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Notre système de santé est-il défaillant ?

Mutuelle-land

C’est le bilan qu’Emmanuel Macron fait de notre système de santé.  A l’occasion de la Convention Cham organisée à Chamonix sur le thème de « L’Argent de la santé », l’ancien ministre a fait part de son avis quant à notre système de santé qu’il juge « défaillant ».

Bilan de notre système de santé : des inégalités indignes

Selon l’ancien ministre, si notre système de soins touche l’excellence, il persiste de nombreuses défaillances telles que le taux de vaccination, une trop grande consommation d’antibiotiques, une espérance de vie à la baisse et un problème d’obésité notamment chez les ouvriers. Pour Emmanuel Macron la France n’a fait qu’ « entretenir des inégalités indignes ».

Par ailleurs, si la fin du trou de la Sécurité Social a été annoncé pour 2017, Emmanuel Macron ne croit pas en la pérennité de cet équilibre.

Des solutions pour améliorer notre système de santé ?

Pour Macron, la santé doit être financée plusieurs fois par an, non plus sur le système de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie actuel (ONDAM).

Macron semble rester convaincu du tiers payant intégral, en accord avec Marisol Touraine qui prévoit de le mettre en place en 2017. Mais le paiement à l’acte des médecins n’est plus adapté au mode de travail des médecins, qui a tendance à rogner sur le CA des professionnels de santé.

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Réforme du système de santé : que souhaitent les Français ?

Les Français et le système de santé

L’Association des laboratoires internationaux de recherche (LIR) a réalisé une enquête avec Ipsos pour connaître les attentes des Français en matière de réforme du système de santé. Voici les résultats de l’enquête menée du 27 au 31 mai 2016 auprès de 2 000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

Santé des Français : pessimisme ambiant

  • 55 % des Français pensent que leurs enfants seront moins bien soignés qu’eux-mêmes
  • L’accès aux soins est une vraie préoccupation :
  • Le nombre de médecins répartis sur l’ensemble du territoire est une question pour plus de 80 % des Français
  • De la même manière, les délais de rendez-vous les inquiètent également

La solution ? Réformer le système de santé pour 45 % des répondants.

  • 80 % ne souhaitent pas toucher au budget alloué à la santé, mais pensent plutôt qu’il faut changer les pratiques médicales et l’organisation des soins
  • Pour les Français, il convient de faire des réformes tendant à améliorer le parcours de soins ; de déléguer les tâches de professionnels de santé (médecins) à d’autres. Par exemple, 63 % des personnes interrogées souhaitent une délégation de certaines tâches des médecins vers les opticiens, 55 % souhaitent des délégations vers les pharmaciens.

Pas de dépenses de santé supplémentaires

Sans surprise, les Français ne sont pas prêts à engager plus de dépenses pour leur santé :

  • Seuls 21 % seraient d’accord pour cotiser plus auprès de leur complémentaire santé
  • 25 % auprès de la Sécurité Sociale

La santé dans le débat présidentiel pour 2017

  • 80 % des Français pensent que la santé ne tient pas une place assez importante dans le débat électoral pour 2017
  • Mais 57 % ne font ni confiance à la gauche, ni à la droite pour mener à bien ces réformes

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Insuffisance cardiaque : un traitement qui mise sur le système lymphatique

Lorsque le cœur n’est plus capable d’assurer un apport sanguin suffisant aux besoins du corps, on parle d’insuffisance cardiaque. Celle-ci concerne plus d’un million de personnes en France. Les symptômes sont notamment une fatigue, un essoufflement et des œdèmes. L’insuffisance cardiaque peut avoir plusieurs causes dont l’infarctus du myocarde.

Des chercheurs de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont montré que le réseau lymphatique du cœur est fortement altéré après un infarctus du myocarde.

À l’aide d’une biothérapie basée sur l’injection de microcapsules biodégradables contenant des facteurs de croissance, ils sont parvenus à régénérer des vaisseaux lymphatiques de manière ciblée.

Ce traitement favorise le drainage lymphatique et limite ainsi l’œdème et l’inflammation post-infarctus. Le fonctionnement du cœur est ainsi amélioré. Ces résultats sont publiés dans la revue Circulation.

Alors que le réseau sanguin participe à l’alimentation des organes en sang et leur assure un apport en oxygène et en nutriments, le réseau lymphatique transporte des fluides ainsi que des cellules immunitaires et draine des déchets cellulaires. Le réseau lymphatique du cœur est particulièrement développé.

