comparée à une stimulation simulée (placebo) afin d’identifier des changements biochimiques induits par la SMT.

Ils ont appliqué une SMT ciblant le cortex dorsolatéral préfrontal, guidée au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), chez 27 volontaires en bonne santé. Au moyen de l’IRM et de la spectroscopie par résonance magnétique, ils ont constaté qu’une session modifiait la connectivité de grands réseaux neuronaux, en particulier dans l’insula antérieure droite, qui est une région clé dans la dépression. La SMT modifiait les concentrations de neurotransmetteurs, tels que le GABA, qui sont considérés comme importants dans le développement de la dépression.

« Ces résultats signifient que, pour la première fois, nous avons une compréhension des effets directs de la SMT sur le cerveau », disent les chercheurs.

Dans une prochaine étape, ils souhaitent, au moyen de la même technologie, réaliser de premières étapes de personnalisation du traitement pour la dépression dans le cadre d’un essai clinique.

La stimulation magnétique transcrânienne est à distinguer de la stimulation cérébrale profonde qui est toujours expérimentale et de la stimulation transcrânienne à courant continu.

Psychomédia avec source : ECN.
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Stimulation transcrânienne : une étude contredit les allégations de l’industrie

Une étude, publiée dans la revue Experimental Brain Research, contredit des allégations de l’industrie concernant des bénéfices de la stimulation transcrânienne par courant continu (STCC).

La stimulation transcrânienne à courant continu est une méthode de traitement, dite non invasive, qui consiste à utiliser de faibles courants électriques pour stimuler des parties spécifiques du cerveau par le biais d’électrodes posées sur le cuir chevelu.

Les psychologues Laura Steenbergen et Lorenza Colzato du Leiden Institute of Brain and Cognition et leurs collègues ont testé, au moyen d’une étude randomisée, si le casque Foc.us améliore les performances cognitives, comme annoncé dans les médias.

24 volontaires en santé se sont rendus deux fois au laboratoire de recherche. À une occasion, ils ont reçu le traitement appliqué au cortex préfrontal avant et pendant une tâche visant à mesurer les capacités de mémoire de travail et à l’autre occasion ils ont reçu un traitement simulé.

Des études précédentes avec des appareils ayant obtenus la certification CE, utilisant la même tâche, avaient montré une amélioration de différents processus de la mémoire de travail.

Dans la présente étude, la stimulation diminuait plutôt la performance comparativement à la stimulation simulée.

Ces résultats démontrent le rôle important de la communauté scientifique pour la validation des allégations faites par l’industrie de l’entraînement du cerveau, concluent les chercheurs.

L’appareil Foc.us est en vente sur internet avec notamment des allégations d’améliorer les performances dans le sport et les jeux vidéos.

La technologie de stimulation transcrânienne par courant continu est à distinguer de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) qui consiste à utiliser un champs magnétique pour induire des changements électriques dans le cerveau.

Photo : Site d’achat en ligne de Foc.us

Psychomédia avec source : Experimental Brain Research.
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Espoir de la stimulation magnétique transcrânienne dans la schizophrénie

© GlaxoSmithKline

L’un des grandes difficultés exprimées par les patients souffrant de schizophrénie concerne les troubles de mémoires qui peuvent être présents très rapidement dès les premières manifestations de la maladie. Afin de réduire ces troubles cognitifs, une équipe de médecins canadiens de l’Université de Toronto s’est concentrée sur l’impact d’une nouvelle technique de stimulation cérébrale appelée stimulation magnétique transcrânienne (SMT).

De précédentes études avaient montré tout l’intérêt de cette technique dans la récupération de certains troubles mnésiques voire de l’augmentation de la mémoire chez des individus en bonne santé. Dans le cas qui nous intéresse, l’équipe du Dr Mera Barr vient de montrer les bénéfices réels de la SMT dans la récupération des troubles cognitifs.

Dans l’articule publié (Can Repetitive Magnetic Stimulation Improve Cognition in Schizophrenia? Pilot Data from a Randomized Controlled Trial. Mera S. Barr et al. Biological Psychiatry, Volume 73, Issue 6 , Pages 510-517), le Dr Barr souligne que leur technique appliquée de STM a permit une amélioration significative des performances liées à la mémoire de travail. Il semble donc que la stimulation magnétique du cerveau de manière répétée soit un outil efficace pour la prise en charge des patients schizophrènes.

La stimulation magnétique transcrânienne est une technique non invasive qui consiste à appliquer un champ électromagnétique directement à même le cuir chevelu. Ce champ va ensuite produire une stimulation de la synaptogénèse (élaboration de nouvelles connexions inter-neurones).

L’équipe du Dr Barr a réalisé cette étude randomisée en double aveugle (cela signifie donc que ni le médecin ni le patient n’étaient au courant du traitement – ou absence de traitement – appliqué) sur un ensemble de 27 patients schizophrènes pendant une période de 4 semaines.

Au cours de cette période, les médecins ont demandé à chaque patient de réaliser une tâche liée à la mémoire verbale avant et après la SMT ou la pseudo-SMT. À la fin de la période de 4 semaines, les patients qui avaient réellement bénéficié de la SMT ont montré une nette progression dans leurs capacités cognitives.

Du fait de la stimulation magnétique, l’amélioration de la mémoire de travail chez les patients stimulés était quasi comparable aux capacités mnésiques rencontrées chez les individus normaux. Cette étude suggère donc que la SMT pourrait être utilisée comme outil efficace dans la prise en charge des déficits mnésiques rencontrés précocement chez les patients schizophrènes.

Selon les auteurs de l’étude : « la mémoire de travail est un élément prédictif important du devenir fonctionnel. Développer de nouveaux traitements ayant pour but d’améliorer ces déficits peut se traduire par des changements significatifs dans la vie des patients souffrant de ce désordre médical ».

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé ©2013 – Tous droits réservés
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