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Perte de poids : le sujet tabou de tous les couples ?

Perte de poids : le sujet tabou de tous les couples ?

Le 6 juin 2018.

Selon une étude Ifop pour Naturavox, un site dédié à la perte de poids et aux façons de se sentir bien dans sa peau, le poids est un sujet que l’on n’aime pas aborder dans le couple.

67% des femmes veulent perdre du poids avant l’été

L’été arrive à grands pas et la peur de ressembler à un mammouth dans son maillot de bain est dans toutes les têtes. Pour se sentir bien sur la plage ou au bord de la piscine, plus d’un Français sur 2 estime qu’il doit perdre du poids. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par l’Ifop pour le site Naturavox. Selon ces travaux, 67% des femmes estiment qu’elles doivent perdre du poids, contre 53% des hommes.

Mais que pense votre conjoint de votre volonté de perdre du poids ? Selon cette étude, 33% des personnes interrogées aimeraient bien que leur partenaire perde du poids. Il faut donc comprendre que nous sommes bien plus sévères avec nous même que notre chéri(e). À souligner que dans les couples homosexuels masculins ou bi, on est plus exigeant : 39% des hommes homo/bi-sexuels aimeraient que leur conjoint perde du poids.

La perte de poids est-elle un sujet délicat ?

Mais le poids de votre partenaire est-il un sujet de honte ? En soit, non. Seuls 32% des personnes qui aimeraient que leur conjoint perde du poids ont été gênés par la corpulence de leur compagne ou de leur compagnon. Si c’est le cas, vous sentirez-vous capable de dire à votre conjoint qu’il est vraiment trop gros ou qu’il devrait faire des efforts ? 63% des Français l’ont déjà fait ou y ont déjà songé.

Il faut reconnaître que dans ce domaine, les femmes hésitent moins que les hommes (74% vs. 51%). Le risque de demander à une femme de perdre du poids est-il plus important ? Très certainement. Il existe une sorte de tabou sur la question. La peur de blesser en est souvent la cause. En règle générale, 74% des Français ont constaté avoir pris du poids depuis qu’ils sont en couple. Mais le surpoids est très rarement une cause de rupture dans le couple (seuls 4% des sondés l’ont déjà fait). Ouf !

Marine Rondot

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Épisiotomie : un grand tabou français ?

Le 13 décembre 2016.

L’épisiotomie trop fréquente en France ? De nombreuses Françaises s’en inquiètent au moment de choisir la maternité où elles vont accoucher. Une enquête YouGov, menée pour 20 minutes, révèle que 55 % des femmes considèrent manquer d’informations sur le sujet.

Certaines maternités pratiquent davantage l’épisiotomie que d’autres

Pour la plupart des femmes, l’épisiotomie est une désagréable découverte faite sur la table d’accouchement, alors qu’elles viennent de donner naissance à leur enfant et qu’elles apprennent que, pour faciliter le passage de ce dernier, leur périnée a dû être légèrement incisé. Les femmes sont aujourd’hui nombreuses à estimer qu’un grand tabou règne en France sur ce sujet. Selon un sondage YouGov, dirigé pour le quotidien 20 minutes, 55 % des femmes estiment ne pas être assez informées sur l’épisiotomie.

Un phénomène aggravé par un constat : toutes les maternités ne sont pas égales face à cette intervention et quand certaines en usent et en abusent, d’autres la pratiquent avec beaucoup plus de parcimonie. Ces informations ne manquent aujourd’hui pas de circuler et selon le sondage révélé par le quotidien, 65 % des femmes interrogées font de cette information un critère important dans le choix de la maternité où elles vont accoucher.

Moins de 20 % d’épisiotomies pour un second enfant

Que les femmes se rassurent, d’une manière générale, les maternités françaises suivraient actuellement la tendance mondiale qui va vers une réduction constante du taux d’épisiotomies. Une enquête gouvernementale menée en 2011 et citée par 20 minutes montre en effet que le taux d’épisiotomie est passé de 71 % pour un premier accouchement en 1998 à 44 % aujourd’hui. Dans le cas d’un accouchement pour un second enfant ou plus, ce taux est même descendu à 19 %.

Jusqu’à récemment, l’épisiotomie était considérée comme un moyen fiable de prévenir les déchirures du périnée mais également d’anticiper une éventuelle atteinte des muscles des sphincters anaux et urinaires qui pourrait conduire à une incontinence plus tard. De nombreuses études ont progressivement montré que cette intervention n’apportait pas toujours le bénéfice escompté et beaucoup de praticiens abandonnent aujourd’hui cette pratique.

À lire aussi : Se rétablir après l’accouchement

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L’infertilité, un tabou chez les hommes ?

L’infertilité est aussi une question masculine. Une récente étude montre pourtant que les hommes sont nombreux à ne pas connaître les facteurs de risques qu’ils pourraient éviter.

