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Dépression : le rôle du système immunitaire pointe vers de nouveaux traitements

Les recherches suggèrent de plus en plus un lien entre l’inflammation, qui est une activité du système immunitaire, et la dépression. Ces travaux s’insèrent dans une nouvelle discipline : la psycho-neuro-immunologie ou immuno-psychiatrie.

Alors qu’environ 30 % des personnes souffrant de dépression ne connaissent pas d’amélioration de leur état avec les antidépresseurs, l’inflammation constitue une cible de traitement prometteuse.

Mais les résultats des essais de médicaments anti-inflammatoires pour le traitement de ce trouble de l’humeur sont contradictoires.

Des chercheurs, font l’hypothèse que cela peut être attribué aux effets spécifiques de l’inflammation sur différents symptômes de dépression.

Philipp Frank et ses collègues des universités College London (Royaume-Uni) et de Helsinki (Finlande) ont exploré les associations entre l’inflammation systémique et les symptômes de dépression en analysant les résultats de 15 études menées avec un total de 56 351 personnes.

Les concentrations sanguines de marqueurs d’inflammation, la protéine C-réactive (CRP) et l’interleukine-6 (IL-6), étaient mesurées et 24 symptômes de dépression étaient évalués.

Des concentrations plus élevées de CRP étaient en forte association avec un risque accru de présenter :

  • quatre symptômes physiques (changements d’appétit, sensation que tout est un effort, perte d’énergie, problèmes de sommeil) ;

  • un symptôme cognitif (peu d’intérêt pour faire des choses).

Comment l’inflammation chronique affecte la motivation et l’énergie

Les données ne montrent pas d’association avec l’inflammation pour :

  • quatre symptômes émotionnels (être dérangé par des choses, être désespéré par l’avenir, avoir peur, penser que la vie a été un échec)

« Ces résultats suggèrent des effets spécifiques aux symptômes plutôt que des effets généralisés de l’inflammation systémique sur la dépression », concluent les chercheurs.

Les futurs essais explorant les traitements anti-inflammatoires de la dépression pourraient bénéficier du ciblage des individus présentant des profils de symptômes caractérisés par des symptômes physiques et cognitifs liés à l’inflammation.

Dans un article publié le 6 décembre 2021 sur le site The Conversation, des chercheurs français du CNRS et de l’INSERM décrivent des mécanismes par lesquels l’inflammation peut causer la dépression. Ces mécanismes expliquent aussi pourquoi des épisodes de dépression peuvent être liés à un risque accru de maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie.

Une inflammation systémique peut notamment être induite par l’alimentation. La psychiatrie nutritionnelle, qui constitue un champ de recherche en émergence, vise à intégrer des interventions alimentaires aux traitements. (Dépression : 9 façons dont l’alimentation influence le risque et les symptômes)

Pour plus d’informations sur les liens entre l’inflammation et la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The American Journal of Psychiatry.
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Plusieurs maladies et symptômes influencés par le rythme jour-nuit du système immunitaire

L’heure de la journée influe sur la sévérité d’une grande diversité d’affections, selon une étude publiée en mai dans la revue Trends in Immunology.

Christoph Scheiermann, immunologiste à l’Université de Genève (Suisse), et ses collègues ont compilé les études portant sur le lien entre les rythmes circadiens et les réponses immunitaires.

Par exemple, des études ont montré que les réponses immunitaires adaptatives – dans lesquelles des cellules spécialisées capables de combattre les agents pathogènes se développent au cours de plusieurs semaines – sont sous contrôle circadien.

« Le corps réagit à des signaux tels que la lumière et les hormones pour anticiper les rythmes récurrents du sommeil, du métabolisme et d’autres processus physiologiques. Chez les humains comme chez les souris, le nombre de globules blancs oscille également de manière circadienne, ce qui pose la question de savoir s’il serait possible d’optimiser un jour la réponse immunitaire grâce à la prise de conscience et à l’utilisation de l’horloge circadienne. »

Dans des études distinctes comparant les rythmes circadiens des cellules immunitaires dans des conditions normales, d’inflammation et de maladie, menées chez l’humain ou chez la souris, les chercheurs ont découvert que :

  • Les symptômes allergiques suivent une rythmicité dépendante de l’heure, généralement pire entre minuit et tôt le matin. L’horloge moléculaire peut stimuler physiologiquement le recrutement de cellules immunitaires innées. Des conséquences ont été montré sur l’asthme chez l’humain et sur l’inflammation des voies respiratoires chez la souris.

