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Tabac : les industriels auraient menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes

TABAC : Le scandale du « filtergate ». Les accusations sont particulièrement graves et sont aujourd’hui formulées par le Comité National contre la Tabagisme (CNCT, ndrl). Les industriels du tabac nous auraient en effet menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes. Comment ? Grâce à de minuscules trous dans les filtres.

Aujourd’hui le Comité national contre le tabagisme accuse les quatre grands fabricants de cigarettes de fraude et indique avoir déposé plainte en ce sens pour “manipulation de leurs produits en vue de falsifier les tests requis par les autorités sanitaires relatifs aux goudrons, monoxyde de carbone et nicotine”

5arah/Pixabay

Pour le CNCT cette tromperie délibérée des pouvoirs publics et des consommateurs avec mise en danger aggravée de ceux-ci signifie concrètement qu’un fumeur qui pense fumer un paquet par jour en fume, en fait, l’équivalent de 2 à 10.

Et de préciser que tous les fabricants de tabac sont concernés et que des procédures similaires ont été lancées ou sont en cours dans d’autres pays, pouvant impliquer des associations de malades.

Tabac : communiqué du CNCT

Les produits du tabac sont particulièrement toxiques. La seule consommation d’une cigarette en moyenne par jour induit des risques immédiats sur le plan cardiovasculaire et avec la durée des risques de cancers et de maladies respiratoires, particulièrement invalidantes ou fatales.

Ces produits du tabac entraînent une dépendance rapide et massive et les scientifiques considèrent que le tabac est l’une des drogues les plus difficiles, voire la plus difficile, à arrêter.

Les pouvoirs publics s’efforcent de réglementer ces produits pour en dissuader la consommation, inciter les fumeurs à l’arrêt et contrôler autant que possible leur composition. Dans cette perspective, ils imposent aux industriels du tabac des limitations concernant différents composants particulièrement toxiques comme les goudrons ou le monoxyde de carbone ou qui sont associés à la dépendance : la nicotine.

De nombreuses investigations et procès, incluant la publication de millions de pages de documents internes, ont révélé au monde que l’industrie du tabac n’était en aucun cas une industrie comme les autres. Le scandale du filtergate vient encore le démontrer.

Le filtergate représente la manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. Les fabricants de tabac ont ainsi modifié secrètement les propriétés techniques des cigarettes afin de tromper les laboratoires agréés en charge de mener les tests requis par le code de santé publique devant mesurer les taux de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone contenus dans les émissions des cigarettes fumées.

Il s’ensuit que la mise en place de ce dispositif de micro-orifices dans le filtre des cigarettes empêche les autorités en charge de l’application de la loi de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés.

Un tel système de ventilation invisible trompe les fumeurs puisqu’ils ignorent l’ampleur réelle du risque qu’ils prennent en croyant, à tort, qu’ils inhalent une certaine quantité de produits dangereux alors que les doses qu’ils absorbent sont supérieures à celles qui leurs sont indiquées.

Être payé pour arrêter de fumer…

Et si vous proposait de l’argent pour arrêter de fumer ? Une méthode qui pourrait en choquer certains et qui pourtant existe déjà ! Elle est actuellement testée avec succès aux Etats-Unis, et plus précisément au centre médical de Boston.

Le deal est simple : un prime de 250 dollars est versée à une personne qui s’arrête de fumer 6 mois. Elle est doublée pour une personne qui tient 6 mois supplémentaires. Et les résultats sont assez encourageants puisque 12% des personnes qui se sont prêtées à l’expérience ont tiré un trait définitif sur la cigarette.

Des précédents..

Il y a un peu plus d’un an une étude suisse nous apprenait qu’une compensation financière parvenait à convaincre certaines personnes de mettre un terme à leur addiction favorite.

Menée par des chercheurs de l’Université de Genève – les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology – elle a consisté en la promesse d’une rémunération versée à des personnes s’engageant à arrêter de fumer.

