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Des médicaments et des vaccins en ruptures de stock

Des médicaments et des vaccins en ruptures de stock

Le 29 octobre

En 2017, 530 médicaments et vaccins étaient introuvables dans les pharmacies selon l’Agence nationale du médicament. En France, le collectif Parkinson appelle l’État à réagir face à l’urgence de la situation.

Des médicaments en rupture de stock

Cette pénurie touche principalement les médicaments prescrits dans le traitement de la maladie de Parkinson (Sinemet, Mantadix), des anticancéreux (notamment l’ImmuCyst utilisé contre le cancer de la vessie), des antibiotiques, des anesthésiants, des antiépileptiques, des médicaments contre l’hypo ou l’hypertension, etc. « La pénurie n’est pas terminée du tout. Nous faisons face à un problème inédit, avec des conséquences inacceptables pour la santé », déplore le sénateur (PS) Yves Daudigny.

Certains vaccins sont également introuvables. « C’est le cas du BCG. On risque donc de voir un retour de la tuberculose dans les milieux défavorisés », révèle Martial Fraysse, président de l’Ordre des pharmaciens d’Ile-de-France. Cette rupture de stock touche également des traitements plus courants comme la cortisone pour enfants, prescrite en cas de laryngite ou de trachéite.

Les causes de la pénurie sont multiples

La délocalisation est dans le viseur. 70% des molécules à la base des traitements, sont fabriquées aux États-Unis ou en Asie, selon Le Parisien. C’est dire qu’au moindre problème dans une usine, la production de médicaments se trouve directement touchée.

Une pénurie accentuée par le principe du flux tendu. Alors même que la demande mondiale est forte, les laboratoires réduisent les stocks pour éviter les pertes et limiter les coûts. En moins de dix ans, les cas de signalements de médicaments en tension ou en rupture de stock ont été multipliés par plus de 10.

Anne-Flore Renard

Lire aussi : Tout savoir sur les médicaments

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Augmentation inquiétante des médicaments en rupture de stock

Augmentation inquiétante des médicaments en rupture de stock

le 28 février 2018

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le nombre de médicaments en rupture de stock a bondi de 30% en un an. Des raisons à trouver du côté de la production, mais aussi de la chaîne de distribution.

Forte augmentation du nombre de médicaments en rupture de stock en 2017

Il vous est probablement déjà arrivé de vous rendre dans votre pharmacie habituelle et de ne pas obtenir votre médicament car il est en rupture de stock. Une situation gênante quand il s’agit d’un vaccin, mais gravissime quand cela concerne un MITM, un médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, c’est-à-dire dont l’interruption de traitement pourrait mettre en jeu le pronostic vital des patients à court ou moyen terme. 

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les ruptures de stock ont pour origine des difficultés liées à la production de ces médicaments. Elles peuvent aussi survenir dans la chaîne de distribution. En 2017, près de 530 médicaments se sont retrouvés en rupture de stock. Un chiffre « qui reste à consolider » rapporte le Parisien.

Approvisionnement des médicaments : un problème de santé publique

Le nombre de médicaments en rupture de stock à nettement augmenté par rapport aux années précédentes. Il aurait même « bondi de 30 % en un an » d’après les calculs de nos confrères, qui précisent que « la pénurie concernait 405 spécialités en 2016 et 391 en 2015 ».

Ces ruptures d’approvisionnement de médicaments constituent une véritable préoccupation de santé publique et inquiètent l’ordre des pharmaciens. Ce dernier rappelle que l’on parle de rupture de stock lorsque l’officine ne parvient pas à fournir le médicament sous 72 heures.

Face à ce problème d’approvisionnement, les pharmaciens placent leurs espoirs dans la loi de modernisation de notre système de santé, qui « viendra renforcer le système français qui repose déjà sur plusieurs obligations de santé publique, comme celles que doivent respecter les grossistes-répartiteurs (toujours disposer de 15 jours de stock, avoir 90% de la collection des médicaments en stock, fournir la France avant d’exporter…) ».

Perrine Deurot-Bien

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Ruptures de stock des médicaments : les pharmaciens utilisent le système D

Il y aurait, selon l’Académie de pharmacie, en moyenne 5 % des commandes qui n’aboutirait pas. Parmi les médicaments les plus concernés par le risque de rupture en approvisionnement se trouvent les anticoagulants, les anticancéreux et les vaccins mais cela peut également toucher les autres catégories de traitement comme les antibiotiques, par exemple.

Les pharmaciens sont de plus en plus souvent confrontés à des ruptures de stock dans l’approvisionnement des médicaments, ce qui peut être grave pour les patients selon l’Académie de pharmacie. L’Agence nationale de sécurité du médicament a ainsi pu recenser une centaine de produits dont l’approvisionnement est compliqué, voire tout simplement arrêté. Face à ces difficultés, les pharmaciens utilisent le système D et se débrouillent comme ils peuvent.

Face à cette pénurie, les pharmaciens font face comme ils peuvent : les approvisionnements pouvant être jusqu’à 4 jours en retard, ils vont se tourner vers un collègue, demander au médecin de changer la prescription ou encore donner un équivalent dès que c’est possible. Mais pour certains traitements comme pour les chimiothérapies, il n’est pas possible d’utiliser la débrouille et les patients doivent donc retarder leur traitement.

Face à la pénurie de médicaments, les pharmaciens se débrouillent

Les pharmaciens doivent faire face à des ruptures de médicaments de plus en plus nombreuses. Les médicaments les plus concernés par cette pénurie sont les vaccins, les anti-coagulants et les anticancéreux

Plusieurs causes peuvent expliquer ces retards de livraison : la délocalisation de la fabrication des matières premières actives des médicaments, le renforcement des normes de production qui peut conduire à des arrêts, ou encore l’arrêt de la production d’un traitement parce qu’il n’est pas rentable.

Face à ces difficultés, l’Académie nationale de pharmacie a proposé de mettre en place un répertoire européen des sites de fabrication et de contrôle mais aussi d’interdire l’exportation des médicaments qui n’ont pas d’équivalent thérapeutique. Elle a également suggéré de relocaliser la fabrication des médicaments indispensables à la santé publique. Et là, tout est question de coût. Qui financera en effet une relocalisation alors que la Sécurité Sociale peine à éponger sa dette abyssale ?

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