  • Les crises cardiaques chez l’humain sont connues pour survenir le plus souvent le matin, et des recherches suggèrent que celles survenant le matin ont tendance à être plus graves celles de la nuit. Chez la souris, un lien a été montré avec l’activité du système immunitaire.

  • La capacité des cellules immunitaires à lutter contre les plaques athéroscléreuses est liée à la CCR2, une chimiokine liée à l’inflammation. La CCR2 présente un rythme quotidien, étant plus efficace le matin.

  • Les infections parasitaires dépendent de l’heure. Les souris infectées par le parasite gastro-intestinal Trichuris muris dans la matinée sont capables de combattre l’inflammation plus rapidement que celles infectées le soir.

  • Une toxine bactérienne liée à la pneumonie initie une réponse inflammatoire dans les poumons. Chez la souris, le recrutement de cellules immunitaires au cours d’une inflammation pulmonaire présente un schéma d’oscillation circadien. Davantage de monocytes peuvent être recrutés dans la cavité péritonéale, la rate et le foie dans l’après-midi, ce qui entraîne une élimination accrue des bactéries à ce moment-là.

« Le défi consiste à canaliser cette compréhension croissante de l’immunologie circadienne dans des thérapies sur mesure pour les patients », souligne le chercheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cell Press, Trends in Immunology.
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Caries : le système immunitaire pourrait être responsable

Caries : le système immunitaire pourrait être responsable

Le 17 avril 2019

Des scientifiques ont démontré que le corps, en se défendant, cause aussi des dégâts. Un lien est ainsi établi entre système immunitaire et apparition des caries.

Les neutrophiles combattent les bactéries mais commettent des dégâts

Si jusqu’ici l’apparition de caries était associée à la présence de bactéries dans la bouche comme les Streptococcus mutans, une étude menée au Canada démontre un lien plus surprenant : « Que notre système immunitaire joue un rôle dans l’apparition des caries, c’est incroyable. Pourtant, nous avons désormais des preuves », selon Yoav Finer, de l’université de Toronto (Canada).

Quand des bactéries attaquent dans la bouche, des neutrophiles, qui constituent 65% des globules blancs du sang, viennent tenter de la défendre. S’ils parviennent généralement à détruire les bactéries indésirables, ils commettent également des dégâts. Le professeur illustre : « C’est comme si vous utilisiez un marteau pour tuer une mouche posée sur un mur ».

Une explication à la réapparition des caries

Les travaux des scientifiques ont donc mis en évidence que les neutrophiles causaient des dommages aux dents en quelques heures seulement. Et ce n’est pas tout : leurs enzymes s’attaqueraient, elles, aux résines composites utilisées pour obturer les dents. Voilà certaienement enfin l’explication de la réapparition fréquente des caries.

Pour rappel, une carie est une infection : des bactéries détruisent progressivement la dent. Elles s’attaquent d’abord à l’émail, puis à la dentine. C’est à ce stade, comme de nombreux nerfs traversent la dentine, que l’on peut ressentir une douleur au froid, au chaud, au sucré ou à l’acide. Pour s’en prémunir, une solution : se brosser les dents dès le plus jeune âge et ce, tout au long de sa vie, au moins 2 fois par jour, pendant 2 à 3 minutes, en prenant soin de brosser toutes les faces de chacune de vos dents.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Comment soigner une carie ?

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Décès de Naomie Musenga : la ministre de la Santé veut réformer le système des urgences téléphoniques

Décès de Naomie Musenga : la ministre de la Santé veut réformer le système des urgences téléphoniques

Le 18 janvier 2019.

