Archives par mot-clé : syndrome

Locked-in syndrome (SLA) : une interface permet un début de communication

Des personnes atteintes d’un locked-in syndrome complet, incapables de bouger leurs yeux pour communiquer, ont pu répondre « oui » ou « non » par la pensée à des questions qui leur étaient posées grâce à une interface cerveau-ordinateur.

Dans le locked-in syndrome,la conscience et la cognition sont intactes et la paralysie complète à l’exception des mouvements oculaires verticaux et du clignement des yeux. Dans le locked-in syndrome complet, il y a une perte de tout mouvement oculaire.

Cette étude, dont les résultats sont publiés dans revue PLOS Biology, a été menée avec quatre personnes atteintes de SLA (sclérose latérale amyotrophique), aussi appelée maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative dans laquelle sont détruites progressivement les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles moteurs (les motoneurones).

Ces participants répondaient par oui ou non à des questions personnelles dont les réponses étaient connues (ex. : « Votre mari s’appelle-t-il Joachim ? ») et d’autres non connues (« Etes-vous heureux ? »).

L’interface faisait appel à la spectroscopie dans le proche infrarouge combinée à l’électroencéphalogramme pour mesurer l’oxygénation sanguine et l’activité électrique. Un programme d’ordinateur analysait les changements provoqués par les réponses et apprenait à identifier les réponses typiques d’un non ou d’un oui.

Trois des participants ont participé à 46 sessions et l’autre, à 20 sessions. Pour les questions dont les réponses étaient connues, les réponses détectées étaient exactes dans 70 % des cas, soit un niveau supérieur au hasard (50 %).

« Ces résultats impressionnants démentent ma propre théorie selon laquelle les personnes atteintes d’un locked-in syndrome complet sont incapables de communiquer », a déclaré le professeur Niels Birbaumer, neuroscientifique au Wyss Center for Bio and Neuroengineering (WCBN) de Genève (Suisse), coauteur.

Si nous parvenions à reproduire cette étude auprès d’un plus grand nombre de patients, je pense que nous pourrions rétablir une communication utile dans les états de locked-in syndrome complet chez les personnes atteintes de maladies des motoneurones », dit-il.

A la question « Etes-vous heureux ? », les quatre participants ont constamment répondu « oui », et ce de manière répétée au cours des semaines d’interrogation.

Le professeur Birbaumer a déclaré : « Nous étions initialement surpris des réponses positives lorsque nous avons interrogé les quatre participants sur leur qualité de vie. Ils avaient tous les quatre accepté la ventilation artificielle afin d’être maintenus en vie une fois la respiration devenue impossible donc, d’une certaine manière, ils avaient déjà décidé de vivre. Nous avons observé que, tant qu’ils recevaient des soins satisfaisants à domicile, ils jugeaient leur qualité de vie acceptable. Ainsi, si nous pouvions rendre cette technique largement disponible dans la pratique clinique, cela aurait un impact considérable sur la vie quotidienne des personnes atteintes de locked-in syndrome complet ».

Dans l’un des cas, est-il rapporté, la famille a prié les chercheurs de demander à l’un des participants s’il acceptait que sa fille épouse Mario, son petit ami. La réponse a été « non » neuf fois sur dix.

Des personnes paralysées (atteintes de SLA) bougent un curseur par la pensée.

Photo : WCBN.

Psychomédia avec sources : WCBN, PLOS Biology, NHS Choice.
Tous droits réservés.

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Syndrome de fatigue chronique : une anomalie de la vision pourrait aider le diagnostic

Une anomalie de la vision chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique (SFC) est rapportée dans une étude publiée dans la revue Perception.

Claire Hutchinson et ses collègues du département de Neurosciences, psychologie et comportement de l’Université de Leicester ont mené cette étude avec 20 personnes ayant un diagnostic du syndrome et 20 personnes sans le diagnostic.

