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Petites douleurs au cœur de temps en temps : faut-il s’inquiéter ?

Les petits douleurs au cœur peuvent survenir à n’importe quel âge et peuvent avoir plusieurs origines. Mais à quel moment s’inquiéter ?

Parfois, vous avez une pointe au cœur qui vous gêne, mais vous n’arrivez pas à identifier sa cause. Comment se manifeste la douleur ? Quelles sont les causes d’une pointe au cœur ? Quels sont les symptômes ? Quelle est la conduite à tenir ? Faut-il s’inquiéter des petites douleurs au cœur qui surviennent de temps en temps ?

Qu’est-ce qu’une douleur au cœur ?

Lorsque l’on a mal au cœur, la douleur se situe au niveau de la poitrine côté gauche. Elle peut alors se manifester de différentes façons :

  • une pointe d’aiguille au niveau du cœur
  • des picotements
  • une douleur intense au niveau du thorax
  • un pincement
  • une sensation d’oppression
  • un essoufflement
  • des palpitations.

La douleur peut être plus ou moins intense, parfois localisée et à d’autres moments plus diffuse. Elle peut également être vive mais courte ou bien plus persistante.

Les causes d’une douleur au cœur

D’un effort un peu trop intense à un véritable infarctus, il est parfois difficile de déceler la cause de la douleur au cœur. Il est donc important de connaître les différents risques pour savoir à quel moment consulter.

Causes cardiaques

Les causes cardiaques sont multiples. Il faut identifier la douleur pour déterminer le risque.

  • Crise cardiaque ou infarctus : la douleur est intense, la poitrine semble serrée. Il est possible que la douleur s’étende à la mâchoire, au bras gauche voire aux 2 bras ou encore dans le dos. Souvent, la victime devient pâle, fait un malaise, sue, est essoufflée, etc.
  • Une angine de poitrine (angor) : la douleur se situe au niveau du sternum et est accentuée à l’effort. Elle peut être irradiante au niveau du cou, de la mâchoire, des épaules ou encore des bras. C’est une maladie chronique qui peut mener à un infarctus.
  • Dissection aortique : la douleur thoracique est brutale et très intense. Elle peut s’accompagner de malaises, de vomissements, d’une gêne respiratoire, d’une paralysie soudaine ou encore d’une hypotension artérielle.
  • Péricardite : elle se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires et une transpiration importante. En plus des douleurs au niveau du thorax, vous souffrez d’une irradiation dans les épaules et la mâchoire. Vous ressentez des palpitations et une accélération du rythme cardiaque.
  • Cardiomyopathie hypertrophique : la douleur thoracique est associée à une syncope, un essoufflement et des palpitations.
  • Les autres causes : parfois, un souffle au cœur ou encore de l’asthme peuvent être la cause de douleurs thoraciques à l’effort. L’essoufflement est plus important et la récupération beaucoup plus longue.

Causes pulmonaires

Bien que vous ressentiez une douleur au cœur, il est possible que le problème vienne de vos poumons.

  • Pleurésie : en plus de la douleur thoracique, le patient souffre de toux et de difficultés à respirer.
  • Embolie pulmonaire : la douleur thoracique n’a lieu que d’un seul côté. La respiration est plus rapide, vous êtes gêné. Dans certains cas, une toux avec des crachats de sang peut survenir.
  • Pneumonie : vous pensiez sans doute à un gros rhume. En effet, vous avez une toux sèche, une forte fièvre et des frissons. Cependant, une douleur survient d’un côté du thorax lorsque vous toussez et/ou respirez. Vous êtes essoufflé et vous faites des malaises. Dans ce cas, vous avez sans doute une pneumonie.

Causes digestives

Si vous rencontrez de gros problèmes de digestion, il est possible qu’ils soient la cause de vos douleurs au cœur. En effet, les reflux gastriques provoquent des douleurs au niveau du sternum.

Un ulcère, une maladie de l’œsophage, une pancréatite, etc. peuvent provoquer des sensations de douleurs au niveau du cœur.

Problèmes musculaires et osseux

Une fracture costale peut être la cause de douleurs thoraciques. Elles peuvent être très vives.

Le stress

L’anxiété et l’angoisse provoquent des pointes au niveau du cœur. Si vous ne parvenez pas à vous contrôler et à respirer calmement, vous pouvez faire des crises de panique.

