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Comment la lumière de votre téléphone peut vous empêcher de bien dormir

Le 11 novembre 2016.

Consulter son téléphone avant de se coucher aurait un effet dévastateur sur notre sommeil. De nombreuses études scientifiques affirment que la lumière bleue diffusée par les smartphones perturberait les cycles naturels de notre organisme.

Notre cerveau cesse de produire de la mélatonine sous l’effet des smartphones

Les écrans de téléphones, d’ordinateurs ou de tablettes font incontestablement partie du quotidien de chacun. Les vrais accros ont tous le même réflexe chaque soir : jeter un dernier coup d’œil à son téléphone avant de poser ce dernier, bien en évidence sur sa table de nuit, avant de s’endormir. Et pourtant, la science vient de prouver que ce réflexe était à bannir pour préserver son sommeil.

La lumière bleue que diffusent nos téléphones aurait en effet un rôle très néfaste sur la qualité de notre sommeil. Les scientifiques expliquent que notre organisme suit un cycle naturel qui nous permet d’être éveillé le jour, et reposé la nuit. Or, lorsque nous regardons un écran lumineux alors même que la nuit est tombée et que notre organisme s’apprête à dormir, notre cerveau cesse soudainement de produire de la mélatonine, une hormone qui permet au corps de se reposer.

Consulter son téléphone produirait le même effet qu’un décalage horaire

En interrompant cette production de mélatonine, la lumière de nos téléphones perturbe donc notre cycle de sommeil et induit une sorte de décalage horaire artificiel qui rend plus difficile le fait de s’endormir et celui de rester endormi.

Pour lutter contre ces phénomènes, les ingénieurs ont inventé des applications, telles que f.lux ou encore Apple’s Night, qui fonctionnent grâce à la diffusion d’une lumière orangée, plus compatible avec nos cycles de sommeil. Si elles semblent être appréciées par de nombreux utilisateurs, aucune étude scientifique n’a aujourd’hui prouvée leur rôle sur le sommeil. Et si elles étaient bénéfiques, elles ne seraient toutefois pas une réponse à cette autre mauvaise habitude qu’ont les personnes qui consultent leur téléphone avant de se coucher. Il semblerait en effet que recevoir, et lire, un email professionnel le soir soit encore plus dévastateur sur le sommeil que l’interruption de production de mélatonine.

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Utilisation du téléphone portable et cancer du cerveau… association de faits ou causalité ?

©Fotolia

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Utiliser de manière très importante et de façon chronique son téléphone portable pourrait être associé à un risque accru de développer une tumeur cérébrale. Voilà le message principal résultant d’une nouvelle étude cas-témoins qui a passé en revue les habitudes de plus de 1500 Français provenant de 4 régions (Calvados, Manche, Gironde, Hérault) entre 2004 et 2006.

D’après les données de l’étude française publiée ce mois-ci dans la revue Occupational & Environmental Medicine (Gaëlle Coureau et al., Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study. Occup Environ Med doi:10.1136/oemed-2013-101754), il existe une très forte association entre l’importance de la durée d’appel cumulée au cours du temps et le fait de développer un gliome ou un méningiome.

Dans le débat actuel qui peut parfois pousser à l’excès certains commentaires qu’ils soient émis par des journalistes, par des professionnels de la santé ou par tout un chacun, il est important de bien analyser cette étude.

Il s’agit tout d’abord d’une étude cas-témoins rétrospective qui a pour but de montrer un lien entre deux faits. Cette étude n’apporte pas d’élément de preuve montrant qu’un processus A est effectivement la cause réelle d’un phénomène B. Cette remarque est très clairement énoncée par un rapport de l’INSERM qui souligne qu’il s’agit d’une association et non d’une relation de cause à effet !

De plus, comme l’étude en question le rappelle, pour la majorité des utilisateurs qui ne dépassent pas la durée de 15h par mois (soit une durée cumulée de 896 heures), le risque de développer une tumeur cérébrale est identiquement le même que celui d’une population contrôle. Ce risque n’apparaît que lorsque la durée cumulée mensuelle dépasse 15h. Or en France, d’après les dernières données disponibles (sources ARCEP), le temps de communication moyen des Français est de 2h30 par mois.

Sans négliger ou sous-estimer les conclusions de l’étude actuelle, il s’agit donc plus d’une association statistique qui plus est, reste liée à une utilisation très importante du téléphone portable. Un emploi qui n’est – fort heureusement – pas l’habitude de la majorité des utilisateurs.

Autre bémol, les épidémiologues se sont aperçus ces dernières années d’une augmentation sensible du nombre de cas de tumeurs cérébrales, sans qu’aucune cause parfaitement identifiée ou identifiable ne puisse être isolée.

Cette donnée complique donc le tableau puisque, si l’utilisation du téléphone est avérée dans le développement des tumeurs, il est fort probable que cela ne soit pas la seule cause et qu’il s’agisse soit d’un phénomène associé soit d’un phénomène partiellement causal !

N’oublions pas que les premières études cas-témoins qui reliaient l’utilisation du tabac au développement du cancer pulmonaire étaient déjà disponibles dès les années 1920-1930 mais qu’il a fallu attendre les études prospectives des années 1940-1950 pour montrer que le tabac était réellement une cause carcinogène entraînant l’apparition des premières cellules cancéreuses.

On en est encore très loin en ce qui concerne l’utilisation des téléphones portables.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
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