L’étude évaluait le stress visuel (inconfort et fatigue) en utilisant le test standardisé d’éblouissement induit par des motifs rayés (« pattern glare test »), dont l’illustration est un exemple, qui consiste à signaler le nombre de distorsions visuelles perçues en regardant des motifs. Ce stress visuel en réponse à des motifs répétitifs peut être éprouvé lors de la lecture de texte par exemple.

Les participants atteints du syndrome rapportaient plus de distorsions pour les motifs ayant une densité moyenne de rayures.

Cette anomalie pourrait constituer un marqueur pouvant aider au diagnostic de la maladie, soulignent les chercheurs.

Le diagnostic est actuellement difficile à poser car, outre la fatigue invalidante, il « y a peu de signes cliniques définitifs de la maladie et ses symptômes principaux chevauchent souvent ceux répandus dans d’autres conditions de santé. En conséquence, le syndrome de fatigue chronique est souvent un diagnostic d’exclusion, étant fait en dernier ressort et, éventuellement, après qu’un patient ait subi une série de traitements inappropriés pour des troubles diagnostiqués à tort ».

Près des trois quarts des personnes atteintes du syndrome signalent des symptômes liés à la vision et aux yeux qui interfèrent avec leur vie quotidienne, mentionnent les chercheurs. Des travaux précédents de l’équipe ont montré l’existence, chez ces personnes, de difficultés de mouvement oculaire et de symptômes, dont des douleurs aux yeux, qui peuvent être sévères.

Illustration : Exemple de test d’éblouissement induit par des motifs rayés.

Psychomédia avec source : University of Leicester.
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Le quotidien de Charles, 12 ans, atteint du syndrome de Williams

Ce samedi 28 février est la journée internationale des maladies rares. Quatre millions de Français en sont atteints. Charles, 12 ans, et l’un d’eux. Il vit à Thiviers (Périgord).

Charles souffre du syndrome de Williams, qui touche 3 000 personnes en France. Parmi ses symptômes, Charles a eu du mal à acquérir les capacités de concentration et d’équilibre. Il a également des difficultés d’élocution et de vision et accuse un retard intellectuel et moteur.

A l’âge de deux ans, le diagnostic tombe. Sa maman Stéphanie raconte à France 2 : « C’est bien de savoir quel est le problème mais ça ne l »efface pas. Le couperet tombe et tout s’écroule ».

Débute alors un combat pour que Charles ait la vie la plus normale possible. Aujourd’hui, il va au collège dans une classe spécialisée et essaye d’avoir le plus d’activités possibles. Le syndrome de Williams ne se soigne pas, mais il n’écourte pas la durée de vie.

Au sein de sa famille, on refuse de parler de « maladie ». On préfère le terme de « différence ». Charles, qui se verrait bien devenir plus tard « aiguiseur de bois », fait la fierté de sa maman en martelant : « On est tous différents ».

Cancer: le «syndrome de l’embellie Angelina Jolie»

On se souvient de ce coup de tonnerre médiatique. Le 14 mai 2013, dans une tribune dans le New York Times, l’actrice Angelina Jolie révélait avoir accepté qu’on lui pratique une double mastectomie. Elle précisait qu’elle fait le choix de cette opération car porteuse d’une mutation génétique BRCA1/BRCA2. Elle expliquait encore qu’elle était exposée à un risque de 87 % de développer un cancer du sein et de 50 % un cancer de l’ovaire.

Elle a pris cette décision à l’âge de 37 ans. Sa mère était morte à l’âge de 56 ans d’un cancer. Elle ajoutait que désormais ses risques d’être atteinte d’un cancer du sein ne sont plus que de 5 %.

L’aura de la l’actrice et l’écho international que rencontra son témoignage ont-ils aidé à la vulgarisation d’une pratique chirurgicale préventive et hautement problématique? Vulgarisation de la pratique ou de la réflexion médicale et éthique sur cette pratique? Nous avons aujourd’hui 4 juin des éléments de réponse sur Medscape France (Aude Lecrubier) avec les réponses à quelques questions du Dr Odile Cohen-Haguenauer, spécialiste d’oncogénétique à l’hôpital Saint Louis (Paris).