Sommes promises : 92 € pour une abstinence de 7 jours, 138 € pour deux semaines et jusqu’à 1380 € pour une période d’au moins 6 mois sans cigarette. A noter, et c’est important de le préciser, qu’aucune autre aide, y compris médicamenteuse, ne leur était proposée.

Au terme de l’étude, 45% des personnes rémunérées avaient bien arrêter de fumer. Seul bémol, et une fois la rémunération oubliée, nombreux sont ceux qui avaient pris reprise leurs mauvaises habitudes. Ainsi 20% des personnes avaient réellement arrêter de fumeur au bout d’un an.

Comme quoi l’argent peut faire bien des miracles…

Être payé pour arrêter de fumer : en France aussi

Comment convaincre les femmes enceintes d’arrêter de fumer ? Un problème de santé publique alors que de nombreuses études ont déjà démontré que le tabagisme pouvait favoriser les grossesses extra-utérines, les fausses couches spontanées, les retards de croissance.. et même augmenter par 3 le risque du syndrome de mort subite du Nourrisson…

Et si le “shopping” était la solution ? Une étude mise en place par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et menée conjointement avec l’Inca dans 17 maternités françaises va peut-être finir d’en convaincre certains. Elle consiste à proposer à des femmes enceintes souhaitant s’arrêter de fumer des bons d’achat. Lancée au printemps 2016, elle a pour objectif “d’évaluer l’impact d’une incitation financière sur le taux d’abstinence tabagique chez les femmes enceintes fumeuses”

Histoire d’éviter certaines dérives, sachez que cette vaste étude s’étale sur 36 mois et prévoit de 3 à 5 consultations tabacologiques chez les femmes volontaires et ce jusqu’à leur accouchement. Est également prévu un rappel téléphonique dans les 6 mois qui suivent.

Sont concernées par cette étude des femmes enceintes de moins de 18 semaines, fumant au moins 5 cigarettes manufacturées ou 3 cigarettes roulées par jour et qui sont bien sûr fortement motivée à l’idée d’arrêter de fumer. Cigarettes électroniques et autres produits de tabac (pipe, cigare, tabac oral) sont bien sûr à proscrire.

L’occasion de vous rappeler que Tabac Info Services a lancé une application gratuite pour accompagner et aider ceux qui veulent en finir avec le tabac.

Cette application permet à tous ceux qui la téléchargent de bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et de suivre au quotidien ses progrès et les bénéfices d’un arrêt de la cigarette.

Comment ça marche ? Rien de plus simple :

On télécharge gratuitement l’application sur Google play ou App Store
On remplit son profil grâce à un simple questionnaire
On démarre son programme de coaching personnalisé
On pose ses questions à un tabacologue
On consulte les témoignages d’autres ex-fumeurs.
On bénéficie de conseils adaptés pour faire passer les envies de cigarettes.
On partage ses résultats pour encourager ses proches à nous suivre.

Note : Tabac info service est un dispositif d’aide à l’arrêt du tabac de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et du Ministère de la santé.

News Santé

Tabac : de plus en plus de femmes touchées par la bronchite du fumeur

Tabac : de plus en plus de femmes touchées par la bronchite du fumeur

Le 13 novembre 2017.

La bronchopneumopathie chronique obstructive, ou plus communément appelée bronchite chronique du fumeur, touche de plus en plus de femmes. Mais que sait-on exactement de cette maladie ?

Une maladie qui touche également les femmes

À l’occasion de la Journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ce 15 novembre, la Fédération française de pneumologie et la Société de pneumologie de langue française (SPLF) ont lancé une campagne d’information pour sensibiliser les femmes et les professionnels de santé sur cette maladie encore trop méconnue. Pourtant, 2,5 à 3 millions de personnes seraient touchées en France.

« La BPCO est loin de ne toucher que les hommes de plus de 60 ans gros fumeurs, toussant et crachant en permanence », explique le Dr Anne Prudhomme, pneumologue au CHU de Tarbes et responsable du groupe femme santé et respiratoire de la SPLF, dans les colonnes de 20 minutes. « Le nombre de femmes touchées par la BPCO a doublé ces vingt dernières années en France ». Sa cause : le tabagisme et la pollution.