L’hygiène de vie

Votre mode de vie agit directement sur votre santé et notamment votre cœur et vos poumons. Voici quelques facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir dès maintenant :

  • le surpoids : la graisse viscérale est très dangereuse et impacte le risque d’AVC
  • le manque d’activité physique
  • la prise de certains médicaments : discutez avec votre médecin pour avoir la bonne conduite à tenir
  • la fatigue
  • la caféine
  • le tabac

Autres symptômes

Lorsque l’on produit un effort très intense, le cœur se met à battre extrêmement fort et cela peut être gênant, voire douloureux. À ce moment, il est nécessaire de s’écouter et de connaître ses limites.

Douleur au cœur : faut-il s’inquiéter ?

Vos douleurs au cœur sont persistantes ? Elles sont accompagnées d’autres symptômes ? Cela devient une urgence.

Avant de vivre un infarctus, il est possible d’avoir quelques douleurs au cœur de temps à autre. Cela ne vous inquiète pas, pourtant c’est un moyen de prévenir le risque et d’anticiper la crise.

Les douleurs ne sont pas très importantes ? Elles surviennent de temps en temps ? Vous pouvez simplement consulter votre médecin traitant. Il vous enverra faire des examens pour déceler le problème.

Quoi qu’il en soit, peu importe la douleur, son intensité et sa durée, il faut la prendre au sérieux et consulter. Au mieux, ce n’est qu’un léger souffle au cœur ou un excès de stress que vous pourrez gérer. Mais cela peut aussi être très grave.

Vous avez des petites douleurs au cœur de temps en temps ? Allez consulter pour vérifier que cela ne cache pas un problème sous-jacent plus grave.

Horaires atypiques : le stress accru expliqué par une théorie

Une étude québécoise a vérifié si le stress accru vécu par les personnes qui ont des horaires de travail atypiques, travaillant dans des quarts de travail de soir, de fin de semaine ou rotatifs, pouvait être bien compris au moyen de la théorie de la conservation des ressources, l’une des principales théories du stress psychologique.

Plus du quart de la main-d’œuvre est soumis à des horaires de travail atypiques dans les pays occidentaux, indiquent les chercheurs.

Victor Haines, de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, et ses collègues (1) ont analysé des données issues d’entrevues et de questionnaires auxquels 9150 parents d’enfants âgés de 0 à 5 ans et ayant un emploi rémunéré ont répondu en 2015. Parmi ceux-ci, 29 % travaillaient selon un horaire atypique.

La théorie de la conservation des ressources, formulée en 1989 par le psychologue américain Stevan Hofbol, stipule que le stress psychologique résulte de la menace d’un manque de ressources ou du manque effectif de ressources telles que le réservoir d’énergie et le soutien pour faire face aux facteurs de stress.

« Du point de vue de cette théorie, les horaires de travail atypiques sont considérés comme une situation d’emploi qui menace l’état mental des individus et les ressources psychologiques dont ils ont besoin pour relever des défis ou obtenir des ressources supplémentaires », explique le chercheur.

L’étude montre de quelle façon l’horaire de travail atypique est associé à une insuffisance de ressources qui provoque une séquence suscitant des tensions et des conflits.

Les personnes qui ont des horaires de travail atypiques bénéficient de moins ressources liées aux politiques d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Elles disposent aussi de moins de soutien social.

« Les parents avec un horaire de travail atypique ont moins accès à des mesures de conciliation travail-famille dans leur milieu professionnel. Ces personnes rapportent aussi un moins grand soutien social à l’extérieur de leur milieu de travail », indique M. Haines. « Cela entraîne davantage de conflits travail-famille et des tensions plus graves, dont découlent une qualité moindre du rôle de parent et plus de problèmes de santé. »

Cette séquence s’est avérée prédictive même en contrôlant l’effet de plusieurs variables, dont le genre, l’âge, le niveau d’études, le revenu, le nombre d’enfants, le type de famille et le nombre d’heures travaillées.

« L’information recueillie nous a surtout permis de mesurer la qualité relationnelle, les tensions ressenties et la qualité du rôle parental », explique le chercheur. « Ce dernier point était évalué selon divers comportements parentaux reflétant soit le soutien et l’engagement, soit l’hostilité et la coercition. »

« Du point de vue de cette théorie, les horaires de travail atypiques sont considérés comme une situation d’emploi qui menace l’état mental des individus et les ressources psychologiques dont ils ont besoin pour relever des défis ou obtenir des ressources supplémentaires », explique le chercheur.