Après un infarctus du myocarde, le réseau lymphatique du cœur subit de fortes modifications. Dans cette étude, les chercheurs de l’Inserm à Rouen montrent qu’une altération de son fonctionnement conduit à la formation d’un œdème et d’une inflammation cardiaque chronique. Pour résorber l’œdème, ils ont eu l’idée de stimuler la création de nouveaux vaisseaux lymphatiques du cœur de manière ciblée.

Ils ont utilisé des microcapsules biodégradables, contenant des facteurs de croissance spécifique des lymphatiques (VEGF-C), précédemment mises au point lors de travaux sur la création de vaisseaux sanguins.

Le traitement a accéléré la formation de vaisseaux lymphatiques post infarctus et amélioré le drainage lymphatique du cœur en 3 semaines, ce qui a comme effet direct une diminution de l’œdème, de l’inflammation et de la fibrose cardiaques, explique Ebba Brakenhielm, coauteure.

Ces travaux montrent l’implication importante de ce réseau dans les maladies cardiovasculaires. Les recherches sur ces vaisseaux lymphatiques ne se sont développées que depuis 10 ans à peine et leur rôle dans la physiopathologique est souvent ignoré, souligne Vincent Richard, directeur du laboratoire Inserm à Rouen.

La lymphangiogénese (processus de formation de vaisseaux lymphatiques) « représente ainsi une nouvelle approche thérapeutique non négligeable à explorer dans le cas de l’insuffisance cardiaque et de l’infarctus du myocarde », concluent les chercheurs.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Sclérose en plaques : le rôle du système immunitaire se précise

Selon les connaissances actuelles, la sclérose en plaques (SEP) est attribuable à certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T, un type de globules blancs. « Ces cellules s’attaquent par erreur à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central, l’exposant ainsi à une dégénérescence. »

« Selon de nouvelles études, les lymphocytes B, un autre type de globules blancs auparavant négligés en ce qui a trait à la SEP, contribuent fortement à la maladie. De récents essais cliniques ont révélé qu’un traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) chez des personnes atteintes de SEP rémittente diminue considérablement un regain de l’activité de la maladie. »

« Mais il reste à élucider comment les lymphocytes B contribuent à la maladie et aux mécanismes moléculaires associés aux effets bénéfiques du TDLB. »

Le Dr Amit Bar-Or, et ses collègues de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université McGill et du CUSM, ont découvert l’existence de différents types de lymphocytes B humains : certains favorisent l’inflammation, d’autres la freinent.

L’étude a mis en cause un sous-ensemble de lymphocytes B, produisant du GM-CSF, qui contribuent aux réactions pro-inflammatoires des cellules immunitaires dans la SEP, a expliqué le chercheur.

« En comparant des échantillons provenant de patients atteints de SEP et de personnes en santé, les chercheurs ont constaté que les lymphocytes B produisant du GM-CSF sont plus fréquents et plus sujets à l’activation chez les personnes atteintes de SP. »

« Ce sous-ensemble de lymphocytes B pouvait activer des réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes du système immunitaire. Après avoir confirmé ces résultats chez les patients, les chercheurs ont observé que le traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) diminuait les réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes. Il semble donc que le TDLB aide en partie à diminuer le nombre de lymphocytes B produisant du GM-CSF et à limiter la contribution des cellules myéloïdes et de lymphocytes T à un regain de l’activité de la maladie. »

« L’importance de la présente étude est de révéler le rôle des lymphocytes B dans les réactions immunitaires anormales associées à la SEP et d’ainsi renforcer le recours à la déplétion de ce type de globules blancs. Par ailleurs, une meilleure identification du sous-ensemble particulier de lymphocytes B responsables d’un regain d’activité de la maladie nous permettra de cibler de façon plus sélective les « mauvais » lymphocytes B et de laisser intacts les « bons » lymphocytes B. Étant donné le rôle clé de ces cellules du système immunitaire, l’intérêt de traitements plus sélectifs est de diminuer le risque d’affaiblir le système immunitaire de patients à long terme. »

Psychomédia avec source : Université McGill.
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Menaces sur le meilleur système de santé du monde

Girod medical -DR

Girod medical -DR

Très précieux aux yeux des Français parce qu’il incarne l’engagement solidaire d’une nation envers les plus fragiles et qu’il garantit à chacun l’accès à des soins de qualité, le système de santé est le socle fondateur que tout citoyen entend préserver. Cependant, fragilisé par les déficits, sa survie relève désormais de plans d’économies. Un programme qui préoccupe les  Français – déjà affectés par l’amer constat d’inégalités territoriales et sociales croissantes – comme l’attestent les résultats de l’observatoire IPSOS/Fédération Hospitalière de France* présentés à la presse lundi 19 mai 2014, veille de l’ouverture des Salons santé autonomie.

