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Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Le 18 avril 2019

Selon une récente étude menée par des chercheurs suédois, un rythme cardiaque au repos supérieur à 75 battements par minutes, après 50 ans chez les hommes, augmenterait le risque de maladie cardiaque et doublerait le risque de mort prématurée. 

Un rythme cardiaque élevé augmente le risque de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes

Des chercheurs se sont penchés sur l’influence des variations de la fréquence cardiaque au repos à partir de 50 ans sur les risques de maladies cardiovasculaires et l’espérance de vie. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont suivi un échantillon d’hommes nés en 1943 et résidant à Göteborg, en Suède, pendant 21 ans. Les participants ont passé en 1993, en 2003 puis en 2014 un examen clinique, des analyses de laboratoire et un électrocardiogramme.

Selon leurs conclusions, publiées dans le journal Open Heart, « un rythme cardiaque élevé est associé à un risque accru de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes de la population en général ». Par ailleurs, ces risques sont plus élevés « chez les personnes présentant une augmentation du rythme cardiaque entre 50 et 60 ans ».

La fréquence cardiaque au repos, un indicateur précieux

Les participants, dont le rythme cardiaque au repos initial était supérieur à 75 battements par minutes (bpm) en 1993, présentaient un risque accru de développer une maladie cardiaque dans les 11 années et un risque environ deux fois plus élevé de décès, toutes causes confondues, par rapport à ceux ayant moins de 55 bpm en 1993.

Par ailleurs, « chaque augmentation de battement de la fréquence cardiaque était associée à un risque de décès toutes causes confondues plus élevé de 3%, un risque plus élevé de maladies cardiovascuaires de 2% ». La fréquence cardiaque au repos représente donc un indicateur précieux de la santé des patients. Il convient ainsi de la surveiller, par un suivi médical régulier, et de chercher les causes d’un éventuel trouble du rythme cardiaque au repos. Mauvaise alimentation, tabagisme, alcool, stress et manque d’exercice physique en sont souvent la cause.

Aurélie Giraud

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La majorité des nouveaux anticancéreux autorisée sans preuve d’efficacité supérieure aux anciens ou à un placebo

Plus de la moitié (57 %) des médicaments anticancéreux autorisés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) entre 2009 et 2013 ont été mis sur le marché sans évidence claire qu’ils améliorent la qualité de la vie ou prolongent la vie, selon une étude publiée dans le British Medical Journal.

Courtney Davis du King’s College London et Huseyin Naci de la London School of Economics and Political Science ont, avec leurs collègues, analysé les études concernant tous les nouveaux anticancéreux entrés sur le marché durant cette période.

La plupart des anticancéreux sont approuvés sur la base de mesures, non pas de la survie ou de la qualité de vie, mais d’indicateurs potentiels de celles-ci qui ne sont pas des prédicteurs solides, expliquent les chercheurs.

De 2009 à 2013, l’EMA a approuvé 48 médicaments contre le cancer pour 68 indications. De ce nombre, 8 indications (12 %) ont été approuvées sur la base d’études sans groupe de comparaison.

Au moment de l’autorisation de mise sur le marché :

  • les études montraient une prolongation de la survie pour 24 des 68 indications (1 sur 3, 35 %) ; la médiane était de 2,7 mois (variant de 1,0 à 5,8 mois) ;

  • il y a eu une amélioration de la qualité de vie pour 7 des 68 indications (1 sur 10, 10 %).

Dans la période post-marketing :

  • Même après un suivi médian de 5,4 ans (variant de 3,3 ans à 8,1 ans), la moitié des médicaments (49 %) ne présentaient toujours aucun avantage sur le plan de la qualité de vie ou de la survie et parmi les 23 présentaient un avantage, celui-ci était jugé insignifiant sur le plan clinique (ne faisant pas une réelle différence pour les patients) dans environ la moitié (48 %) des cas.

  • Sur 44 indications pour lesquelles il n’y avait aucune preuve d’un gain de survie ou de qualité de vie au moment de l’autorisation de mise sur le marché, au cours de la période post-commercialisation, il y a eu des preuves de prolongation de la vie pour seulement 3 indications (7 %) et un bénéfice sur la qualité de vie pour 5 (11 %).

Peu d’informations sont disponibles pour guider les patients et leurs cliniciens traitants en ce qui concerne l’efficacité des médicaments, soulignent les chercheurs. « Lorsque des médicaments coûteux dont les bénéfices cliniques ne sont pas clairement démontrés sont approuvés et remboursés par les systèmes de santé publics, les patients peuvent en souffrir et les fonds publics gaspillés ».

« Ce faible niveau d’exigence pour les autorisations de mise sur le marché signifie qu’un nombre important de médicaments anticancéreux, disponibles sur le marché européen et souvent présentés comme des “thérapies innovantes”, peuvent ne pas présenter d’avantage réel démontrable par rapport aux options thérapeutiques existantes ou au placebo. Cela peut mener à de faux espoirs et à l’exposition à une toxicité inutile pour certains patients, en plus d’être un gaspillage important de ressources et de fonds importants », souligne le communiqué.

Les chercheurs appellent l’EMA à hausser la barre des preuves requises pour l’autorisation de mise sur le marché de nouveaux médicaments.

Pour plus d’informations sur les nouveaux traitements du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : King’s College London, BMJ
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