« Les employeurs doivent songer à mettre en place des mesures de soutien pour les gens dont les horaires de travail sont atypiques afin qu’ils puissent planifier leurs temps et ainsi réduire le risque de conflit, soutient-il. En outre, ces travailleuses et travailleurs doivent pouvoir compter sur leur famille et leurs amis pour obtenir davantage de soutien. »

« Nous avons une économie qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7… Les horaires atypiques comportent des coûts pour la société, la communauté et les familles. Il est peut-être temps de réfléchir au-delà du spectre économique pour penser au bien-être des individus soumis à ces horaires et de redéfinir le cadre du travail et des horaires », conclut-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Pascal Doray-Demers, Sylvie Guerrero, Emilie Genin.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, International Journal of Stress Management.
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Stress post-traumatique et risque de maladies auto-immunes

De plus en plus de recherches suggèrent un lien entre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et la santé physique, rapportent les auteurs d’une étude américaine publiée en janvier dans la revue BMC Psychiatry.

Les troubles liés au stress peuvent entraîner un affaiblissement du système immunitaire et une maladie auto-immune subséquente.

Des recherches précédentes ont déjà montré un lien entre les troubles liés au stress et des maladies auto-immunes.

Dans la présente étude, Deborah Boggs Bookwalter du Naval Health Research Center et ses collègues ont examiné l’association entre le SSPT et le risque de certaines maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique, les maladies inflammatoires de l’intestin et la sclérose en plaques chez des membres actifs du service militaire américain.

Ils ont analysé des données concernant 120 572 participants suivis pendant une moyenne de 5,2 ans.

Ceux qui avaient des antécédents de SSPT avaient un risque de développer une des maladies auto-immunes étudiées 58 % plus élevé que ceux sans antécédents.

Un ajustement des données pour tenir compte de l’indice de masse corporelle (CALCUL rapide de votre poids idéal et de vos seuils de surpoids et obésité) et de la consommation de tabac et d’alcool avait peu d’impact sur les résultats. Et, ceux-ci n’étaient pas sensiblement différents en tenant compte de l’expérience de combat et des antécédents de traumatisme physique.

Des recherches futures sont nécessaires pour comprendre les mécanismes potentiels qui pourraient éclairer les futures stratégies d’atténuation des problèmes de santé extra-neuropsychiatriques chez les personnes souffrant de SSPT, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le stress post-traumatique et les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : BMC Psychiatry.
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L’adversité chronique altère la réaction psychologique et biologique au stress

Les personnes qui ont fait face à des situations d’adversité tout au long de leur vie pourraient percevoir le stress différemment et avoir une capacité réduite de produire les niveaux du neurotransmetteur dopamine nécessaires pour faire face à des situations stressantes.

« Ces résultats, publiés en novembre dans la revue eLife, pourraient aider à expliquer pourquoi l’exposition à long terme aux traumatismes psychologiques augmente le risque de maladie mentale et d’addiction », soulignent les chercheurs.

« Nous savons déjà que l’adversité psychosociale chronique peut induire une vulnérabilité aux maladies mentales telles que la schizophrénie et la dépression », explique Michael Bloomfield de l’University College London, auteur principal.

Mais les mécanismes en cause dans ce risque accru ne sont pas précisément connus.

Pour répondre à cette question, Bloomfield et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 34 volontaires dont la moitié avaient eu une exposition élevée au stress psychosocial au cours de leur vie, tandis que l’autre moitié avait été peu exposée.

Les participants ont réalisé une tâche stressante qui consistait à résoudre des problèmes de calcul mental alors qu’ils recevaient des critiques. Deux heures après cette tâche, des images cérébrales étaient prises afin d’évaluer les niveaux de dopamine. (Nouvelle compréhension : la dopamine, neurotransmetteur de la motivation plutôt que du plaisir)

Chez les personnes peu exposées, la production de dopamine était proportionnelle au degré de menace que la personne avait perçu.