Conscients de bénéficier d’un des meilleurs systèmes de santé au monde – deux personnes interrogées sur trois estiment même qu’il est LE meilleur – les français apprécient tout particulièrement les hôpitaux publics reconnus pour les soins de qualité qu’ils offrent –plébiscités à 90%, l’accueil de tous sans discrimination et le dynamisme de leur recherche médicale.  Mais de nombreuses menaces pèsent sur le modèle français, à commencer par son mode de financement (94%) et l’augmentation du reste à charge pour les patients (88%).

Inquiétants également le sentiment d’une médecine à deux vitesses qui met à mal la cohésion sociale, le constat d’une perte de chance liée à l’habitat et aux moyens financiers : La majorité des français (92%) pense que ceux qui ont de l’argent ont plus de possibilités de se faire bien soigner et que les innovations et les meilleurs traitements ne sont pas proposés à tous (74%). 59% des français estime que les patients ne sont pas tous traités équitablement. Assertion que vient corroborer  le fait que 48% des répondants reconnaît avoir dû renoncer à réaliser des soins ou des examens en raison du coût.

L’inégalité territoriale en question. 91% des français déplorent une mauvaise répartition des médecins sur le territoire avec pour conséquences des pertes de chances, un renoncement aux soins du fait de l’éloignement géographique et des difficultés à trouver un professionnel dans un délai acceptable (les plus longs concernant les rendez-vous avec un ophtalmologiste, un spécialiste à l’hôpital, un spécialiste en ville ou une IRM).

Comment dépasser ces difficultés ?
Parmi les pistes d’amélioration proposées, les français sont favorables a davantage de coopérations au sein d’un même territoire pour mutualiser des compétences et la coordonner les établissements : l’hôpital et la maison de retraite entre les praticiens hospitaliers et les praticiens de ville. Autre recommandation : la chasse aux actes redondants ou inutiles, aux arrêts maladie abusifs et aux fraudes à l’assurance-maladie.

Pour optimiser les dépenses de santé, les Français se prononcent également en faveur d’une permanence obligatoire des soins pour les établissements et les médecins bénéficiant d’un financement public. Il seraient aussi favorables au développement de l’hospitalisation à domicile, au regroupement des professionnels en centres spécialisés, ou encore au déplacement des équipes médicales dans les régions les moins équipées.

Enfin, comme en écho à la polémique actuelle sur les « soins aux émirs », 75% des français estiment que les hôpitaux publics devraient récolter plus de financements privés : dons,  partenariat avec les entreprises, prise en charge de malades étrangers, etc… Ces moyens supplémentaires permettraient de financer l’innovation et la recherche.

En conclusion, la Fédération Hospitalière de France saisit la tribune que lui offre cette enquête d’opinion pour exhorter le gouvernement à lancer des réformes courageuses « Les résultats de cet observatoire invitent donc les pouvoirs publics à faire preuve d’avantage d’audace pour sauvegarder et conforter le système de santé. »

Marie-Georges Fayn

Article de CHU Réseau, toute l’actualité des CHU – Tous droits de reproduction réservés

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*Une enquête Ipsos pour la FHF menée auprès de 1 002 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon est construit selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, région et catégorie d’agglomération – durée moyenne du questionnaire: 15 min – Dates du terrain : du 28 avril au 06 mai 2014


News Santé

L’excès d’oméga-3 serait délétère pour le système immunitaire

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Si les oméga-3 sont largement reconnus pour leurs avantages pour la santé, une étude canadienne pourrait venir ternir le tableau. Selon cette recherche en effet, un excès de consommation d’oméga-3 empêcherait le système immunitaire de défendre l’organisme contre une attaque bactérienne ou virale. Un sérieux revers.

