La cannelle, particulièrement sous forme de compléments alimentaires, peut exposer à des surdoses de coumarine, rappelle l’UFC-Que Choisir. Continuer la lecture de La cannelle peut exposer à des surdoses de coumarine
Archives par mot-clé : Surdoses
Surdoses d’opioïdes aux États-Unis : les chiffres récents
Loin de se résorber, la crise des opioïdes s’aggrave aux États-Unis selon les derniers chiffres des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) publiés le 6 mars.
Les urgences des hôpitaux ont enregistré une hausse de près de 30 % du nombre de personnes transportées pour surdose d’opioïdes (antidouleurs, héroïne, fentanyl) entre juillet 2016 et septembre 2017.
142 557 visites aux urgences des hôpitaux concernant des overdoses aux opiacés ont été enregistrées.
Les données sur les décès liés aux opiacés seront publiées plus tard car les certificats de décès sont plus longs à collecter.
Mais en 2016 déjà, 63 632 personnes sont mortes d’overdoses aux Etats-Unis, soit une hausse de 21,4 % par rapport à 2015. Près de deux tiers des overdoses mortelles impliquaient des opiacés.
Psychomédia avec sources : CDC, Europe 1 (AFP)
Tous droits réservés.
Les benzodiazépines (Xanax, Lexomil, Valium…) contribuent à la crise des surdoses d’opioïdes
Plus de 30 % des surdoses impliquant des opioïdes impliquent aussi des médicaments benzodiazépines comme l’alprazolam (Xanax), rapporte le National Institute on Drug Abuse (NIDA) sur son site.
Les benzodiazépines sont des médicaments sédatifs qui augmentent l’activité du neurotransmetteur inhibiteur GABA dans le cerveau.
Les benzodiazépines courantes incluent notamment le diazépam (Valium) et le clonazépam (Klonopin, Rivotril en France), note le NIDA. Une cinquantaine de benzodiazépines et médicaments apparentés sont commercialisés internationalement dont une vingtaine en France où le Xanax est suivi par le zolpidem (Stilnox) et le bromozépam (Lexomil).
La combinaison d’opioïdes et de benzodiazépines peut être dangereuse parce que ces deux types de médicaments sont sédatifs et suppriment la respiration – la cause du décès par surdose – en plus d’altérer les fonctions cognitives.
En 2015, 23 % des personnes décédées d’une surdose d’opioïdes ont également été testées positives aux benzodiazépines, rapporte le NIDA. « Malheureusement, de nombreuses personnes se font prescrire les deux types de médicaments simultanément.
»
Dans une étude portant sur plus de 300 000 personnes assurées qui ont reçu des ordonnances d’opioïdes entre 2001 et 2013, la proportion ayant également reçu une prescription de benzodiazépines est passée de 9 % en 2001 à 17 % en 2013. L’étude a montré que les personnes qui consommaient simultanément les deux médicaments étaient plus à risque de se rendre aux urgences ou d’être admises à l’hôpital pour une urgence liée aux médicaments.
Des études précédentes ont également montré les dangers de la co-prescription d’opioïdes et de benzodiazépines. Une étude de cohorte menée en Caroline du Nord a montré que le taux de décès par surdose chez les personnes recevant les deux types de médicaments était 10 fois plus élevé que chez celles qui prenaient seulement des opioïdes.
Dans une étude sur les décès par surdose chez des personnes ayant reçu une prescription d’opioïdes pour traiter une douleur non cancéreuse au Canada, 60 % des patients ont également reçu des benzodiazépines.
« Les personnes à qui l’on prescrit des médicaments devraient informer leur médecin de tous les autres médicaments qu’elles prennent, et elles devraient consulter leur médecin au sujet des dangers potentiels de l’utilisation conjointe de divers médicaments et substances, dont l’alcool
», conclut le NIDA. (L’alcool agit également sur le neurotransmetteur GABA, amplifiant ainsi les effets des benzodiazépines.)
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : NIH National Institute on Drug Abuse.
Tous droits réservés.