Chez celles très exposées à l’adversité chronique, cependant, la perception de la menace était exagérée alors que leur production de dopamine était réduite. D’autres réactions physiologiques au stress étaient également atténuées. Par exemple, la tension artérielle et le taux de cortisol n’ont pas augmenté autant que chez le groupe ayant connu moins d’adversité. (Les réponses de l’organisme au stress et à la relaxation)

« Cette étude ne prouve pas que le stress psychosocial chronique cause la maladie mentale ou la toxicomanie plus tard dans la vie en abaissant les niveaux de dopamine », souligne le chercheur. « Mais elle fournit un mécanisme plausible pour expliquer comment le stress chronique peut augmenter le risque de maladies mentales en modifiant le système dopaminergique du cerveau. »

TEST : Quel est votre niveau de stress ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Robert A McCutcheon, Matthew Kempton, Tom P Freeman, Oliver Howes

Psychomédia avec sources : eLife (press release), eLife.
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Stress, anxiété, dépression : demain est un autre jour, si la qualité du sommeil le permet

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Des chercheurs néerlandais « ont découvert pourquoi nous pouvons mieux, le lendemain, supporter ce qui nous afflige aujourd’hui. Et pourquoi cela peut échouer. »

Sirène du cerveau

« Quelque chose d’effrayant ou de désagréable ne passe pas inaperçu. Dans le cerveau, le circuit limbique devient immédiatement actif. D’abord et avant tout, de telles expériences activent l’amygdale. Ce noyau de cellules cérébrales situé profondément dans le cerveau peut être considéré comme la sirène cérébrale : attention ! Pour que le cerveau fonctionne correctement, la sirène doit également s’arrêter. Pour cela, un sommeil paradoxal réparateur, la phase du sommeil durant laquelle les rêves sont les plus vivides, s’avère indispensable. »

Les bons dormeurs

Rick Wassing de l’Institut néerlandais des neurosciences et ses collègues « ont placé des volontaires dans un scanner IRM le soir et leur ont présenté une odeur spécifique pendant une expérience visant à les perturber. Les scans ont montré comment l’amygdale est devenue active. Les participants ont ensuite passé la nuit dans le laboratoire du sommeil, tandis que l’activité de leur cerveau endormi était mesurée à l’aide de l’EEG, et que l’odeur spécifique était présentée de nouveau à l’occasion. Le lendemain matin, les chercheurs ont tenté de bouleverser à nouveau les volontaires, exactement de la même manière que la veille au soir. Mais ils n’ont alors pas si bien réussi à le faire. Les circuits cérébraux s’étaient adaptés du jour au lendemain ; la sirène du cerveau ne s’est plus déclenchée. L’amygdale répondait beaucoup moins, surtout chez ceux qui avaient eu beaucoup de sommeil paradoxal réparateur et qui, pendant ce temps, avaient été exposés à l’odeur spécifique. »

Les dormeurs agités

« Cependant, parmi les participants se trouvaient également des personnes ayant un sommeil paradoxal agité. Les choses étaient étonnamment différentes pour eux. Les circuits cérébraux ne se sont pas bien adaptés du jour au lendemain : la sirène du cerveau continuait à retentir le lendemain matin. Et si l’exposition nocturne à l’odeur a aidé les personnes ayant un sommeil paradoxal réparateur à s’adapter, la même exposition n’a fait qu’empirer les choses pour celles ayant un sommeil paradoxal agité. »

Les connexions neuronales s’affaiblissent et se renforcent

« Pendant le sommeil, les “traces de mémoire” des expériences de la journée passée sont spontanément rejouées, comme dans un film. Parmi tous les vestiges de la journée, une trace de mémoire spécifique peut être activée en présentant la même odeur que celle qui était présente lors de l’expérience éveillée. Les traces de mémoire sont ajustées pendant le sommeil : certaines connexions entre les cellules du cerveau sont renforcées, d’autres sont affaiblies. Le sommeil paradoxal agité perturbe ces ajustements nocturnes, essentiels à la récupération et à l’adaptation à la détresse. »

Santé mentale

Le sommeil paradoxal agité et l’amygdale hyperactive sont des caractéristiques du syndrome de stress post-traumatique, des troubles anxieux, de la dépression et de l’insomnie, soulignent les chercheurs.

« Le traitement du sommeil paradoxal agité pourrait aider à traiter les souvenirs émotionnels pendant la nuit et leur donner une meilleure place dans le cerveau. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Netherlands Institute for Neuroscience, Current Biology.
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Vivre seul favorise stress et dépression

Vivre seul favorise stress et dépression

Le 3 mai 2019.