Extraits :

«L’intervention d’Angelina Jolie a eu un effet globalement tout à fait extraordinaire et positif. Elle a été déterminante pour créer un vrai mouvement chez les femmes les plus à risque qui n’étaient jamais allées consulter. Si les hommes et les femmes du commun ont pu être choqués, beaucoup de personnes réellement concernées par des cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, se sont “débloquées”, ont “pris le taureau par les cornes” et se sont dirigées vers les consultations d’oncogénétique auxquelles elles n’osaient pas aller par déni ou par terreur. Or, ces consultations sont une véritable valeur ajoutée pour leur prise en charge et celle de leur famille (…)

Après l’intervention d’Angelina Jolie, nous avons observé que des femmes qui sont à risque génétique avec des facteurs familiaux majeurs n’osaient pas approcher nos consultations. En pratique, l’encombrement des consultations a, en effet, explosé en 2013-2014. Personnellement, je suis rendue pour mes prochains rendez-vous à juillet-août de 2015 car nous gérons en permanence des demandes d’urgence. (…)

Concernant le maillage des consultations d’oncogénétique sur le territoire, il est satisfaisant. Il existe des centres de référence et des consultations spécialisées mais aussi des consultations avancées dans des territoires plus retirés où des spécialistes consultent une fois par mois pour éviter aux patientes de se déplacer. Le vrai besoin est de former plus d’oncogénéticiens pour répondre à une demande croissante.»

Cette spécialiste rappelle qu’il existe un annuaire des consultations d’oncogénétiques sur l’ensemble du territoire français. Et que la Haute Autorité de Santé a formulé il y a quelques jours de nouvelles recommandations sur ce sujet. (Voir ici).

Résumons. Une actrice-vedette parlant ouvertement de son corps et de ses peurs dans un grand journal d’information générale. Des femmes entendant ce message. Sans affolement ni scandale. Un dispositif français national qui répond présent.Voilà un ensemble de symptômes peu fréquent. Cela pourrait mériter un nom. Quelque chose comme le «syndrome de l’embellie Angelina Jolie».

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr

Insolite : le premier cas de syndrome d’orgasme du pied

Le cas d’une femme souffrant d’orgasmes du pied gauche a répétition a été constaté au Pays-Bas. Le seul moyen de la soigner est d’injecter un anesthésiant dans le nerf de son pied.

Une néerlandaise de 55 ans, connue sous le pseudonyme de « Mrs A », s’est rendue chez son médecin suite à des symptômes peu ordinaires : le tout premier cas d’orgasme du pied.

Mrs A souffre d’orgasmes à répétition, cinq à six fois par jour, localisés à l’intérieur de son pied gauche et pas provoquées par des pensées intimes. Docteur Marcel D.Waldinger, neuropsychiatre et professeur en psychopharmacologie à l’université d’Utrecht, lui a diagnostiqué le tout premier « syndrome d’orgasme du pied » dont il explique les détails dans une étude publiée le 19 juin dans la revue Journal of Sexual Medicine.

« Ces orgasmes sont très embarrassants et gênent considérablement cette femme », explique-t-il au site spécialisé LiveScience. Les symptômes aurait été causés par une perturbation des messages nerveux, qui feraient interpréter au cerveau une stimulation du pied comme si elle venait du vagin.

D’autres cas trop timides

En effet, un an et demi avant l’apparition des symptômes, Mrs A a passé trois mois en soins intensifs, dont une partie dans le coma, à cause d’une infection grave de son organisme, un Sepsis. Des dommages au niveau de son pied gauche avaient été certifiés lors de sa sortie du coma.

Le seul moyen trouvé par le docteur Waldinger pour soigner sa patiente consiste à injecter un anesthésiant dans le nerf recevant les informations du pied gauche.