Un peu plus d’un an après la mort de Naomie Musenga, non secourue par le Samu de Strasbourg, la ministre de la Santé veut mettre en place une série de réformes pour améliorer le système des urgences en France.

Naomie Musenga est-elle morte à cause de la négligence d’une opératrice du Samu ?

Cela fait un an que Naomie Musenga, cette jeune femme de 22 ans, est morte dans la détresse la plus totale. Son appel au Samu de Strasbourg a été tourné en dérision par l’opératrice, aucun secours ne lui a été envoyé et elle est morte quelques heures plus tard chez elle. Depuis ses parents se battent pour savoir ce qu’il s’est réellement passé.

Nous savons désormais que leur fille, qui se plaignait d’atroces douleurs au ventre, est décédée à cause d’une intoxication au paracétamol. L’assistante de régulation est toujours suspendue, le responsable du Samu Bas-Rhin a démissionné et c’est au tour de la ministre de la Santé de s’emparer du dossier pour creuser le problème plus en profondeur : le système des urgences téléphoniques doit être réformé.

Quelles réformes pour les urgences téléphoniques ?

En France, trois numéros peuvent être composés pour joindre un service d’urgence : le 17 (police), le 18 (pompiers) ou le 15 (SAMU). Pour que les appels soient mieux traités, mieux triés, harmonisés et mieux répartis entre les service d’urgence, la ministre, Agnès Buzyn, souhaite que tous les appels arrivent au même numéro, le 112.

Elle envisage aussi des envois de messages par SMS pour ceux qui ne peuvent parler ou des appels vidéo pour montrer une plaie à l’opérateur. La géolocalisation de la victime est également une piste qui permettrait aux sercours de gagner du temps. Mais l’urgence la plus absolue est de recruter plus d’opérateurs téléphoniques de régulation médicale et de les former davantage. 

Maylis Choné

À lire aussi : Urgences

 

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Comment le cerveau régule le système immunitaire pour éviter un emballement de réactions auto-immunes

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Immunology, « ont mis en évidence l’implication du cerveau dans la régulation de la réaction inflammatoire induite par le système immunitaire lors d’une infection et son effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation ».

« Lors d’une infection par des virus ou d’autres organismes pathogènes, le système immunitaire s’active pour éliminer l’agent infectieux. »

« Les cellules immunitaires libèrent alors des molécules inflammatoires, des cytokines, responsables du processus d’inflammation nécessaire pour lutter contre la dissémination des pathogènes dans le corps. » (Qu’est-ce que l’inflammation ? – Vidéo)

« Il arrive cependant que la réaction inflammatoire s’avère excessive et toxique pour l’organisme. Elle peut ainsi provoquer des lésions au niveau des organes infectés qui, lorsqu’elles sont trop importantes, peuvent mener au décès. »

Des études précédentes ont montré qu’en cas d’infection, le cerveau est mobilisé pour réguler la réaction inflammatoire. Lorsqu’il détecte les cytokines produites par les cellules immunitaires, il induit la sécrétion dans le sang d’hormones régulatrices qui réduisent l’inflammation : les glucocorticoïdes. Ces hormones sont largement utilisées en médecine mais leur mode d’action précis reste encore mal connu.

Linda Quatrini et ses collègues de l’Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université (AMU) « se sont intéressés au mode d’action des glucocorticoïdes produits suite à l’activation du cerveau dans le contrôle de l’intensité de la réaction inflammatoire causée par l’infection virale chez la souris ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« Ces travaux montrent que les glucocorticoïdes régulent l’activité d’une population de cellules immunitaires, productrices de cytokines inflammatoires et ayant des activités antivirales et antitumorales majeures : les cellules Natural Killer (NK).

Ces cellules NK possèdent un récepteur qui est activé par les glucocorticoïdes produits après l’infection. Cette activation entraîne l’expression à la surface des cellules NK d’une molécule appelée PD-1, qui suscite beaucoup d’intérêt dans le milieu médical et est ciblée dans de nombreux traitements anti-cancéreux car elle possède une action inhibitrice sur l’activité des cellules immunitaires qui l’expriment.