Vivre seul favorise la dépression et l’anxieté, non seulement chez les personnes âgées, ce que l’on savait déjà, mais aussi chez les adultes plus jeunes. C’est ce qu’une étude scientifique, publiée dans la revue scientifique Plos One, vient de démontrer.

Des jeunes vivant seuls atteints de troubles mentaux

En analysant les données de plus de 20.000 Anglais âgés de 16 à 64 ans, collectées sur plusieurs années, des chercheurs de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) ont d’abord constaté que le nombre de personnes vivant seules croissait significativement. Veuvage, divorce, séparation, décision de ne pas avoir d’enfant, font partie des explications à la solitude, parfois choisie, souvent contrainte.

Mais dans le même temps, ils ont observé sur ces statistiques un autre phénomène : plus l’on vit seul, quel que soit l’âge (les données portant sur des adultes de 18 à 64 ans), et plus les pathologies mentales sont fréquentes ! Statistiquement, la solitude augmente considérablement le risque de développer un trouble mental commun. De 1,4, à 2,4 fois ! 

Solitude : il faut repenser la société occidentale

La dépression qui précède bien des troubles mentaux, semble être l’explication. Et la solitude est la cause, dans 84% des cas, de la dépression constatée !

Autant dire que c’est toute l’organisation de la société occidentale moderne qui est à repenser pour faire face à ce fléau. Sachant que rompre la solitude ne s’obtient pas forcément, exclusivement, par le couple. ll y a d’autres moyens de vivre ensemble, sans forcément former un couple. Mais pour cela, il y aurait beaucoup de choses à réinventer, non seulement le logement, mais aussi, par exemple, la fiscalité… 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Vivre en couple : un défi de tous les jours

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Comment le stress fait prendre plus de poids (pour un même excès de calories)

Sous l’effet du stress, il est encore plus important de surveiller son alimentation, souligne une étude publiée dans la revue Cell Metabolism.

Une alimentation riche en calories, combinée au stress, entraîne une prise de poids plus importante que la même alimentation sans stress, suggère-t-elle.

Herbert Herzog, du Garvan Institute of Medical Research, et ses collègues ont révélé une voie moléculaire dans le cerveau, contrôlée par l’insuline, qui entraîne un gain de poids supplémentaire en situation de stress.

Certaines personnes mangent moins lorsqu’elles sont stressées, mais la plupart mangent plus et, surtout, ont tendance à choisir des aliments plus riches en calories, en sucre et en gras.

Les chercheurs ont analysé les mécanismes cérébraux en jeu chez la souris. Alors que la prise alimentaire est principalement contrôlée par l’hypothalamus, une autre partie du cerveau, l’amygdale, traite les réponses émotionnelles, dont l’anxiété.

« Notre étude a montré que lorsqu’elles étaient stressées pendant une période prolongée et que des aliments riches en calories étaient disponibles, les souris devenaient obèses plus rapidement que celles qui consommaient les mêmes aliments riches en gras dans un environnement sans stress », explique le Dr Kenny Chi Kin Kin Ip, coauteur.

Les chercheurs ont découvert un rôle joué par la molécule NPY, que le cerveau des humains et des souris produit naturellement en réponse au stress, pour stimuler l’alimentation.

« Lorsque nous inhibions la production de NPY dans l’amygdale, le gain de poids était réduit. Sans NPY, la prise de poids avec un régime riche en graisses lors d’un état de stress était la même que dans un environnement sans stress », explique le Dr Ip. « Cela montre un lien clair entre le stress, l’obésité et le NPY. »

Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses qui produisent le NPY ont des récepteurs pour l’insuline, une des hormones qui contrôlent l’apport alimentaire.

Dans des conditions normales, l’organisme produit de l’insuline juste après un repas, ce qui aide les cellules à absorber le glucose du sang et envoie un signal « arrêter de manger » à l’hypothalamus.

Les chercheurs ont découvert que le stress chronique seul n’augmentait que légèrement les taux d’insuline dans le sang, mais en combinaison avec une alimentation riche en calories, les taux d’insuline étaient 10 fois plus élevés que ceux des souris sans stress et ayant un régime alimentaire normal.