Le médecin néerlandais est convaincu que d’autres personnes souffrant de ce syndrome existent, mais n’osent pas se manifester. Pourtant il précise que « ce n’est pas psychologique, c’est un cas neurologique, qu’on peut expliquer et traiter ».

Retrouvez cet article sur Topsanté

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Syndrome de l’immunodéficience acquise 1983-2013

La Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 a pour thème «  Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida.». Ce thème fait référence aux engagements pris dans le cadre de la Déclaration politique des Nations Unies intitulée « intensifier nos efforts pour éliminer le VIH et le sida » adoptée lors de la réunion de Haut niveau sur le sida qui s’est tenue à New York du 08 au 10 juin 2011, où la Délégation marocaine avait été présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma.   AU MAROC, LA PREVALENCE DU VIH DANS LA POPULATION GENERALE EST A UN NIVEAU FAIBLE (0,11%) et stable depuis l’année 2000. Selon les dernières estimations du Programme National de Lutte contre le sida, du ministère de la Santé, en collaboration avec ONUSIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH  est de 29 000. D’autre part, 6824 cas de VIH/sida ont été déclarés entre 1986 et fin juin 2012, dont 4314 au stade sida-maladie et 2508 porteurs asymptomatiques du VIH. Ce qui montre que 80% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut sérologique. Parmi les cas de VIH/sida notifiés, les adultes jeunes de 25 à 44 ans représentent 70%, le mode de transmission prédominant est hétérosexuel (84%) et la part des femmes est de 48%. Par ailleurs, 67% des nouvelles infections se produisent parmi les populations les plus exposées aux risques. Le Plan Stratégique National (PSN) de lutte contre le sida 2012-2016, lancé officiellement par le Ministre de la Santé, le 3 avril 2012, engage résolument le Maroc dans la concrétisation de l’accès universel à des services de prévention du VIH, de traitement et d’appui aux personnes vivant avec le VIH. La stratégie adoptée étant intégrée et basée sur une approche multisectorielle et participative, avec une implication importante de la Société civile.   LES PRINCIPALES REALISATIONS EN 2012 ONT CONCERNE : • le lancement du processus des plans stratégiques régionaux prenant en considération les spécificités locales des 16 régions du Royaume ;• l’élaboration d’une stratégie spécifique de protection et prévention des enfants et adolescents ;• l’élargissement de l’accès à des services de prévention de qualité, ciblant les populations clés plus exposées aux risques en partenariat avec les ONG ;• l’accès au programme de réduction des risques et au traitement de substitution par la Méthadone pour les usagers de drogues injectables (UDI). Actuellement, environ 300 UDI sont sous Méthadone ;• L’amélioration du recours au dépistage, particulièrement pour les femmes enceintes et les populations clés exposées aux risques. A cet effet, le dépistage du VIH a été intégré dans 150 établissements de soins de santé de base, en plus des 52 centres des ONG ; • le démarrage d’un processus d’accréditation des centres de dépistage ; • l’élaboration d’un Plan National d’élimination de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant,• l’organisation d’une campagne nationale de dépistage, au mois de juin 2012, qui a permis de tester plus de 76000 personnes, dont 198 ont été dépistées VIH positives et adressées aux différents centres référents de prise en charge ; • L’amélioration de l’accès aux soins à toute personne vivant avec le VIH. Actuellement, 13 centres référents universitaires, régionaux et provinciaux offrent des soins en matière de VIH et 4967 sont sous traitement antirétroviral, dont 93% d’adultes et 7% d’enfants. Les perspectives visent la création de nouveaux centres référents, dont 4 en 2013, notamment à Béni Mellal, Lâayoune, Ouarzazate et Safi. POUR ELIMINER LA TRANSMISSION DU VIH DE LA MERE A L’ENFANT, le ministère de la Santé célèbre la Journée Mondiale contre le sida sous le thème « Pour une nouvelle génération sans sida ». Une campagne nationale de dépistage du VIH chez les femmes enceintes du 19 au 26 décembre 2012, concernera différents établissements de soins de santé de base et certaines maternités hospitalières dans 8 régions du Royaume.

La Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 a pour thème «  Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida.».

Ce thème fait référence aux engagements pris dans le cadre de la Déclaration politique des Nations Unies intitulée « intensifier nos efforts pour éliminer le VIH et le sida » adoptée lors de la réunion de Haut niveau sur le sida qui s’est tenue à New York du 08 au 10 juin 2011, où la Délégation marocaine avait été présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma.

AU MAROC, LA PREVALENCE DU VIH DANS LA POPULATION GENERALE EST A UN NIVEAU FAIBLE (0,11%) et stable depuis l’année 2000. Selon les dernières estimations du Programme National de Lutte contre le sida, du ministère de la Santé, en collaboration avec ONUSIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH  est de 29 000. D’autre part, 6824 cas de VIH/sida ont été déclarés entre 1986 et fin juin 2012, dont 4314 au stade sida-maladie et 2508 porteurs asymptomatiques du VIH. Ce qui montre que 80% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut sérologique. Parmi les cas de VIH/sida notifiés, les adultes jeunes de 25 à 44 ans représentent 70%, le mode de transmission prédominant est hétérosexuel (84%) et la part des femmes est de 48%. Par ailleurs, 67% des nouvelles infections se produisent parmi les populations les plus exposées aux risques.

Le Plan Stratégique National (PSN) de lutte contre le sida 2012-2016, lancé officiellement par le Ministre de la Santé, le 3 avril 2012, engage résolument le Maroc dans la concrétisation de l’accès universel à des services de prévention du VIH, de traitement et d’appui aux personnes vivant avec le VIH. La stratégie adoptée étant intégrée et basée sur une approche multisectorielle et participative, avec une implication importante de la Société civile.

 

LES PRINCIPALES REALISATIONS EN 2012 ONT CONCERNE :
• le lancement du processus des plans stratégiques régionaux prenant en considération les spécificités locales des 16 régions du Royaume ;
• l’élaboration d’une stratégie spécifique de protection et prévention des enfants et adolescents ;
• l’élargissement de l’accès à des services de prévention de qualité, ciblant les populations clés plus exposées aux risques en partenariat avec les ONG ;
• l’accès au programme de réduction des risques et au traitement de substitution par la Méthadone pour les usagers de drogues injectables (UDI). Actuellement, environ 300 UDI sont sous Méthadone ;
• L’amélioration du recours au dépistage, particulièrement pour les femmes enceintes et les populations clés exposées aux risques. A cet effet, le dépistage du VIH a été intégré dans 150 établissements de soins de santé de base, en plus des 52 centres des ONG ;
• le démarrage d’un processus d’accréditation des centres de dépistage ;
• l’élaboration d’un Plan National d’élimination de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant,
• l’organisation d’une campagne nationale de dépistage, au mois de juin 2012, qui a permis de tester plus de 76000 personnes, dont 198 ont été dépistées VIH positives et adressées aux différents centres référents de prise en charge ;
• L’amélioration de l’accès aux soins à toute personne vivant avec le VIH. Actuellement, 13 centres référents universitaires, régionaux et provinciaux offrent des soins en matière de VIH et 4967 sont sous traitement antirétroviral, dont 93% d’adultes et 7% d’enfants. Les perspectives visent la création de nouveaux centres référents, dont 4 en 2013, notamment à Béni Mellal, Lâayoune, Ouarzazate et Safi.
POUR ELIMINER LA TRANSMISSION DU VIH DE LA MERE A L’ENFANT, le ministère de la Santé célèbre la Journée Mondiale contre le sida sous le thème « Pour une nouvelle génération sans sida ». Une campagne nationale de dépistage du VIH chez les femmes enceintes du 19 au 26 décembre 2012, concernera différents établissements de soins de santé de base et certaines maternités hospitalières dans 8 régions du Royaume.