Les chercheurs ont ainsi observé que les souris mutantes n’exprimant pas le récepteur aux glucocorticoïdes dans leurs cellules NK étaient plus susceptibles de développer une réaction grave d’hyper-inflammation et de succomber lors d’une infection. Ces travaux démontrent que l’expression du récepteur aux glucocorticoïdes par les cellules NK est nécessaire pour réguler l’intensité de l‘inflammation afin que la réponse contre le virus ne devienne pas toxique pour l’organisme. De plus, l’étude montre également que cette régulation est régie grâce à l’effet inhibiteur de la molécule PD-1 qui, dans le contexte infectieux, limite la production de cytokines inflammatoires par les cellules NK. »

« L’aspect le plus inattendu de notre découverte a été que cette régulation empêche le système immunitaire de s’emballer et de détruire les tissus sains, tout en maintenant pleinement ses propriétés antivirales nécessaires à l’élimination efficace du virus », explique Sophie Ugolini, directrice de l’étude.

« Cette découverte pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques qui cibleraient cette voie de régulation. Outre les infections, les chercheurs espèrent notamment pouvoir explorer la piste d’une potentielle implication de cette voie de régulation dans certains cancers. »

Pour plus d’informations sur le système immunitaire et sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Immunology.
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En Suède, une crise du système de santé accentuée par des dizaines de milliers de démissions d’infirmières

« La dégradation du réseau de soins primaires et de l’hôpital, avant tout dû à une pénurie criante d’infirmières, est la principale préoccupation des Suédois à l’approche des législatives du 9 septembre », rapporte l’AFP.

« Lassées de faire des heures supplémentaires pour des salaires médiocres, des dizaines de milliers d’infirmières ont rendu leur blouse depuis le début de l’année, selon Sineva Ribeiro, cheffe de l’Association suédoise des professionnels de santé. »

« Pas moins de 80 % des structures de santé en Suède manquent d’infirmières, selon l’Institut suédois des statistiques. »

« Pour certains, l’arrivée de 400 000 demandeurs d’asile depuis 2012 aggrave les problèmes de l’hôpital liés à la pénurie d’infirmières et de spécialistes », mentionne l’AFP.

« A Solleftea, la ville d’origine du Premier ministre, l’unique maternité a fermé ses portes en 2017. La maternité la plus proche est désormais à 200 kilomètres et les sages-femmes ont dû lancer des formations à l’intention des futures mères pour leur apprendre à accoucher… dans la voiture, ce que certaines d’entre elles ont dû faire depuis », est-il notamment rapporté.

Sur le site de Yohoo Actualités : En Suède, l’hôpital au bord de la crise de « nurses »

Une étude publiée en 2016 dans le Lancet situait pourtant la Suède en 3e position pour la performance de son système de santé. En 2017, le pays était en 4e position.

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Découverte d’un nouvel organe du système immunitaire pour la 1re fois depuis des décennies

Pour la première fois depuis des décennies, des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Communications, ont identifié une nouvelle structure anatomique au sein du système immunitaire.

Ils « ont identifié l’endroit où le système immunitaire se souvient des infections et vaccinations passées, et où les cellules immunitaires se rassemblent pour monter une réponse rapide contre une infection que le corps a déjà vue auparavant ».

La structure, qualifiée de « micro-organe », est stratégiquement positionnée pour détecter l’infection à un stade précoce, ce qui en fait un guichet unique pour combattre rapidement une infection dont le système immunitaire se souvient.

Le Dr Imogen Moran du Garvan Institute of Medical Research (Australie) et ses collègues ont fait la découverte en utilisant la microscopie 3D haute résolution chez des animaux vivants pour filmer le système immunitaire en action.

Ils ont révélé l’existence de structures minces et aplaties s’étendant sur la surface des ganglions lymphatiques chez la souris. Ces structures dynamiques ne sont pas toujours présentes : elles n’apparaissent que lorsqu’elles sont nécessaires pour combattre une infection contre laquelle l’animal a déjà été exposé.