Surdoses d’opioïdes : l’antidote naloxone disponible pour tous gratuitement et sans ordonnance au Québec
Depuis le 10 novembre 2017, des trousses de naloxone, antidote aux médicaments et aux drogues opioïdes tels que le fentanyl, sont disponibles dans toutes les pharmacies du Québec, gratuitement, sans ordonnance médicale requise, pour toute personne de 14 ans et plus présente au Québec.
Les pharmaciens informeront les personnes qui se procurent le médicament afin de faciliter son utilisation.
Les utilisateurs d’opioïdes ou les aidants peuvent se procurer la naloxone sans avoir « à payer le médicament, ni les fournitures, ni l’enseignement. Le patient n’a pas non plus à payer de coassurance et de franchise
», précise le communiqué de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). « De plus, le programme s’applique à toute personne présente au Québec, qu’elle soit résidente ou non.
»
Toute personne âgée de plus de 14 ans qui en fera la demande dans une pharmacie participante se verra remettre une trousse de naloxone gratuitement sur présentation d’une carte d’assurance maladie, a expliqué le ministre de la Santé.
Cependant, a-t-il précisé, « toute personne qui en ferait la demande et dont l’état clinique suggérerait au pharmacien que cette personne est en détresse se verra octroyer l’accès à ce médicament ». Cette mesure concerne surtout les personnes itinérantes qui ne sont souvent pas inscrites à l’assurance maladie.
« C’est sans question et sans enquête
», a précisé le ministre.
La trousse contient un maximum de huit fioles injectables avec le nombre de seringues nécessaires à l’administration du médicament, précise Radio-Canada.
De 2000 à 2016, 2559 décès ont été attribués dans la province à une intoxication aux opioïdes, rappelle Radio-Canada.
Pour plus d’informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, AQPP, Radio-Canada.
Tous droits réservés.
Surdoses de fentanyl : Montréal a évité le pire le week-end passé
Montréal a évité le pire le week-end passé, après que des drogues contenant fort probablement du fentanyl, un analgésique 100 fois plus puissant que la morphine, ont été écoulées par des trafiquants, rapporte Le Devoir.
Une dizaine de surdoses ont été rapportées en trois jours, mais aucune perte de vie n’a été déplorée, indique la Direction de santé publique de Montréal.
Les réseaux de vigie, composés notamment d’intervenants de rue, de spécialistes en santé publique, de policiers et d’ambulanciers, mis en place après la crise des surdoses de 2014, qui a fait 83 victimes, dont 25 sont décédées, auraient été efficaces.
Sept cas ont été enregistrés dans la seule journée de vendredi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et l’administration du naloxone, antidote aux surdoses, a sauvé ces sept personnes, rapporte Radio-Canada.
Dès le signalement, vendredi, d’un nombre inhabituel de surdoses par le réseau, la Direction de santé publique, les organismes communautaires et les services policiers ont été alertés.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé, dès vendredi soir à la saisie de diverses quantités de drogues dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, notamment à celle de 260 grammes d’un mélange possible de fentanyl et d’héroïne, un cocktail associé depuis un an à des centaines de décès au Canada.
Toute la fin de semaine, plusieurs doses de naloxone, un antidote aux opiacés, ont été distribuées et des formations éclair sur son administration ont été dispensées aux utilisateurs de drogues et à divers intervenants.
La DSP de Montréal juge qu’il faut accroître encore davantage l’accès à la naloxone, notamment pour que les travailleurs de rue puissent distribuer directement l’antidote, et pas seulement les pharmacies, souvent fermées le soir et la nuit.
Des arrestations ont eu lieu.
Surdoses d’opioïde : l’immunité aux victimes et aux aidants composant le 911 est entrée en vigueur (Canada)
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Le Devoir, Radio-Canada, La Presse
Tous droits réservés.
Mortalité par surdoses d’opiacés et consommation de cannabis en Europe : les chiffres de l’OEDT
Dans son rapport annuel, publié le 6 juin, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) alerte sur une augmentation des risques de santé liée aux substances psychoactives, en particulier les opiacés de synthèse, rapporte Le Monde.