Un certain nombre d’ articles dans la presse et de nombreuses études présentent les oméga-3 comme excellent pour la santé du cœur et des artères. Les campagnes de publicité s’en sont également largement fait l’écho. Des chercheurs canadiens tirent pourtant la sonnette d’alarme car les oméga-3 pourraient présenter, en cas d’excès, un danger pour la santé.

Une méta-analyse de la littérature disponible sur le sujet dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique Prostaglandins, Leukotrienes & Essential Fatty Acids dénonce en effet les effets délétères de la surconsommation d’oméga-3 sur le système immunitaire.

Grâce à l’analyse des études portant sur les oméga-3, les scientifiques sont parvenus à identifier les effets indésirables d’un excès d’oméga 3. A forte dose, ils empêcheraient le système immunitaire de réagir de façon adéquate à une attaque bactérienne ou virale. C’est la raison pour laquelle les auteurs de cette étude demande à fixer des doses standards de ces acides gras essentiels.

S’il n’a pas été possible de déterminer les seuils à ne pas dépasser, en raison du manque de biomarqueurs valides et de connaissance pour définir la quantité maximale à ne pas dépasser, les chercheurs veulent alerter… Le risque surviendrait lorsqu’une personne mange 4 à 5 fois du poisson dans la semaine et ajoute une supplémentation en oméga-3… C’est un cas se produisant rarement pour un individu normalement constitué, sauf s’il consomme beaucoup d’aliments enrichis en oméga-3, qu’on retrouve de plus en plus abondamment dans le commerce.

Les auteurs de l’étude recommandent aux personnes qui reconnaissent consommer une quantité importante d’oméga-3 de réduire leur consommation. Encore une fois, tout est question de mesure. Comme pour d’autres aliments, une utilisation modérée ne pose pas de problème pour la santé, mais l’excès est dangereux !

L'excès d'oméga-3 dangereux pour la santé ?

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Réguler le système de santé par la qualité et l’efficience

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie son projet stratégique 2013-2016. Cette feuille de route présente pour les 3 ans à venir les ambitions de la HAS, ses orientations stratégiques et les moyens qu’elle compte mettre en œuvre.

Dans un contexte de réflexion sur la cohérence et l’organisation du système de santé, la Haute Autorité de Santé formule des propositions sur l’amélioration des pratiques professionnelles, sur l’accès à l’information du public et sur sa mission d’aide à la décision des pouvoirs publics.

La HAS doit aujourd’hui prendre en compte les défis majeurs auxquels le système de santé est confronté (vieillissement de la population, hausse du nombre de malades chroniques, coût croissant du progrès technique…) dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint.

Pour y parvenir, la HAS s’engage dans un nouveau projet stratégique pour les années 2013-2106 dont l’ambition est double : asseoir pleinement sa position d’autorité d’expertise scientifique indépendante et de référence, et affirmer son rôle dans le champ de la régulation par la qualité et l’efficience. Le projet stratégique publié ce jour constituera une « feuille de route » pour l’ensemble des équipes de l’institution.

Cinq axes stratégiques de la HAS pour une régulation par la qualité et l’efficience :

Logo Haute Autorité de Santé (DR)

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1- Recentrer le programme de travail sur les principaux enjeux de santé publique

La HAS entend notamment se positionner sur des thématiques durables et majeures de santé, répondre à la demande croissante d’indicateurs d’évaluation du système de santé mais également participer au développement de l’utilisation et de la mise à disposition de données de santé.

2- Développer la dimension comparative dans l’évaluation des produits et technologies de santé

La HAS s’est dotée de méthodes et s’est organisée pour pouvoir évaluer l’efficience des produits et stratégies de santé (médicaments, dispositifs médicaux, technologies de santé…) à compter du 3 octobre prochain. Pour cela, elle a mis en ligne à destination des industriels tous les documents nécessaires et a publié les critères d’entrée dans cette évaluation. Sont ainsi concernés les produits de santé qui ont « un impact significatif sur les dépenses de l’assurance maladie compte tenu de [leur] incidence sur l’organisation des soins, les pratiques professionnelles ou les conditions de prise en charge des malades et, le cas échéant, de [leur] prix. ». Les premiers avis d’efficience seront disponibles sous 90 jours, soit en début d’année 2014.

3- Renforcer l’impact des productions de la HAS auprès de ses cibles (pouvoirs publics, professionnels de santé, patients et usagers)

Pour cela, la HAS souhaite développer des méthodes de travail collaboratives avec les parties prenantes en les sollicitant par exemple dans l’élaboration de recommandations, dans la définition d’indicateurs de mesure de l’impact de ses productions, la mise en place de programmes pilotes et organisation de retours d’expérience pour tester et faire évoluer les productions de la HAS.