Ils ont également repéré ces structures, qu’ils ont appelées « foyers prolifératifs sous-capsulaires » (FPS), à l’intérieur de sections de ganglions lymphatiques de patients, ce qui suggère qu’elles aident à combattre la réinfection chez les humains aussi bien que chez les souris.

Les chercheurs ont pu constater que plusieurs classes de cellules immunitaires se regroupent dans des FPS. Les lymphocytes B (ou cellules B) à mémoire ainsi que d’autres types de cellules qui agissent en tant qu’aides.

Ils ont également pu constater que les cellules B à mémoire se transformaient en plasmocytes combattant les infections. Il s’agit d’une étape clé dans la lutte contre l’infection, car les plasmocytes produisent des anticorps pour reconnaître et repousser les envahisseurs.

« C’était excitant de voir les cellules B à mémoire s’activer et se regrouper dans cette nouvelle structure qui n’avait jamais été vue auparavant », rapporte le chercheur. « Nous pouvions les voir se déplacer, interagir avec toutes ces autres cellules immunitaires et se transformer en plasmocytes sous nos yeux. »

« Lorsque vous combattez des bactéries qui peuvent doubler en nombre toutes les 20 à 30 minutes, chaque instant compte. Pour parler franchement, si votre système immunitaire met trop de temps à assembler les outils pour combattre l’infection, vous mourez », explique-t-il.

« C’est pourquoi les vaccins sont si importants. La vaccination entraîne le système immunitaire, de sorte qu’il peut produire des anticorps très rapidement lorsqu’une infection réapparaît. Jusqu’à présent, nous ne savions pas comment et où cela se produisait. »

« Nous avons montré que les cellules B à mémoire se transforment rapidement en un grand nombre de plasmocytes dans le FPS. »

Les chercheurs estiment que cette découverte représente une étape importante pour de meilleurs vaccins.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Illustration : organes du système immunitaire.

Psychomédia avec source : Garvan Institute of Medical Research.
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Système de santé : les Français de moins en moins satisfaits

Système de santé : les Français de moins en moins satisfaits

Le 18 mai 2018.

Selon dernier baromètre Deloitte sur les Français et la santé publié ce jeudi 17 mai, nous sommes de plus en plus inquiets en ce qui concerne notre système de santé. Explications.

Les Français sont inquiets pour l’avenir

Les Français aiment leur système de santé. Ils y sont attachés mais ils sont inquiets pour l’avenir. C’est ce qui ressort du baromètre santé 2018, réalisé par OpinionWay pour la société de conseil et d’audit Deloitte. En effet, en 2016, 86 % de la population était satisfaite de la sécurité des soins, ils sont aujourd’hui 10 % de moins. Les différents scandales sanitaires ont eu des conséquences dans l’opinion publique.

La qualité des prestations s’est également détériorée, selon les Français. Elle était appréciée par 85 % des personnes interrogées en 2016, contre 77 % aujourd’hui. « Ces chiffres montrent une inquiétude des Français », a commenté Michel Sebbane, responsable Santé publique chez Deloitte. « Ils devraient interpeller les pouvoirs publics ». L’accès financier aux soins fait aussi partie des préoccupations des Français.

Quelles sont les priorités ?

Emmanuel Macron a promis d’instaurer la télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux ainsi qu’un reste à charge zéro sur les prothèses (lunettes, dents, audition). Cette dernière promesse est très attendue par les Français. La moitié des personnes interrogées estiment que cette mesure serait un pas « important ». Les Français devront cependant attendre encore un peu puisqu’elle ne devrait pas entrer en application avant 2020.

Mais quelle serait la priorité ? 9 Français sur 10 estiment que les maladies chroniques et leurs conséquences sont une priorité, devant de la pertinence des soins (85%), le fait de repenser l’organisation territoriale des soins (83%) ou les modes de rémunération, de financement et de régulation (78%). En revanche, la numérisation n’est pas perçue comme une priorité absolue. 