En Europe (Union européenne, Norvège et Turquie), la mortalité par surdose est en hausse depuis trois ans, avec 8 441 décès en 2015, soit une hausse de 6 % par rapport à 7 950 décès en 2014.
Les pays les plus touchés sont l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui se partagent 46 % des cas de surdose. Les pays du nord de l’Europe ont aussi des taux élevés : l’Estonie affiche par exemple 103 décès par million d’habitants, la Suède 100 décès par million et la Norvège 76 décès par million alors que la moyenne européenne est de 20,3 décès par million. En France, ce sont 7 décès par million d’habitants.
Ces résultats sont à prendre avec précaution, prévient l’OEDT, notamment en raison de sous-déclarations dans certains pays.
Les opiacés sont les drogues les plus meurtrières, étant responsables de 80 % des décès par surdose. Entre 2009 et 2015, 25 nouveaux opiacés de synthèse, dont 18 à base de fentanyls, ont été détectés.
Le cannabis reste de loin, la drogue la plus consommée : 26,3 % des Européens âgés entre 15 et 64 ans en ont déjà consommé. En France, 40,9 % des 15-64 ans en ont déjà consommé.
L’OEDT rappelle que les 28 Etats membres de l’Union européenne ont développé des réponses diverses à l’égard de la vente et de la consommation du cannabis, oscillant entre « des modèles restrictifs et la tolérance pour certaines formes d’usage personnel ».
En France, reprenant une promesse électorale d’Emmanuel Macron, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a indiqué que des contraventions pour réprimer l’usage de cannabis seraient mises en place « dans les 3-4 mois ». En instaurant une amende au lieu d’une éventuelle peine de prison et d’un passage devant un tribunal, un allégement de la procédure est visé, mais aussi une « dissuasion proportionnée, immédiate et efficace ».
En Europe, des « niveaux historiquement élevés » de teneur en principe actif ont été atteints ces dernières années, notamment en raison d’une « production domestique croissante » de cannabis.
Critères diagnostiques du trouble d’utilisation du cannabis (DSM-5)
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Le Monde.
Tous droits réservés.
Surdoses d’opioïde : l’immunité aux victimes et aux aidants composant le 911 est entrée en vigueur (Canada)
Une nouvelle loi qui prévoit l’immunité contre les accusations de possession simple pour les personnes qui composent le 911 dans le cas d’une surdose est entrée en vigueur le 4 mai 2017 au Canada.
Des décès par surdoses d’opioïdes peuvent être évités si de l’aide médicale est reçue rapidement, mais des données montrent que, souvent, les témoins d’une surdose n’appellent pas le 911 par crainte de la participation des services de police.
La « Loi sur les bons samaritains secourant les victimes » :
-
offre une protection juridique aux personnes qui sont témoins d’un surdosage ou qui sont en train de faire un surdosage et qui composent le 9-1-1 pour obtenir de l’aide ;
-
elle protège également si vous vous trouvez dans la situation de violation des conditions suivantes prévue à l’article 4 (1) de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances :
- libération conditionnelle
- mise en liberté conditionnelle
- ordonnance de probation
- possession simple
- peine conditionnelle
-
elle s’applique à quiconque réclame de l’aide d’urgence dans le cas d’un surdosage, y compris la personne en situation de surdosage.
-
elle protège tant ceux qui restent sur les lieux du surdosage que ceux qui quittent les lieux avant l’arrivée de l’aide ;
La Loi n’accorde pas de protection juridique dans le cas d’infractions plus graves telles que :
- des mandats non exécutés
- la production et le trafic de substances contrôlées
- tous les autres crimes non précisés par la Loi
« Cette loi garantit que vous pouvez demander de l’aide lorsqu’une personne fait une surdose et que vous pouvez rester sur place pour lui offrir du soutien jusqu’à l’arrivée des intervenants d’urgence, grâce à une garantie d’immunité contre des accusations de possession simple de drogues illicites et certaines accusations connexes », a souligné Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.
La naloxone en vaporisateur, antidote aux opioïdes, autorisée sans ordonnance au Canada
Pour plus d’informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Santé Canada, Gouvernement du Canada.
Tous droits réservés.