La HAS s’impliquera également dans le développement de l’outil numérique et l’amélioration de la lisibilité de ses productions.

4- Organiser les soins en parcours

Dans la continuité de ses travaux et en cohésion avec les orientations de la stratégie nationale de santé, la HAS a initié plusieurs travaux destinés à organiser les soins en parcours au bénéfice des patients. Plusieurs thématiques sont ciblées, comme la remise obligatoire de document visant à assurer la continuité des soins à la sortie de l’hôpital, des référentiels pour l’organisation et la qualité des parcours (fiches points-clés), et des recommandations pour prévenir la dépendance des personnes âgées repérées comme fragiles et gérer les comorbidités.

5- Développer des approches centrées sur le patient

Deux grands domaines vont être adaptés afin de partir du patient et de lui garantir une meilleure qualité et une meilleure sécurité des soins. Ainsi la HAS a fait évoluer sa procédure de certification des établissements de santé. Cette dernière débutera à partir du premier semestre 2015. La HAS va mettre en place la méthode du « patient-traceur » (les établissements et leur fonctionnement seront évalués à partir de dossiers patients réellement hospitalisés afin de voir les points forts et les points d’amélioration de l’organisation des soins). Elle ouvrira aussi un « compte-qualité » par établissement, lieu unique de centralisation des informations sur un établissement.

La HAS investit également dans la sécurité des patients avec la création d’une mission dédiée à ce sujet qui mène de nombreux travaux comme par exemple le programme expérimental d’amélioration continu du travail en équipe.

Enfin, dans le cadre de sa mission de « coordination de l’élaboration et de diffusion d’une information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé à destination des usagers et de leurs représentants », la HAS lancera dans les prochains mois la mise à disposition d’un nouvel espace internet spécifique grand public. Des travaux sont en cours de finalisation pour rendre plus lisibles les résultats de la certification des établissements de santé.


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Ruptures de stock des médicaments : les pharmaciens utilisent le système D

Il y aurait, selon l’Académie de pharmacie, en moyenne 5 % des commandes qui n’aboutirait pas. Parmi les médicaments les plus concernés par le risque de rupture en approvisionnement se trouvent les anticoagulants, les anticancéreux et les vaccins mais cela peut également toucher les autres catégories de traitement comme les antibiotiques, par exemple.

Les pharmaciens sont de plus en plus souvent confrontés à des ruptures de stock dans l’approvisionnement des médicaments, ce qui peut être grave pour les patients selon l’Académie de pharmacie. L’Agence nationale de sécurité du médicament a ainsi pu recenser une centaine de produits dont l’approvisionnement est compliqué, voire tout simplement arrêté. Face à ces difficultés, les pharmaciens utilisent le système D et se débrouillent comme ils peuvent.

Face à cette pénurie, les pharmaciens font face comme ils peuvent : les approvisionnements pouvant être jusqu’à 4 jours en retard, ils vont se tourner vers un collègue, demander au médecin de changer la prescription ou encore donner un équivalent dès que c’est possible. Mais pour certains traitements comme pour les chimiothérapies, il n’est pas possible d’utiliser la débrouille et les patients doivent donc retarder leur traitement.

Face à la pénurie de médicaments, les pharmaciens se débrouillent

Les pharmaciens doivent faire face à des ruptures de médicaments de plus en plus nombreuses. Les médicaments les plus concernés par cette pénurie sont les vaccins, les anti-coagulants et les anticancéreux

Plusieurs causes peuvent expliquer ces retards de livraison : la délocalisation de la fabrication des matières premières actives des médicaments, le renforcement des normes de production qui peut conduire à des arrêts, ou encore l’arrêt de la production d’un traitement parce qu’il n’est pas rentable.

Face à ces difficultés, l’Académie nationale de pharmacie a proposé de mettre en place un répertoire européen des sites de fabrication et de contrôle mais aussi d’interdire l’exportation des médicaments qui n’ont pas d’équivalent thérapeutique. Elle a également suggéré de relocaliser la fabrication des médicaments indispensables à la santé publique. Et là, tout est question de coût. Qui financera en effet une relocalisation alors que la Sécurité Sociale peine à éponger sa dette abyssale ?

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