Marine Rondot

La feuille de soins : tout savoir pour se faire rembourser

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Système de santé : pourquoi il faut une réforme urgente

Système de santé : pourquoi il faut une réforme urgente

Le 30 avril 2018.

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le président de l’Ordre des médecins, Patrick Bouet, demande une « réforme globale » du système de santé. Explications.

Un système à bout de souffle

Les professionnels de santé n’en peuvent plus. Cela fait de longs mois que des appels à l’aide sont lancés pour demander plus de moyens humains et financiers. Dimanche 29 avril, dans les colonnes du JDD, c’est le président de l’Ordre des médecins, Patrick Bouet, qui a, à son tour, réclamé une réforme du système de santé. « Il y a urgence à tout repenser de fond en comble », a-t-il fait savoir.

Auteur du livre Santé : Explosion programmée (éditions de l’Observatoire), qui sort cette semaine, Patrick Bouet dénonce un système de santé « à bout de souffle ». « Si la machine continue de tourner, c’est grâce à l’engagement des aides-soignantes, des infirmiers, des kinés et des médecins, étudiants, libéraux ou salariés du public et du privé », explique-t-il. « C’est miraculeux qu’ils continuent de croire en leur mission ! »

Les restrictions budgétaires en cause

Le président de l’Ordre des médecins ne veut pas de petites réformes. Ce qu’il souhaite, c’est que le gouvernement repense intégralement le système pour le faire repartir sur des bases saines. Selon lui, il s’agit d’une urgence non seulement pour le personnel soignant, mais aussi et surtout pour les patients qui sont les premiers à pâtir des restrictions budgétaires. Des économies qui nuisent à « l’exigence de solidarité » et à « l’innovation thérapeutique ».

« Emmanuel Macron s’était engagé à réformer les retraites, mais il n’avait pas prévu de s’attaquer au système de santé », déplore Patrick Bouet. « Aussi nous craignons que le projet en préparation au ministère de la Santé soit plus un cataplasme que la réforme globale attendue par l’ensemble de la population ». Et de dénoncer le regroupement des établissements en groupes hospitaliers, qui a conduit à de nombreuses suppressions de services. Sera-t-il entendu ? 

Marine Rondot

À lire aussi : Études de médecine : les pistes de réforme du gouvernement  

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Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Le 3 avril 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du King’s College de Londres, les séniors amateurs de vélo ont un système immunitaire aussi performant que celui des jeunes de 20 ans.

Renforcer son système immunitaire

Pratiquer une activité physique régulière est indispensable pour rester en bonne santé. À partir d’un certain âge, le sport permettrait même de renforcer son système immunitaire. C’est ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Aging Cell. Selon ces travaux, faire du vélo permettrait de ralentir le vieillissement immunitaire. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 125 cyclistes expérimentés, âgés de 55 à 79 ans.

Ces personnes pratiquaient jusqu’à deux heures et demie de vélo par semaine, avec une intensité modérée mais de façon constante. Aucun d’entre eux n’était fumeur, gros consommateur d’alcool ou atteint d’hypertension. Les chercheurs ont comparé les défenses immunitaires de ces sportifs à celles d’un groupe du même âge et un autre groupe de jeunes (de 20 à 36 ans), en bonne santé mais qui ne pratiquaient pas de sport.

Le sport, meilleur moyen de rester en forme

Leur observation a porté en particulier sur le thymus, une glande dont la fonction est d’assurer la maturation de certains globules blancs censés nous protéger, et qui s’atrophie normalement avec l’âge. Cette atrophie entraîne un risque accru d’infections. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le thymus était tout aussi performant chez les cyclistes d’un certain âge que chez les jeunes gens.

Par ailleurs, les lymphocytes T (types de globules blancs ayant un rôle essentiel dans la fonction immunitaire) étaient en meilleure forme chez les séniors sportifs que chez ceux qui ne pratiquaient aucun sport. La sédentarité est une cause de nombreux troubles de la santé. Les autorités recommandent donc de pratiquer 30 minutes d’activité physique modérée ou intense chaque jour. 

Marine Rondot

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