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Aujourd’hui, 30 ans après la découverte du VIH-1 par des chercheurs pasteuriens – découverte récompensée en 2008 par le Prix Nobel de médecine – le sida reste un fléau inacceptable qui affecte tout particulièrement les pays et les populations les plus démunis : 34 millions de personnes vivent avec le VIH/sida dans le monde et, en France, on déplore encore plus de 6000 nouvelles contaminations par an.

Dans ce contexte, les recherches sur le VIH /sida constituent l’un des objectifs majeurs de l’Institut Pasteur à Paris (voir La recherche VIH/sida à l’Institut Pasteur) et du Réseau international des Instituts Pasteur, dans les pays les plus affectés par l’épidémie.

À Paris, une dizaine d’équipes sont mobilisées. Les axes de recherches couvrent la majorité des champs d’investigation prioritaires aujourd’hui. Ils concernent notamment l’étude de l’évolution de l’infection, la variabilité du virus, les mécanismes d’entrée et de multiplication du VIH dans les cellules humaines, la transmission du virus, y compris de la mère à l’enfant, et sa régulation, la physiopathologie de l’infection, la réponse immunitaire de l’homme contre le virus, la protection naturelle chez l’homme, et bien sûr les traitements et les candidats vaccins.

Ces travaux sont réalisés dans le cadre d’un partenariat très étroit avec l’Agence Nationale de Recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS).

La découverte du virus du sida en 1983

Vih-SidaLes premiers cas de sida ont été décrits aux Etats-Unis, en 1981. On ne parlait alors pas encore de sida (syndrome d’immunodéficience acquise) pour décrire ce nouveau syndrome inexpliqué, mais plutôt de « gay syndrome », car il fut initialement identifié chez des homosexuels.

Courant 1982, les médecins français commencent à se mobiliser, avec l’apparition en France de cas similaires. Un certain nombre de recherches avaient été entreprises au niveau mondial depuis la première description de cette maladie chez des homosexuels, observée par la suite chez des hémophiles transfusés, ce qui laissait soupçonner que l’agent infectieux en cause était un virus.

En 1982, après avoir essayé en vain d’assimiler ce supposé virus à tous ceux connus jusqu’alors, Willy Rozenbaum, clinicien français travaillant à l’Hôpital Bichat, est certain de se trouver devant un virus d’un tout nouveau genre. À cette époque, il vient à l’Hôpital Pasteur donner une conférence sur ce nouveau syndrome d’immunodéficience, espérant par la même occasion convaincre des virologistes de l’Institut Pasteur de venir travailler avec lui sur cette infection d’origine inconnue. Mais personne ne répond à son appel.

Françoise Brun-Vezinet, qui travaille avec lui en tant que médecin-virologue, lui propose alors de contacter les enseignants du cours de rétrovirologie qu’elle a suivi à l’Institut Pasteur : Jean-Claude Chermann, avec lequel Françoise Barré-Sinoussi travaillait à l’époque comme chercheur Inserm, et Luc Montagnier. Leurs recherches au sein de l’unité d’Oncologie virale (Institut Pasteur – CNRS – Inserm) concernaient les relations rétrovirus-cancers. Luc Montagnier accepte d’aider Willy Rozenbaum et demande à Jean-Claude Chermann et à Françoise Barré-Sinoussi s’ils sont prêts à s’impliquer dans la recherche de l’agent responsable de cette maladie nouvellement identifiée. Comme ils disposaient alors d’un certain nombre de technologies pour travailler sur les rétrovirus et que certains de ces rétrovirus, chez le chat notamment, étaient connus pour provoquer une immunodéficience, les deux scientifiques acceptent.