La BPCO tue 17 000 personnes chaque année

« Le nombre de femmes atteintes de BPCO augmente de manière constante de 1,7 % par an depuis la fin des années 70 », notait déjà en octobre Chantal Raherison, épidémiologiste au CHU de Bordeaux, dans un communiqué. Et le cas des femmes est au cœur des préoccupations de la Fédération française de pneumologie, car la maladie s’aggrave plus vite chez elles que chez les hommes.

C’est pourquoi elle recommande aux femmes qui sont souvent essoufflées de se rendre chez le médecin et de faire un test de dépistage. Bien évidemment, l’arrêt de la cigarette est fortement conseillé, ainsi qu’une activité physique régulière. Et de rappeler que la BPCO tue 17 000 personnes chaque année, c’est cinq fois plus que les accidents de la route. Prise en charge tardivement, la maladie se développe de manière irréversible.

Marine Rondot

À lire aussi : Fumer : des conseils pour arrêter !

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Augmentation du prix du tabac : les buralistes se font entendre

Augmentation du prix du tabac : les buralistes se font entendre

Le 21 juillet 2017.

Les buralistes sont en colère depuis que le gouvernement a annoncé qu’il souhaitait faire passer le paquet de cigarettes à 10 € au lieu de 7 aujourd’hui. Aussi ont-ils organisé une opération coup de poing pour faire entendre leur voix.  

Les buralistes ont bâché des centaines de radars automatiques

Pour dénoncer l’augmentation du prix du tabac prévue par le gouvernement, les buralistes ont bâché des centaines de radars automatiques dans plusieurs départements. « Par cette action, c’est un véritable tir de sommation que nous lançons, vis-à-vis du gouvernement, comme du Parlement », a expliqué Thierry Lefebvre, président de la chambre syndicale départementale du Haut-Rhin.

Et d’ajouter : « Il est hors de question d’accepter un paquet à 10 €, alors que 27,1% du tabac est encore acheté aux frontières, sur Internet ou dans la rue ». Ce que les buralistes contestent, c’est cette politique des gouvernements successifs qui ne lutte contre le tabac qu’en augmentant les prix alors qu’ils pourraient lancer un grand plan de lutte contre les marchés parallèles.

Les buralistes en danger ?

Faire cette annonce la veille des grandes vacances c’est, pour la profession, une manière d’encourager les fumeurs à faire des provisions à l’étranger. Dans certains bureaux de tabac, en Andorre notamment, on trouve encore des paquets à 2 €. « C’est le buraliste en tant que premier commerce de proximité qui est menacé », a alerté le président de la Fédération des chambres syndicales des buralistes d’Occitanie, Gérard Vidal.

Des petites affiches « Non au paquet à 10 euros, clients spoliés, buraliste menacé », ont été collées sur les radars. Une manière pour la profession de sensibiliser les élus mais aussi l’opinion publique. Fumer risque en effet de devenir un luxe. Mercredi 19 juillet, la confédération des buralistes a rencontré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lui faisant part de « l’inquiétude montante » de la profession. Mais on voit mal le gouvernement reculer sur cette question de santé publique. 

À lire aussi : Fumer : des conseils pour arrêter !

Marine Rondot

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Une nouvelle hausse du prix du tabac pour 2018 ?

Le 3 juillet 2017

Une nouvelle augmentation du prix du tabac se profile pour 2018. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a adressé cette requête au Premier ministre, Édouard Philippe, qui doit prononcer aujourd’hui sa déclaration de politique générale.

Une possible augmentation du prix du tabac en 2018

Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé du gouvernement Édouard Philippe, s’est déjà mise au travail. Dans un communiqué adressé au Premier ministre, elle annonce vouloir faire passer le prix du paquet de cigarettes à 10 €. Une forte hausse, qui vise à voir diminuer significativement le nombre de fumeurs en France. 