Ces niveaux élevés et prolongés d’insuline dans l’amygdale provoquaient la désensibilisation des cellules nerveuses à l’insuline, ce qui les empêchait de détecter complètement l’insuline. En conséquence, ces cellules nerveuses désensibilisées augmentaient leur taux de NPY, ce qui faisait manger plus et réduisait la réponse normale de l’organisme consistant à brûler l’énergie.

« Nos résultats montrent un cercle vicieux, où des taux d’insuline élevés et chroniques, dus au stress et à une alimentation riche en calories, favorisent de plus en plus l’appétit », explique le professeur Herzog.

« Ce qui renforce vraiment l’idée que s’il est mauvais de consommer de la malbouffe, le faire en état de stress favorise doublement l’obésité. »

« Bien que le déséquilibre de l’insuline soit au centre d’un certain nombre de maladies, l’étude indique que l’insuline a des effets plus étendus dans le cerveau qu’on ne le pensait auparavant », note-t-il.

« Nous avons été surpris que l’insuline ait eu un impact si important sur l’amygdale », dit-il. « Il devient de plus en plus clair qu’elle n’a pas seulement un impact sur les régions périphériques du corps, mais qu’elle régule des fonctions du cerveau. Nous espérons explorer ces effets plus en profondeur à l’avenir. »

Pour plus d’informations sur le stress et sur le contrôle du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Garvan Institute of Medical Research, Cell Metabolism.
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20 minutes par jour dans la nature réduiraient les hormones du stress

20 minutes par jour dans la nature réduiraient les hormones du stress

Le 10 avril 2019

Selon une récente étude américaine, passer 20 à 30 minutes par jour dans la nature suffirait à réduire le taux de cortisol, l’hormone du stress. 

Passer du temps dans la nature réduit le niveau d’hormones du stress

Voici une bonne nouvelle à l’arrivée des beaux jours : si l’on connaît depuis longtemps les effets bénéfiques du bon air, de la lumière et du soleil sur le moral, notamment pour les personnes touchées par la dépression saisonnière, une récente étude américaine menée par des chercheurs de l’université du Michigan confirme que passer du temps au contact de la nature contribuerait à réduire l’anxiété.

« La réduction du stress par contact avec la nature est bien établie, mais on en sait beaucoup moins sur la contribution des paramètres de contact – durée, fréquence et qualité de la nature » peut-on lire dans les colonnes de la revue Frontiers in Psychology, qui publie l’étude. Ainsi, les auteurs ont estimé que 20 à 30 minutes passées dans la nature tous les jours suffiraient à réduire le stress.

20 à 30 minutes par jour suffisent pour ne plus être stressé

Pour mener leurs travaux, les scientifiques se sont basés sur l’analyse du taux de cortisol, qui est l’hormone du stress. Ils ont demandé à 44 citadins âgés de 18 ans et plus de passer trois fois par semaine 10 minutes minimum « dans un lieu de plein air créant un contact avec la nature », durant huit semaines, au moment, à l’endroit et au lieu de leur choix. Ils ont ensuite relevé leur taux de cortisol, par des prélèvements de salives avant et après avoir passé du temps au vert. Chez 36 participants sur les 44, les données ont été considérées suffisamment fiables.

Selon les chercheurs, la durée optimale pour réduire le stress serait comprise entre 20 et 30 minutes, « après quoi des avantages continuaient de s’accumuler, mais à un taux réduit ». Par ailleurs, le type d’activité n’influencerait pas le taux de cortisol : que vous marchiez ou restiez assis, la nature est apaisante. Ils précisent par ailleurs une évidence : pour une sortie en plein air efficace, il convient de laisser son téléphone à la maison ! 

Aurélie Giraud

Faites le test : Quel est votre profil personnel de stress ?

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Manger des pâtes le soir réduirait le stress et l’insomnie

Manger des pâtes le soir réduirait le stress et l’insomnie

Le 19 mars 2019.

Vous faites partie de ces millions de Français qui souffrent d’insomnie ? Mettez les pâtes au menu de vos dîners ! Selon une récente étude, manger des féculents le soir permettrait de réduire le stress et l’insomnie.

Manger des féculents le soir améliorerait la qualité du sommeil

Selon une récente étude menée par des chercheurs américains du Brigham and Women’s Hospital et publiée dans la revue scientifique The Lancet, un apport modéré en glucides pourrait être meilleur pour la santé et manger des féculents le soir améliorerait non seulement la qualité du sommeil, mais réduirait aussi le stress et l’insomnie.

