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Quels sont ces serpents qui sifflent dans vos têtes ?

Entre 10 et 18 % de la population souffrirait d’acouphènes, ces bruits parasites qu’une personne perçoit alors qu’ils ne sont pas détectables par les autres. Sans pour autant « guérir » totalement de ces acouphènes, la sophrologie est une technique très efficace pour mieux les gérer, améliorer leur tolérance et bannir l’anxiété souvent associée, comme nous l’explique Isabelle Barret, sophrologue à Paris (17e).

D’origine grecque, le mot acouphène vient de : akouein, entendre et phainein, apparaître ; c’est une perception de bruits en l’absence de stimulation extérieure. Percevoir des acouphènes est une source de réelle douleur, souvent associée à une perte d’audition, mais parfois sans cause majeure apparente.

Un « signal fantôme »

Ce signal est généré par le cerveau en réponse le plus souvent à un endommagement des cellules de l’oreille interne ou encore une surexcitation de l’appareil auditif. Les acouphènes peuvent être ressentis comme des bourdonnements, des sifflements, permanents ou intermittents, voire pulsatiles (comme le battement du cœur) avec des intensités plus ou moins importantes.

Plusieurs causes sont évoquées : un traumatisme crânien ou au cou (entorse cervicale), la prise à long terme de médicaments auto-toxiques, certaines maladies, la surdité liée à l’âge, un choc émotionnel, un environnement psychologique pesant, ou encore des chocs sonores violents (concerts, explosions…). Dans ce dernier cas, il faut absolument aller chez un médecin o.r.l. dans les 24 heures pour qu’il prescrive un traitement à base de cortisone.

Quelle que soit la cause de ces acouphènes, suite à un bilan auditif, de nombreux médecins orientent leurs patients vers la sophrologie pour atténuer ces bruits envahissant peu à peu leur quotidien, les mettre à distance, diminuer l’anxiété qui les accompagne et retrouver une qualité de vie meilleure.

« Je reçois régulièrement des patients adressés par des O.R.L., désemparés après un diagnostic médical ne leur proposant aucune solution pour se débarrasser de ces acouphènes » explique Isabelle Barret. Le bruit accapare peu à peu la vie de la personne souffrant d’acouphènes, qui ne fait plus qu’endurer cette douleur.

« Ma mission est d’écouter leur douleur, de les amener à reprendre le pouvoir sur ces acouphènes pour ne plus les subir » continue la thérapeute. Comment ? En s’appuyant sur les outils de la sophrologie : en dialoguant pour comprendre, en réinstaurant la respiration comme fonction vitale, en prenant conscience de ses muscles et en apprenant à les relâcher, en ré-expérimentant des sensations positives génératrices de détente.

« Redonner du pouvoir à son corps »

Plutôt que de se laisser mobiliser par l’acouphène ou toute douleur chronique, le patient active alors sa capacité à faire baisser les tensions et à diminuer les angoisses qui accompagnent ces bruits parasites.

Les premiers exercices consistent toujours à respirer et à prendre conscience de ses tensions corporelles. « Généralement on pense qu’on respire bien puisqu’on le fait naturellement, mais en fait on ne fait que ventiler sa tête. » explique Isabelle Barret. Par exemple : debout, les pieds bien ancrés au sol, le patient se concentre sur le dessous de ses talons, il relâche les orteils, ferme les yeux et s’imagine sur une surface naturelle qui lui plaît (sable chaud, herbe fraîche…). Il détend les épaules, desserre les mâchoires, relâche les muscles. « C’est comme si on déboutonnait petit à petit une veste trop serrée » indique la sophrologue.

Après la relaxation, au cours d’une séance de sophrologie, le patient s’installe confortablement sur un fauteuil, et guidé par la voix du thérapeute, il se détend encore plus profondément, pour un réel lâcher prise.

« Cinq ou six séances sont nécessaires, pour que le patient expérimente sa capacité à se détendre complètement, à retrouver la confiance en ses sensations corporelles positives. La perception de ces bruits en est alors modifiée, jusqu’à les occulter. » » conclue la sophrologue.

Ensuite il pourra mettre cette expérience à profit dans son quotidien. Il saura comment se détendre, ne plus se braquer sur sa douleur, et mettre les acouphènes à distance. Il retrouvera ainsi une bonne qualité de vie (calme, concentration, sommeil).

Sylvie Mahenc

Isabelle Barret, sophrologue (certifiée RNCP), fait partie des praticiens sélectionnés et validés du site Médoucine.com, la médecine douce en toute confiance. 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Poux : ne traitez pas les têtes des enfants avec la lotion pour chien

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de lancer une alerte concernant l’utilisation de produits vétérinaires pour traiter les poux des enfants. Ce comportement, signalé dans différentes régions françaises, est à proscrire, rappelle l’Anses, ce traitement étant potentiellement dangereux.

Par ces mots : «Un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un être humain, a fortiori à un enfant.», l’Anses, après avoir déjà alerté les parents en 2011 sur l’usage dangereux des produits vétérinaires réitère ses recommandations.

Les produits antipoux des animaux de compagnie ne peuvent être utilisés pour les enfants car le cuir chevelu des enfants n’est pas le même que la peau des chiens et des chats. L’Autorisation de mise sur le marché des produits vétérinaires se fait en effet en fonction d’une évaluation bénéfice/risque pour l’espèce animale, et non pour les enfants. Si le risque des produits anti-poux pour les animaux de compagnie est identifié et évalué, c’est uniquement au niveau de la manipulation et de l’administration du médicament vétérinaire, en aucun cas pour son utilisation thérapeutique chez l’homme.

De plus, les types de poux ne sont pas les mêmes. Alors, même si les produits vétérinaires sont en vente libre chez les pharmaciens, les animaleries ou les vétérinaires, il est recommandé d’utiliser les traitements destinés à nos têtes blondes… en prenant conseil auprès des professionnels de santé.

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