Aujourd’hui, le prix moyen pour un paquet de cigarettes s’élève à 6,50 €. Les buralistes s’inquiètent pour leur profession. « Même s’il n’y a pas de tabou en ce qui concerne d’éventuelles augmentations des prix du tabac, celle-ci doivent se faire de manière raisonnable afin de na pas faire exploser encore plus le marché parrallèle », explique Bénoît Bas, directeur des relations extérieures de Japan Tobacco International

Un souci de santé public

Agnès Buzyn souhaite que la nouvelle génération soit une génération sans tabac. Elle explique également dans son communiqué que « la lutte contre le tabagisme, qui constitue la première cause évitable de mortalité, sera intensifiée à la fois en augmentant rapidement et fortement, dès 2018, le prix du tabac, et en finançant des actions de prévention, de sevrage et de recherche appliquée. »

Il n’y a pas encore de calendrier précis pour cette mesure, qui devra encore franchir différentes étapes avant d’être appliquée. En France, 15 millions de personnes fument régulièrement. Le tabac tue environ 66.000 personnes chaque année. La ministre espère que cette mesure aura un réel impact sur ces chiffres. 

Maylis Choné

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Tabac : les cigarettes light sont aussi nocives que les autres

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Ohio State University Comprehensive Cancer Center aux États-Unis, les cigarettes light seraient tout aussi nocives que les cigarettes normales. Explications.

Les cigarettes light possèdent des filtres ventilés, percés de trous

Quand on fume une cigarette light, on a l’impression de moins encombrer ses poumons de substances toxiques, pourtant rien n’est moins vrai. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue du National Cancer Institute. Selon ces travaux, les cigarettes light seraient même responsables d’une recrudescence des cancers des poumons ces dernières années.

Les auteurs de cette étude en sont arrivés à cette conclusion en étudiant les causes du cancer adénocarcinome, une forme de cancer du poumon. Ce cancer est en augmentation constante, alors même que le nombre de fumeurs diminue, aux États-Unis. Selon les chercheurs, l’arrivée sur le marché des cigarettes light qui possèdent des filtres ventilés, percés de trous, marque le début de l’augmentation des cas d’adénocarcinome pulmonaire.

Plus de substances cancérigènes dans les poumons

« Les trous de ventilation dans le filtre modifient la manière dont le tabac est brûlé », a expliqué le Dr Peter Shields qui a dirigé ces travaux. Cette nouvelle façon de brûler le tabac produirait « plus de substances cancérigènes ». Mais ce n’est pas tout ; ces trous permettent également « à la fumée d’atteindre les parties profondes du poumon où les adénocarcinomes surviennent le plus souvent ».

Si on ajoute à cela un sentiment d’être moins empoisonné qui pousserait les consommateurs de cigarettes light à fumer davantage, on comprend mieux les ravages que peuvent produire ces cigarettes pour la santé. Face à ce constat, les auteurs de l’étude espèrent que l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) pourra interdire prochainement les filtres ventilés. Mais rien n’a encore été annoncé à ce sujet.

Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Le 14 avril 2017.

Selon une récente étude menée par des chercheurs français, même une très faible consommation de tabac au cours d’une grossesse pourrait réduire le poids de naissance d’un bébé par rapport à un autre dont la maman n’a pas fumé.

Des chercheurs comparent le poids de 371 bébés en fonction du tabagisme de leur mère

Fumer pendant la grossesse peut être très dangereux pour la santé du bébé à naître. De nombreuses études se sont déjà penché sur le sujet et cette dernière ne vient que confirmer ce que l’on savait déjà : le tabac est nocif pour le développement in utero. Mais ce que cette recherche réalisée par une équipe de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière apporte de nouveau, c’est le caractère nocif de cette consommation de tabac, et ce même si la femme enceinte a largement réduit sa consommation de cigarettes.

Pour établir ce constat, les chercheurs ont étudié les grossesses de 371 femmes, dont 20 non-fumeuses, 192 qui fumaient moins de 5 cigarettes par jour, 122 qui en fumaient entre 5 et 9 par jour et 37 qui affirmaient en fumer plus de 10 chaque jour. Au terme de ces grossesses, les scientifiques ont recoupé ces données avec les poids des bébés.