Selon un nutritionniste interrogé par l’agence de presse italienne Ansa à l’occasion de la journée mondiale du sommeil, le 15 mars 2019 :  « La consommation de pâtes favorise la synthèse de l’insuline, ce qui facilite l’absorption du tryptophane lié à la sérotonine (qui régule l’humeur) et à la mélatonine (l’hormone du sommeil) ». Manger des pâtes au dîner ne ferait par ailleurs non seulement pas grossir, mais ferait même perdre du poids !

80 à 100 grammes de pâtes, natures et al dente 

Attention cependant ! Pour que les effets des pâtes le soir soient bénéfiques sur la santé, il convient de respecter quelques règles de bon sens. Les chercheurs recommandent de ne pas dépasser une ration de 80 à 100 grammes et surtout, de ne pas rajouter de sauces qui, elles, sont très caloriques.

Ainsi, pour ménager votre sommeil et garder la ligne, préférez des pâtes au blé complet ou semi-complet, natures, et pour en faciliter la digestion, elles doivent être cuites al dente… Alors pour bien dormir, des pâtes le soir, oui, mais pas les calories ! 

Aurélie Giraud

À lire aussi : La neuro-nutrition et les troubles anxio-dépressifs

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Comment le sommeil peut combattre les infections et le stress peut les favoriser

Le sommeil améliore la capacité de certaines cellules immunitaires à se fixer à leurs cibles, selon une étude allemande publiée en février dans le Journal of Experimental Medicine.

L’étude aide à expliquer comment le sommeil peut combattre une infection, alors que d’autres conditions, comme le stress chronique, peuvent rendre plus vulnérable aux maladies.

Les lymphocytes T sont un type de globules blancs essentiels à la réponse immunitaire. Lorsqu’ils reconnaissent une cible spécifique, comme une cellule infectée par un virus, ils activent des protéines collantes appelées intégrines qui leur permettent de se fixer à cette cible et, dans le cas d’une cellule infectée par un virus, de la tuer.

Stoyan Dimitrov et ses collègues de l’Université de Tübingen ont étudié les effets d’un groupe de molécules de signalisation connues sous le nom d’agonistes du récepteur couplé aux protéines G alpha-s. (Les protéines G permettent le transfert d’informations à l’intérieur de la cellule.)

Plusieurs de ces molécules peuvent inhiber l’activité du système immunitaire, mais on ne savait pas si elles inhibaient la capacité des lymphocytes T à activer leurs intégrines et à se fixer aux cellules cibles.

Dimitrov et ses collègues ont découvert que certains agonistes du récepteur couplé aux protéines G alpha-s, dont les hormones adrénaline et noradrénaline, les molécules pro-inflammatoires prostaglandines E2 et D2 et l’adénosine, empêchaient les lymphocytes T d’activer leurs intégrines après avoir reconnu leur cible.

« Les niveaux de ces molécules nécessaires pour inhiber l’activation de l’intégrine sont observés dans de nombreuses pathologies, telles que la croissance tumorale, la malaria, l’hypoxie et le stress », explique Dimitrov. « Cette voie peut donc contribuer à la suppression immunitaire associée à ces pathologies. »

Les niveaux d’adrénaline et de prostaglandines chutent pendant le sommeil. Dimitrov et ses collègues ont comparé les lymphocytes T prélevés sur des volontaires en santé pendant qu’ils dormaient ou restaient éveillés toute la nuit.

Les lymphocytes T prélevés sur des volontaires endormis présentaient des niveaux significativement plus élevés d’activation de l’intégrine que les lymphocytes T prélevés sur les volontaires éveillés. Les chercheurs ont pu confirmer que l’effet bénéfique du sommeil sur l’activation de l’intégrine était dû à la diminution de l’activation des récepteurs couplés à G.

En plus d’aider à expliquer les effets bénéfiques du sommeil et les effets négatifs de conditions telles que le stress, l’étude pourrait mener au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques qui améliorent la capacité des lymphocytes T à se fixer à leurs cibles, souligne le communiqué des chercheurs. Ce qui pourrait être utile, par exemple, pour l’immunothérapie contre le cancer, qui incite les lymphocytes T à attaquer et à tuer les cellules tumorales.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources: Rockefeller University Press, Journal of Experimental Medicine.
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