L’Institut Pasteur se lance donc dans l’aventure fin 1982. Une première réunion a lieu à l’Institut Pasteur en décembre 1982 avec, entre autres, Willy Rozenbaum et Françoise Brun-Vezinet, pour discuter des recherches à entreprendre. En janvier 1983, Willy Rozenbaum envoie la première biopsie ganglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée », c’est-à-dire au stade de « pré-sida » (avant l’apparition d’une immunodéficience profonde), prélevée à l’hôpital Pitié-Salpetrière.

C’était ce que l’équipe pasteurienne souhaitait car elle savait déjà que les patients qui développaient la maladie voyaient leur taux de lymphocytes CD4 tomber en flèche jusqu’à disparaître quasi complètement. L’équipe supposait donc que ces cellules CD4 étaient la cible du virus inconnu et qu’il fallait, pour l’isoler, qu’elles soient encore présentes dans le prélèvement ganglionnaire. Luc Montagnier mit alors en culture les cellules ganglionnaires issues de la biopsie, puis apporta régulièrement à Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann le surnageant de culture pour rechercher la présence de rétrovirus, notamment par la détection d’une activité transcriptase inverse. Environ trois semaines plus tard, une telle activité fut effectivement détectée, mais un phénomène de mort cellulaire fut observé de façon concomitante. Ce fut un moment d’inquiétude, car il y avait un risque de perdre immédiatement le virus qui venait pour la première fois d’être détecté !

Au cours d’une réunion organisée en toute urgence, l’équipe pasteurienne décida de prendre des globules blancs de donneurs de sang (l’Hôpital Pasteur disposait alors d’un centre de transfusion sanguine) pour les réinjecter immédiatement dans la culture : l’activité enzymatique rétrovirale fut à nouveau détectée et à nouveau encore cette détection fut suivie d’un phénomène de mort cellulaire… C’était, en fait, la première observation de l’effet cytopathogène du virus.

Charlie Dauguet, responsable à l’époque de la microscopie électronique au sein de l’unité d’Oncologie virale, se vit confier le soin de rechercher dans la culture de cellules dans laquelle une activité enzymatique rétrovirale était détectée, des particules virales de type rétrovirus. Il lui fallut beaucoup de patience, mais il finit, au bout de quelques jours, par observer ce virus sous son microscope.

Une fois le virus détecté, il fallait le caractériser. Les chercheurs de l’unité d’Oncologie virale ont alors fait appel à l’équipe américaine du Pr Gallo (National Cancer Institute, Etats-Unis) qui avait décrit le seul rétrovirus humain connu à l’époque, le HTLV 1. Le Pr Gallo les informa qu’il était lui aussi à la recherche du virus responsable de ce que l’on allait appeler sida et pensait qu’il s’agissait du HTLV 1 (Human T-Cell Leukemia Virus), virus associé à une maladie rare – une leucémie des lymphocytes T – qu’il avait découvert en 1980. Mais les premières comparaisons effectuées, notamment par immunofluorescence par Marie-Thérèse Nugeyre et confirmées par la suite, suggéraient qu’il n’en était rien.

C’est ainsi que fût publiée en mai 1983 dans la revue Science, la première description du virus responsable du sida, que l’équipe à l’Institut Pasteur avait appelé à l’époque «Lymphadenopathy Associated Virus » ou LAV. Le lien de causalité entre ce virus et le sida restait encore en effet à démontrer.

Dès le début de l’année 1983, la recherche autour de ce virus nouvellement identifié s’intensifie. Commence une grande période de caractérisation du virus et de développement de tests sérologiques, parallèlement à une recherche visant à démontrer le lien entre le virus découvert et la maladie sida .

À l’Institut Pasteur, le laboratoire reçoit d’autres échantillons de patients au stade de pré-sida ou même de sida avéré. La collaboration avec les virologistes hospitaliers (Françoise Brun-Vezinet et Christine Rouzioux, Hôpital Bichat) se développe pour mettre au point des tests de diagnostic sérologique chez des patients infectés. Ce sont ces tests qui seront commercialisés en 1985.