Les bébés des non-fumeuses ont un poids de naissance plus élevé que les autres

Ils ont alors observé que si la mère avait totalement arrêté de fumer, le bébé avait un poids de naissance moyen supérieur à 3,4 kg, soit plus élevé que les bébés des mamans fumeuses. Ce poids descendait, en moyenne, à 3,081 kg pour les fumeuses de moins de 5 cigarettes par jour, à 3,043 kg pour les mamans qui avouaient fumer entre 5 et 9 cigarettes chaque jour et enfin à 2,831 kg pour toutes celles qui dépassaient les 10 cigarettes quotidiennes.

« Ces données montrent l’extrême toxicité des cigarettes pour les nouveau-nés en termes de poids de naissance », déplorent les auteurs de cette étude qui concluent qu’au cours d’une grossesse, limiter sa consommation de cigarettes ne suffit pas, un arrêt total est fortement conseillé pour la santé du bébé.

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Sybille Latour

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En 2015, le tabac a tué 6 millions de personnes

En 2015, le tabac a tué 6 millions de personnes

Le 6 avril 2017.

Selon rapport Global Burden of Disease, publié dans la revue scientifique The Lancet, le tabac a été responsable de la mort de plus de 6,4 millions de personnes en 2015. Un chiffre en augmentation depuis les années 90.

Le tabac continue de faire des dégâts à travers le monde

Les campagnes de sensibilisation sur les effets nocifs du tabac sur la santé ne cessent de se multiplier et pourtant, le nombre de victimes de la cigarette a augmenté ces dernières années. C’est en tout cas ce que révèle le rapport Global Burden of Disease. Selon ces travaux, le nombre de personnes décédées à cause du tabac a augmenté de 4,7 % entre 1990 et 2015. Il faut tout de même noter que la moitié des victimes habitent en Russie, en Chine, en Inde ou aux États-Unis.

En 2015, 1 homme sur 4 et 1 femme sur 20 fumaient quotidiennement alors qu’en 1990, 1 homme sur 3 et 1 femme sur 12 fumaient quotidiennement. Ce qui est complexe à comprendre, c’est que la proportion de fumeurs a bien diminué significativement à travers le monde, alors même que le nombre de fumeurs a augmenté. Cela s’explique par l’évolution démographique mondiale.

Certains pays plus touchés que d’autres

En France, en 2013, 73 000 décès étaient liés au tabagisme, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). 8 Français sur 10 ont actuellement déjà essayé une cigarette et un peu plus d’un tiers de la population française entre 15 et 75 ans fume. Mais si la tendance est à la baisse en France, dans certains pays en voie de développement, le nombre de fumeurs explose. Actuellement, le tabac est la cause d’un décès sur dix dans le monde.

« Le taux de mortalité à cause de la cigarette, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, sera probablement très important dans les années à venir », déplore John Britton, un spécialiste de la question dans The Lancet.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de fumeurs en Afrique subsaharienne risque d’augmenter de 50 % d’ici à 2025 par rapport à 2010. Un demi-milliard de personnes pourraient mourir prématurément à cause du tabac dans les années à venir. 

Marine Rondot

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La cigarette électronique beaucoup moins nocive que le tabac

La cigarette électronique beaucoup moins nocive que le tabac

Le 13 février 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs du département d’épidémiologie et de santé publique de l’University College London, au Royaume-Uni, la cigarette électronique serait beaucoup moins nocive pour la santé que le tabac, à long terme.

Utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer

Cela faisait des années que nous attendions une étude qui analyse les effets à long terme de la cigarette électronique sur la santé. Des chercheurs britanniques se sont intéressés à la question et ont constaté que la e-cigarette était aussi peu risquée que les gommes ou les patchs à la nicotine. Utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer serait donc une bonne idée.