8 % des hommes ne savent pas qu’ils peuvent être infertiles

L’infertilité, problème qui frappe jusqu’à 20 % des couples qui désirent avoir un enfant, est aussi une question masculine. Et pourtant, ces derniers ne semblent que très peu concernés par cette question. C’est ce que révèle un récent sondage paru dans la revue Human Reproduction, qui révèle également que 8 % des hommes ignorent tout simplement que l’infertilité ne touche pas que les femmes.

Cette méconnaissance se traduit également par un manque de dépistage. Seuls 14 % des 701 personnes interrogées au cours de cette enquête ont consulté un spécialiste pour avoir une évaluation de leur fertilité.

Les hommes sont demandeurs de plus d’informations sur l’infertilité

La moitié des sondés seulement ont été capables d’identifier avec précision certains facteurs. Si la plupart savent qu’un traitement contre le cancer, un problème génétique, le tabagisme ou l’âge peuvent limiter la fertilité, ils sont en revanche moins nombreux à savoir que certains gestes doivent être évités pour la favoriser. Ils ne savent pas, par exemple, que l’utilisation fréquente d’un ordinateur posé sur les genoux nuit à la fertilité, en raison des rayons X qui sont émis par l’appareil. Le surpoids, également responsable de certains cas d’infertilité, n’a également été que très peu cité par les sondés.

« Les hommes n’ont pas tendance à poser des questions sur leur santé, il est donc logique qu’ils soient moins bien informés sur leur fertilité », explique le Dr Phyllis Zelkowitz, auteur de cette étude. Et pourtant, l’étude montre que les hommes sont demandeurs de plus d’informations. Ils seraient un tiers à affirmer que l’infertilité est une source d’inquiétude pour eux, quand 6 sur 10 sont demandeurs de plus d’informations sur le sujet.

 

Cancer en entreprise : le tabou persiste

La Ligue contre le cancer publie aujourd’hui le 3ème rapport de l’Observatoire sociétal des cancers, s’appuyant sur des études inédites pour comprendre les réalités de cette maladie. Si les conséquences économiques du cancer pour les personnes malades et leur entourage sont connues, cette nouvelle édition met aussi en avant l’impact de la maladie sur le parcours professionnel: 1 personne sur 3 perd ou quitte son emploi dans les 2 ans après le diagnostic. Que vivent les malades dans cette situation ? Qu’en perçoivent les salariés et les employeurs ? Comment les travailleurs indépendants concilient-ils maladie et activité professionnelle ?

De plus, si aujourd’hui une grande partie des traitements du cancer est prise en charge par l’assurance maladie, les limites et les modalités du « remboursé à 100% » sont-elles bien connues ? Comment les restes à charge contribuent aux inégalités dans la prise en charge des malades atteints de cancer ?

Point sur les principaux enseignements de l’Observatoire sociétal des cancers.

Devenue un rendez-vous sociétal annuel, la sortie du rapport de l’Observatoire sociétal des cancers (action 9.17 du Plan cancer III) dévoile, dans sa nouvelle édition les délais de prises en charge, les difficultés d’accès aux soins, les frais cachés restés à la charge des personnes malades, les problèmes économiques, les entraves dans le retour ou le maintien à l’emploi…

« La Ligue contre le cancer, grâce à sa présence sur tout le territoire, met en lumière les réalités quotidiennes des personnes malades et de leurs proches, réalités très éloignées des données théoriques. La force de l’Observatoire sociétal des cancers est de donner une vision fine des situations vécues, dont seule la Ligue peut rendre compte. Cet observatoire permet de rendre visibles les besoins économiques, professionnels et sociaux des personnes malades et de leurs proches » explique le professeur Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.

>>>Maintien ou retour à l’emploi : le cancer, source de discriminations ?

La maladie fragilise la vie professionnelle :

• 3 personnes sur 10 qui étaient en emploi effectif au moment du diagnostic ne le sont plus, 2 ans après
• 11 % des personnes en activité se sont senties pénalisées professionnellement à cause de leur cancer
• Seules 30 % des personnes qui étaient au chômage au moment du diagnostic ont retrouvé un emploi 2 ans après.

Chefs d’entreprise & salariés : des perceptions antinomiques

Faut-il parler de son cancer sur son lieu de travail ? Si oui, à qui ? L’annonce de la maladie modifie-t-elle les relations avec l’employeur, avec les collègues ? Faut-il craindre l’impact de la maladie sur son activité professionnelle ? Peut-on continuer à travailler durant les traitements ? Quelles sont les répercussions sur les relations au travail ? Autant de questions que l’Observatoire sociétal des cancers a cherché à explorer via deux enquêtes, menées auprès de chefs d’entreprise et de salariés[1].

• Le cancer est un sujet tabou en entreprise

– pour 63% des salariés ayant ou ayant eu un cancer

– pour 57% des salariés n’ayant pas été confrontés à la maladie ;

– pour seulement 8% des chefs d’entreprises.