La collaboration s’étend bientôt à des immunologistes hospitaliers (Jean-Claude Gluckman et David Klatzman, Pitié-Salpétrière) et des cliniciens, comme le Dr Vilmer (hôpital Necker), ce qui permet, au cours de l’année 1983, de démontrer que les lymphocytes T CD4 sont la cible majeure du virus, et qu’ils en meurent.
L‘équipe prend également contact avec des biologistes moléculaires (Simon Wain-Hobson, Pierre Sonigo, Marc Alizon, entre autres) pour analyser le génome de ce virus : leurs travaux aboutiront, un peu plus tard, à la description de la séquence du virus.
Plus tard dans l’année 1983, les scientifiques de l’unité d’Oncologie virale apportent la preuve qu’il s’agit bien d’un rétrovirus, ce que certains contestaient à l’époque.

La caractérisation des protéines constituant le virus est également entreprise dès 1983. L’analyse des protéines du virus montrera également que le LAV était totalement différent des « candidats » américains, les virus HTLV-1 et HTLV-2.

Enfin, au cours de cette même année, une collaboration entreprise avec le CDC à Atlanta, permit, par des études sur des sérums provenant de patients américains et français, de renforcer l’hypothèse du lien entre le virus et la maladie sida, en démontrant une corrélation entre la présence d’anticorps chez les malades et celle du virus.

C’est également avec le CDC que furent entrepris les premiers travaux démontrant la transmission possible du virus chez des chimpanzés.

Si toutes ces découvertes ont pu se faire si vite, c’est grâce à une interaction tout à fait exemplaire entre experts de disciplines distinctes et complémentaires – cliniciens, virologistes, immunologistes, biologistes moléculaires, épidémiologistes (Jean-Baptiste Brunet) – issus à la fois du monde de la recherche fondamentale et du milieu hospitalier.

Deux prix Nobel pour la découverte du virus du sida

En 2008, les Professeurs Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier ont reçu le prix Nobel de médecine 2008 pour leurs travaux portant sur la découverte du rétrovirus responsable du sida en 1983 à l’Institut Pasteur.

Vingt-cinq ans après l’isolement du virus du sida, ce prix est venu reconnaître le travail des scientifiques, et à travers eux celui de leurs collaborateurs cliniciens et chercheurs. Cette distinction devra encourager les jeunes à répondre aux nombreuses questions non résolues, comme le vaccin, le contrôle du virus et les nouveaux outils de prévention.

Françoise Barré-Sinoussi Françoise Barré-Sinoussi est Professeur de classe exceptionnelle à l’Institut Pasteur et Directrice de recherche Inserm de classe exceptionnelle. Elle dirige l’unité Régulation des Infections Rétrovirales à l’Institut Pasteur. Elle est également Présidente du Conseil scientifique de l’ANRS, coordinatrice du site de recherche de l’ANRS en Asie du Sud-Est et Présidente de la Société Internationale du sida (IAS). Françoise Barré-Sinoussi a établi de nombreuses collaborations avec les pays les plus touchés par l’épidémie de VIH/sida, notamment à travers le Réseau International des Instituts Pasteur. Ses travaux ont donné lieu plus de 270 publications originales dans des revues scientifiques internationales, à plus de 250 communications lors de congrès internationaux et à 17 dépôts de brevets.

Les recherches menées au sein de son unité visent à mieux comprendre quelles sont les réponses immunitaires innées et adaptative qu’il est nécessaire d’induire pour contrôler soit l’infection VIH elle-même soit l’activation immunitaire anormale et délétère qu’elle induit.

Luc Montagnier est Professeur Emérite à l’Institut Pasteur, où il a dirigé, de 1972 à 2000, l’Unité d’Oncologie Virale, Directeur de Recherches Emérite au CNRS et membre des Académies des Sciences et de Médecine.

Il est actuellement Président de la Fondation Mondiale Recherche et Prévention SIDA, créé en 1993 avec Federico Mayor, ancien Directeur Général de l’UNESCO.

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