Selon ces travaux, publiés dans la revue Annals of Internal Medicine, la cigarette électronique est plus saine pour la santé parce qu’elle ne contient pas ou peu de de substances nocives liées à la combustion du tabac, comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé des échantillons d’urine, de salive et d’haleine de plus de 180 personnes. Parmi ces participants, il y avait des fumeurs et des anciens fumeurs.

Moins de substances cancérogènes dans les urines

Les anciens fumeurs avaient arrêté le tabac depuis au moins 6 mois et l’avait remplacé par la cigarette électronique ou des substituts nicotiniques tels que des gommes à mâcher ou des patchs. Cette observation leur a permis de constater que les taux de substances toxiques étaient nettement inférieurs chez les anciens fumeurs que chez les fumeurs. Le taux de substances cancérogènes impliquées dans le cancer du poumon était notamment réduit de 97 % chez les vapoteurs.

« Le passage à la e-cigarette, avec abandon total du tabac, pourrait induire un bénéfice important pour la santé des fumeurs, puisque celle-ci réduit l’exposition aux agents toxiques et cancérigènes du tabac », notent les auteurs de l’étude. « Par contre, l’usage de ce dispositif n’évite pas l’exposition à la nicotine, et donc à un risque possible pour la santé. » L’idéal serait donc de se priver totalement de produits nicotiniques

Marine Rondot

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Tabac : un paquet à 10 euros ?

Lutte contre le tabagisme : paquet neutre et paquet à 10 euros ?

Nombreux sont les leviers pour lutter contre le tabagisme. Si le paquet neutre devrait faire son apparition, le prix du tabac reste encore tabou. Elections 2017 obliges ?

Lutte contre le tabac : quelles étapes ?

A partir de mai 2016, les Français ne pourront plus acheter de paquets de cigarettes avec la marque apparente. A partir de mai, les paquets de cigarettes seront neutres, c’est à dire sans logo. Objectif : réduire la pression marketing sur les plus jeunes consommateurs de tabac.

L’idée vient de l’exemple australien pour qui la méthode a fait ses preuves. Toutefois, le paquet neutre australien a été accompagné par une augmentation du tarif du paquet de cigarette (il coute désormais 20 dollars).

Santé anti-tabac : un paquet à 10 euros ?

En France, le prix du paquet de cigarettes pourrait bien passer à 10 euros. Une grosse augmentation qui toutefois devrait être mise en suspens alors qu’il s’agissait d’une mesure du quinquennat de François Hollande.

Cependant, en avril, la ministre de la Santé a annoncé que l’augmentation du prix du tabac n’aurait pas lieu avant la présidentielle. Argument officiel : cela ferait une trop grosse augmentation d’un seul coup (plus de 3 euros) mais officieusement, l’on suppose que l’approche des élections présidentielles en 2017 fait aussi parti de la décision.

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Tabac, alcool et obésité : l’espérance de vie des Européens est menacée

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier des

chiffres inquiétants. « L’Europe est la région du monde où l’on boit et fume le plus avec de gros dégâts à la clé. L’alcool est responsable de plus de 6% des décès en Europe. On consomme en moyenne l’équivalent de 90 litres d’alcool par personne et par an », note Pascale Manzagol en direct sur le plateau de France 3. Le tabac vient ensuite. 30% des Européens fument régulièrement. Certains beaucoup plus que d’autres, comme en Russie (60% de la population). Mais presque partout on note de plus en plus de fumeuses. Certains de ces pays ont pourtant fait d’énormes progrès. La consommation globale a légèrement diminué, mais il faudrait faire beaucoup plus.

Des bombes à retardement

L’alcool, le tabac et l’obésité sont des bombes à retardement. L’OMS redoute que la prochaine génération vive moins longtemps que nous, ce qui n’est encore jamais arrivé, alors que l’espérance de vie ces 20 dernières années a beaucoup progressé. Les Européens vivent en moyenne jusqu’à 76 ans, avec un bonus pour la France, l’Espagne et l’Italie où l’espérance de vie est de 82 ans.

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