· Mise en place de mesures spécifiques pour aider le maintien dans l’emploi

Pour les chefs d’entreprise :

79 % d’entre eux déclarent avoir fait bénéficier de mesures spécifiques pour aider un salarié atteint de cancer qui continuait à travailler pendant son traitement, et plus précisément :

– d’un aménagement de ses horaires : 50 % ;
– d’un aménagement de ses tâches : 38 % ;
– d’une réduction de son temps de travail : 37 % ;
– du télétravail : 1 %.

Pour les salariés, la situation est bien différente :

– 1 salarié sur 3 atteint de cancer déclare n’avoir bénéficié d’aucune mesure pour l’aider durant son traitement
– près d’1 salarié sur 2 déclare avoir connu des répercussions de sa maladie sur sa situation professionnelle, y compris se voir imposer un travail moins intéressant.

· Le cancer impacte l’organisation globale de l’entreprise

– Près de la moitié des collègues (43%) juge que l’absence du salarié malade a perturbé l’organisation de l’entreprise, et plus particulièrement l’organisation de son service (35 %).

– 1 chef d’entreprise sur 2 (47 %) déclare avoir pris une personne en contrat temporaire en attendant le retour du salarié malade. 1 sur 3 (39 %) a réparti la charge de travail entre les autres salariés. Pour 3 entreprises sur 4, l’absence du salarié a occasionné des coûts directs (embauche d’un autre salarié, recours à des prestataires extérieurs, paiement d’heures supplémentaires, etc.).

· Salariés à temps partiel et professionnels indépendants : contraints à travailler pendant les traitements

– Pour la première fois, la situation des professionnels indépendants fait l’objet d’une étude dont les premiers résultats sont publiés dans le rapport de l’Observatoire sociétal des cancers : 100% des professionnels interrogés ont continué de travailler pendant la totalité des traitements*.

– Les salariés, personnes travaillant sous le régime général et agricole moins de 17h30 par semaine, ne peuvent pas bénéficier des indemnités journalières (IJ) maladie.

>>>Malgré la prise en charge dite à 100%, des frais cachés persistent

« Bien que le cancer soit pris en charge dans le cadre des affections de longue durée (ALD), les malades atteints de cancer n’arrivent plus à financer le quotidien. Cette situation est anormale » complète Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.

– 47 % des personnes interrogées ayant ou ayant été soignées pour un cancer déclarent avoir eu des frais de santé restés à leur charge, dont 8% d’un niveau important.

– Ont déclaré avoir subi un reste à charge :

• 60 % des personnes vivant difficilement ou très difficilement,
• 53 % des personnes actives avant la maladie,
• 39 % des personnes de 61 à 80 ans.

Le niveau de vie et l’âge sont donc 2 variables importantes pour expliquer les inégalités face aux restes à charge.

Près de 2/3 des personnes ayant déclaré des restes à charge au cours de leur traitement pour un cancer les ont évalués à près de 1 000 euros.

Principaux frais cachés à la charge des personnes malades :

• les soins dits « de confort » : médicaments contre les effets secondaires, vitamines et compléments alimentaires : près d’1 personne sur 2 ;
• les aides à domicile : 36% des personnes qui y ont recours ;
• les dépassements d’honoraires : 30% des personnes malades ;
• les frais liés aux prothèses, perruques : 26% des personnes malades
• les frais de transports pour 16% des personnes malades

Ces frais cachés aggravent les inégalités. Ils ont des conséquences d’autant plus grandes si la personne malade est issue d’une classe sociale défavorisée. Pourtant la prise en charge des effets secondaires et des séquelles pourrait améliorer la qualité de vie des personnes malades. Les Français estiment majoritairement (62%) que c’est à la collectivité de prendre en charge les frais de santé pour une maladie grave comme le cancer[2].

Dès aujourd’hui, découvrezle rapport de l’OBSERVATOIRE SOCIETAL DES CANCERS sur www.ligue-cancer.net

*Etude INDEPCAN soutenue financièrement par la Ligue contre le cancer et le Régime social des indépendants, menée par l’Unité de Recherche en Sciences Humaines et Sociales de l’Institut Gustave Roussy sous la direction de Philippe Amiel.

[1] Enquête auprès des chefs d’entreprise : Sondage LH2 «La perception du cancer et de la lutte contre le cancer par les chefs d’entreprise», réalisé par téléphone, du 18 au 27 juillet 2011 auprès d’un échantillon de 405 chefs d’entreprise.

Enquête auprès des salariés : Sondage LH2/BVA «Les salariés et le cancer», réalisé par questionnaire auto-administré, du 8 au 22 janvier 2014, auprès d’un échantillon de 668 salariés en activité.

[2] Enquête Ligue contre le cancer/Ifop « La notoriété et la perception du reste à charge », réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 21 février 2013 sur la base d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française.


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